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    La Syndicaliste
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    Yves G.
    Yves G.

    1 305 abonnés 3 307 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 5 mars 2023
    Maureen Kearney, militante CFDT, secrétaire du comité de groupe européen d’Areva, en conflit ouvert avec Luc Oursel, le nouveau PDG du groupe, affirme avoir été agressée à son domicile le 19 décembre 2012, cagoulée, ligotée et violée. L’enquête menée par la gendarmerie ne retrouve pas la trace de son agresseur et se retourne bientôt contre elle, l’accusant d’avoir dénoncé un crime imaginaire. Elle est condamnée de ce chef en première instance en 2017 mais blanchie de ces accusations en appel en 2018.
    Ces faits ont été relatés dans un livre écrit en 2019 par une journaliste d’investigation, Caroline Michel-Aguirre. C’est ce livre, "La Syndicaliste", que Jean-Paul Salomé, qui avait déjà dirigé Huppert dans "La Daronne", a porté à l’écran.

    Levons d’abord quelques malentendus autour de ce film, son titre et son affiche. Découvrir que la grande Isabelle Huppert tournerait dans un film intitulé "La Syndicaliste" et en découvrir l’affiche où on la voit en tête d’un défilé au milieu de ses camarades de lutte, m’avait arraché – ainsi qu’à quelques autres – des sarcasmes narquois. J’imaginais assez mal en effet que l’immense interprète de Phèdre, de Mary Stuart ou de Orlando enfile un bleu de travail ou tienne un piquet de grève sur un rond-point. Je me trompais bien sûr. Car une grande artiste peut tout jouer et Isabelle Huppert a déjà joué bien des rôles de prolétaires : dans "La Cérémonie" par exemple où elle interprétait une employée de maison qui, avec Sandrine Bonnaire, fomentait l’assassinat de ses patrons façon "Les Bonnes".

    Mais je me trompais surtout sur le sujet de ce film dont le titre est trompeur. Il n’y est guère question de lutte syndicale mais plutôt de manoeuvres au sommet de l’Etat et de lanceurs d’alerte. Loin du préjugé que j’avais conçu, Huppert n’y joue pas une syndicaliste en grève, mais plutôt une femme de pouvoir, occupant un bureau à l’étage noble du siège d’Areva, siégeant à son conseil d’administration et vivant, en famille, grand train avec résidence principale à Versailles et luxueuse résidence secondaire les pieds dans l’eau du lac d’Annecy. Plus Nicole Notat que Philippe Martinez en somme.
    Cette précision m’en autorise, en réplique, une autre : reprocher à Huppert d’interpréter encore et toujours le même rôle, celui d’une grande bourgeoise tirée à quatre épingles, juchée sur de vertigineux stilettos, le maquillage et le chignon impeccables, la bouche pincée, éternelle victime de la violence des hommes (Philippe Bouvard lui avait décoché : « Vous êtes la femme la plus violée du cinéma français »), mélange de faiblesse et de force.

    Un dernier mot sur l’affiche du film, puisqu’elle a fait beaucoup jaser. Isabelle Huppert y fait une bonne trentaine d’années de moins que son âge. Miracle de Photoshop ou du lifting ? On souligne la ressemblance entre Huppert et le personnage qu’elle incarne. Soit. Mais à quoi bon faire ressembler une actrice à un personnage dont personne ne connaissait jusqu’alors les traits ? Et surtout, pourquoi avoir voulu rajeunir de trente ans une sexagénaire, en photoshoppant son image, pour incarner un personnage de … dix ans sa cadette ?

    Mais revenons au film.
    Et c’est bien là que le bât blesse.
    "La Syndicaliste" veut révéler un « complot d’Etat » – Clémentine Autain, députée LFI a d’ailleurs appelé à la création d’une commission parlementaire d’enquête pour l’élucider. Mais n’est pas Claude Chabrol qui veut, qui, avec Isabelle Huppert déjà, avait réalisé un film, L’Ivresse du pouvoir, sur l’affaire Elf et l’instruction menée par Eva Joly avec autrement de talent.
    Ici tout est manichéen. À commencer par le nouveau PDG d’Areva, Luc Oursel, interprété par Yvan Attal, ambitieux et sanguin. Sa veuve et ses enfants viennent d’ailleurs de signer dans le JDD une tribune accusant le film d’avoir sali la mémoire du défunt.

    Paradoxalement, c’est l’interprétation de Huppert qui sauve le film de ce manichéisme. Car elle est – comme elle sait si bien l’être dans tous ses films – tellement désagréable, revêche et hystérique que, à rebours de l’intention du livre, qui faisait de Maureen Kearney la victime innocente d’un crime odieux, elle finit par semer le doute sur son éventuelle culpabilité dans les événements du 19 décembre 2012, dont pourtant en 2018, la justice l’a blanchie.
    PLR
    PLR

    411 abonnés 1 487 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 mars 2023
    Un thriller, conforme à la loi du genre avec des fausses pistes, des rebonds, du mystère, un retournement de situation… Avec cette touche de réalisme supplémentaire qu’il ne s’agit pas d’un scénario de fiction mais du récit de l’extraordinaire mésaventure personnelle et judiciaire d’une syndicaliste suite à ses interrogations et donc son engagement sur un dossier sensible.

    Tous les acteurs de cette histoire politico-judiciaire somme toute contemporaine apparaissent sous leur nom et dans leur rôle public. Face à la syndicaliste (parfois aussi un peu à ses côtés : manipulation ?) apparaissent des grand(e)s commis de l’Etat, des dirigeant(e)s d’entreprises essentielles à la souveraineté nationale, des ministres. Des noms de Présidents de la République successifs sont cités. Ça fait un peu « panier de crabes ».

    Des éléments de la vie publique qui échappent d’ordinaire au commun du citoyen électeur s’il n’y avait pas ces lanceurs d’alerte (à l’époque des faits, le terme n’était pas encore vulgarisé), une syndicaliste ici et, en second plan, un informateur d’une autre entreprise de la même filière industrielle, davantage sous contrôle de l’Etat (normalement), celle-là. Cette imbrication public/privé, avec l’Etat dedans/dehors sera d’ailleurs une partie de la problématique sociale, économique et industrielle engageant les intérêts supérieurs de la Nation.

    L’organisation syndicale que représente cette syndicaliste (la CFDT) se plaint dans ses rangs que ce scénario ne mette pas suffisamment en avant, selon son goût, sa propre action collective. Sévère comme jugement. La CFDT apparait visuellement. On y voit ses différents militants, ses drapeaux, elle est à l’écran « pignon sur rue » dans l’entreprise… Ce n’est pas un film sur la CFDT et l’action syndicale en général mais un film sur UNE syndicaliste, lanceuse d’alerte. Avec sinon une part de fiction, quelques nécessités, arrangements et raccourcis pour la mise en scène (un avertissement à l’écran apporte quelques précisions lors du générique de fin).

    L’ensemble est favorable à la réflexion personnelle. On pourra seulement s’étonner de la facilité avec laquelle la déléguée syndicale centrale (« même pas ingénieure » - sic -, c’est dans les dialogues) obtient sur un simple coup de téléphone un rendez-vous avec le Président de la République en exercice et à ses entrées à l’Assemblée Nationale pour interpeller directement les Députés en leur remettant en mains propres un dossier de son cru. Dans la vraie vie, c’est plus compliqué que ça pour un(e) syndicaliste, même brillant(e), même très engagé(e).
    Ça tourne
    Ça tourne

    22 abonnés 46 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 6 mars 2023
    Quoi de pire qu'un mauvais film à thèse ? Étant allé voir ce film avec une personne désireuse d'y assister, je ne m'attendais à rien après le visionnage de la bande annonce. Toutefois, j'ai quand même réussi à être déçu par la première partie qui est absolument catastrophique. Rien ne va : le jeu d'acteur est insupportable, le scénario d'une simplicité aberrante et la mise en scène d'une terrible banalité. Quant à la deuxième partie, elle est juste médiocre. Bref, passez votre chemin sauf si vous tenez à assister à un téléfilm français.
    Alice L
    Alice L

    154 abonnés 205 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 mars 2023
    Un incroyable thriller inspiré d'une histoire vraie pleine de suspense
    Isabelle Huppert est extraordinaire dans le rôle de Maureen Kearney
    Margot1812
    Margot1812

    28 abonnés 89 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 mars 2023
    Un thriller basé sur une histoire vraie qui fait froid dans le dos ! Isabelle Huppert est remarquable en Maureen Kearney et c'est incroyablement mis en scène.
    velocio
    velocio

    1 183 abonnés 3 043 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 mars 2023
    C’est à l’Université que Jean-Paul Salomé a fait des études de cinéma, à la Sorbonne pour être plus précis. Après avoir été assistant dans le tournage de films, en particulier auprès de Claude Lelouch, c’est pour la télévision qu’il a réalisé son premier long métrage, en 1991, avant de réaliser en 1993 Les braqueuses, son premier long métrage de cinéma. A la lecture de « La syndicaliste », le livre de Caroline Michel-Aguirre consacré à l’histoire de Maureen Kearney, il a eu l’intuition qu’il y avait là la matière d’un film. L’histoire qui s’est réellement déroulée il y a une dizaine d’années avait en effet tous les ingrédients pour donner naissance à un grand film à la frontière entre le politique, le social et le thriller. Dire que Jean-Paul Salomé a raté son sujet serait mentir mais il parait honnête de dire que davantage d’implication dans la mise en scène et un montage plus nerveux auraient indéniablement permis de tirer le film vers le haut. voir critique complète sur https://www.critique-film.fr/critique-la-syndicaliste/
    Coet
    Coet

    3 abonnés 19 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 4 mars 2023
    Caramba encore raté!
    Ce n'est pas encore aujourd'hui que nous aurons un vrai bon film de référence français sur notre monde des affaires. Vraiment dommage car les turpitudes autour du nucléaire était une occasion en or.
    Mais ´ La syndicaliste ´ ne relève pas le défi . Le scénario est manichéen. Il est bâti sur une affaire ayant défrayé la chronique : l'affaire Maureen Kearney. En gros des puissants , laissons les apprécier car leurs noms sont cités sans détour , ont sciemment scié la branche de notre industrie pour des motifs que le film ne contribue pas à éclaircir c'est le principal reproche qu on peut lui faire.
    On peut esperer que ce qui ressortira de l'enquête parlementaire en cours aura un peu plus de contenu.
    Pour ne pas arranger les choses , des scènes pénibles par manque de crédibilité parsement le récit. On n'imaginait pas qu'une syndicaliste était quasiment le bras droit d'Anne Lauvergeon, qu'elle pouvait entrer dans les comités de direction d'Areva comme dans son salon ou bien qu'elle gagnait si bien sa vie que maison au bord du lac d'Annecy , multitude de bijoux, de chemisiers de soie ou de paires de lunettes lui étaient accessibles. Pareil des dialogues tel l'inoubliable :' je vous laisse la grappa je garde les séminaires d'égalité hommes/femmes ´ (sic)!!
    Concernant les acteurs, tout d'abord ces messieurs. Le cinéma français a bien de la chance de trouver des candidats pour jouer des personnages aussi lamentables. Pas un pour rattraper l'autre. Violents, falots, corrompus, incompétents, pervers, violeurs et on en oublie. On ne sait pas pourquoi mais leur jeu en pâtit ils semblent tous très mal à l'aise.
    Heureusement les actrices relèvent le niveau Marina Foïs est excellente pour camper Anne Lauvergeon dans son rôle de pilier du nucléaire français. Quant à Isabelle Huppert parfaitement mise en valeur par la mise en scène (trop?) et dans un rôle oú elle cultive l'ambiguïté comme elle sait si bien le faire, elle brille dans son combat de défenseur des pauvres salariés d'Areva et retrouve des accents de l'indomptable Louise de la fin du juge et l'assassin.
    Le D.
    Le D.

    180 abonnés 894 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 1 mars 2023
    "La Syndicaliste" est un film que je n'ai pas trop apprécié. L'histoire est intéressante mais le film tourne en rond, les acteurs mon pas trop convaincu et j'ai trouvé le film un peu trop long.
    Paul B
    Paul B

    37 abonnés 865 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 mars 2023
    Un film incroyable qui dénonce d'une pierre du coup le lobbying chinois en terme d'énergie et - surtout - la culture du viol.

    Tous les acteurs sont très bons jusqu'au dernier des figurants, le scénario n'est pas original mais prenant et on est frustré de ne pas en connaître le dénouement. Enfin moins frustré que la victime (le film est adapté de faits réels).

    Il FAUT que les gens voient ce film, c'est un devoir citoyen.
    chloé V.
    chloé V.

    106 abonnés 190 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 1 mars 2023
    Tandis qu'Isabelle Huppert fête encore ses 40 ans cette année, le film ne trouve pas vraiment sa forme. Docu, enquête ou cinéma ? Difficile de choisir apparemment et finalement le film fait l'effet d'un docu fiction un peu mou. Dommage parce que le sujet en valait la peine.
    Omg151
    Omg151

    52 abonnés 38 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 1 mars 2023
    L'histoire est intéressante mais traitée de manière tellement molle que ça ressemble à un téléfilm.
    Tout est lourd et surligné.
    Huppert est de tous les plans, ultra retouchée en numérique, elle semble avoir 35 ans alors qu'elle
    en a 70. La pauvre Marina Fois, en Anne Lauvergeon, semble même plus vieille qu'elle.
    Mauvais signal pour les femmes qui ont du mal à vieillir...
    Elle refait ce qu'elle faisait chez Chabrol et Verhoeven, en moins surprenant, pas de surprise.
    Nicolas T
    Nicolas T

    3 abonnés 3 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 mars 2023
    Le gens se sont levés à la fin pour applaudir ! Une histoire dingue, glauque par plusieurs aspects, mais traitée avec beaucoup de finesse, de poésie même parfois, tout est clair, carré, facile à comprendre, vivant, le suspense est préservé, avec les deux côtés de l'histoire très bon jeu d'acteurs (Marina Fois et I. Huppert) mais aussi dans les petits rôles (le policier, le médecin, la policière, la juge, l'ami syndicaliste, les deux avocats). Deux heures passées très vite.
    Bertrand Barbaud
    Bertrand Barbaud

    174 abonnés 380 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 1 mars 2023
    Isabelle Huppert en blonde, ce qui ne change rien à rien. On convoque ici toutes les têtes interchangeables du cinéma français : Marina Foïs, Benoit Magimel, Yvan Attal, Pierre Deladonchamps, François-Xavier Demaison, Grégory Gadebois. Tout ce beau monde accouche d'une histoire qui se veut captivante mais qui, en réalité, pèse trois tonnes. Même si ce film s'appuie sur des faits réels, il peine à convaincre. On s'en tape de ce cinéma barbant qui croit tout savoir. En résumé : beaucoup de paroles inutiles, des séquences éprouvantes et des comédiens usés qui font leur cirque et puis s'en vont ...
    artusof
    artusof

    13 abonnés 1 critique Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 5 mars 2023
    Isabelle Huppert, comme Eastwood,a juste deux expressions, sens Chanel et avec Chanel. continuer à la croire une bonne actrice, envie aujourd'hui, relève de l'acharnement. essayer de la faire passer en syndicaliste, bien que de la CFDT, elle que n'a jamais dû voir un vrai ouvrier, est du pure enfumage, qui ne rend pas justice au drame de la vrai lanceuse d'alerte dont le film parle
    FaRem
    FaRem

    7 508 abonnés 8 869 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 juillet 2023
    De la daronne à l'emmerdeuse, Isabelle Huppert rejoue sous la direction de Jean-Paul Salomé dans un rôle cependant bien différent. Elle incarne une syndicaliste qui va toujours au bout des choses d'où ce surnom. Encore une histoire vraie pour le réalisateur qui s'intéresse à la lanceuse d'alerte Maureen Kearney. "La syndicaliste" est comme un film deux en un, mais c'est surtout le combat d'une femme pour d'abord faire éclater au grand jour une affaire sur le nucléaire dans ce qui s'apparente à un thriller politique avec menaces et intimidations puis pour prouver qu'elle est réellement une victime dans une partie plus proche d'un drame judiciaire qui met l'accent sur la misogynie dans la police et la justice voire la société en général. Dans tous les cas, on a affaire à quelque chose de révoltant d'autant plus quand on s'intéresse à cette histoire finalement peu médiatisée d'où l'importance du film. Le propos sur la bonne et mauvaise victime est très intéressant et souligne l'importance d'une évolution dans les mentalités. Un film qui énerve et révolte, ce qui montre qu'il remplit son objectif. Bref, un bon et solide film porté par une impeccable Isabelle Huppert.
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