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halou
100 abonnés
1 532 critiques
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3,0
Publiée le 26 novembre 2010
Critiques dithyrambiques, palme d'or. Film épuré et sujet grave pouvant faire sombrer dans le pathos mais le réalisateur maîtrise parfaitement sa réalisation (acteurs justes, musique fine). Le film laissera néanmoins beaucoup de spectateur de côté.
Palme d'Or du Festival de Cannes en 2001, La stanza del figlio est un film poignant, déchirant où le réalisateur Nanni Moretti parvient à l'aide d'un montage impeccable et de l'utilisation de procédés simples, à ne jamais tomber dans le pathos ou le mélo où de nombreux cinéastes se seraient fourvoyés. Moretti nous raconte la mort d'un adolescent et les répercussions du drame sur une famille, notamment sur le père, interprété avec une extrême pudeur par le cinéaste lui-même. Après une première partie évoquant la vie d'une famille ordinaire et son quotidien banal, le film bascule et la famille unie se déséquilibre. Moretti s'attarde ensuite sur l'attitude face à la douleur de la mère, du père et de la soeur de la victime, qui est décrite individuellement. Chacun fait à part son expérience du deuil. Entre confusion, souffrance, isolement, on assiste petit à petit au glissement névrotique saisissant du personnage de Nanni Moretti, à l'implosion de la cellule familiale. Le père de famille cherche une explication rationnelle et trouve refuge dans le rêve avec pour seul souhait, revenir en arrière (à l'instar du morceau que Moretti écoute et se remet en boucle à l'aide d'un simple bouton de la télécommande). Il faudra alors un élément modificateur, un élément catalyseur à cette famille pour lui faire reprendre sa respiration. La stanza del figlio est un film étonnant de sobriété, personnel, où les sentiments des personnages se reflètent même sur les objets du quotidien comme la théière ébréchée ou sur une mauvaise mer. Le cinéaste filme des personnages réalistes. Il est épaulé par les solides interprétations de la belle Laura Morante et de Jasmine Trinca. La culpabilité (le père se sent responsable de la mort de son fils), le souvenir (flashbacks réels ou fantasmés) sont au coeur du film. Le voyage nocturne où la famille se retrouve et se soutient pour un deuil commun hante les esprits encore bien après la vision du film. L'union fait la force, et la vie continue...
Tout simplement poétique, humain et touchant ! Tout sonne juste dans ce film : l'histoire, le jeu des acteurs, la musique ; il n'y a pas de dérapage qui pourrait entacher cette réalisation de Nanni Moretti !! :o)
A quoi sert le cinéma ? A se divertir certes, quande il s'agit d'une comédie, d'une fiction même si c'est un drame. Mais quand le cinéma délaisse les histoires d'amour qui finissent bien et les navettes spatiales pour se consacrer à la vie... Notre vie, la raconter, en faire presque un miroir. Ainsi Moretti met en scène une famille uni. Puis un jour c'est le drame, un rendez-vous manqué et tout s'effondre, Andréa le fils meurt. Repliement, remord, culpabilité, le père perd peu à peu le goût à la vie. C'est avec pudeur que Moretti traite l'un des sujets les plus graves qui n'est pas la mort mais le deuil. L'abscence est présente, elle nous hante, envahit les esprits. Une histoire boulversante et intimiste, en fait bien plus qu'un film.
C'est un peu paradoxale, car je suis partagé sur le ressenti en finissant de regarder le film de Moretti. Traitant d'un sujet dramatique (la perte d'un fils), le réalisateur évite tout les défauts qui permet à son film du sortir du lot : pas de pathos, pas d'effets en trop, pas de musiques lourdingues, juste la captation d'émotion des parents et proches. Pourtant malgré ça, j'ai vu quelques films traitants de la mort des enfants, que j'ai trouvé bien meilleur (dans un registre différent, Nobody Knows par exemple). Je n'ai pas trouvé La Chambre du Fils dure voir particulièrement triste, la forme jouant la dessus, volontairement retenue et sans effets. Le film est même assez lent, assez classique, sans style particulier (Moretti n'en a pas forcement), mais maitrisé, complet, sans erreurs. Pourtant il donne l'impression qu'il aurait pu être tourné par un autre. Le point plus du film reste la présence du réalisateur en acteur, convaincant et charismatique, et le parallèle installé avec la psychanalyse, qui donne quelques situations intéressantes et drôle, et qui sert également de bon tremplin pour montrer le changement opéré dans les émotions. Bon film, classique, mais la palme d'or, qui souligne généralement des films "surprenants" est ici intrigante.
On a beau aimer le cinéma, le connaitre, en parler, le juger, le critiquer, certaines oeuvres échappent à l'argumentation et à l'analyse. Parfois quelque chose nous touche, nous émeut, mais il est bien difficile de mettre des mots dessus. C'est un peu ce que m'inspire "La chambre du fils" de Nanni Moretti. Le film est d'une simplicité et d'une véridicité désoeuvrantes. Sur base d'une histoire apparemment simple (mais jamais simpliste) - un deuil, l'avant, l'après, une famille, la vie qui doit continuer - Moretti nous touche sans jamais aller à l'arrache-larmes. C'est respectable et intelligent. Le film a ce charme du cinéma européen et le mérite de se respecter et de respecter le spectateur qui n'est jamais pris à partie. Nanni Moretti acteur rend chaque scène humaine et juste grâce à sa bonhomie et à cette aura sécurisante qui est la sienne. On en ressort le coeur gros, mais avec la sensation d'avoir baigné au sein d'une histoire qui en valait la peine. Une Palme d'Or méritée. A voir!
Le quotidien d'une famille italienne aimante et filmé au plus près, perd brutalement sa quiétude avec la tragique disparition du fils. Le travail de deuil d'abord en retenue atteint des débordements émotionnels, des remises en cause existentielle et d'intenses douleurs. Une tragédie bouleversante.
Avec ce long-métrage, le cinéaste italien Nanni Moretti remporte la Palme d’or du festival de Cannes en 2001. L’histoire évoque le décès accidentel d’un jeune garçon qui plonge toute sa famille dans la douleur. Même si le film aborde avec pudeur et sensibilité ce sujet émouvant, l’ensemble reste bien lisse. La faute notamment à une réalisation sans audace, proche de celle d’un téléfilm. Néanmoins, certains passages sont particulièrement poignants (le transfert d’affect des parents sur la petite amie du fils notamment). Bref, une œuvre pudique qui aurait mérité moins de classicisme.
Lancinant est un adjectif caractérisant bien ce film. Je trouve ce film brillant, ici pas de surencheres meme un coté minimaliste mais où la puissance du scénario explose a chaque image. Ce film m'a fait redécouvrir Brian Eno, tout comme Janis et John m'a réintroduit sur Janis... La fin est parfaitement significative, d'un certain coté on retrouve dans ce film des élements de Hana-Bi meme si la comparaison n'est pas possible.
La Chambre du Fils est un film lent, puissant et réel...
Excellent film, je suis encore sous le choc de cette petite boule d’émotion incontrôlable et ultra puissante. Une palme d’or plus que méritée pour le meilleur film de Moretti. Je le déconseille aux moins de 10 ans. 4/5
Nanni Moretti signe ici un film bouleversant... Une famille italienne heureuse est brisée lorsque le garçon meurt dans un tragique accident. Sans tomber dans le sentimentalisme, le réalisateur italien aborde ici le thème du deuil, de la vie, de la reconstruction... Le scénario amène progressivement le drame qui surprend le spectateur et qui est entraîné dans la tristesse de la famille car attachement il y a eu avec le fils. Un film subtil, intelligent, brillamment interprété et possédant une excellente bo
Une famille unie avec deux enfants vit tranquillement son quotidien jusqu'au jour où le drame survient,la mort accidentelle du fils. A partir de ce sujet banal ,Nanni MORETTI nous analyse avec finesse et beaucoup de pudeur l'épreuve subie par le reste de le famille ,père ,mère et fille .Il nous montre leur difficulté d'exister ,le repli sur soi-mzme,les reproches et le bilan de sa vie que l'on refait,la démission et le dégout de soi,les conflits de couple qui en découle et malgré tout ,le retour à l'unité familiale et au sourire grace à la vie qui reprend le dessus grace aux petites joies que l'existance continue de nous apporter malgré tout.L'analyse est juste et émouvante.Certaines scènes notamment celle où la mère se recueille devant le cercueil de son fils est presque insoutenable .Nanni MORETTI et Laura MORANTE sont pridigieux ,ils n'interprètent pas ce film,ils le vive et la palme d'or de Cannes 2001 est amplement méritée .
Les petits problèmes d’une famille heureuse, beau couple et bons enfants, complicité…jusqu’au drame. Et là on pleure, à l’italienne ! Comment s’en remettre, comment réagir, comment rester unis ? Un bon film, une mise en scène précise avec d’ intéressantes analyses psychologiques, palme d’Or à Cannes.