Après de nombreuses attaques de camions se faisant détrousser, la police de L.A. soupçonne le milieu des "street racers" (courses de rues avec des bolides défiant parfois les lois de la gravité). Pour cela, ils décident d’y infiltrer un jeune flic qui va se lier d’amitié avec eux.
Rob Cohen, grand habitué des films d'action "bas de gamme" tels que Daylight (1996), XXX (2002) ou encore Furtif (2005), n’imaginait pas un seul instant qu’il était en train de réaliser le premier opus d’une des franchises les plus lucratives du XXIème siècle !
Et pourtant, Fast and Furious (2001) ne vole pas haut. Avec une trame aussi simpliste que possible, où une bande de jeunes mecs testostéronés aux volants de leurs bolides se livrent à des courses poursuites endiablées à bord de leurs engins. Des courses suicidaires où les jeunes machos bravent le danger, testent leurs limites et surtout, SURTOUT, ne cessent de jouer à celui qui aura les plus couilles.
Attendez-vous à en prendre plein les mirettes et pleins les oreilles. Du "m'as-tu-vu" en puissance, à grand renfort de tuning nauséeux (les bagnoles y sont toutes plus abjectes les unes que les autres, faut vraiment aimer les voitures couleur flashy avec des pauvres motifs façon "vagues" ou "flammes", tellement beauf et années 80). L’archétype de la beaufitude résumé en l’espace d’un film, avec des pseudos rivalités mettant à rudes épreuves leurs amitiés viriles, du tuning régressif avec le fameux gros caisson de basses dans le coffre et les éternels barres de néons sous le pare-chocs, sans oublier l’enfilade de pouff!asses en t-shirts moulants.
Les amateurs de turbocompresseurs et de jantes en aluminium seront comblés, pour les autres, prenez votre mal en patience, parce que non seulement le film est lourdingue visuellement parlant (il accuse réellement le poids des années, les courses de voitures puent le fond vert), on ne pourra pas se consoler avec la B.O. électro qui s’avère tout bonnement ignoble (une espèce de makina, techno hardcore, typique de ce qu’a pu faire de pire les années 90). C’est d’ailleurs à ce stade que l’on se rend compte à quel point ce film a pris un violent coup de vieux.
Le film est incroyablement simpliste et se complait à pomper ce qu’Hollywood nous a déjà servi maintes et maintes fois. Une pincée de Point Break (1991) et un soupçon de Drop Zone (1994) pour ne citer que les plus connus, vous agrémentez le tout de tuning (parce que c’était à la mode) et nous voilà face à une surenchère crétine, misogyne et bizarrement… étonnamment… on ne voit pas le temps passer, en dehors de subir un viol auditif avec cette B.O. ignoble.
► http://bit.ly/CinephileNostalGeek ★ http://twitter.com/B_Renger ◄