Un film qui surprend par sa mesure (une Maiewen comme apaisée), subtilement singulier dans le traitement de bien de scènes. Dans la caractérisation des protagonistes. Pour un équilibre globale incertain et heureux car on s'écarte des ornières. Chacun étant juste. Monsieur Bouajila en premier.
Un sous-titre possible pourrait être "Famille je vous zem" Cette famille est typée méditerranéenne mais elle parlera à beaucoup d'entre nous (à l'exception de ceux qui n'ont connu que des échanges policés ou imposés dans leur enfance!). Ce portrait n'est pas révolutionnaire mais universel, et le caractère autobiographique en renforce la crédibilité d'autant que Zem n'est pas complaisant avec lui-même. Le grand rôle est celui du frère traumatisé et soudain désinhibé joué parfaitement par Bouajila, aux cotés des acteurs dejà reconnus comme Zem et Maïwenn. Cette dernière a participé utilement au scénario, y apporte une touche incisive, mais sans les excès non maitrisés de ses propres films précédents. Le rôle des deux autres frères est mineur, mais on s'amuse beaucoup avec le fils complotiste et on prend plaisir avec la fille Nina Zem. Un spectacle populaire à populariser! cinéma - novembre 2022
Une petite comédie dramatique sans prétention, fort sympathique. Le sujet est original et peut traiter de cette manière. Un bon 3 étoiles. ----Septembre 2023----
Que voilà un bel et bon film, plein de vie, celle de la pâte humaine qui dit ses quatre vérités mais qui sait aussi serrer les liens de l'amour, de la famille, et parfois pas. Sur un scénario original bien qu'inspiré de faits réels vécus par la famille Zem, le plus connu d'entre eux est à la fois un réalisateur inspiré et un acteur tout en nuances, avec autour de lui des personnages qui jouent juste, Sami BOUAJILA en particulier. Excellent et bienfaisant, en ces temps difficiles...
Comment accepter qu’un accident ou une maladie vous vole l’être aimé, qu’il le transforme, qu’il le métamorphose, qu’il fait de lui un étranger. Le film est émouvant parfois drôle. Tous les acteurs et actrices sont excellents. Bravo et merci pour ce moment. Pour l’humanité et l’humour de ce film.
De l’écriture ( Maïwenn co-scénariste ) à la réalisation, via l’interprétation, Roschdy Zem réussit superbement à nous entraîner dans son repère familial où son frère aîné vient de péter les plombs, après être tombé violemment sur la tête. S’il reconnait bien les siens, il les assomme de vérités constantes, de celles que l’on ne dit jamais en famille, pour conserver l’harmonie qui présidait ici aux attentes des uns et des autres. Mais devant le carnage opéré par son agressivité soudaine, autant verbale que physique, le clan doit se reconstituer et dévoile alors ses failles sur l’édification d’une famille parfaitement unie. On va donc se parler, parlementer, et s’engueuler avant que chacun reprenne le cours d’une vie de famille à laquelle Sami Bouajila consacre toute son énergie pour donner le meilleur de lui-même au cœur de cette redistribution de tendresse. Il porte le formidable casting réunit par Roschdy Zem avec des seconds rôles tenus par les enfants de Moussa , Nesrine et Amir : Nina Zem et Carl Malapa sont d’une extrême sincérité . Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Avec Maïwenn au commande (avec Roschdy Zem) on a toujours le même genre de sonnerie et elle sait très bien mettre en avant les soucis de famille qui ressortent pour x ou y raison. Donc guère surpris mais ceci n'est pas une critique car justement le film est touchant et sans détour avec une famille qui se fissure petit à petit plus le gentil frangin balance ses vérités (aussi dures que vrais) et plus l'équilibre précaire s'amenuise... en même temps je me demande s'il faudrait pas ce genre d'évènement pour faire ouvrir les yeux aux gens...ok c'est extrême ^^. En tous Bouajila et toute la clique s'en sortent plus que très bien et j'ai "apprécié" que tout ne soit pas réglé à la fin avec un happy end mielleux et convenu comme trop souvent vu. Ici on arrange les choses mais cela prendra du temps pour certains et pour d'autres peut être que rien ne changera. NOTE : 8.5/10
Dire que R.Zem rate son coup, dire qu'il nous ennuie, dire qu'il nous choque, tout ça me paraîtrait exagéré.
Mais dire que le microcosme parisien poeple semble se tourner vers un peu d'exhibitionnisme en cette fin d'année me paraît incontestable, puisque dans le même mois je vois sortir du bois Roshdy Zem et Gad Elmaleh qui se mettent en scène dans leur vie familiale !... Il faut d'abord saluer la prestation de S.Bouajila, excellent comme dab dans le rôle du frère désinhibé qu'il tient ici.
Etre acteur c'est forcément chercher la reconnaissance . J'aime beaucoup R.Zem , avec moi il a fait mouche presque à chaque fois que je l'ai vu incarner quelqu'un d'autre à l'écran. Mais cette prestation-là, je ne l'inscrirai pas dans mon panthéon le concernant. C'est ballot, car tel qu'il s'est montré (égocentré, peu enclin à l'écoute attentive même s'il finit par s'y résoudre) il a perdu de proche en proche son magnétisme sur moi à mesure que le film se déroulait et que la place qu'il captait dans le scénar grandissait.
R.Zem a titré son film "Les miens" et il faut lui reconnaître que s'il gagne en humanité c'est sans doute un peu grâce à eux, L'accident de son frère est une catharsis familiale salutaire pour lui, donc.
Mais sa démarche est-elle d'humilité, voire d'utilité ?
J’ai adoré, c’est fin, intelligent, humain, tendre, ça fait réfléchir sur la famille, sur sa famille même, sur les façons d’aimer et de montrer son amour. Parfaitement crédible les personnages ont tous une histoire et une épaisseur même si certains sortent du lot (Sami Bouajila, Roschdy Zem, Maïwenn) Le film est réalisé par Roschdy Zem et le scénario est écrit en duo avec Maiwenn et ça m’a touché très profondément. Je suis différente après ce film, il faut aller voir ce film très personnel.
Comédie dramatique familiale, "Les Miens" a beau être sympathique, il semble regarder son sujet, comme le spectateur. D'ailleurs, à part les deux frères, aucun autre personnage n'existe réellement. Ce n'est ni un film choral, ni un film sur la famille... tout au plus, le portrait de deux frères qui se retrouvent. Ce n'est déjà pas si mal, surtout quand l'un d'eux est joué par l'excellent Sami Bouajila! Si le film avait été capable de profondeur, son personnage aurait tout arraché sur son passage. Au lieu de ça , on devra se contenter de vieilles remises en question convenues et de mea culpas poussiéreux (le personnage joué par Roschdy Zem est inintéressant et archétypal au possible!), un peu d'humour, un peu d'émotion... Au vu du potentiel, cela reste très conventionnel et donc plutôt décevant!
Émouvante et (plutôt) drôle chronique d'une déstabilisation provisoire d'une belle entente familiale. La rudesse de la subite franchise à de Moussa, au comportement devenu incompréhensible pour les siens après un trauma crânien causé par une chute, ne sera pas sans effet puisqu'elle sera un bon révélateur de petites médiocrités installées ou rampantes au sein du groupe. Roschdy incarne un grand frère "qui a réussi", certes présent, mais peu impliqué auprès des siens. Moussa (génial Sami), très bouleversé par son divorce en cours, sortira de cette épreuve qu'il aura imposée à tous en refondant sa nouvelle ligne de vie, en retissant les liens familiaux, en marquant son attachement à son frère Ryad (Roschdy) lors d'un très chouette repas de famille en guise de final à l'histoire. Le rôle que s'est dévolu la très fine Maïwenn (co-scénariste avec Roschdy) est bien le subtil révélateur de l'égoïsme de Ryad. Quel bon moment de cinoche.
Présenter une fratrie confrontée à la maladie d'un des leurs c'est l'exposée à des moments intenses, tendues et délicats à traverser. Malgré la dureté des situations décrites, le réalisateur et acteur Roschdy Zem a réussi à nous raconter un épisode de vie dense et des situations violentes sans être lourd. Les dialogues maitrisés sont au service de l'histoire et les comédiens les font vivre de façon royale. On sors de cette séance d'une 1h30 avec ces deux impresions si contradictoires : - que serions nous sans une famille autour de soi, et - que c'est plus simple de n'avoir aucun membre d'une famille Le fin de l'histoire propose un choix.