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QuelquesFilms.fr
225 abonnés
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4,0
Publiée le 14 janvier 2014
Jalousie exacerbée, maltraitance sadique, voyage cruel vers la folie... Qu'est-il arrivé à Baby Jane est un film monstrueux, interprété par deux anciens monstres sacrés, Bette Davis et Joan Crawford, qui n'ont pas eu besoin de se forcer pour s'affronter devant la caméra, tant elles se détestaient dans la vraie vie... Ce film de "freaks" s'inscrit par ailleurs au coeur de la trilogie sur le cinéma de Robert Aldrich, succédant au Grand Couteau (1955) et précédant Le Démon des femmes (1968). Une trilogie très critique à l'égard de Hollywood, marquée par une certaine violence et une certaine outrance, pas toujours très heureuses. Cet opus ne déroge pas à cette constante, puisque le drame psychologique, lorgnant vers le thriller voire l'épouvante, n'est pas loin de grand-guignolesque parfois. Il n'en demeure pas moins marquant et assez tétanisant. Il y a quelque chose d'indiciblement malsain, ambigu et fascinant dans ce rapport de force féminin. La méchanceté haineuse du "bourreau" et la retenue timorée de la "victime" sont troublantes. La complexité psychologique de leurs rapports est savamment développée en huis clos (ou presque) par Robert Aldrich, au gré de révélations sur le passé et d'événements présents qui font monter crescendo la tension, jusqu'à un dénouement qui nuance terriblement les données manichéennes du drame. Difficile d'oublier la dernière scène du film, la chanson de Baby Jane, vieille femme restée enfant, psychopathe, terrifiante, touchante. Bette Davis trouvait là le rôle le plus halluciné et hallucinant de sa carrière. Robert Aldrich, quant à lui, trouva dans ce film l'occasion de relancer sa carrière après quelques ratés. Si l'on veut rester dans l'esprit du film, on peut poursuivre notamment avec Qui a peur de Virginia Woolf ? (de Mike Nichols), pour son côté "règlement de comptes déchirant", et Misery (de Rob Reiner), pour son côté "séquestration sadique".
Ereinté par la critique à sa sortie, ce film est bien meilleur que sa réputation... C'est ss doute l'un des meilleurs films d'Aldrich, cinéaste à la réputation surfaite (Kiss me deadly, The big knife, El perdido). Le scénario est bon, les actrices formidables, surtout Bette Davis qui bénéficie d'un rôle plus intéressant que Crawford, et qui ne recule devant rien dans le vieillissement glauque et la caricature. Tout ça filmé dans la meilleure tradition expressionniste, noir et blanc contrasté, éclairages... Ce film vous accroche jusqu'à la fin.
Robert Aldricht nous réalise ici un film efficace. La photographie est excellente, les plans très bons notamment celui de haut où l'on voit Joan Crawford hurlant de terreur et tournant en rond après avoir découvert ce qu'il y avait dans son assiette... Du côté des acteurs ou plutôt des actrices, les deux soeurs sont admirables,en particulier Bette Davis qui livre ici une démonstration de cinéma. Le tout pour un grand suspense et une fin diabolique
Un effrayant triller macabre avec un très bon suspens et qui réunit deux très grandes actrices du vieux cinéma. Un film qui fait beaucoup penser a "Misery" ou l'intrigue est la même, ainsi que les rebondissements et qui nous met dans le même labyrinthe. "Mais qui a tué baby jane" est une excellente réalisation mais Robert Aldrich a fait mieux.
Un film que ma génération ne connait malheureusement pas. Je viens de le découvrir, j'ai vraiment été convaincu. Les deux actrices sont supers. Et le montage et la musique très enfantins du film, mêlés à des images de thriller marche super bien et nous fait vraiment vivre le tiraillement de Baby Jane entre l'enfant star qu'elle veut encore être, et l'adulte ignorée de tous qu'elle est vraiment. Bref une petite pépite à partager !
Quel film ! Et surtout quelles actrices ! Que va-t-il sortir de ce huis-clos, véritable nid de guêpes ? Procurez-vous le film pour le savoir, vous ne le regretterez pas. Bette Davis livre une prestation éblouissante, jusqu'au coup de théatre final. Chapeau !
Drame psychologique qui rappelle "Sunset Boulevard" ( actrice célèbre oubliée en quète d' un retours au premier plan, montée dans la folie du personnage principale), le film ajoute à cela le thème de la jalousie fraternel . La mise en scène d' Aldrich ( qui réalisa par la suite "Les 12 salopards") exploite très bien le cadre presque unique du film .Les deux actrices sont parfaites dans leurs roles. Seule petit défaut: les scènes "choc" sont très téléphonées : spoiler: la séquence ou Jane amène le plateau du déjeuner à sa soeur, et s' en va en ajoutant qu' elle a vu des rats dans la cave . Gros plan sur le visage angoissée de Blanche, musique derrière... et bien évidemment que voit elle en soulevant le couvercle du plat ? .... Un rat, étonnant non ? (comme dirait Desproge)
Le film vaut aussi pour la forme de mise en abime des 2 actrices : stars d' avant guerre sur le déclin et qui se détestaient dans la vie réelle
Chef d'oeuvre, chef d'oeuvre ! La rencontre de deux actrices "monstre" pour un film hors norme et hors catégorie. La relation toxique de codépendance de deux soeurs, stars vieillissantes. La tension est palpable, la maison une prison sur mesure, l'image sublimée par un profond noir et blanc et les deux actrices, stupéfiantes. Bette Davis compose un rôle haut en couleur et terrifiant tandis que Joan Crawford, plus en subtilité, complète le duo à la perfection.
Un film où la réalité dépasse la fiction (cherchez donc quelques anecdotes et vous verrez !). Le duel d'actrices est asphyxiant, la tension est à son comble jusqu'à la fin, mais c'est pour le bien du spectateur. De plus, un magnifique second rôle masculin vient agréablement apporter un peu d'humour anglais dans un film où l'humourisme règne. Chez Aldrich, on loue toujours l'interprétation mais jamais la réalisation. Classique jusqu'au bout de l'objectif, c'est pourtant grâce à lui que tout ce petit monde est réuni, que le ton est aussi fort, que le décor est aussi bien placé.
Deux sœurs, une maison hollywoodienne, des non-dits et de la folie : le huis-clos aux petits oignons dont on raffole, grandement porté par Bette Davis qui nous offre un grand numéro d’actrice extrême et exemplaire ! Triviale, aigrie, schizo, pathétique, on ne peut être que dérouté puis attaché à cette poupée défraîchie par une poudre magique qui lui a piqué les yeux, et le lien venimeux qui l’unie à une sœur qui en bave.