Derniers Avis : Spider - Page 8

Ce film sur la folie est dans sa forme très original, un peu embrouillé, mais terriblement efficace : la mise en scène, très sobre, et l'interprétation incroyable de Ralph Fiennes le rendent vraiment angoissant. Quant à Miranda Richardson, elle jongle sur plusieurs rôles avec une facilité déconcertante.

attention film culte! spider est une réussite à tout point de vue ou presque et nous immerge dans l'atmosphère terrifiante qu'est celle des faubourgs de Londres vus par un fou.
Du point de vue du jeu d'acteur, Ralf Fines nous livre là une composition tout simplement géniale, parce que surprenante et d'un réalisme dérangeant: on voit vraiment le fou que voulait nous montrer Cronenberg (ce qui, soit dit en passant n'est pas toujours le cas dans les films qui traitent de la folie). Rien que pour cela le film mérite d'être vu.
Maintenant du point de vue de la mise en scène,elle est tout simplement brillante (Cronenberg oblige): David Cronenberg arrive a immerger le spectateur dans la démence de Spider, cela se traduit par une ambiance très glauque, opressante et extrêmement travaillée. L'intrigue va au rythme très lent (parfois trop) des pensées tourmentées du personnage principal, et c'est ce qui donne un résultat dérangeant et sombre, idéal pour ce genre de films.
En bref, Spider est un film très réussi même s'il a quelques longueurs (bénines face au travail de mise en scène) qui, toutefois, malmène le spectateur, et c'est ce qui fait son charme.
A voir absolument!

Je ne suis pas une adepte du cinéma "made in Cronenberg" en règle générale, car le message de ses films m'échappe la plupart du temps. J'ai l'impression d'écouter du jazz, les yeux pliés, l'air concentré, les mirettes à l'affut (la tête de Gad Elmaleh dans son spectacle "L'autre c'est moi"), au lieu de regarder un film.Et à dire vrai, pendant toute la première partie de Spider, c'est exactement la tête que je faisais : "bon sang de bonsoir, mais qu'est - ce qui va lui arriver à ce mec ? Y a un moment où il va péter les plombs ou quoi ?" me disais - je en regardant le talentueux Mister Fiennes déambuler de part et d'autre de sa chambre si glauque.Que le temps passe lentement durant cette première partie, encore heureux que Ralph Fiennes est là pour donner du piment. Sans quoi cette oeuvre serait plus efficace que du Lexomil.
Tout le film réside dans l'interprétation de Ralph Fiennes. Dès les premiers instants, sa capacité à absorber des attitudes propres à de vrais schizophrènes est déconcertante, dérangeante pour qui a déjà vu la maladie mentale en face à face. On y voit des "signes cliniques" incroyablement bien retranscrits. Cela n'est pas étonnant quand on sait que l'acteur est allé à la rencontre de vrais psychotiques...
Et puis l'histoire prend un virage soudain et on comprend alors que le film de Cronenberg est un véritable hymne à ce que peut être le monde tel que le vit le psychotique. Cela m'a fait penser à la théorie de Jean Oury sur le temps dans la psychose. Après, c'est au spectateur de choisir l'interprétation qu'il choisit de donner à ce qu'il voit. Par conséquent, Cronenberg et Mister Fiennes nous propose de nous mettre dans les chaussures du spécialiste de la maladie mentale, psychiatre ou psychologue, à vous de voir, pour peu que l'on sache donner du sens aux signes cliniques qui se jouent sous nos yeux. C'est carrément génialissime !
Reste une réalisation un peu "molle" et une histoire qui manque de conclusion.

Plongée fascinante et insalubre dans la vie et la folie de "Spider", un homme mentalement atteint qui voit de sales souvenirs lui remonter à la surface lorsqu'il retourne dans les lieux du traumatisme de son enfance.

On le savait, David Cronenberg (tout comme son confrêre Lynch) est extrèmement doué lorsqu'il s'agit de créer des univers et des ambiances sombres et dérangeantes, et il met donc ce talent au service de ce film hors du commun porté par une mise en scène ingénieuse permettant au héros principal, magistralement interprété par Ralph Fiennes, d'être omniprésent dans la moindre scène, histoire de rappeller que cette histoire est tristement dominée par l'être traumatisé, imposant sa vision des choses plutôt tordue.

Si ce n'est peut-être pas le meilleur film du metteur en scène canadien, on ne peux nier que c'est avec grands soins qu'il à mis au monde ce chef d'oeuvre grave.

Un film touchant, prenant, angoissant, on s'attache aux personnages, à tous. Ralph Fiennes joue trés bien le rôle du paranoïaque schizophrène, un univers inquiétant qui fait réfléchir. Malgré que la lenteur du film soit faite pour mieux comprendre l'esprit du personnage, on subit quelques longues périodes ennuyeuse ici, c'est le point faible du film. A voir !

Regarder SPIDER, c’est attendre en vain que quelque chose se passe, dans un film qui ne se prête pas à ce qu’il se passe grand chose... Autrement dit : s’ennuyer. Et l’interprétation nerveuse et tourmentée de Ralph Fiennes, aussi troublante soit elle, ne parvient pas à ne pas faire décrocher. « Il y a pire que de perdre l’esprit, c’est de le retrouver. » C’est vrai, il serait pire de se rappeler de SPIDER alors que Cronenberg a fait bien mieux.

Ben, y a pas à dire, c'est torturé... digne de Cronenberg quoi ! Ralph Fiennes est très bien, le directeur de la photographie peut être entièrement satisfait...
Mais au final, je me suis quand même ennuyé devant ce film, qui, sans être mauvais, n'a pas réussi à capter mon attention. Tant pis !

UN film particulièrement lent et torturé. Le réalisateur s'attarde bien plus sur la forme que sur le contenu de son oeuvre. Cela affaiblit quelque peu l'ensemble du film. Le rythme est vraiment très lent et malgré les differents jeu d'acteur très appreciable le tout souffre de cette lenteur qui donne un ton lourd pouvant endormir le spectateur n'ayant pas pri de substance boustante.

Cannes a eu au moins le chic de nominer "Spider" qui est le meilleur Cronenberg que j'ai vu pour le moment. Ralph Fiennes aurait mérité un peu plus de reconnaissance. Mais voilà, on se plaint parce qu'on ne fait plus des films comme "à l'époque" et quand on en fait, ce sont des films avec des longueurs qui s'étendent trop. Nous sommes devenus difficiles. Mais bon, "Spider" est bon avec de bons acteurs, de la bonne musique et une belle image. Celle-ci d'ailleurs est celle qui marque le plus. Forcément sinon ce ne serait pas Cronenberg.

Ralph Fiennes (La Liste de Shindler), qui sort d'asile psychiatrique, revient sur les lieux de son enfance pour y retrouver ses souvenirs. Il s'y voit petit : la relation qu'il entretien avec son père, Gabriel Byrne (Usual Suspect), l'amour de sa mère. Son amour pour elle et certaines scènes du passé ont-elles deformé sa vision de la réalité ? Un film qui nous maltraite car la vision du film est celle de cet homme cerné par le doute. Décidement, Cronenberg est un grand réalisateur hors normes..

Cronenberg a une fois de plus frappé. Si au départ j'appréhendais la nouvelle direction donné a ses films (plus réaliste et psychologique), je ne peux que m'incliner: Spider est un chef d'oeuvre.

Les thèmes récurrents de Cronenberg sont une nouvelle fois présents, mais sous un jour différents; les scénario est donc grandiose, la scène finale en est renversante. Sans compter l'ambiance musicale, le talent de TOUT les acteurs et la photographie magnifique...

David Cronenberg réalise une fois de plus dans sa magnifique carrière de conteur, un grand un chef d'oeuvre de réflexion et de poésie. Un chef d'oeuvre qui aura de plus une interprétation différente pour chaque spectateur. Du grand art, unique et innoubliable qui laissera des traces dans la mémoire des cinéphiles.

Un très bon film de psychologie comme on les aime ! On aime ou on n'aime pas...

Un film magnifiquement réalisé mais ennuyeux à mourir.

Bon travail. réalisation parfaite (sens du cadre et du détail)et hypnotique. Scénario habile ( L'idée des "toiles d'araignées" servant à se protéger est crédible et bien trouvé. Ralph Fiennes est bluffant dans son rôle de psychotique respectant à la lettre la symptomatologie (j'ai réusi à le caser, au scrabble ça fait mal) de cette affection.
Le film est par contre à l'image de son antihéros. Glacé et hermétique. Je comprends que l'on puisse détester.