Ce film ne vous a-t-il pas fait penser à un autre, beaucoup plus vieux ? Les plus jeunes ne s’en souviendront certainement pas à moins d’être tombé dessus lors de l’une de ses multiples rediffusions télévisées. Les plus jeunes adultes pourraient peut-être en avoir un souvenir ému de leur enfance. Quant aux plus âgés, ils savent à quel point « Une époque formidable », l’un des premiers films et succès de Gérard Jugnot derrière la caméra, demeure un film de cœur et une œuvre qui a su marquer son époque. Par l’humour et la tendresse qu’il a pu dégager aussi bien que par le biais de cette immersion sociale dans le milieu des sans domiciles fixes. Le tout était porté par un sacré trio d’acteurs composé de Jugnot lui-même, de Richard Bohringer et du défunt Ticky Holgado. C’était il y a trente ans. Et « Trois fois rien » sonne comme une actualisation des trois décennies passées ou comme un remake inavoué (et à l’envers) de ce film culte pour beaucoup.
On y retrouve donc forcément trois SDF parisiens (appelés itinérants au Québec) et leurs petites combines qui vont gagner une somme substantielle au Loto. Ils vont devoir l’encaisser (difficilement) mais aussi apprendre à vivre plus normalement. L’inverse du film de Jugnot donc où un bourgeois se retrouvait à la rue, mais la même énergie, les mêmes bonnes ondes et ce côté feel-good movie sincère entre rires et larmes. Cependant, « Trois fois rien » n’a pas la puissance de frappe de son aîné, ni sa force tragique mais il n’en reste pas moins un charmant petit film qui fait du bien. La première partie dépeint le monstre administratif français de manière assez juste mais en prenant le parti d’en rire. Le trait est à peine forcé et on sourit plusieurs fois devant les galères de ces trois pieds nickelés pour obtenir leur dû. L’osmose entre les trois comédiens fait le reste.
Dès lors que nos trois protagonistes s’installent en appartement, le rythme du film retombe et on s’amuse un peu moins. Mais quelques saillies remplies de tendresse et d’émotion, comme la scène du repas où Brindille raconte sa rencontre avec Casquette, viendraient presque nous soutirer des larmichettes. Le constat social est là mais pas trop prégnant – on reste dans le domaine de la comédie – et humour et drame se côtoient dans un équilibre ténu ne favorisant ni l’un ni l’autre. « Trois fois rien » c’est le petit film à regarder entre potes pour se faire du bien ou en famille pour se rappeler au bon souvenir de certaines valeurs. Ce n’est certes pas un grand objet de cinéma (la mise en scène est anodine hormis le plan inaugural et le déroulement est assez programmatique) mais un petit condensé de bonne humeur porté par un trio attachant. Tout aussi attachant que le film dans lequel ils s’illustrent.
Plus de critiques cinéma sur ma page Facebook Ciné Ma Passion.
"Trois fois rien", comédie française réalisée par Nadège Loiseau, sortie en 2022. Un film drôle, mais aussi touchant, terriblement beau et humain. Avec Antoine Bertrand, Philippe Rebbot, Côme Levin et Max (le chien), tous géniaux. Trois "rien", comme dirait l'autre méprisant, qui nous montrent qu'il y a bien quelque chose. Un grand beau film où l'on peut à la fois rire et pleurer. Magnifique surprise.
Le dernier film de Nadège Loiseau ne se limite pas qu' à une succession de gags destinés à faire rire grassement le public comme toute bonne comédie familiale française lambda. Non, ici, en plus de voir en action trois magnifiques acteurs complémentaires, nous avons le droit à de superbes séquences de tendresse et d'émotion amenées finement et sans pathos. De plus, ce long-métrage parle des laissés-pour-compte et autres SDF aux conditions de vie bien difficiles, mais qui survivent malgré tout, sujet encore trop rare au cinéma. Un beau film et une belle leçon de vie !
Drôle, triste, émouvant, cette comédie est une réussite . Un scénario sans faille porté par un trio d'acteur étincelant. Sans remonter jusqu'à "Boudu", "Une époque formidable" avait déjà marqué les esprits par le biais du rire. Après "les Invisibles" , la thématique des sdf ressurgit au cinéma. Derrière le rire, la faillite de la société d'aujourd'hui inexcusable. La misère extrême devant notre porte est beaucoup trop absente des thèmes de campagne de nos chers candidats.
Comédie absurde avec de bons moments sympathiques, mais... Brindille (Antoine Bertrand, génial) est très touchant et l'on a envie de l'accompagner dans ses efforts, ce qui n'est pas le cas des autres personnages (moins happé par leur jeu), malgré la complicité du trio. Le fond et la critique sociale sont présentes, mais il est difficile de bien assembler satyre et humour & dans cette comédie ce n'est pas réussi, notamment par le jeu lourd du personnage (déjà lourd) de La Flèche.
Pour ma part je n'ai pas été convaincu, des moments sensés être drôle qui m'ont fait à peine sourire et au final on s'attend un peu à la suite du film, décevant.
L idée de départ est séduisante. D'ailleurs le début du film est très drôle. Puis le scénario part en vrille. Il faut attendre la fin pour éprouver à nouveau de la sympathie pour les personnages .
Trois fois rien, c'est finalement un bon résumé du film. Je n'en attendais pourtant pas grand-chose, juste un moment de détente avec des personnages sympathiques. Autant les acteurs le sont, autant leurs rôles beaucoup moins. Je ne sais pas s'ils ont voulu montrer un bon visage des SDF, ou essayer d'être assez réaliste, mais j'avoue avoir eu un rejet pour leur comportement inadapté. Je trouve le film déprimant, montrant une société et des individus qui se rejettent mutuellement. L'histoire tourne trop longtemps en rond, on ne sait pas où ils veulent en venir mais la fin laisse dubitatif. Bref, pas convaincu du tout, s'ils voulaient qu'on ressente le même ennuie qu'un SDF qui attend sur le trottoir alors que les saisons défilent, ils ont réussi.
Un postulat intéressant qui aurait pu déboucher sur un bon film, encore aurait-il fallu que les scènes de comédies soient drôles, et que les scènes dramatiques ne tombent pas dans une sorte de mélo forcé. Qui plus est, l'ensemble est franchement mal joué ce qui donne lieu à des passages bien crispants, frôlant l'amateurisme. Qu'est allé faire Philippe Rebbot dans ce projet ?
Bravo, on n'attendait rien de plus, tout était là. De nombreux éclats de rires, beaucoup d'emotions, des acteurs justes et attachants. Merci pour ce beau film. Un régal.
c'est exactement le film à voir en ces temps troublés. un feelgood movie qui nous raconte une belle histoire. acteurs épatants, scénario habile... j'en redemande.
Qui aurait cru qu'encaisser un gain du Loto était plus difficile que d'y gagner ? Trois sans domicile fixe voient la chance leur sourire lorsqu'ils découvrent qu'ils ont gagné au Loto. C'est moins que ce qu'ils croyaient, mais c'est déjà une très belle somme pour n'importe qui et encore plus pour des gens qui n'avaient rien comme eux. Le problème est qu'ils ont besoin de leur carte d'identité et surtout d'une attestation de domicile pour toucher leur gain... Le trio va alors être confronté aux incohérences de notre chère administration française. Ce gain qui va changer leur vie n'est cependant qu'un simple prétexte pour montrer le retour à la vie normale de ces hommes habitués à la rue. Une chance pour également renouer avec leur passé. Cette comédie sociale s'appuie sur un bon casting avec des personnages très attachants. Entre les embrouilles et les moments de solidarité, ils forment la famille qu'ils n'ont probablement jamais eue. Si j'ai un peu moins aimé que "Le locataire", ce nouveau film de Nadège Loiseau est tendre, humain, attachant, amusant et touchant.
Si la bande-annonce parlait essentiellement de la difficulté à toucher le gain gagné, le film lui part vite sur le carcan social et psychologique que se font les sdf de la vie "normale" et rangée. Des moments touchants qui alterne entre rires et drame mais qui heureusement finissent bien. Une jolie surprise.