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    L'Assassin habite au 21
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    114 critiques spectateurs

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    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 009 abonnés 4 091 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 décembre 2021
    Le premier film de Clouzot réalisateur est une commande d'Alfred Greven pour le compte de la Continental. Mais en cette année 1941 Clouzot n'est pas un débutant, ayant derrière lui et à travers toute l'Europe une solide carrière de scénariste et de dialoguiste. Le film est tiré d'un roman policier de l'auteur belge Stanislas-André Steeman dont un roman a déjà été adapté un an plus tôt par Clouzot pour le compte de Georges Lacombe avec Pierre Fresnay dans le rôle de l'inspecteur Wensceslas Vorobeïchik et Suzy Delair dans celui de sa compagne Mila-Malou. "Le dernier des six" ayant été un succès, Greven entend y donner une suite et demande à Clouzot de réaliser lui-même le deuxième épisode des aventures de ce couple d'enquêteurs anachronique. Sherlock Holmes avait comme fidèle et docile compagnon le docteur Watson, l'inspecteur Wens moins chanceux, cela dépend par quel côté on aborde le sujet, est affublé d'une petite tête de linotte qui parce qu'elle s'est mis en tête de devenir une chanteuse d'opérette célèbre, passe son temps à pérorer sur son talent incompris. L'opposition des deux tempéraments fait tout le sel de l'enquête qui avance paradoxalement grâce aux maladresses de Mila-Malou, plus souvent qu'à son tour véritable tête à claques. Pierre Fresnay à la voix caverneuse et au flegme imperturbable est en osmose parfaite avec une Suzy Delair tonitruante, devenue depuis quelques temps la muse de Clouzot. Si Steeman est cité au générique pour l'adaptation on peut constater que Clouzot est déjà en contrôle de tous les aspects de son film. Pas question pour lui de laisser une once de décision à quiconque sur ce qu'il considère comme un travail personnel pour lequel il est uniquement entouré d'assistants dévoués et obéissants. On connaît la réputation d'ogre des studios qui a accompagné le réalisateur tout au long de sa carrière mais force est de constater avec ce premier film que la réussite est au bout, surtout si l'on compare "L'assassin habite au 21" avec "Le dernier des six". Le film de Lacombe ne manquait pas de qualités ni de charme et son scénario était au moins aussi solide que celui de "L'assassin habite au 21" mais la méticulosité de Clouzot apportée à chaque scène y fait cruellement défaut. Inspiré par l'expressionnisme allemand de Murnau et de Lang, Clouzot en utilise les techniques visuelles pour l'aspect noir de son film qu'il mélange savamment avec l'aspect drolatique de l'intrigue symbolisé par la galerie de personnages hauts en couleurs qui entourent un inspecteur Wens incarnant presque à lui seul hormis le boxeur aveugle de la pension, la normalité. Le film ayant été tourné pendant l'Occupation, Clouzot a peut-être voulu brosser avec cette galerie de portraits d'êtres hors normes et souvent sans morale, le tableau d'une société française en train de se vautrer dans la Collaboration. Le boxeur aveugle interprété par Jean Despeaux, ancien champion olympique des poids moyens en 1936 à Berlin dont on se demande la raison de sa présence incongrue parmi cette brochette d'acteurs confirmés illustre peut-être la métaphore d'une France devenue aveugle ou au contraire représente-t-il le seul être encore pur parce que non voyant. Minutieusement chacun des personnages interprétés par la fine fleur des seconds rôles de l'époque allant du filandreux Jean Tissier au sentencieux Noel Roquevert en passant par le cauteleux Pierre Larquey , le pataud André Gabriello ou le bravache Raymond Bussières a le droit à sa propre scène où il peut présenter les multiples facettes de son personnage tout en contribuant à épaissir un peu plus le mystère qui entoure le terrible Monsieur Durand, tueur implacable qui semble prendre un malin plaisir à jouer avec la police cherchant une popularité qui fatalement le perdra. Au-delà de cette intrigue assez classique et représentative des polars de l'époque que Clouzot ne cherche pas à transcender, c'est cette mise en valeur des comédiens qui permet une vision sans cesse renouvelée et jouissive du film. La force des classiques est que le temps ne les abîme pas et "L'assassin habite au 21" pourtant très daté de son époque n'a pas pris une ride ayant même subi une réelle cure de jouvence avec le traitement numérique prodigué par la Gaumont qui vient de mettre sur le marché une superbe copie du film visible en DVD et Blu-ray . Clouzot qui poursuivra dans même la veine avec "Le Corbeau" et "Quai des orfèvres" crée une trilogie unique qui constitue presque à elle seule l'affirmation d'un style noir français qui pourrait être vu comme un pont entre l'expressionnisme allemand et le film noir américain.
    Parkko
    Parkko

    135 abonnés 2 020 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 juillet 2013
    Clouzot est vraiment un très bon réalisateur. Quand on pense que L'assassin habite au 21 est son premier film ça fait quand même rêver. Ce film est vraiment très réussi : il y a une très bonne mise en scène, de très bons comédiens, des passages très drôles. J'ai pu lire que le scénario n'était pas si imprévu que ça, certes, mais j'ai envie de dire qu'on s'en fout, il ne faut vraiment pas bouder ce plaisir devant ce film. En plus y a un truc super c'est qu'à chaque fois il part dans une direction complètement inattendue. Le film est très frais, ça m'a surpris en fait que Clouzot fasse un film si frais après ce que j'avais vu de lui, qui était très réussi (à part Le salaire de la peur que je n'ai pas aimé) mais qui était plus grave et plus sombre. Bref, un très bon premier film, j'ai passé un très bon moment en le regardant.
    Cellan
    Cellan

    4 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 juin 2013
    De ce film j'aime beaucoup l'atmosphère, l'humour, l'image sombre, la musique de Maurice Yvain. la gouaille de Suzy Delair, l'assurance de Pierre Fresnay , les dialogues soignés, la peinture d'une pension de famille, les rôles secondaires, la vraie jeune fille, le couplet "quand il fut sur le trône" chanté en haut d'un réverbère, l'accent un peu théâtral etc... L'intrigue et le dénouement sont quand même un peu attendus, surtout la scène finale où Fresnay cabotine sans nuances. En ce sens, le film a vieilli, car il manque de finesse.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    919 abonnés 4 837 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 juillet 2015
    Un très bon film policier et de suspense qui apporte quand même trois petites déceptions: le début laisse augurer une intrigue à la Agatha Christie et se révèle intense et genial, mais c'est un peu gâché par le côté comique suscité par l'arrivée de la femme dans la pension et du coup cette intrigue s'arrête nette. Puis l'accumulation des meurtres devient assez répétitive c'est dommage. Je trouve également la fin décevante. Malgré toutes ces réserves, l'ambiance et le jeu des acteurs sont excellents.
    Philippe C
    Philippe C

    78 abonnés 1 005 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 octobre 2012
    Ce film est un petit bijou qui a très bien vieilli. Certes la voix aigüe de Suzy Delair, n'est plus de saison, mais le jeu des acteurs ( superbe PIerre Fresnay !) est excellent, les dialogues superbement ciselés et les scènes dans la pension de famille forment une galerie de portraits truculents. L'intrigue, assez légère et la fin (un peu tirée par les cheveux qund même) ne sont que des prétextes (on est très loin de ce que Clouzot fera en termes de suspens avec les diaboliques). Beaucoup de finesse et beaucoup d'humour.
    Max Rss
    Max Rss

    169 abonnés 1 713 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 août 2012
    Avec "L'assassin habite au 21", Henri-Georges Clouzot signait le premier film d'une liste d'oeuvres cultes, une sorte de première pierre à l'édifice. Un premier film où la patte du cinéaste français se fait déjà sentir avec sa vision noire et pour le moins pessimiste, une mise en scène nerveuse et propre pour l'époque, une tension dramatique croissante. Les personnages de la pension des mimosas ont tous une personnalité bien a eux, ce qui les rend bien typés mais particulièrement attachants. Le tout est servi par d'excellents acteurs (Pierre Fresnay et Noël Rocquevert notamment) et par un dénouement qui en surprendra plus d'un. Si "L'Assassin habite au 21" est désormais un film culte et incontournable, il n'est cependant pas le meilleur film d'Henri-Georges Clouzot...
    this is my movies
    this is my movies

    619 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 juin 2016
    J'ai du mal à croire qu'il s'agisse du 1er long de H-G Clouzot tellement ce dernier est d'une remarquable facture. La mise en scène est d'une inventivité folle comme ce fameux plan-séquence en vue subjective qui accompagne le 1er meurtre. Audacieux, le film l'est assurément et formellement, c'est un pur chef d'oeuvre. Les dialogues, très rythmés, sont très drôles et avec des acteurs aussi en forme, on passe un agréable moment devant ce film policier sombre et caustique, qui dépeint une société déjà en déliquescence. On est tenu en haleine jusqu'au final grâce à une intrigue habile et la virtuosité filmique de Clouzot permet plusieurs visions afin de se délecter de ses multiples trouvailles. D'autres critiques sur
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 3 juillet 2012
    Le premier film de Clouzot, et tout y est déjà : audace de mise en scène, de montage, causticité des dialogues, misanthropisme ambiant, une intrigue solide, du suspense. Clouzot est sans aucun doute un des plus grands réalisateurs français, assez probablement le plus moderne de son temps (ses films n'ont aucun relent de naphtaline, fait assez rare à l'époque de la Qualité Française), et si "L'Assassin habite au 21" n'égale pas encore ses meilleurs films, il n'en est pas moins déjà excellent. Ambitieux et divertissant (il s'agit d'un whodunit au déroulement somme toute assez linéaire et classique), il comporte certaines scènes assez étonnantes, à commencer par spoiler: le premier meurtre... en caméra subjective, une trentaine d'années avant l'essor des slashers
    . Efficace et moderne, le premier Clouzot est un excellent Clouzot.
    Jipis
    Jipis

    32 abonnés 360 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 janvier 2012
    Sans aucun doute une rosée cinématographique céleste s'est posée sur cet opus lumineux, bouillonnant, dynamique et plein d'humour voyageant de bout en bout dans une intrigue passionnante.

    Aucune gâche dans ce catalogue de bons mots éparpillés intelligemment dans un contexte sédentaire prenant et drôle permettant à des personnages sanguins d'offrir leurs vitalités verbales et physiques dans une intrigue de premier ordre.

    Paradoxalement, la France occupée met au monde une œuvre d'esprit d'une jeunesse éternelle, pleine de vitalité, de suspense et de charme abreuvée constamment par le bon mot qu 'il soit provoquant, moqueur ou ironique.

    C'est du lourd dans un climat historique pesant permettant curieusement à un concept sous surveillance de se vêtir de la plus belle parure qui soit.

    Un enthousiasme débordant, perpétuellement présent dans un contexte imposant uniquement un cinéma Français soporifique qu'il soit fantastique, poétique ou de délation.

    Un pied de nez énergique et humoristique à toutes formes de censures.

    Vive la liberté.
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    111 abonnés 1 577 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 janvier 2012
    Le mystérieux Monsieur Durand perpètre des crimes crapuleux et terrorise tout Paris. Priorité nationale, le commissaire Wens (Pierre Fresnay) est nommé sur cette enquête. Sa charmante compagne (Suzy Delair), lançant un défi à son ami, part à la chasse du dangereux criminel. A la pension des Magnolias (au 21), ils découvrent tout deux des pensionnaires assez marginaux ayant tous de bonnes raisons de commettre ces crimes crapuleux.
    Un peu comme dans « Les 10 petits nègres », tous sont coupables a priori. Le dénouement s’avèrera par contre très différent. H.G. Clouzot, pour son premier film, montre déjà toute l’étendue de son talent qui fait de lui un réalisateur majeur du noir&blanc français. Au même titre qu’un Hitchcock, il est un véritable maître du suspens et de la mise scène. Très novateur, il joue avec les ombres et la lumière, de mouvements de caméra,… Et pour ne rien gâcher, les dialogues sont souvent très drôle et très « politiquement incorrecte pour l’époque ». Et puis le casting est de tout premier choix : Pierre Fresnay, Suzy Delair et le très bon second rôle de l’époque que j’adore Noël Roquevert. Et Clouzot, qui déjà pour son premier film prend un malin plaisir à sonder les côtés les plus sombres de l’âme humaine… Le très controversé « Corbeau » suivra et le condamnera à ne plus pouvoir tourner jusqu’en 1947, car ce dernier était produit par Goebbels lui-même.
    Si les films de cet époque ont souvent mal vieilli et nous font subir un rythme effroyablement lent ; celui-ci est dynamique, vif, enlevé et très percutant dans ses dialogues… Un grand classique du cinéma français à ne pas louper.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 2 janvier 2012
    Depuis que j'ai vu Les Diaboliques de Clouzot , j'attends de chacun de ces films des chef-d'oeuvre. Celui en est encore un mais n'est pas du niveau des Diaboliques chef-d'oeuvre de suspence. Même si les acteurs sont tous fantastiques, que le suspense est insoutenable avant la révélation finale, il n'y a pas vraiment cette atmosphère fantomatique des Diaboliques. Le seul défaut du film est que j'avais deviné la fin sans en être sure bien sure. Bref, encore un grand film d'Henri-Georges Clouzot.
    MoviesGeek
    MoviesGeek

    8 abonnés 478 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 décembre 2011
    Un film policier sympathique qui accuse quand même son âge. Les personnages sont atypiques, mais le dénoument est franchement moyen et peut décevoir le plus grand nombre.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 1 novembre 2011
    "L'assassin habite au 21" est un bon film, qui n'a pas trop vieilli. Les comédiens sont parfaits, à la fois comiques et inquiétants. Peu de films policiers français disposent d'un scénario aussi original dont le dénouement est inattendu... Ce film est une bonne découverte !
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 28 septembre 2011
    Premier film de Clouzot, un Paris noir, de bons acteurs, un bon film quoi 4,5/5
    real-disciple
    real-disciple

    67 abonnés 1 022 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 août 2011
    Grand spécialiste du suspense, Clouzot, livre un excellent film dans la même veine d'Hitchcock, avec une tension qui va crescendo jusqu'au final génialement mis en scène. Pierre Fresnay est excellent. J'avais déjà vu Le Corbeau (qui reprend un peu la trame) et Les Diaboliques, qui sont d'autres grands films, cela confirme HGC comme un de nos plus grands réalisateurs français.
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