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    Entre les lignes
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Entre les lignes" et de son tournage !

    Note d'intention de Eva Husson

    "Le script d’Entre les lignes est arrivé jusqu’à moi, tel une étincelle de pure énergie venue d’une galaxie lointaine, très lointaine. Je travaillais sur une série, avec un rythme infernal, quand j’ai reçu un email de mon agente. Elle savait que je croulais sous le travail, mais elle m’a dit : « Lis ça. Il faut que tu le lises. Tu comprendras pourquoi. » J’ai lu le script en une journée, par sessions de 5 à 10 minutes, quand je pouvais, fascinée. Entre les lignes semblait avoir trouvé son chemin jusqu’à moi, et voilà qu’il était là, ce merveilleux scénario qui me parlait, qui résonnait à une fréquence qui me faisait vibrer comme seules les œuvres d’art les plus sincères sont capables de le faire."

    "Je ne me suis jamais sentie aussi à l’aise avec le script d’un autre scénariste. Voilà que celui-ci semblait me murmurer à l’oreille. C’était la somme de tout ce qui me fascine dans la vie : l’écriture, le sexe, et le cinéma. L’occasion de porter au grand écran l’histoire d’une écrivaine digne de Doris Lessing. D’explorer la fragilité et le pouvoir du sexe, de l’amour, leur impact sur la créativité d’une artiste. Et le faire au sein d’une sorte de triumvirat sacré composé de l’écriture impeccable d’Alice Birch, du charisme naturel d’Elizabeth Karlsen, et de moi-même, était un privilège. Ce qui m’a le plus enthousiasmée, c’est que le film existait déjà et vivait sur ces pages - j’ai terminé le script en larmes."

    Cannes 2021

    Entre les lignes a été présenté en séance spéciale sous le label Cannes Première au Festival de Cannes 2021. Eva Husson est familière du célèbre festival français puisque Les Filles du soleil y a été sélectionné en compétition en 2018.

    Coup de coeur

    Le roman court de Graham Swift, Le dimanche des mères, dont Entre les lignes est adapté, a reçu des critiques élogieuses lors de sa parution en 2016. Elizabeth Karlsen et Stephen Woolley, de Number 9 Films, avaient reçu une version provisoire de l'ouvrage peu avant sa publication. Ils sortaient tout juste du succès de Carol. Les coproducteurs se rappellent : "On a trouvé l’œuvre vraiment intéressante, a dit Karlsen au sujet du livre. On a rencontré Graham deux fois et tout s’est naturellement mis en place".

    D’autres producteurs étaient intéressés, mais Karlsen et Woolley, qui avaient précédemment collaboré avec Swift pour l’adaptation de son roman Le pays des eaux en 1993, l’ont emporté. Woolley ajoute : "J’ai toujours adoré le travail de Graham. Il a un talent incroyable. Ses œuvres sont drôles, tout en étant subtiles et émouvantes. Celle-ci nous a paru très originale. Ce qui nous a particulièrement plu, c’était la richesse du personnage de Jane. Elle décrivait une période que nous connaissons bien, jusqu’aux années 1980."

    Structure non-linéaire

    Lorsqu’elle a commencé à rédiger le brouillon du script, Alice Birch a immédiatement décidé d’opter pour une structure temporelle non-linéaire, qui rappelle le roman, sans le répliquer. Elle se souvient : "Il m’a semblé évident que la structure ne pouvait pas être complètement chronologique. Ce n’était pas ce que j’avais ressenti en le lisant. J’étais intéressée par les différentes façons dont on se déplace dans le temps au travers d’une image ou d’un mot, et par ce qui peut évoquer un souvenir."

    "C’était relativement instinctif. C’était incroyablement émouvant, l’écriture était si élégante. [Jane] était un personnage passionnant et tout me paraissait profondément cinématographique au fil de ma lecture. Je me suis dit : d’accord, je vois de quoi il s’agit, et je vois où ça nous mène. C’est énorme, tout en étant relativement court, et si riche. C’est un battement de cœur, mais il renferme toute une vie."

    Qui pour la mise en scène ?

    Lorsque Alice Birch a rerminé le script, les producteurs se sont mis en quête d'un réalisateur. La productrice Elizabeth Karlsen avait rencontré Eva Husson au Festival international du film de Toronto : "J’avais vu le film d’Eva Bang Gang (une histoire d’amour moderne) et je me suis dit qu’elle avait l’audace dont on avait besoin dans ce scénario pour égaler l’audace d’Alice", se rappelle-t-elle. Elle poursuit :

    "Elle maîtrise vraiment la nuance, les moments de silence et les non-dits. Elle est très sensible à la dimension émotionnelle et au côté charnel de l’histoire. Elle sait mesurer l’émotion nécessaire à une scène, et je trouve ses choix de cadrage et d’interprétation très ingénieux. On s’est dit : voilà quelqu’un qui a une conscience politique, sans craindre d’être vraie. Elle semblait avoir combiné merveilleusement les deux."

    Trouver Jane

    Eva Husson a vu pour la première fois Odessa Young dans le biopic Shirley, avec Elisabeth Moss. La cinéaste a alors réalisé qu’elle tenait actrice principale. A ce moment, le Covid se propageait et les déplacements étaient difficiles : elles ont donc parlé via Zoom : "J’ai lu le script et il était époustouflant. J’ai eu un merveilleux entretien avec Eva, environ trois jours avant le confinement. Je ne me rappelle même plus si on a vraiment parlé du rôle ou si on a simplement ri ensemble et développé cette belle complicité qu’on partage encore aujourd’hui."

    "J’ai tout de suite compris qu’elle était très impliquée émotionnellement dans cette histoire. Vous voyez, c’est un film au sujet d’une artiste qui crée envers et contre tout, en dépit de sa classe et de son niveau d’éducation. Je crois que tout artiste sait qu’il faut se battre pour créer, dans un monde qui ne facilite pas forcément l’accomplissement de nos désirs, surtout pour les artistes féminines. C’est pourquoi cette histoire a très fortement résonné en moi. Quand on est tous sur la même longueur d’onde, c’est toujours grisant", se remémore Odessa Young.

    A taille humaine

    Entre les lignes est une histoire contenue, sans scènes impliquant de grande foule qui pourraient nécessiter un grand nombre de techniciens. L’histoire se passe dans un nombre de décors limité, dont la plupart sont des maisons de campagne à l’accès limité au public. Le tournage a principalement eu lieu à Hambleden, un village situé à la campagne non loin de Londres, qui représente Titherton dans le livre : il s'agit d'un petit regroupement de maisons en briques rouges et en pierre, aux toits en tuiles affaissés et aux jardins débordant de roses.

    Quand le tournage de Entre les lignes a occupé le carrefour du village des bouquets de fleurs ont été entassés sur le monument aux morts pour refléter le contexte de la scène qui a lieu en 1924, avec la perte de toute une génération encore vive dans les esprits des habitants. La cheffe décoratrice Helen Scott et son équipe se sont empressés de planter des fleurs printanières tout autour afin de dissimuler le fait que le tournage avait lieu en octobre, et ont disséminé des jonquilles sur le terrain de l’église St Mary et des fleurs sauvages le long de ses murs.

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