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    L'Oeuvre sans auteur - Partie 2
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    Claude DL
    Claude DL

    75 abonnés 1 590 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 mai 2021
    Si la première partie de ce très beau film m’a vraiment enchanté , j’ai trouvé cette seconde partie un cran en dessous. Les événements politiques passent ici au second plan derrière les recherches artistiques du personnage principal. Par ailleurs on se pose des questions, comme par exemple que devient in fine l’ignoble beau-père gynécologue , encore imprégné de l’idéologie nazie, et que fait l’art dans la reproduction de photos. Mais bon, ensemble tout de même convaincant indiscutablement à voir. Pour ceux que ça intéresse, n’existe qu’en VO sous titrée , mais franchement pas gênant au contraire.
    Philippe C
    Philippe C

    78 abonnés 1 005 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 31 août 2022
    Un film en deux parties, que j'ai vu à la suite. Sur la forme, c'est plutôt académique, avec de belles prises de vue et un jeu sobre des acteurs et au total, plutôt lent et long; Sur le fond, il me semble que le thème principal est celui de l'art , de son sens profond et de ce qu'il exprime, des vérités universelles ou le moi-moi-moi du peintre. En arrière plan de cette réflexion, 3 décennies d'histoire avec une approche très diverse du sujet : le nazisme et sa mise à l'index de l'art dégénéré des juifs, le communisme dans l'ex-RDA avec l'art de commande du réel-socialisme au service de la soi-disant cause du peuple, ensuite dans les années 60 en Allemagne de l'Ouest l'art débridé, moderne, sans tabou, sans objet. Se superpose à ces thèmes celui de la solutions finale pour les malades mentaux par le régime hitlérien et la façon dot certains SS ont su se fondre dans le système communiste puis éventuellement revenir au capitalisme de l'Ouest avec comme seule et unique boussole, l'orgueil et la jouissance. Enfin en filigrane une longue histoire d'amour fort entre un jeune homme et la fille d'un SS... il y a quelques incidentes intéressantes, comme celle du prof d'art atypique de Düsseldorf, du petit prof, nazi par obligation qui va sombrer dans la relégation et la mort...
    Au total, quoique long, ce film, à l'instar de La Vie des Autres du même metteur en scène, se révèle intéressant, mais peu emballant par son académisme. Un film de ciné-club
    Shephard69
    Shephard69

    281 abonnés 2 259 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 avril 2020
    Après une grandiose première partie essentiellement centrée sur le parcours d'un artiste dans un monde régi par des diktats politiques et idéologiques tels que le nazisme ou le communisme, un second segment orienté vers le désir de liberté, l'émancipation tant comme individu que comme créateur raconté de façon tout aussi somptueuse. Un long-métrage qui, dans son écriture à la fois puissante et incroyablement subtile, me fait beaucoup penser au film d'Antti Lahtinen "Tom of Finland" tout en possédant une tonalité et un rythme très singuliers, feutrés. De superbes prestations de la part de Tom Schilling et Paula Beer qui, en plus, nous offre une alchimie très prégnante. Un grand film, un chef d'oeuvre et un énorme coup de coeur.
    VOSTTL
    VOSTTL

    66 abonnés 1 774 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 avril 2021
    J’ai été bouleversé par ce film. Je ne le connaissais pas. Je n’avais pas prêté attention à sa sortie en salle. Le réalisateur embrasse 30 ans d’Histoire avec une fluidité extraordinaire. Un film malheureusement fractionné en deux parties. 3h30 ce n’est pas le bout du monde. Maintenant, le temps est relatif ; « All Inclusive » (je sais je m’acharne) fait 1H30 et c’est très long à endurer. Bref, une première partie vite avalée et une seconde tout aussi vite ingurgitée. Ces deux parties sont d’une saveur rare, délicate. Voilà un film où le réalisateur aurait pu sombrer dans un thriller classique suite à un détail, une révélation, puis une enquête, et enfin une arrestation avec un désir de vengeance ou de justice rendue. Le réalisateur ne s’inspire d’aucun code hollywoodien. « L’Oeuvre sans auteur » est nettement plus subtile. Tout est presque inconscient. La vérité se révèle comme le flou des toiles peintes par Kurt Barnert. Un flou où l’on peut deviner la vérité, la souffrance, l’horreur, la beauté (la femme dans l’escalier). C’est la force de « L’Oeuvre sans auteur ». Le récit fonctionne parfaitement et alterne entre gravité, pesanteur et légèreté. Il y a en effet des scènes où l’on prend le temps d’aimer, de savourer l’art au milieu de l’horreur proposée. C’est un grand film d’amour et sur l’amour de l’art sous toutes ses formes. On dit que le réalisateur s’est inspiré de Gerhart Richter. Je ne connaissais pas cet artiste peintre. On dit aussi que celui-ci ne voulait pas être cité et ne voulait pas proposer ses peintures. Qu’à cela ne tienne, peu importe le personnage, grâce à ce film j’ai appris et été touché. A cela s’ajoute la composition enlevée et lyrique de Max Richter qui renforce certaines séquences et donne une intensité à me scotcher d’émotion. Un grand bravo à Florian Henckel von Donnersmarck dont j’avais détesté sa commande U.S « The Tourist ». Qu’il choisisse au mieux ses sujets qu’on lui propose outre-atlantique, autrement, il est nettement plus efficace en nous écrivant des films comme celui-ci ou « La vie des autres ». Une mention très bien à tous les acteurs à commencer par le couple Tom Schilling - Paula Beer, interprétation toute en retenue comme la prestation de Sebastian Koch, effroyable, et pour l’interprétation de Saskia Rosendahl, déchirante. A voir en V.O si possible.
    Kat's eyes
    Kat's eyes

    18 abonnés 281 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 novembre 2023
    Un ovni cinématographique aussi précieux qu'un diamant. Le film fleuve de 3h, du réalisateur de La vie des autres sur la création artistique, la folie, l'eugénisme, l'amour, la résilience est saisissant.
    On suit le développement personnel et artistique d'un jeune allemand de l'Est après-guerre. Tom Schilling est très sobre et convaincant dans ce rôle impressionniste. Face à lui, la statue du commandeur est interprétée avec un cynisme glaçant par Nicolas Koch, parfait sosie de Samuel Labarthe dans ses œuvres Agatha Christiennes... Un horrible personnage passé entre les mailles de la dénazification et qui continue tranquillement à traumatiser tout son entourage.
    Prenant, haletant, magnétique, L'œuvre sans auteur est une œuvre majeure qui donne envie de toutes les autres.
    Le seul bémol réside le traitement des crimes nazis. En limitant leur description aux seuls crimes contre les allemands, le scénario est trop réducteur. Ce n'est donc pas la Liste de Schindler, mais c'est magnifique tout de même.
    Serge V
    Serge V

    82 abonnés 446 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 juillet 2019
    une seconde partie plus axée sur la peinture mais qui n ' oublie pas les destins des personnages de la première partie et compte des moments émouvants ! toujours aussi bien interprété avec la présence de nouveaux acteurs , je citerai Oliver Masucci magnifique entre autres ! pour qui aime la peinture ( pas forcément la peinture contemporaine !!! ) , un film passionnant !
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    90 abonnés 2 038 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 juin 2020
    → https://septiemeartetdemi.com/

    Peu de films arrivent à donner au spectateur l’impression qu’il est artiste. Peu de films aussi arrivent à faire en sorte qu’il se sente privilégié en tant que témoin de leur histoire. Je vais essayer d’expliquer ici comment ces deux sentiments arrivent à cohabiter et pourquoi on devrait y voir le signe du sérieux avec lequel Von Donnersmarck prend la racine de ses sujets, lui à qui l’on doit le quasiment pas moins fameux La Vie des Autres. Cette racine, entre autres fils rouges, c’est que seul l’artiste sait ce que vaut ce qu’il crée. Et pour le savoir, il faut qu’il parvienne à dénuder son art d’un lourd contexte. Si lourd d’ailleurs que le public allemand n’a pa été séduit, lui préférant justement La Vie des Autres, qui au moins les rendait fiers – à en croire Die Zeit, qui démontre avec des arguments tout aussi expéditifs pourquoi les Américains “apprécient un film que les Allemands ne veulent pas voir”. Au moins le phénomène social a-t-il clairement traversé les âges.

    CONTEXTUALISATION
    L’Histoire allemande récente est parmi les plus inspirantes en Europe, parce que dramatique, mais aussi la plus “contextualisante”, et donc la plus emprisonnante. Sans parler de la stigmatisation puis de la censure par les Nazis de “l’art dégénéré” qui sert d’amorce à l’histoire, il était impossible pour les artistes allemands de ne pas se sentir dépendants du régime politique à des niveaux plus insidieux. Responsable de la plus grande crise (dans les années 1930 et 1940) mais aussi de la plus forte catharsis sociale du siècle passé (dans les années 1990), l’Allemagne a traversé les décennies comme un châtiment duquel les artistes apprennent encore à extraire le pardon et même la gratification, mais pour cela il a fallu que certains d’entre eux vainquissent l’interdiction nazie, puis la standardisation imposée par le réalisme socialiste de la RDA. Comment un artiste faisait-il alors pour se trouver lui-même ?

    Von Donnersmarck mieux que quiconque sait donner à ses œuvres ce sentiment de réconciliation suprême qui couronne apparemment sans conditions certaines vies menées dans la dignité au sein de son Bildungsroman. Car de la dignité, il en faudra à son artiste de fiction, Kurt Barnert, dont l’art devra d’abord s’exprimer sur les panneaux de rue tout neufs qu’on lui fera peindre pour la ville à reconstruire après la guerre.

    Je dis bien “artiste de fiction” car non seulement le film change le nom de Gerhard Richter dont il s’inspire, mais réinvente aussi toute sa biographie. Je préfère donc le considérer comme une œuvre de fiction que comme une histoire vraie déformée.

    Cependant, on n’est encore là que dans la forme.

    LUMIÈRE ET NARRATION
    L’Œuvre sans auteur est une épopée qu’il faut prendre le temps d’apprivoiser, car on n’est pas devant ce film pour s’envelopper dans la réconfortante progressivité usuelle des scénarios à longue haleine. C’est un film d’horreur au sens propre, qui peut faire croire qu’il se berce de l’illusion de cas particuliers (ceux de ses personnages) pour faire semblant d’embrasser les années qui passent : initié à l’art par sa tante schizophrène dont il héritera de l’illumination sans la maladie, Barnert enfant traverse la montée du nazisme avec un rythme qui convient très bien à des souvenirs d’enfance relatés, mais Dresde est montrée trop lumineuse et détaillée pour le spectateur à qui l’on devrait faire voir un brouillard plutôt qu’un objet esthétique pur. La trahison par la maladie et le fascisme est un déchirement un peu trop concret et direct des promesses plus ésotériques qu’elle renferme.

    Le film est heureusement bien plus que ses propres contraintes : il est une narration absolue qui ne cherche pas à donner dans l’élégance avec la succession de chapitres qui se suivent presque comme des histoires distinctes en traduisant certains faits réels avec une célérité toute péremptoire, sauf qu’on n’a jamais demandé à l’Histoire d’être élégante, et qu’il n’y a pas de demi-mesures dans ce qui s’est déjà produit. En fait, on met longtemps à savoir de qui c’est vraiment le récit, différents personnages endossant tour à tour le rôle principal, cette fois dans la continuité de cette enfance que Kurt traverse davantage dans ses souvenirs qu’en direct.

    Cependant, on n’est encore là que dans la forme.

    PASSER À L'OUEST POUR RETROUVER LE MONDE OÙ LE TEMPS PASSE
    Le fond, quant à lui, obéit si longtemps à son contenant, la forme, qu’on le croira absent. Puisqu’on regarde un film sur l’art, il n’y a rien d’anormal, nous semble-t-il, à regarder une œuvre “coquille” qui en a après la beauté, voire qui se sert d’elle comme d’un moule sans avoir grand chose à y ajouter – ce qui expliquerait le degré de précision presque dérangeant, sculptural, dans le ciselage des personnages. Mais le fond est bien là, discret quand il doit couvrir l’inévitable guerre, éclipsé lorsque les sentiments s’imposent, éludé au moment du passage à l’Ouest d’un mur qui reste à construire – mais bien là.

    S’écartant peu à peu du visuel et de son lumineux monde du passé, de plus en plus ancré dans le présent, faisant oublier la récursivité légèrement bloquante qui réside dans le fait qu’il est une œuvre d’art sur l’art, le film n’a de faiblesse qu’une variation incontrôlée du poids des personnages dans le temps – elle est connue et compensée, mais c’est le premier élément du film dont le reste du visionnage ne compensera pas le faux pas. On croirait que l’œuvre s’échappe un peu d’elle-même avant de faire enfin le chemin à l’envers que lui réclame sa vocation de récit initiatique : l’enfance, la guerre, tout ce sur quoi on est passé un peu vite, le voilà qui ressurgit pour réclamer ce qui lui revient de droit : notre admiration.

    Car sans un bruit, l’histoire a déposé des indices sur le futur de Barnert avant même de nous donner la certitude que l’histoire était bel et bien sur lui. Depuis longtemps, on aurait dû savoir, nous le spectateur, comment il allait se trouver lui-même derrière les voiles nazis et communistes. Mais malgré tous les “on aurait dû” que peut interjecter le spectateur regrettant presque de s’être laissé prendre par une esthétique au demeurant muette, il est voué à ne comprendre qu’à sa toute fin que l’œuvre accomplit sa propre prophétie.

    LA PROPHÉTIE GLISSÉE ENTRE INITIATION ET DIVERTISSEMENT…
    Une prophétie, car dans le tour de passe-passe longtemps camouflé par sa démesure, le film est une initiation qui contient à chaque instant sa propre solution. La main derrière laquelle Kurt enfant voit le monde flou, c’est déjà lui mais il ne le sait pas. Les photos que Kurt, jeune adulte, admire pour leur réalisme bizarrement inégalable en peinture, c’est déjà lui mais il l’ignore. L’Œuvre sans auteur est un constant mystère résolu à mesure qu’il avance, mais on ne le comprend qu’une fois qu’il s’est déroulé entier : une prophétie.

    Quand Kurt se trouve lui-même en même temps que “l’idée” si chère à l’excentrique école d’art de Düsseldorf en peignant des reproductions floutées de photographies, son art sort de sa “coquille” et fait sortir le film de la sienne. Le Moi de l’artiste, sa créativité pleinement décontextualisée, sortie du moule historique qui l’a forgée et corrompue à la fois, le rattrapent enfin. La gratification cathartique arrive avec la force de ces trois heures de promesses d’ésotérisme – quoiqu’un peu trop symbolique pour être honnête.

    Cependant ce n’est pas tout, car si le spectateur est longtemps balloté comme un témoin à qui l’on fait une faveur en lui partageant une histoire (vous vous rappelez de quand je disais qu’on se sentait privilégié ?), c’est à lui seul qu’on donne la clé de tout, comme si l’œuvre l’avait fait se perdre et se retrouver, le rendant plus complet que n’importe lequel de ses personnages (…vous vous souvenez de quand je disais qu’on se sentait artiste ?).

    …ET SA CLÉ ENTRE FOND ET FORME
    Cette clé de tout tient en ce que, croyant découvrir une vérité de forme, Barnert dévoile en fait une vérité de fond : celle qui, tel le fantôme du nazisme ayant plané sur l’Allemagne déchirée après-guerre, a défini toute sa vie sans qu’il le sache, et dont il est sorti sans en avoir conscience. spoiler: Tout cela car son premier tableau “vrai” l’est dans tous les sens du terme : il représente sa tante aux côtés de son beau-père, sans savoir que c’est ce dernier qui, des années plus tôt, a fait éliminer la jeune femme au titre de sa schizophrénie comme tant d’autres “personnes inférieures” lors de la purification aryenne.


    Aux dépends de l’Homme, la vérité prend sa revanche sur la censure, livrant une justice qui lui est inaccessible ; son tableau est beau parce qu’il est vrai, sauf que personne d’autre que le spectateur ne comprend à quel point.

    En faisant vivre à son personnage le moment décisif de sa vie entière, Von Donnersmarck en fait en même temps un évènement insignifiant, mal compris de tous… sauf de nous, spectateur, à qui il semble alors que l’art n’est jamais qu’effleuré, même par des artistes comme Barnert qui se sont trouvés eux-mêmes sous des chapes aussi pesantes que celles qui ont refermé l’Allemagne sur elle-même pendant un demi-siècle. Il nous a laissé une place, achevant de nous distraire de sa propre création artistique et faisant de son film une œuvre débarrassée d’elle-même, de son contexte et de son sujet ; une œuvre… sans auteur.
    Gfa Cro
    Gfa Cro

    46 abonnés 573 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 juillet 2019
    1ère partie vue le 20190717, la 2nde le 20190719, avis le 20190719 - le même que pour la partie 1.

    Bien, intéressant, quelques longueurs, un peu trop simple.

    J étais resté sur une meilleure impression à la fin de la première partie que celle totale que j ai. Il me semble que la première partie se complexifie au fil du film tandis que la seconde se simplifie. A la fin de la première, le film commençait à jouer avec le spectateur en faisant en sorte qu il sache ce que ses personnages ne savent pas. Mais cela n'arrive quasi jamais durant la seconde partie, l écart entre les spectateurs et les personnages reste à peu près le même, le film ne fait qu exploiter son histoire sans la complexifier, sans lui donner plus d ampleur.

    Pourtant, il y a des choses bien dans la seconde partie, la visite guidée de l école qui montre la recherche bouillonnante qui y a lieu. Le cours du professeur qui est en fait quasi un cours de sociologie ou de philosophie.

    Mais la seconde partie est bien plus simpliste. La famille du peintre disparaît totalement mis à part les deux trois souvenirs qui reviennent. La femme du professeur est quasi inexistante, mis à part une scène sur laquelle j espère revenir, la femme du peintre n a aucune personnalité dans la seconde partie. Si elle mourrait au tout début de la seconde partie, cela ne changerait rien à la fin du film.

    Au final, j ai l impression que le message du film se résume à "ce que les nazis ont fait durant la seconde guerre mondiale, ce n est pas bien et à laissé longtemps des séquelles". Même sur l art le film ne me semble pas tenir de discours remarquable. C est intéressant cette idée que les nazis voulaient du réalisme pur et personnifié, les communistes du réalisme social (de mémoire mais je crains de ne pas avoir bien intégré ce que le film dit). Que l école avant garde voulait la liberté créatrice avant tout (seul vous savez si cela a un intérêt). Et que toutes pensaient faire table rase du passé et réinventer quelque chose, que seul ce qui est à la mode est digne d intérêt.

    Je trouve le film trop maladroit trop souvent. Lorsque Kurt s éraflé avec l arbre, le lendemain il n a plus une seule marque lorsqu il cherche un appartement. J avais remarqué durant la première partie une seconde faute grossière de script a mes yeux mais deux jours plus tard, je l ai oubliée. Je dirais que c était 5 minutes après, peut être quelque chose à base d un mouvement qui termine un plan et commence le suivant, sauf qu ils sont incompatibles. Dans la seconde partie, le plan avec la caméra qui parcourt la façade de l immeuble et qui se termine avec la petite fenêtre ouverte avec le bon angle pour voir l intérieur de l atelier trop maladroitement soigné, ostentatoire. Ou encore la première photo projetée sur une toile, il tourne la toile en position portrait et c est superbement cadré. Pareil, lors de la fin du film il écoute le bruit autour de lui, le film manque cruellement de finesse.
    Pour une raison que je ne m explique pas trop, en général je ne remarque pas particulièrement les anachronismes, mais j ai été gêné par cold song de klaus nomi, 1981 dans une scène datée 1961. Peut être que le morceau est trop connu, que sa date de création est trop cernable.

    J ai dit que je souhaitais évoquer la seule scène du second épisode où la belle mère existe un peu dans le film. Lorsqu elle dit à son mari "ça n'a pas marché". Cette scène m a déçu. Sa fille dit dans le premier épisode que sa mère ne l inquiète pas, sous entendant par la il me semble, qu elle est un peu falotte, peut être qu en fait elle voulait dire que sa mère la soutenais à sa façon. Ce qui est compatible avec l arbre et la visite de la chambre qui suit. Il y a en effet tout un ensemble de petites choses qui dressent un portrait de cette mère et qui semble incompatible avec cette remarque qu elle fait à son mari. En effet, cette remarque signifie qu elle est bien plus agissante que ce que le film dit par ailleurs, et/ou qu elle soutient son mari contre sa fille et/ou qu elle est machiavélique, en tout cas, cette scène ne semble pas cadrer avec le reste du film.

    Au final, tout cela dit que bien que le film est très bien, il a de nombreux cotés décevants qui gâchent l impression générale que le film devrait avoir sur la base de son scénario et de ce qu il aurait été possible de faire d un tel scénario avec de tels acteurs.
    montecristo59
    montecristo59

    33 abonnés 288 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 septembre 2019
    Avec cette saga ambitieuse explorant 30 années cruciales de l'histoire de l'Allemagne (de l'immédiat avant-guerre à l'édification du mur), F.H von Donnersmarck se mesure efficacement à l'inconscient collectif de son peuple. Il le fait de façon peut-être un peu "scolaire", appliquée, sans lésiner sur les moyens (photo magnifique, bande son ample, le tout réussissant à susciter l'émotion même si le trait est appuyé parfois) ni sur la qualité des acteurs, tous excellents. Non content de chercher à exorciser les démons allemands, il aborde une réflexion sur le rôle de l'art et sa place dans la société, sur le processus créatif, qu'il soit catharsis ou fumisterie intéressée. J'ai assisté à une projection des deux parties consécutives, et malgré une petite baisse de rythme (dans le dernier tiers du premier film et le premier tiers du deuxième disons), je n'ai pas vu le temps passer...
    Dans la scène d'intro, en 1937 le guide "artistique" nazi d'une expo sur l'art dégénéré assène à des visiteurs ses commentaires caustiques sur les oeuvres des grands noms de l'entre-deux-guerres (Kandinsky, Picasso, Mondrian, Schiele entre autres si mes souvenirs sont bons...). Le tout jeune Kurt, que sa tante chérie Elisabeth accompagne à l'expo, entend ces inepties, mais sa tante le met en garde discrètement contre le formatage. Dix ans et pas mal de traumatismes plus tard, alors qu'il vient d'intégrer une école d'art à l'Est, son nouveau professeur, communiste cette fois, lui fait un cours tout aussi inepte sur la supériorité de l'art quand il renonce à l'expression des individualités, pour se consacrer à magnifier la grandeur des masses travailleuses. Il dénonce les mêmes artistes peu ou prou que les extravagants qualifiés par les nazis de dégénérés dix ans plus tôt. Tout est dit quant aux ravages des totalitarismes sur la créativité, mais passé à l'ouest après une autre décennie, il faudra du temps à Kurt pour trouver son chemin de créateur au milieu de la nouvelle jungle artistique contemporaine foutraque, aidé en cela par un autre professeur malmené comme lui par la guerre. Les scènes ayant trait à l'explosion de son inspiration sont très... inspirées, pour moi les plus belles de ce film fleuve, magnifiées par une bande-son de classique qui envoie du bois sans complexe. Les ficelles sont grosses, peut-être, mais pour moi elles ont fonctionné ! Un bémol viendrait peut-être du happy-end un poil convenu, mais voir ce film est quand-même un bon moyen pour tenter d'entrer dans l'esprit de la modernité allemande, emblématique de la "deutsche Qualität" filmique contemporaine, au même titre que "Frantz" par exemple...
    Matching P.
    Matching P.

    11 abonnés 133 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 juillet 2019
    Ce film-fleuve allemand de Florian Henckel Von Donnersmarck est diffusé en deux parties d'environ 1h30 chacune. Ce découpage en deux séances nous a paru inutile car les 3 heures passent sans que l'on s'en aperçoive, à aucun moment nous nous sommes ennuyées, les scènes d'action rythment le film.
    L'histoire de la vie du peintre se divise en trois séquences : l'enfance, les jeunes années et l'âge adulte. De l'époque d'avant guerre jusqu'aux années 60. Du nazisme au communisme, l'Allemagne face à son passé, encore une fois...mais d'une manière originale. L'histoire d'une vie, la grande Histoire et l'histoire de mouvements artistiques s'entrecroisent.
    Au début le petit garçon va découvrir l'Art grâce à sa jeune et belle tante dont la sensibilité va être anéantie par le régime nazi, tout comme l'art "dégénéré" qu'elle admire tant. C'est elle qui lui dit de ne jamais détourner son regard. Cette phrase va influencer sa peinture plus tard, elle va l'aider à évacuer le traumatisme de son enfance. Il trouvera enfin son style après être passé à l'Ouest.
    Le film est inspiré de la vie du peintre Gerhard Richter, l'un des artistes les plus connus d'Allemagne, qui a exprimé son désaccord avec ce "biopic". Pourtant, le metteur en scène souligne avoir eu quelques entretiens fructueux avec l'artiste. Beaucoup de faits sont vrais, comme l'histoire de la tante ou le passé du beau-père.
    Le film est construit comme une fresque. Certaines scènes sont des tableaux comme le bombardement de Dresde vu de loin. On peut reprocher "l'esthétisation" de l'horreur, des clichés. Des images trop appuyées comme la larme de la tante sur la chaussure du gynécologue nazi qu'il essuie avec un mouchoir aussitôt jeté à la poubelle. Certaines trop explicites et poussées à l'extrême : les soldats qui tombent, la chambre à gaz... Mais c'est un parti pris peut-être courageux aussi ?
    Le cinéaste essaie de reconstituer le processus de création artistique. Le jeune peintre prend conscience qu'il doit se fier à son instinct, il voit des choses que son intellect ne comprend pas. Ses tableaux sont plus "intelligents" que lui. Ils sortent de l'inconscient, ils sont donc sans auteur !
    La musique de Max Richter est en parfaite harmonie.
    Le casting est très réussi, la ressemblance entre les deux Elizabeth, la tante et la femme, la ressemblance entre le petit garçon et l'adulte - et il faudrait citer tous les acteurs.
    Bien sûr, après le magnifique film "La vie des autres" les attentes étaient grandes et le film n'a pas échappé aux critiques, surtout venant d'Outre -Rhin, où on reproche au réalisateur une certaine facilité. Mais nous avons aimé et passé un très bon moment de cinéma.
    On aimerait connaitre la suite, on propose l'idée d'une troisième partie !
    http://www.matchingpoints.fr/2019/07/28/cinema-loeuvre-sans-auteur/‎
    clamarch
    clamarch

    9 abonnés 210 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 août 2019
    Et voilà ! Une parfaite bi-logie ! C'est l'art qui mène la danse dans cette seconde partie. Quand la politique et la dictature pensent pouvoir imposer leur loi. Hymne à la liberté de créer et à l'amour.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 2 août 2019
    la fin de la premiere partie qui du coup a permis au realisateur 2 séance pour un seul film! j'ai aimé le jeu, les acteurs, le cadre..
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 26 juillet 2019
    La trame du film souligné par Paula Beer (la femme du peintre) et Sebastian Koch (le beau-père) donne une œuvre vivante et entrainante. Peut être par contraste avec le jeu de l'acteur principal. Un bon moment.
    idagnidif
    idagnidif

    4 abonnés 74 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 avril 2021
    Un médecin nazi impliqué dans des programmes de stérilisation et d'extermination de malades mentaux a échappé à son châtiment avec l'aide d'un colonel soviétique.
    Plusieurs années par la suite, un jeune artiste peintre s'est épris de sa fille et commença à découvrir le passé louche de son futur gendre.Il a usé de son art afin de le déstabiliser et par la suite a créé un style de peinture propre à lui.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 16 août 2019
    2ème film différent mais tout aussi passionnant. Les années 60 arrivent, la guerre s'éloigne un peu mais reste présente dans chaque esprit, dans la douleur pour certains et dans la peur d'avoir à payer pour ses crimes pour d'autres. Cette fois ci Kurt est le.personnage centrale et cherche son exutoire dans l art. Sébastien Koch moins présent mais toujours impressionnant à l'écran. Paula Beer sublime (comme l'actrice qui joue la tante du 1er film), musique superbe. Très belle oeuvre émouvante.
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