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    Novecento (1900)
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    4,0
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    109 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 12 septembre 2008
    Un film qui est a intéressant à plusieurs titres: un scénario complet qui permet de suivre la grande Histoire au travers de quelques personnages anonymes, personnages interprétés par des acteurs beaucoup moins anonymes et en pleines formes pour jouer les scènes fortes qui ne manquent pas.
    Le revers de la médaille c'est un film très long difficilement regardable d'un seul morceau et donc qui perd beaucoup en intensité.
    Kubrick's Club
    Kubrick's Club

    36 abonnés 694 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 novembre 2010
    Fresque historique intéressante de Bernando Bertulucci, auquel on peut toutefois faire un certain nombre de reproches. Evidement "1900" est bien trop long et lent, une longueur d'autant plus regretable qu'elle aurait du permettre au personnage d'etre appronfondit et plus nuancés. C'est le cas des deux personnages principaux, mais le reste est assez caricatural, notamment Attila et sa femme. De plus, on aurait pu se passer des scènes érotiques et de violence, en particulier celle où Attila tue l'enfant. A part ça, le film aborde un sujet très intéressant en nous présentant l'Italie de la première moitié du XX°, avec la montée du communisme et du fascisme, les conséquences de la première guerre mondiale etc...au milieu de très beaux décors et paysages.
    Santu2b
    Santu2b

    214 abonnés 1 785 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 août 2011
    Italie, 27 janvier 1901. Un vieux bouffon ivre annonce la mort de Giuseppe Verdi, déambulant dans les rues aux cris hébétés de "Verd, lé mort" ! Le même jour naissent deux garçons dans une grande propriété terrienne de l’Emilie-Romagne. L’un, Alfredo, est le fils du propriétaire, tandis que l’autre, Olmo, se trouve être le fils d’un métayer. Ce film est leur histoire, leur itinéraire. Après le scandale du "Dernier Tango à Paris", Bernardo Bertolucci put enfin entreprendre un très vieux rêve qui trottait dans sa tête depuis longtemps. Celui de réaliser une grande épopée italienne, courant du début du XXème siècle à la fin de l’ère fasciste, dotée d’un casting de stars, futures ou confirmées. Film-fleuve, "Novecento" est certainement le meilleur de son auteur, fresque dense et passionnante d’une Italie en pleine mutation et ébullition. Un peu comme ces épais bouquins de plus de mille pages chargés de feuilles d’or, fluides et touffues. On pourra toujours lui reprocher sa durée. Il est vrai que plus de cinq heures, cela fait un peu long pour un film, même si en toute honnêteté, les moments d’ennui sont réellement rares (malgré une fin qui se traine un peu). Mais en réalité, là où le débat fera éternellement rage, c’est incontestablement dans l’aspect socio-politique résolument très orienté de la part de Bertolucci. A la fin de l’œuvre, Le cinéaste ira même jusqu’à bouleverser la linéarité de son récit pour illustrer son idéologie. A vous de juger. Un classique.
    Olmo
    Olmo

    38 abonnés 72 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 février 2010
    Il serait aisé de qualifier 1900 de film de propagande ou de l’accuser de manichéisme, ce qui serait bien au contraire révélateur d’une vision proprement manichéenne puisque s’inscrivant dans un camp et une idéologie précise. Comme le dit lui même Bertolucci, il érige avec ce film un monument de contradiction, dans lequel il laisse une place importante au compromis historique, qui représente la base de son architecture, le lien douloureux qui lie les paysans et les patrons. En effet si 1900 est un film colossale, il n’en faut pas moins oublier qu’il se concentre sur un microcosme traitant ainsi de l’Histoire par biais de la petite histoire. Il faut pourtant avoir de bases de connaissances de l’histoire Italienne pour saisir toute la dimension de l’œuvre. En effet, au vu de ses thématiques dépassées depuis déjà des années, le film s’inscrit dans un registre de mémoire, de regard nostalgique vers un passé révolu, celui de la lutte des idéologies. Porté par des monstres sacrés du Cinéma (De Niro, Depardieu, Sutherland, Lancaster, Hayden) et sublimé par la musique d’Ennio Morricone le film est un véritable théâtre où chaque personnage et chaque évènement joue un rôle crucial, et c’est bien le fourmillement de cette histoire qui en fait sa grande richesse. On pourra toujours lui reprocher la vulgarisation de son intrigue politique concernant les origines du fascisme, mais en soit Novenceto se veut l’illustration d’un mode de vie, celui de la paysannerie, en opposition à la bourgeoisie, une illustration de la lutte des classes, une tranche de vie, une part d’Histoire, un film.
    Eselce
    Eselce

    1 201 abonnés 4 238 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 22 janvier 2018
    Oui, c'est long ! Une fresque historique retraçant la vie de deux hommes de leur naissance à l'âge adulte. L'un est né chez des propriétaires fortunés au début du siècle dernier lorsque le même jour naissait l'autre chez les paysans des propriétaires. Les deux vont se lier d'amitié. Nous suivons leurs parcours très liés avec pourtant une abstraction totale de la Première Guerre Mondiale. Déception. Beaucoup de scènes "crues" avec du sexe inutile, de l'abattage d'animaux et du meurtre. Les deux parties, propriétaires et paysans, vont se faire face peu à peu dans une lutte de l'un contre l'autre avec... Beaucoup d'attente ! En effet, il faut se taper plus des 3/4 du film pour avoir la suite de l'introduction. Alors, c'est plutôt bien joué, par quelques grands du cinéma et il faut oublier l'aspect la scène de l'enfant qui trait la vache et du papy le spoiler: qui fait sa demande de main dans la braguette !
    et replacer le tout dans le contexte de l'époque années 70 pour apprécier l'oeuvre aujourd'hui. Car il faut être honnête, c'est parfois limite ! La bataille de crottin, les frotti-frotta et les allusions sexuels de tous bords vont bon train à mesure que la pellicule se déroule ! Et pourquoi ? C'est gratuit !
    Wobot
    Wobot

    16 abonnés 137 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 février 2013
    Mouvements de caméra prodigieux+incroyable portrait de l'Italie du début du 20ème siècle+Depardieu/De Niro/Sutherland+superbe photo+antagonisme de 2 visions du monde=Très bon film
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    917 abonnés 4 837 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 3 janvier 2019
    Je suis loin d’avoir été conquis. Effectivement quelques passages sont amples et passionnés dans leur contexte politique mais les petites histoires n’ont pas la force d’un Leone qui brossait le portrait de l’Amérique.
    La longueur du film n’aide pas non plus.
    J’ai pensé dans toute la première partie à Cuore de Comencini qui faisait aussi un portrait des enfants paysans mais avec tellement plus d’émotion. Mais ici quand les enfants grandissent je les trouve peu intéressants.
    Bref déçu dans l’ensemble.
    Ricco92
    Ricco92

    175 abonnés 2 085 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 avril 2022
    Le succès mondial rencontré par Le Dernier Tango à Paris a permis à Bernardo Bertolucci de pouvoir réaliser une grande fresque retraçant l’Histoire italienne du début du XXème siècle à travers l’histoire de deux enfants nés le même jour sur la même propriété mais avec des origines sociales opposées. Doté d’un casting international impressionnant (Robert De Niro, Gérard Depardieu, Donald Sutherland, Dominique Sanda, Stefania Sandrelli, Burt Lancaster, Alida Valli…), 1900 retrace ainsi l’évolution de l’Italie entre 1901 et 1945.
    La première partie part ainsi de la naissance des héros au début de ce siècle en démarrant avec l’annonce de la mort de Verdi en janvier 1901 (une date qui semble plus symbolique qu’autre chose vu que les interprètes d’Alfredo et d’Olmo sembleront plus vieux que leur âge théorique que ce soit dans leurs versions enfants ou dans leurs versions adultes) et en se terminant sur l’apparition des milices fascistes. Bertolucci profite de cette période de bouleversement (elle correspond à la Première Guerre mondiale) pour y vanter l’amitié dépassant les classes sociales, l’amour libre et surtout le communisme. En effet, à l’image de l'aristocrate Visconti lors de sa période néo-réaliste, Bertolucci semble vouloir se racheter de son origine bourgeoise en prenant fait et cause pour les combats de la classe paysanne en montrant l’exploitation quotidienne dont elle est victime. Il aborde ses personnages avec un amour typique du cinéma italien tout en étant un représentant de la libération sexuelle des années 70, allant parfois à l’aveuglement caractéristique de cette époque face à certaines dérives de celle-ci spoiler: (la séquence où le grand-père d’Alfredo pousse une pré-adolescente à le toucher ou celle où les deux héros encore enfants comparent leurs pénis en étant filmer de face peuvent être vu aujourd’hui comme une forme de complaisance envers la pédophilie)
    .
    Le second volet s’axe, lui, sur la période du Fascisme. Cette partie est donc beaucoup plus sombre et moins excitante à regarder jusqu’à sa dernière demi-heure se déroulant lors de la Libération et montrant donc la chute de ce régime politique dont Olmo fait une description à la fin en semblant s’adresser au public. Ce mouvement est représenté par le personnage d’Attila qui était secondaire dans la première partie et qui devient central désormais. Il symbolise toutes les pires caractéristiques du régime : abus de pouvoir, assassinats, perversion sexuelles spoiler: (il a des ébats devant un enfant dont on peut penser qu’il a abusé avant de le tuer)
    … Moins lumineux que la première, cette seconde moitié reste excellente mais est malgré tout un peu moins aboutie spoiler: : on regrette par exemple de ne pas voir ce qui se passe entre le licenciement d’Attila et la Libération (pourquoi la population en veut-elle toujours à Alfredo alors qu’il l’a débarrassé de son principal tyran ?)
    .
    Malgré ce petit bémol, Bertolucci réussit brillamment à retranscrire sa vision marxiste sans pour autant que cela soit un tract didactique, soporifique ou manichéen spoiler: (Alfredo change de comportement dès qu’il devient patron mais conserve malgré tout au fond de lui l’affection qu’il possède pour Olmo et un certain sens de la justice)
    . Au contraire, il offre une œuvre brillante, passionnante et généreuse en étant servie par la magnifique photographie lumineuse de Vittorio Storaro et surtout par la sublime musique d’Ennio Morricone qui signe une fois de plus un chef-d’œuvre dont le thème principal reste graver dnas nos mémoires. En un mot, 1900 est une œuvre magnifique mélangeant la petite histoire à la grande tout en permettant d’assister à la description de deux des plus importants courants politiques du XXème siècle, à savoir le Communisme et le Fascisme.
    Estonius
    Estonius

    2 480 abonnés 5 227 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 avril 2020
    Ce long film souffre de deux défaut majeurs, d'abord sa longueur, on sent la volonté du réalisateur de vouloir absolument faire long, même quand cela ne se justifie pas, d’où certaines séquences étirées parfois jusqu'à l'absurde notamment dans spoiler: la toute dernière partie,
    comme si la répétition valait mieux que la concision. La seconde est d'ordre historique et idéologique, Bertolucci a le droit de penser ce qu'il veut, mais, même si on peut le déplorer, le spoiler: fascisme fut aussi un mouvement de masse en Italie, et très implanté dans les classes populaires, par ailleurs sa vision angélique de la lutte des classes peut faire sourire, (on se croirait chez Dovjenko) mais le sourire devient jaune quand ça tourne au léninisme radical (un propriétaire est un adversaire par définition, la justice est expéditive).
    Malgré ces casseroles de taille, le film est attachant car, à l'exception de la dernière demi-heure, le film nous montre autre chose, des tas d'autres choses, au début spoiler: c'est un film sur l'enfance
    et c'est réalisé en finesse sans aucune mièvrerie, il y a des scènes très fortes, et à ce propos Sutherland assume parfaitement le rôle ingrat qui lui est attribué, de même que sa maîtresse, (comme disait Hitchcock quand le méchant est réussi, le film l'est aussi), la terreur, la lâcheté et l'idiotie fasciste sont montrés sans fard dans au moins quatre scènes chocs, et puis comment passer sous silence cette scène fabuleuse où Stefania Casini spoiler: dans le rôle d'une gentille ribaude prodigue une branlounette simultanée à DeNiro et Depardieu, f
    açon pour le réal de dire, je montre ce que je veux, quand je veux. Et puis il y a Dominique Sanda qui a rarement été aussi belle et aussi impliquée par un rôle. Et puis Lancaster, Hayden, ils sont tous impeccables. La mise en scène est soignée et parfois inventive, même baroque, la musique de Moriconne est bien placée et se garde d'être envahissante. Et puis cette histoire d'amitié entre Dapardieu et DeNiro sur l'air de spoiler: " je t'aime, moi non plus est passionnante"
    . Quand ou vous dit qu'il y a plein de bonnes choses, alors oublions la dernière demi-heure, oublions spoiler: le filigrane marxiste
    et laissons-nous conquérir par cette épopée hors norme.
    Hotinhere
    Hotinhere

    419 abonnés 4 737 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 décembre 2018
    Un grande fresque passionnante sur l’Italie du XXe siècle, à travers ses déchirements, entre luttes des classes et montée du fascine. Une saga monumentale magnifiée par son casting grandiose.
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    111 abonnés 1 577 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 février 2019
    Et c’est parti pour un film gargantuesque ; 5 heures de cinéma pour balayer, à travers cette grande fresque, l’histoire italienne de la première moitié du XXème siècle ; d’où le titre. Condition paysanne, montée du fascisme et du communisme ; Bernardo Bertolucci livre sa version, quelquefois partisane, de ces 50 ans de folie européenne. Et pour incarner la Grande Histoire quoi de mieux que de passer par la petite histoire ; un fils de paysan et le fils du propriétaire terrien (le patron) naissent le même jour et deviennent des amis fidèles malgré leurs profondes différences de classe. Et Bertolucci nous montre leurs relations au prisme de l’évolution de la société italienne et des nouvelles revendications d’une classe ouvrière miséreuse et sur exploitée. Dans sa mise en place longuette, peu de signe de satisfaction ; pourtant friand de films au long court, celui-ci sera coupé en deux, l’ennui frappant à ma porte. Burt Lancaster sera de la première partie ; mais dès lors qu’entre en scène Depardieu, Sutherland (incarnant un rôle de chefaillon psychologiquement déséquilibré), Betti (la compagne de ce dernier à son image ; tous deux impressionnants), De Niro, Sanda ; le film retrouve du souffle. Ce souffle retrouvé s’explique en grande partie par la qualité de l’écriture des histoires humaines dont la belle histoire d’amitié impossible entre Depardieu et De Niro ; les deux enfants devenus adultes et rattrapés par leurs conditions sociales. Gargantuesque, et c’est ce qui m’a dérangé le plus, dans ce lyrisme dérapant bien trop souvent dans la grandiloquence : les gros plans appuyés, la musique puissante et omniprésente souvent surprenante, un jeu théâtral, des intentions manquant de finesse,… Même si souvent léché avec des mouvements de caméras souples et des plans très picturaux ; la mise en scène est tapageuse. Adepte de films épiques, celui-là, que j’attendais de voir depuis longtemps ne restera pas dans ma mémoire… à part quelques scènes d’une cruauté sans nom dont celle de l’enfant massacré dans un grenier, une horreur totale.
    tout-un-cinema.blogspot.com
    Nicothrash
    Nicothrash

    292 abonnés 2 921 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 décembre 2016
    Sacrée pellicule que celle-ci ! Bertolucci nous livre ici un métrage de plus de 5 heures sur la lutte des classes dans l'Italie d'avant guerre. On y suit les destins croisés de deux amis nés en 1900 aux trajectoires opposées puisque l'un étant paysan et l'autre bourgeois. Et c'est durant plusieurs heures donc que l'on va les voir évoluer avec en fond le paysage politique italien tantôt fasciste, tantôt communiste de 1900 à la seconde guerre mondiale. Si l'intrigue est passionnante à suivre, elle n'est en revanche pas toujours palpitante, la faute bien évidemment à quelques longueurs inévitables sur une telle durée et il est vrai qu'il vaut mieux être un minimum calé en Histoire pour apprécier cette oeuvre à sa juste valeur. L'intention est tout à fait louable du réalisateur et l'ensemble hume bon le cinéma d'un autre temps, sans oublier que le Monsieur a réussi l'exploit de réunir à l'écran Gérard Depardieu et Robert De Niro, tout juste auréolé de ses premiers rôles sous la direction de Scorsese et de Coppola, les deux sont d'ailleurs excellents et l'on peut les faire rejoindre par Donald Sutherland, très étonnant ici. Bertolucci fait se croiser des scènes presque futiles avec d'autres très crues ou encore d'une violence implacable, il en ressort du coup une certaine véracité. On regrettera toutefois des doublages plus qu'approximatifs, des ellipses et coupures difficiles à appréhender et quelques passages à vide qui peuvent faire perdre un peu le fil mais dans l'ensemble, Bertolucci a réalisé quelque chose de grand et d'assez unique en son genre qu'il faut je pense avoir vu au moins une fois pour sa culture qu'elle soit ciné ou personnelle.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 15 avril 2009
    Cette énorme fresque se passant dans la région de Parme où le réalisateur est né et a grandi, nous permet de découvrir le monde paysan italien entre 1901 et 1945, ainsi que la vie de ceux qui les exploitent, en suivant ainsi la trajectoire de deux personnages de conditions sociales opposées. Le premier, Olmo Dalco (Gérard Depardieu) est le petit-fils bâtard d'un ouvrier agricole tan disque que le second, Alfredo Berlinghieri (Robert De Niro) est le fils d' un riche propriétaire terrien qui exploite sa main d'oeuvre. Alors que ces 2 personnes nés le même jour, vont grandir enfant côte à côte et bien que Alfredo se révèle sensible un moment à la condition des plus pauvres, les 2 amis d''enfance vont prendre peu à peu leur distance vis à vis de l'un et de l'autre, Alfredo suivant finalement le destin de sa classe sociale et Olmo développant fortement une conscience politique de gauche. La mise en abîme de cette situation où se creuse progressivement trop d'inégalités entre ces 2 classes sociales, permet au réalisateur de prendre parti sur le plan politique tout en montrant le démantèlement progressif d'un monde. Egalement, il est intéressant dans ce film d'histoire sociale et politique, de découvrir la lutte entre les paysans et les propriétaires terriens féodaux dans un contexte historique où aussi bien sur le plan national que local, la montée et la chute du fascisme, ainsi que l'émergence du communisme. Et à travers l'ascension de ces courants politiques, 1900 met ainsi en opposition, les mérites des paysannes transmis de pères en fils et la décadence de la bourgeoisie rurale des maîtres de la propriété où évoluent les personnages. Pourtant si tout ces aspects sont montrés avec originalité et souvent avec une forte intensité, par ailleurs certaines séquences insoutenables peuvent choquer, on peut regretter que la dernière demi heure de ce film de 5h30 composé en 2 parties, apparaît un peu en dessous de l'ensemble de cette oeuvre monumentale, en reformulant trop ce q
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 26 août 2013
    Parler de l'histoire de son propre pays n'est jamais chose aisée. Quant à lui, Bertolucci n'a pas hésité à tomber dans la caricature, ou disons simplement, le cliché. Mais c'est avec brio qu'il commet un tel outrage, n'oubliant jamais, à l'inverse, son amour pour son pays et pour le cinéma. C'est en délaissant l'analyse historique et en épousant le mouvement cinématographique, que Bertolucci nous fait revivre l'histoire italienne du XXème siècle, dans ses moments sanglants (commis par des fascistes inhumains) comme dans la libération (les communistes qui se libèrent du joug aristocratique), avec une force admirable, digne d'un grand metteur en scène. La quête des deux amis est bien symbolique de cette volonté: cette amitié devient également "historique" et c'est l'une des plus grandes réussites du film d'avoir réussi à transformer cette relation banale en une métaphore du temps et de la durée pure. Tel le monologue de Depardieu l'annonce bel et bien, Bertolucci a voulu, et a réussi, à nous faire ressentir, non pas les faits, la "vraie histoire", mais ce qui est peut-être encore plus dur à ressentir : l'homme hégélien, l'homme dans l'histoire, "l'ivresse historique". Et cela, par la seule magie du cinéma (14.6/20)
    Vareche
    Vareche

    35 abonnés 191 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 novembre 2007
    Bertolucci ne se prend pas pour n'importe qui. Digérant les monstres sacrés du patrimoine, du précieux Boignoffi, du guindé Visconti jusqu'au naïf De Sica, en passant par l'outrance de la comédie dramatique boufonne où on réduit les bourgeois aux paysans, il systématise qelque chose de latent et d'inexplorer dans le cinéma italien, à ce que le baroque et l'exubérance auraient pu s'allier au néo réalisme, au lieu d'en être un contrepoint brillant mais formaliste, un système hybride qui aura aussi été unique dans le cinéma. Bertolucci chausse ses bottes de septs lieus et brasse de l'histoire avec une grande passion et une grande connaissance de son sujet, pas l'histoire italienne, mais l'histoire des masses. Les tableaux sont de la chaire et, de loin, des mouvements, des pans de cinéma spectaculaires, la folie est toujours là, le tragique finit classiquement par tout absorbé, et surnage un engagement. Dans une volonté de politisé un cinéma qui ne finira depuis plus de decliné sur le terrain du conformisme morale politique et esthétique (culte de la forme notemment dans le cinéma russe classique), le réalisateur construit de nouvelles conventions, ou les rapprochement sexuels sont explorés ou la confusion devient amère et triste. Bien qu'il ne reste rien de bertolucci aujourd'hui (aprés ses incartades orientales désincarnées et inutiles) on pourra se souvenir qu'il aura construit une des plus belles fresques historiques du cinéma du 20ème et sans rougir y avoir mis ce qu'un raffinement prudent ne faisait que murmurait dans le cinéma italien trés bourgeois d'alors, du rouge. Cimino s'en souviendra pour ce qui sera l'avenement de la fresque américaine ancienne.
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