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    Grand marin
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Grand marin" et de son tournage !

    Un roman à l'origine

    Le film est inspiré du roman Le Grand marin de l'écrivaine Catherine Poulain. La cinéaste Dinara Drukarova, qui pour l'occasion signe son premier long métrage, explique : "Quand j’ai lu le livre qui est une histoire autobiographique sur ses années de pêche en Alaska j’ai tout de suite senti que derrière cette histoire personnelle, se tramait l’histoire universelle d’un être qui cherche à s’échapper de sa vie d’avant pour aller vers l’inconnu. C’était pour moi, l'illustration parfaite de l’expression « larguer les amarres » et prendre le large. Partir en mer pour se confronter, connaitre ses limites, aller au plus loin de soi- même."

    Un monde difficile

    Par souci de crédibilité, Dinara Drukarova a fait des stages de pêche en amont du tournage. Il s'agit d'un monde difficile d’accès parce que les pêcheurs ne veulent pas de "touristes" sur leur bateau. Elle confie : "C’est un monde très fermé, leur travail est un travail à risque, et très physique."

    "Enfin, c’est un monde d’hommes ; les femmes y sont très rares. Un ami armateur m’a introduite auprès d’un capitaine d’un chalutier à Boulogne-sur-Mer pour faire une sortie en mer avec des pêcheurs français. J’ai passé cinq jours dans une tempête, avec le mal de mer, pensant que j’allais mourir..."

    "J’avais mes règles, je ne pouvais pas me laver... Rien dans cet univers n’est adapté aux femmes. Pendant trois jours entiers, je suis restée dans la cale, allongée, misérable... Et puis un jour, le capitaine est venu me chercher. Il m’a sortie sur le pont, m’a donné à manger du riz froid.

    "Je lui ai demandé pourquoi il n’était pas venu plus tôt. Il m’a répondu : « Tu voulais voir comment ça se passe, et ben voilà, t’as vu ! »"

    Tournage en Islande

    A l'origine, Dinara Drukarova devait tourner dans un village au Québec, puis le Covid est arrivé et le lieu est devenu interdit d’accès aux étrangers. Parallèlement, Julie Gayet (productrice du film) a mis en veille sa boîte de production et la cinéaste a été contrainte de trouver une nouvelle structure pour accueillir son film.

    "Ce sont mes nouvelles productrices, Marianne Slot et Carine Leblanc, qui avaient des contacts en Islande et qui ont eu l’idée de « déplacer » le tournage là-bas. Les paysages islandais procurent un fort sentiment d’évasion – avec ses petits ports de pêche du bout du monde, la mer infinie – mais c’est plus que ça..."

    "Ces paysages parlent à notre inconscient. Ils permettent de débloquer notre pensée et notre mouvement intérieur. J’ai beaucoup songé aux tableaux du peintre Turner. Quand je suis face à ses toiles, ce n’est pas la mer que je regarde, c’est à l’intérieur de moi-même", se souvient Dinara Drukarova, en ajoutant :

    "Le premier plan du film montre mon héroïne de dos, en train de contempler une mer calme et hypnotique qui résonne en elle comme l’appel des sirènes dans l’Odyssée... C’est l’infini, mais il renvoie aussi à son état intérieur : un sentiment de solitude chevillé au corps, et en même temps un magnifique désir d’évasion."

    Un point commun

    A noter la présence de deux acteurs ayant fait leurs débuts dans des drames sur la délinquance particulièrement marquants des années 2010 : Antonythasan Jesuthasan (Dheepan) et Dylan Robert (Shéhérazade).

    Précieux collaborateur

    Dinara Drukarova, qui en parallèle de la mise en scène campe le personnage principal, a choisi de travailler avec le directeur de la photographie Timo Salminen (collaborateur des films d’Aki Kaurismaki) avec qui elle avait déjà tourné son court métrage Ma branche toute fine. La réalisatrice précise :

    "Notre complicité s’est construite à ce moment-là. Entre nous il y a une sorte d’évidence, on se comprend parfois à travers un simple regard. C’est très intuitif. Timo est mutique, ne parle presque pas ; il s’exprime à travers ses images. Tout ce qu’il filme est d’une extrême beauté."

    "Pour moi c’est un poète de l’image – et la poésie au cinéma est ce qui m’importe le plus. Je m’intéresse à l’émotion, au questionnement, à la beauté et la simplicité."

    Choix du format

    Dinara Drukarova et Timo Salminen ont tourné en format Scope pour saisir la mer d’une façon plus naturelle, mais aussi parce que les cabines des chalutiers sont très basses (sept personnages devaient parfois entrer dans le cadre). La cinéaste ajoute : "Aussi parce que les paysages islandais sont plus beaux en ce format et pour saisir les belles couleurs des maisons et des bateaux."

    Décors et musique

    Dinara Drukarova et le chef décorateur Heimir Sverrisson ont conçu et trouvé les décors qui ont donné vie à un monde dont la réalisatrice rêvait (le bar, le port, le hangar), allant de pair avec une esthétique délabrée (bien loin de l'image carte postale que l'on peut avoir de l'Islande).

    Pour la musique, le compositeur Jean Benoît Dunckel (co-fondateur du groupe Air) a recherché des sonorités qui ne fassent pas "musique de film". La réalisatrice explique : "La musique est plutôt une voix du film, quelque chose d’organique qui ne souligne pas une émotion mais pénètre l’inconscient."

    "Nous avons imaginé une musique quasi industrielle, des textures entre le bruit et le son, des accords inachevés et irrésolus pour catalyser l’émotion de la vie en mer sur un bateau de pêche. On a cherché des sons bruts et planants, doux et dérangeants, des sons oniriques et hydrauliques."

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