Avis : Géant - Page 2

J'ai du mal à ce type de films, relativement ancien, certains ayant plus vieillis que d'autres, et pour lesquels j'ai finalement peu d'affection, peu d'attachement alors qu'ils sont adulés par les amateurs de cinéma, considérés comme cultes. Et malgré l'immense beauté d'Elizabeth Taylor qui transperce l'écran à chaque apparition, malgré James Dean et son adorable arrogance, je n'ai pas été emballé par l'histoire, perturbé par la longueur du film et gêné par le peu de rythme présent ici. Un ensemble qui ne me ravit pas !!

Un film grandiose d'une noblesse et d'une réalisation impécable. Du grand cinéma comme l'on n'en fera jamais plus.

Un beau film bien écrit avec une belle construction de personnages. L'histoire tient mais la longueur se fait sentir à certains endroits !

Géant pourrait quasiment apparaître comme un diptyque, la seconde partie se faisant contre-point de la première et exposant les conséquences des agissements antérieurs. Nous constatons ainsi les deux trajectoires inversées des deux antagonistes masculins tandis que les enfants réagissent à la double éducation reçue; si chaque scène se justifie par son dessein moral et psychologique, la présentation de la deuxième génération se révèle moins intéressante, d'autant que les contours des personnages se montrent plus flous que ceux du couple parental, flamboyant et dense. Car au-delà du portrait critique d'un Texas enfermé dans ses préjugés et ses relents esclavagistes se dessine la peinture d'une héroïne en lutte contre les pensées misogynes et pour le libre développement de la sensibilité de ses enfants (songer à la scène très avant-gardiste du repas de Thanksgiving!). Ces études de caractère sont soutenues par une excellente mise en scène où cadrages, détails et jeux de regards révèlent parfois plus que les mots (l'exemple des enfants déguisés en cow-boy au ranch et en Indiens dans la maison maternelle le symbolise particulièrement) tandis que les paysages sont élégamment mis en lumière. Outre la valeur sociétale et historique de l'intrigue se manifeste le talent des comédiens, de la puissance d'Elizabeth Taylor à la complexité de Rick Hudson en passant par le charme magnétique de James Dean. Une œuvre qui atteint ses ambitions techniques, analytiques et réflexives, quitte à manquer parfois de souffle émotionnel. A visionner pour un cinéphile!

Interminable épopée américaine qui ne mérite le détour que par la présence de James Dean.

Une fresque comme nous n'en verrons plus.
L'histoire du Texas à travers une famille de riches éleveurs, on peut y voir une succession de personnage et suivre cela comme une histoire romanesque, faites d'amour et de désamours; mais on peut aussi y voir une satire sociale sur une époque.
Le contraste est saisissant entre la côte est et le Texas, les contrées verdoyantes font place aux contrées arides, à la chaleur, et à la poussière.
L'austérité des hommes et des femmes, qui chérissent plus leurs terres que les hommes qui y vivent. Le film prend toute sa dimension lorsque la sœur veut dominer le pure sang à coups d'éperons, là on entre dans le cœur du sujet.
La domination, le pouvoir, le contrôle, on voit l'évolution que le pétrole va apporter chez ses éleveurs, encore plus d'argent, encore plus de pouvoir, mais ces gens peu éduquer avec des millions de dollars en banque, reste des gens peu éduquer, les jalousies sont toujours présentes, et la médiocrité n'est pas loin.
Au fil des années, on peut voir que le village des Mexicains n'évoluent pas, que leur situation n'est pas meilleur, alors, que les terriens Texans s'enrichissent honteusement. On voit aussi que la société américaine est profondément enclin à ne pas tolérer la mixité, même si le film se termine si l'espoir de la nouvelle génération.
Rock Hudson est puissant dans ce rôle, c'est très certainement lui qui porte tout le fardeau de cette histoire et il a les épaules pour le faire. Elisabeth Taylor offre une belle prestation en jeune femme belle et rebelle, puis avec l'âge, devient plus sage et tempérée. Enfin reste James Dean, qui minaude dans son rôle de looser, toujours chancelant, à moitié ivre, son personnage est pitoyable, et de ce rôle, il excelle, et même si son personnage est important dans le cours de cette histoire, ce n'est pas lui qui fait le film, ce n'est pas lui que l'on va retenir en priorité.
Une film fleuve, une satire sociale sur une époque, un film long, mais qui se regarde sans aucun ennui, du bel ouvrage Mr STEVENS.

Dommage que George Stevens n'ait pas encore compris lorsqu'il tourne Géant qu'il a déjà face à sa caméra l'un des plus grands acteurs de l'histoire du cinéma. Rock Hudson, alors star incontesté de Hollywood tient bien le haut de l'affiche, mais chaque apparition de James Dean vient brusquement magnifier le film de Stevens. Comment ne pas rester étourdi devant tant de talent dans la scène magique du congrès où James Dean, apparaissant vieilli et ivre à l'écran, s'endort devant une salle pleine. Dean crève alors littéralement l'écran, donne à Géant sa véritable force, apparaît comme un acteur d'une modernité inouïe quand Hudson se contente d'être le modèle de la réussite américaine. Elisabeth Taylor ne s'y trompe pas. Chacune de ses confrontations avec James Dean tende vers l'absolu. Certes, on peut reprocher à Géant son manque d'originalité, la convenance de son scénario, mais comment en oublier son interprétation ?

Bick Benedict dirige le Reata Ranch au Texas avec sa soeur Luz. il part acheter un étalon au ranch Lynnton et repartira avec une épouse en la personne de Leslie, jeune femme indépendante et excellente cavalière. Leslie découvre les moeurs du texas et devra apprendre à se faire accepter, surtout par Luz qui ne voit pas d'un bon oeil l'arrivée de Leslie. A la mort accidentelle de Luz, Jett Rink, un employé peu apprécié de Bick mais protégé par Luz, hérite d'une parcelle du Reata Ranch. Il y découvre du pétrole. Cela provoquera des changements et des bouleversements considérables. Pour l'anecdote, ce film de George Stevens est également le dernier rôle de James Dean qui est ici assez secondaire. Géant est avant tout un film sur l'Amérique, ses riches propriétaires possédant des domaines tellement vastes que la démesure ne semble pas faire partie de leur vocabulaire. Il montre les changements de classe, la ségrégation, cette bourgeoisie cherchant à copier l'aristocratie de l'ancien colon britannique afin de se donner une forme de prestige qu'ils estiment acquis de droit par leurs fortunes. C'est un film sur la place des femmes : Leslie (Elizabeth Taylor magnifique) n'aura de cesse de s'imposer dans un monde d'hommes où les affaires commerciales et la politique ne sont pas du domaine féminin. Géant est aussi un film sur le temps et le sens de l'Histoire. Le temps car Bick et Leslie auront des enfants qui grandiront et auront leur avenir à bâtir. Le sens de l'Histoire car la découverte du gisement de Jett va complètement bouleverser les repères : les ranchs sont amenés à disparaître, le pétrole est l'avenir. Le petit employé méprisé réalise le rêve américain et devient un riche entrepreneur mégalomane à la fortune colossale. Car si Bick est hautain, il affiche une forme d'humanisme là où Jett est un nouveau riche et affiche sa réussite avec mépris et suffisance. James Dean fait ressortir toute l'antipathie de ce personnage jalousant les puissants qui se révélera finalement pire que ceux qu'ils accusaient de le regarder de haut. Ces face-à-face avec le charismatique Rock Hudson sont des moments d'affrontements d'une intensité rare. A travers l'histoire de la famille benedict, George Stevens signe une fresque sur le rêve américain et ses travers, il filme les grands espaces s'étendant à perte de vue donnant une impression d'infini et de liberté totales, là où finalement des codes rigides venus d'un autre temps veulent s'imposer (Bick voulant à tout prix imposer à son fils de reprendre le ranch alors que ce dernier veut se consacrer à la médecine). Fresque somptueuse sur une société apparemment figée bouleversée par l'arrivée d'un changement inéluctable ayant pour conséquences des transformations profondes aussi bien économiques que sociales, Géant est un film à la fois sur l'Amérique, le temps, l'Homme, l'appât du gain, la démesure, la richesse... Ce dernier mot résume à lui seul les nombreuses qualités de ce film devenu à juste titre un chef d'oeuvre du septième art.

Film posthume de James Dean. Celui-ci est incroyable en Cow-Boy et ou on assiste a sa décadence suite a sa découverte de pétrole. Les autres personnages pas tous autant intéressant ont des storylines sympas

Une fresque aux élans épiques dans la lignée de "Lawrence d'Arabie" ou "Citizen Kane" dans un registre différent toutefois, un film fleuve jamais ennuyeux, parfaitement rythmé, captivant de bout en bout, avec peu de temps morts. Elizabeth Taylor s'impose littéralement et avec une grâce naturelle stupéfiante, éclipsant même un peu James Dean, surtout dans la première partie. Une analyse fine de l'histoire du Texas sur la première moitié du vingtième siècle entre la fin des grands ranchs fermiers, l'avènement de l'ère du pétrole et la discrimination envers les Mexicains. Un chef d'œuvre splendide, profond, passionnant.

Un très grand film classique. James Dean incarnait un jeune protégé d'un riche propriétaire interprété par Rock Hudson. Un chef d'œuvre. Une belle mise en scène. Le dernier grand film d'un jeune acteur meurt trop vite. Une grande épopée dans le monde américain.

Le troisième et dernier film où apparait James Dean, peut être pas son meilleur, mais le film reste excellent. Toute la dramaturgie implicite entre Leslie (Elizabeth Taylor) et Jett (Dean) qui s'écoule tout au long du film est grandiose : du premier regard que Jett lance à Leslie, jusqu'à son aveux, ivre, témoignant de son amour pour Leslie qui le saura jamais.

De plus dans ce film on y relate toute la transformation et mutation économique du Texas (plus largement des Etats-Unis), de la culture à l'hyper-extraction du pétrole et donc l'apogée de l'industrialisation.

Pour finir, le personnage de Jett reste complexe, à l'origine, honnête et respectueux ouvrier méprisé par son patron, qui à cause de la fortune se noircit (notons la métaphore du pétrole^^) humainement : comportement raciste, alcoolique. Mais tous ces actes pensent à croire que c'est pour oublier son désir inassouvi à savoir Leslie.

Un film gigantesque, tout d'abord la beauté des décors naturels ensuite le casting Liz Taylor (vraiment magnifique) et James Dean face à Rock Hudson. Le film est rempli de personnages secondaires intéressants, le scénario n'est pas exceptionnel mais durant les 3h20 de film aucune scène n'est inutile ou inintéressante (un véritable exploit).

un classique incontestable de l'Amérique du début du XXe. Un film qui montre comment on peut facilement fonder une fortune aux États-Unis et un film humaniste qui dénonce le racisme.

Un propriétaire d’un ranch immense du Texas se marie avec une jeune femme du Nord dans une Amérique encore ségrégationniste. Choc culturel pour cette jeune femme plongée dans un monde plus rude ; ce film épique de près de 3 heures nous propose de suivre ce couple dans une Amérique en pleine mutation durant 30 ans. Et les mutations sont nombreuses, on y voit l’évolution de la condition de la femme, le sort d’une partie des minorités accédant à la classe moyenne, l’émergence des nouveaux riches du pétrole,… La romance est particulièrement bien écrite avec des personnages auxquels on s’attache ; ce film est à l’image d’un cinéma américain des grands studios faisant la part belle aux histoires au long court comme le très célèbre « Autant en emporte le vent ».

Et si ce fil est une réussite, c’est aussi parce qu’il est porté par un trio d’acteur exceptionnel : Elisabeth Taylor en est le fer de lance ; Rock Hudson entre force et douceur y est très juste ; et James Dean solide dans la première partie y est par contre pas toujours crédible dans la décadence. Mais s’agissant du dernier film de celui que l’Amérique chérira longtemps après sa mort accidentel ; ce film revêt un attrait particulier.

Plus méconnu que d’autres grandes productions épiques hollywoodiennes ; et pourtant, il est riche en messages et reste très dynamique avec le temps.
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