Avis : Downton Abbey II : Une nouvelle ère - Page 5

C’est la deuxième fois que ‘Downton abbey’ s’offre un petit tour de piste au cinéma, au point qu’on se demande s’il ne serait pas plus simple de rempiler pour une ultime saison. Comme, en plus, j’avais délaissé la série avant qu’elle ne se termine (et que ça fait des années que c’est terminé), j’ai éprouvé quelques difficultés à raccrocher les wagons, même si ce n’était pas vraiment essentiel à la bonne compréhension du film. Le concept tourne cette fois autour de deux éléments distincts : pendant qu’une partie de la famille se rend à Nice où un vieil aristocrate défunt a légué une somptueuse villa à la comtesse douairière pour de mystérieuses raisons, l’autre partie supervise le tournage d’un film muet (qui deviendra bientôt parlant) dans la demeure ancestrale des Crawley, comme une sorte d’imitation non-chantante de ‘Singin’ in the rain’. Un projet comme celui-ci table beaucoup sur le plaisir qu’on prend à retrouver tous les personnages rencontrés au fil des saisons, et surtout les plus emblématiques, comme Lady Violet Crawley ou Carson. Si ce plaisir est bien réel et si ce second long-métrage me semble un tantinet plus intéressant que le précédent et sa fade visite royale, l’écriture d’un film et l’écriture d’une série restent deux choses bien différentes : malgré certaines qualités, il est difficile de comparer favorablement le présent résultat avec la richesse et la remarquable imbrication des sous-intrigues des premières saisons de ‘Downton abbey’. La saveur britannique et surannée a été préservée mais ‘Une nouvelle ère’ est soit un épisode trop long, soit une saison trop courte…

Quand une série incarne si bien le plaisir de la télévision, à regarder en pantoufles (mais chics), un verre de vieil Islay à portée de main, est ce une bonne idée que d'en faire un film? La réponse est non, quand il s'agit comme ici d'une pure opération commerciale. Tout ce qui faisait le charme de la série, la subtilité des relations entre les personnages, le regard à la fois moqueur et attendri porté sur cette incroyable caste de fossiles: la haute aristocratie britannique, avec ses rites qui n'ont d'égaux dans aucun pays au monde, et l'analyse sociologique aussi des relations colonialistes codées au sein de la maisonnée, où les colonisés non seulement acceptent leur sort mais sont, à leur façon, aussi snobs que leurs colonisateurs.... tout cela a disparu au profit d'une double histoire au scénario assez grossier. Une partie de la famille et de sa domesticité se rend dans le midi de la France, où elle vient d'hériter d'une superbe villa -pourquoi? cela laisserait planer un doute sur la vertu de la comtesse douairière, donc, shocking! sur les origines du comte! tandis que le château est loué pour le tournage d'un film muet -qui va devenir parlant, avec des figures caricaturales, le jeune premier qui est en fait homo, et la jeune première odieuse, toute en déshabillés à plumes et à voix de fausset. Les deux histoires se succèdent régulièrement, une tranche de jambon, une tranche de fromage...Cela nous vaut l'intrusion de nouveaux personnages, Nathalie Baye en marquise française furieuse d'être privée d'une partie de son héritage, très bien, et son fils Jonathan Zaccaï. Et, côté Hollywood, Hugh Dancy, Dominic West et Laura Haddock.
Ils ont tous vieilli et incroyablement grossi, sauf Mary qui flirte avec l'anorexie. Mr Carson (Jim Carter) est tellement rouge et bouffi qu'on craint qu'il n'ait eu réellement une crise cardiaque sur le plateau de tournage... Mais rassurez vous, il y aura quand même quelques nouveaux mariages entre prolos valétudinaires...
Même notre chérie absolue, la comtesse douairière (Maggie Smith), ce mélange si parfait de snobisme et d'arrogance, de lucidité et de dérision, est bien amortie. Il est vrai qu'elle est censée être sub-claquante...
Bref, à éviter pour tous ceux qui ont adoré la série.

Suite qui pour le coup nous donne le plaisir de revoir ces personnages qui nous manquaient. C est plus un prétexte car le scénario n apporte en lui même pas grand-chose de nouveau ni de dramatiquement intéressant ou pertinent. Malgré tout le plaisir prend le dessus. Peut-être un peu de longueur sur le final .

On prend du plaisir à les retrouver, on passe un bon moment mais attention à ne pas tomber dans des moments déjà vus, on peut s'habituer très vite au déroulement et l'on peut sourire mais aussi s'ennuyer

Toujours un plaisir de retrouver les personnages, et les excellents acteurs. Quelques vues provençales mais trop peu. Nathalie Baye presque anglaise. Un plaisir. Il y a des longueurs et on se demande pourquoi. Rien qu'un micro-sommeil de résolve pas.

Pour les amateurs de la série c est un plaisir de retrouver la famille Crawley. Toujours cet ensemble de personnages auxquels on a pu s attacher, un scénario simple mais avec une intrigue bien menée nous permet de passer un agréable moment. Petite prime un passage par le sud de la France.

Je n'aurai manqué pour rien au monde ce nouvel opus dès sa sortie en salle. C'est un tel bonheur de se replonger dans cette ambiance, ce style, cette famille qui nous semble si proche, comme un peu la nôtre. La comtesse douairière est renversante comme toujours et cette fois-ci, très émouvante. Les acteurs sont épatants. Si prochain opus il y a, je me déplacerai, bien sûr.

J’ai adoré la série et bien aimé le premier film, j’avoue être moins emballée avec ce deuxième film. Les acteurs ne sont pas en cause, on a plaisir à les revoir, mais c’est plutôt du côté du scénario et des dialogues qu’il y a une baisse de régime, moins brillants, moins drôles. Ce n’est pas aussi impertinent que les deux premières œuvres, et pas mal de bien-pensance affadie un peu le propos. Il manque ce peps qui nous emportait dans la série.

Je m'ennuyais déjà devant la série qui s'étire en longueur mais qui possède encore quelques ressorts amusants mais là le long métrage réunit tout ce qu'on devrait fuir : scénario mince comme une feuille de papier à cigarette, acteurs qui jouent leur rôle sans allant, endossant les même habits qu'il y a 20 ans, caméra paresseuse qui alterne mécaniquement champs et contre-champs, version français épouvantable, incapable de transcrire la langue châtiée de l'aristocratie anglaise qui ne sait plus quoi faire pour se sortir de l'ennui.
La ROUTINE!!!

Délice so british

1928. Les Crawley et leurs domestiques assistent tous au mariage de Tom Branson et de Lucy Smith, fille de Lady Bagshaw. Lord Grantham explique à ses proches que le notaire de famille se rendra prochainement à Downton, à la demande de la Douairière, et qu’il compte sur leur présence à tous. En effet, Violet a hérité d’une villa dans le sud de la France qu’elle souhaite à son tour léguer à la fille de Lady Sybil et de Branson. Mais cette décision met celui-ci mal à l’aise. Sans comprendre pourquoi le regretté marquis de Montmirail s’est montré aussi généreux avec sa mère, Lord Grantham reçoit un appel téléphonique intriguant : un certain M. Barber, réalisateur pour le cinéma, souhaite tourner son nouveau film muet, The Gambler, à Downton Abbey. Si Robert estime que l’idée est grotesque, Lady Mary, de son côté, considère qu’il est difficile de refuser l’offre de la production face aux travaux de rénovation qui attend la famille. Grantham doit bien reconnaître que c’est désormais sa fille qui est aux commandes. Chez les domestiques, la perspective d’un tournage à Downton provoque un vif émoi. Daisy et Anna se réjouissent de voir leurs idoles de cinéma en chair et en os, mais Mme Hughes se demande comment annoncer la nouvelle à M. Carson.
Tandis que la production s’apprête à investir la propriété, la famille envisage de fuir le chaos qui s’annonce et d’en profiter pour découvrir la villa du sud de la France et rencontrer le nouveau marquis de Montmirail…Et ce n’est qu’un début de pitch, c’est vous dire la richesse du scénario de cette superbe comédie dramatique réalisée avec maestria par Simon Curtis, un vieux routier dont le talent est reconnu à juste titre… souvenons-nous de Dans les yeux d’Enzo, La femme au tableau ou My week with Marilyn. 126 minutes qui passent comme un rêve… un rêve de cinéma.
Comme son titre l’indique, ce film est la suite de Downton Abbey, sorti en 2019, lui-même tiré de la série éponyme à succès diffusée entre 2011 et 2016. Pour ceux – dont je fais partie – qui n’avaient pas suivi ladite série, le 1er volet était difficile à comprendre vu le nombre considérable de personnages. Mais cette fois, ça y est, on est dedans. On se retrouve en famille… et quelle famille ! Tout est compliqué chez les Crawley, mais quelle classe ! Et surtout, quel humour ! En l’occurrence, en plus des problèmes familiaux, on a plaqué une version nouvelle de ce qu’on pourrait appeler le chant du cygne du cinéma muet. Tout se mélange avec un naturel confondant et on s’amuse beaucoup. L’humour vache et cinglant de la douairière procure évidemment les meilleurs moments surtout quand ils sont distillés par l’impayable Maggie Smith. Un seul exemple – pardonnez moi ce moment de « divulgachage », sur son lit de mort, la vieille femme distribue à l’envi quelques dernières vacheries à la famille réunie à son chevet, pour conclure, en regardant sa femme de chambre en pleurs : taisez vous donc un peu, je ne m’entends pas mourir ! ». Un feu d’artifice de mise en scène, de costumes, de décors, de dialogues ciselés. Une pièce d’orfèvrerie. Vivement le n°3 !
Côté casting, là encore que des applaudissements pour Hugh Bonneville, Michelle Dockery, Elizabeth McGovern, Maggie Smith, Jim Carter, - impossible de citer tout le monde tant la distribution est pléthorique – sans oublier les participations de nos 2 français, Nathalie Baye et Jonathan Zaccaï. Vous avez deux heures à perdre ? Allez donc les perdre du côté de Downton Abbey, vous ne regretterez pas le voyage.

Si les personnages sont toujours aussi attachants le scénario manque de peps. C'est molasson ! Dommage.

Un film qui s'adresse évidemment aux fans de la série, comme pour aller rendre visite (une dernière fois ?) à cette famille qu'on a tant aimée. Les images sont magnifiques. Pour le reste le scenario est un prétexte, il est mal construit, les évènements s'enchainent de façon peu vraisemblable, rien à voir avec la subtilité de la série. On retrouve nos personnages préférés mais dans leur version caricaturale, j'ai même souvent eu cette drôle d'impression de voir des acteurs déguisés sans arriver à me mettre vraiment "dedans". La VF est catastrophique (pas eu le choix au cinéma). Un film qui donne juste envie de retourner voir la série !

Qui de mieux que des british pour illustrer l’aristocratie anglaise, ses pompes et ses œuvres dans une comédie bien sentie? Je crois le portrait assez fidèle, sauf qu’on respecte soigneusement ici l’essentiel, les apparences..
Mais cela posé, le film vaut par une belle reconstitution des années 30, ambiance, château, costumes, meubles, voitures..un gros budget dont chaque euro se voit sur la pellicule, tous les acteurs à leur place, un scénario qui rebondit et masque ses grosses ficelles, enfin à peu près. Émotion, spectacle, un soupçon ténu de critique sociale pour la route, allez, on met une bonne note, d’autant qu’on déplore une disette de films de qualité ces temps..

Après une série parfaite de bout en bout et un premier volet au cinéma tout aussi puissant, voilà la suite des aventures de la famille Crawley.
Comme d'habitude, j'ai ri souvent mais surtout j'ai pleuré ce à quoi je ne m'attendais avant de regarder le film.
Seuls les fans de la saga auront une réaction similaire à la mienne, mais si vous en faites partie, regardez le et VITE, vous comprendrez pourquoi.

Un vrai bon moment généreux pour tous ceux qui ont aimé la série. On retrouve le charme britannique, des visuels soignés et une écriture toujours aussi riche. Le film est clairement conscient de lui-même et ne trahit pas l'âme de la série.
Sans grande surprise, le passage du petit au grand écran rend un film peut-être un peu trop étiré, qui traîne en longueur de par la multitude de personnages et de trames scénaristiques.