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    Le Procès
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    3,8
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    107 critiques spectateurs

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    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    77 abonnés 1 737 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 janvier 2019
    Le géant du cinéma Orson Welles s’attaqua en 1962 au géant de la littérature Franz Kafka, en adaptant son monumental Le procès (publié pour la première fois en 1925, à titre posthume). S’expatriant en Europe pour bénéficier d’une liberté de création totale, le cinéaste américain livrait un chef-d’œuvre à la mise en scène incroyable d’inventivité, à la lumière magnifique et au casting ébouriffant (Anthony Perkins, Jeanne Moreau, Romy Schneider, Michael Lonsdale, Orson Welles lui-même,...). Ce cauchemar éveillé bénéficiant des décors hallucinés de l’ancienne gare d’Orsay à Paris (alors désaffectée et qui deviendra un musée 25 ans plus tard), parvient à recréer l’univers si particulier de l’écrivain tchèque, en y ajoutant des éléments propres à son époque – le nazisme, le fascisme et le stalinisme étaient passés par là. Oppressant et étouffant, ce périple absurde et déshumanisé vers la folie et la mort n’est en effet pas sans évoquer métaphoriquement la férocité des systèmes de fer mis en place par les plus grandes dictatures du XXème siècle, refusant à certains individus le droit même d’exister et multipliant les procès bidons. Grandiose.
    calamarboiteux
    calamarboiteux

    18 abonnés 440 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 août 2010
    Joseph K est mis en examen, sans qu’il sache pourquoi. Son procès a lieu sans qu’il en suivre vraiment les péripéties ; il est condamné et exécuté.
    A partir du livre de Kafka, Welles construit un film qui est fidèle à son esprit, et en suit assez précisément la trame. Il se contente de la transposer dans une société des années soixante dont l’environnement rappelle les régimes communistes. On retrouve donc l’étrangeté du livre, assez foisonnant, dont on ne sait ce qu’il veut montrer, tout étant parabole, de la justice aux fenêtres qui s’ouvrent. Un peu comme si chacun était libre de choisir ses thèmes et de les interpréter à sa manière. Ce qui est sûr, c’est qu’on est plus proche de Beckett que de Sartre. Pour sa part, K… est dépeint comme versatile, velléitaire, libidineux, souvent futile, intrigué plus que concerné par la thématique de la culpabilité, et pour tout dire déroutant. Comment réussir un film à partir d’une telle gageure ? Welles déploie les diverses facettes de son talent, comme acteur tout d’abord, campant un juge majestueux et roublard, puis comme réalisateur bien sûr : utilisation de décors grandioses et vides, et de cadrages étudiés soulignant l’insignifiance du héros dans l’univers ; alternance de séquences calmes, sous-tendues par un adagio d’Albinoni alors moins célèbre, et frénétiques (virtuose scènes chez Titorelli par exemple).
    Mais au final, le film est long, assez ennuyeux, et ne parvient pas à trancher suffisamment dans les abondants dialogues du livre, devenant de ce fait verbeux. Alors malgré les qualités esthétiques et la profondeur de réflexion de l’œuvre, malgré la bonne prestation des acteurs, principaux ou secondaires, malgré les trouvailles de mise en scène et de décors, on en vient à souhaiter que K… soit exécuté rapidement, et qu’on en finisse !
    ManoCornuta
    ManoCornuta

    224 abonnés 2 798 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 31 janvier 2017
    Welles adaptant Kafka, voilà qui ne pouvait que provoquer la curiosité du spectateur. Mettre en scène l'absurde demande un réel talent, et ici le grand Orson Welles en fait étalage comme à son habitude, avec ses mouvements de caméra collés aux personnages et ses angles de vue rendant le moindre décor inquiétant et oppressant. Cela étant, le film tombe par moments dans un faux rythme, à force d'enchaîner les séquences improbables comme dans un mauvais rêve, étirant parfois à l'excès des scènes un peu creuses. Anthony Perkins domine de la tête et des épaules la distribution du film, en jeune homme un peu perdu refusant de se soumettre au totalitarisme social sans comprendre. Welles a sans doute trouvé dans Kafka le parfait écho de ses propres obsessions, et nous restitue celui-ci dans un film à la plastique très travaillée mais manquant d'un peu de nerf et de tension.
    Kubrick's Club
    Kubrick's Club

    36 abonnés 694 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 30 janvier 2010
    L'adaptation d'Orson Welles du tout aussi fameux que soporifique "Procès" de Kafka n'offre rien d'exceptionnel, mais fait tout de même preuve d'une grande richesse iconographique. Face à cette étrangeté et absurdité typiquement kafkaïenne, que le réalisateur respecte à la lettre, s'oppose la qualité de la mise en scène, la succession des jeux de lumière et l'ingéniosité des cadrages d'Orson Welles. Mais tous ces efforts ne permettent de surpasser l'austérité du roman.
    NicoMyers
    NicoMyers

    50 abonnés 302 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 juillet 2009
    Adaptant Le Procès, un roman de Kafka, Orson Welles réalise en 1962 une œuvre excellente et surtout très moderne. L’adaptation est assez révolutionnaire, puisqu’elle permet au film de quitter les schémas de scénario classiques hollywoodiens : ici, le personnage ère dans un monde inquiétant, sans but réel. Il veut prouver son innocence… mais ne sait même pas de quoi il est accusé. Le tout pour un procès qui n’a jamais lieu. Un film profondément troublant, donc, car complètement absurde. Est-ce un cauchemar ? Ou la vision d’un dément amené au tribunal ? A chaque spectateur sa supposition, et c’est ce qui fait la force du Procès. Pour parvenir à mettre en scène une telle histoire, Welles crée des images terrifiantes, des décors labyrinthiques, rend les visages menaçants et transmet une ambiance oppressante. Il piège Anthony Perkins dans cet univers terrifiant, et le spectateur avec. Certes, ce n’est "qu’une adaptation", mais c'est la mise en scène de cette adaptation qui est grandiose.

    Ma note : 9/10
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 16 août 2010
    Plus qu'un film kafkaïen, un chef d'oeuvre wellesien. La mise en scène est excellente, l'interprétation aussi.
    fabrice d.
    fabrice d.

    22 abonnés 1 398 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 juillet 2022
    Ce film n'est pas facile d'accès je dois dire. Il est en N&B et déjà, cela peut rebuter certains.
    Ensuite il est du à un monstre du cinéma américain, Welles, qui met en scène un roman de Kafka, écrivain tchèque connu internationalement. Ces deux-là ensemble forment alors un sacré mélange qui peut être indigeste.
    Se plonger dans ce film demande un peu d'effort et de concentration et on peut être un peu perdu. Ce qui fut un peu mon cas. Il demande un autre visionnage c'est certain. On peut tout de même en apprécier les grandes lignes et les symboliques les plus frappantes.
    Thomas Roavina
    Thomas Roavina

    23 abonnés 348 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 26 juillet 2007
    Je ne nie pas que le "Le procés" d'Orson Welles est assez impressionnant pour l'oeil et le cerveau aussi peut_être mais beaucoup de choses mon géné dans ce film. Tiré du trés célèbre livre de Kafka dont on connait son penchant pour l'étrange, le réalisateur de Citizen Kane s'empare visiblement avec plaisir de cette histoire est en fait une critique sombre et absurde du system judiciaire. Il réalise le cauchemard à la puissance 10 de tout honnete citoyen. Sauf que j'ai du mal a accepter le personnage de Perkins (lui, trés bon je l'assure). J'ai l'impression qu'il accepte plus ou moins ce qui lui arrive, il ne se révolte pas vraiment contre "ces gens" qui lui en veulent. Il est à la fois faible et timide et les 10 minutes d'aprés il ose sans peur déclamer des vérités à la façe de fonctionnaires mieux placés que lui. Son caractère n'est pas ambigue il est mal choisi. Ce qu'a reussi Welles dans ce film est d'avoir imposé une ambiance oppréssante qui se ressent dans l'image et l'histoire avec la même force. Son utilisation des contres plongées qui nous dévoilent des têtes irréalistes font partie de ces choses qui font du cinéaste et de son film, un homme et une oeuvre atypique. Ce film n'est pas forcément accessible à tous, car par moment il faut dire qu'il ne se passe rien. D'autres passages s'avèrent prenants, cela dépend enfaite des personnages qui nous sont proposés. Lorsque les 2 policiers sont puni pour avoir étaient corrompus on attenit le point le plus sombre du cauchemard car on peut voir avec dégout que même ceux qui amènent le malheur peuvent cotoyer une autre sorte d'horreur. Tout le monde est coupable, c'est ce que semble nous dire le film. Perkins avoue s'être toujours senti coupable depuis tout petit malgré qu'il n'est fait aucun mal, cela fait perdre de la crédibilité à son personnage car c'est comme si ce qu'il lui arrivé, représenté tout son côté sombre, du coup ce n'est plus un cas comme un autre, il est unique, l'identification est raté.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    3 490 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 7 juin 2021
    Je pense que faire un d'après film Franz Kafka est probablement plus difficile que de faire un film d'après Ernest Hemingway. Faire ressortir tout le sens de la prose éparse d'Hemingway a certainement été un défi. Mais avec Kafka et Le Procès c'est comment filmer l'esprit d'un homme dans un monde existentiel sans nom. Orson Welles s'y est certainement essayé. La première fois que j'ai regardé ce film j'ai commencé plusieurs fois et j'ai abandonné. J'étais déterminé à aller jusqu'au bout et je l'ai fait cette fois-ci et j'en suis sorti sans être sûr de ce que j'avais vu. Anthony Perkins est le protagoniste Jozef K. qui est un ouvrier sans nom dans ce que Kafka voit à juste titre comme un futur âge de l'information. Si le film avait été réalisé aujourd'hui vous verriez Perkins comme un bourdon anonyme enchaîné à un ordinateur. Mais il a fait quelque chose qui a bouleversé l'autorité en place. Il est en état d'arrestation mais pour un moment et il est libre grâce à une version futuriste de la caution pour un chef d'accusation inconnu. Je ne suis pas sûr que Welles avait des idées fixes sur la façon de faire ce film. Il expérimentait ici une technique de type flux de conscience et je pense que ce qu'il tentait était l'impossible. Il y a quelques apparitions intéressantes comme les personnages de Jeanne Moreau, Romy Schneider et Akim Tamiroff qui offrent des degrés divers de sympathie pour la détresse de Perkins mais aucun ne peut vraiment rien faire pour sauver cette histoire...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 11 novembre 2008
    Le Procès d'Orson Welles est une remarquable adaptation du livre de Kafka. On retrouve très bien l'ambiance pesante et prémonitoire du totalitarisme allemand et Anthony Perkins colle très bien au personnge de K. tant dans sa naïveté que dans son insoumission au système.
    Un poids lourd du cinéma (et de la littérature).
    BlindTheseus
    BlindTheseus

    255 abonnés 2 566 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 octobre 2008
    Un bel essai de la part de Newman pour tous ces innocents si souvent injustement condamnés...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 2 février 2009
    un grand film paranoiaque et kafkaien , un cauchemard pour un anthony perkins perdu dans le labyrinthe de sa propre psychose .
    Philemon P
    Philemon P

    13 abonnés 263 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 août 2009
    Film très abstrait sous influence Kafka dans lequel Anthony Perkins joue un fonctionnaire pris brusquement dans un rouage de la société qui le condamne du jour au lendemain pour un mobil qu'il ne connaitra jamais. Orson Welles signe un film révolutionnaire fait avec la démarche très démonstrative de l'homme qui cherche à convaincre et à faire changer l'opinion générale, son film se développe donc lentement avec de longs plans visant à bien montrer l'évolution folle de son personnage. Un ritme un peu pénible à digèrer aujourd'hui, bien que "Le Procès" fasse partis de ces oeuvres dont l'intelligence ne prend pas en compte le divertissement du spectateur, au contraire même: son soin de la symbolique et sa description folle énervent mais sont tout de même brillants. Le message est clair: la société écrase l'individu, le désir d'officiel peut induire à la pire des erreurs, message montré tout au long du film par un discours déchainé et par des décors bancals. La figure fragile et lisse d'Anthony Perkins traverse des endroits fous: un gigantesque lieu de travail où les fonctionnaires travaillent tels des moutons, un cabinet d'avocat labyrinthique qui abrite de nombreuses pièces cachées dans lesquels l'ont trouve des clients soumis, des piles de feuilles chaotique et où siège un avocat allité mais gigantesque, interprêté par Orson Welles lui même. Le film montre donc la folie écoeurante de la société par un jeu de la disproportion et aussi par une constante manie de faire se dérouler l'action dans des décors bondés, pour montrer le malaise et la généralité de la chose. Un pamphlet intelligent bien que pénible où l'on croise les actrices françaises Romy Shneider, Jeanne Morreau et Susanne Flon.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 9 août 2012
    Considéré par Welles comme étant son meilleur film, « Le Procès » est à la fois fidèle aux événements absurdes survenant dans le roman de Kafka et totalement réinventé par l'acteur-réalisateur maudit : L'ordre des chapitres est changé, mais l'on peut rétorquer qu'il n'a jamais été fixé par l'auteur lui-même ; les décors gigantesques donnent une tonalité SF au film là où le roman demeure toujours réaliste, mais l'on peut objecter que Welles a tourné là où il a pu.

    Welles choisit de donner à son film un rythme effrené, accolant même certains chapitres dans une même séquence (le peintre, la cathédrale et l'exécution ne formant plus qu'un seul bloc) là où Kafka plaçait des ellipses de plusieurs mois entre chaque partie du récit. Certains passages paraissent un peu trop vite expédiés (l'audience, bâclée bien que monumentale) et d'autres intelligement repensés (l'arrestation est une véritable leçon de cinéma).

    Bien qu'il ne pouvait y avoir qu'un réalisateur de cette ampleur pour adapter un tel chef d'oeuvre de la littérature du XXème siècle, « Le Procès » s'avère être un film décevant, transpirant la mégalomanie de son auteur, omniprésent, doublant même certains dialogues d'à peu près tous les acteurs masculins, y compris Anthony Perkins. Ce dernier est d'ailleurs excellent quand il s'agit de jouer des personnages timides, comme dans « Psychose », mais s'avère assez peu crédible dans le rôle de K., censé être un homme normal sûr de lui et volontiers cynique. Un film imparfait, autant grandiose qu'inutile.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    The Trial, ou un film qui réussit l'exploit de surpasser Citizen Kane du même Orson Welles. Un Orson Welles très inspiré, qui torture psychologiquement son personnage principal (et ses spectateurs avec, voyons !) grâce à d'énormes forces antagonistes. Ce fonctionnaire, présenté comme quelqu'un d'absolument normal se retrouve soudain à la merci de toute une société bureaucratique : l'identification est alors complète, chacun ayant connu des périodes de sa vie ou tout se retournait contre lui. Outre cette identification, l'immersion est elle aussi, totalement réussie. Welles ne lésine pas sur des techniques narratives qui lui sont propres, avec ses contrastes noir/blanc, ses premiers plans/arrières plans, ses jeux d'ombres et de lumières (qui en auront inspiré plus d'un), des angles de prises de vue servant autant le sous-texte du film que le jeu des acteurs. A ce niveau, Anthony Perkins trouve, peut-être pas son meilleur rôle (encore que celui-ci est aussi fort que celui de Psycho) mais assure une de ses meilleures prestations, loin de tous clichés et si crédible qu'on oublie complètement l'acteur, ce que les stars ne réussissent pas toujours à faire. Accompagné de Jeanne Moreau, Romy Schneider (toutes deux excellentes également) et du maître Orson Welles lui-même, qui continue à prouver qu'on ne peut pas parler de lui en tant que réalisateur, mais en tant que cinéaste, touche à tout. Une ouverture qui lui permet d'être si balèze (autant au sens propre qu'au figuré) que sa direction est toujours juste. Un cinéaste qui, comme Kubrick, excelle dans la connaissance du jeu, dans le sens de la narration et dans les procédés filmiques. The Trial mérite davantage le titre de meilleur film de Welles que Citizen Kane.
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