Avis : Hit The Road - Page 2

Road-movie d’une famille iranienne au travers de paysages superbes, pour conduire le fils aîné jusqu’à la frontière turque, qu’il est censé traverser pour aller se marier. On ne sait à peu près rien des tenants et aboutissants de l’affaire, mais tel n’est pas le propos du cinéaste qui a choisi de ne pas nous en dire davantage. Les dialogues entre les parents et les deux enfants, le futur marié et son petit frère de 7 ou 8 ans pénible et insupportable, sont souvent remplis d’humour et de dérision. Les chansons se veulent poétiques, à en croire une traduction dont il est impossible de juger la fidélité. On a un peu de mal à saisir le véritable propos du cinéaste. S’il s’agit d’une allégorie politique, avouons qu’elle nous a totalement échappé...

Bon, j'avoue j'ai pas accroché. Lent, très lent, voire immobile, un comble pour un film qui se veut " on the road"; uels beaux plans, statiques ne sauvent pas un scénario écrit sur un ticket de métro. En le gamin ( au fait fille ou garçon ? je vais me faire huer par tous inclusif réunis) est insupportable et à couper en rondelles du début à la fin. Bref, critiques dithyrambiques, comme d'habitude, à fuir.

À éviter. Minauderies de cour d'école avec un enfant roi tête à claques, dialogues insipides, histoire sans intérêt. Film soporifique à souhait : je ne comprends pas ce que les critiques lui trouvent. Ennui garanti !

Une famille iranaise sur la route. Seul le petit garçon est joyeux. Il rit, il blague, il crie, il chante. Son acteur est fantastique. Mais autour de lui se joue un drame, une rupture qu’il ne décèle pas. Le film est réussi par la force des émotions contraires qu’il suscite. Le rire grâce à l’enfant, le drame par le reste.

Joli film sur l'idée de la perte : ici le départ du foyer du grand frère (et le décès du chien). La "perte" d'un enfant, son émancipation, peut-être vue comme un décès pour les parents (le décès de la part d'enfance). Je salue la performance de la comédienne Pantea Panahiha qui joue incroyablement la mère de la famille.

Ai vu le premier film du réalisateur iranien Panah Panahi (fils de Jafar Panahi) "Hit the road". Un père la jambe dans le plâtre, une mère qui passe du rire aux larmes, un fils adulte taiseux et un deuxième fils, enfant rempli de vie et d'innocence, voici les seuls personnages de ce road-movie à travers les paysages sublimes et désertiques d'Iran. Tout le film se passe dans ou autour de la voiture. Où vont les 4 membres de cette famille qui ne savent plus se parler sans s'invectiver, se malmener ? On sent dans la voiture une tension extrême où les non-dits et les mensonges sont aussi pesants que l'hystérie du petit frère qui sent bien qu'on lui cache des choses importantes et fondamentales. Des scènes sublimes et magiques dont l'ouverture où le petit frère joue du Schubert sur le plâtre de la jambe de son père sur lequel est dessiné un clavier de piano. Les seuls moments de concorde entre les membres de cette famille qui ne sait plus communiquer tant le poids de la situation est lourd, sont quand ils chantent en playback de la pop iranienne qui passe à la radio. Des scènes vraiment burlesques faisant penser à Jacques Tati (la séance avec le cycliste est très drôle), des instants touchants mais aussi des longueurs et des répétitions. Alors tout comme lors d'un long voyage l'on regarde par la fenêtre du train ou de la voiture puis son esprit part ailleurs, on pense à autre chose et l'on revient au paysage, à l'écran. Les personnages sont touchants par leur maladresse, même s'ils sont enfermés dans des traits de caractère trop immuables. La photographie sublime encore plus les décors naturels extraordinaires iraniens. Pantea Panahiha est impériale dans le rôle de la mère, et Rayan Sarlak, le petit frère qui a le premier rôle, est vampirique. La mise en scène est très sobre, de très longs plans séquence au cadrage toujours très ingénieux (l'humour du film vient souvent de ce cadrage un peu particulier). Vers la fin, le spectateur comprend la destination et le pourquoi de ce long voyage et tout à coup l'intégralité du puzzle se révèle et les longs silences, les querelles, les cris, les pleurs et les rires amers du film prennent sens. Un film sur un sujet grave qui n'est jamais abordé est une performance. Un très beau premier film non sans défaut mais tellement attachant.

Comment encenser le néant absolu! Une famille de tarés qui passent leur temps dans leur voiture, à s'insulter, à décrire des états d'âmes sans aucun intérêt. Un chauffeur, le grand frère enfermé dans ses problèmes et son mutisme, un père, menteur, tricheur, truqueur, indifférent à sa famille, une mère hystérique et dépressive, et un gamin juste insupportable du début à la fin. Mais c'est un film iranien du fils de... donc il faut encenser, glorifier, applaudir, 1h33 de vide sidéral. Sans aucun doute le plus mauvais film que j'ai vu cette année, et j'en ai vu quelques uns. Passez votre route.

En Iran, de nos jours, sur une route au milieu de nulle part, à l'arrière d'une voiture, un petit garçon débordant d'énergie pianote sur le plâtre de son père, tandis que son frère conduit au côté de leur mère.

Panah Panahi, fils du réalisateur Jafar Panahi (Taxi Téhéran . Trois visages..), use du même subterfuge que son père pour pouvoir tourner son film : il place ses personnages dans une voiture.

Où vont-ils ? Pour quelle raison prennent-ils la route ? Si l'ambiance est à la plaisanterie avec l'enfant, une tension est palpable entre la mère et le fils aîné taiseux. Le réalisateur dévoile petit à petit l'enjeu de ce voyage, que l'on peut tenter de deviner à travers le titre du film tiré de la chanson de Ray Charles.

Panahi contourne avec dextérité les limites de l'habitacle. La réalisation du film marque ainsi par de belles idées de mise en scène intérieure et extérieure, laissant au second plan ou à distance s'exprimer l'émotion de ses héros. Il donne aussi à voir les beaux paysages Iraniens et à entendre la chanson populaire du pays.

Ses comédiens sont parfaits et Rayan Sarlak dans le rôle du petit garçon est exceptionnel.

sanscrierart.com

Dans ce récit qui sciemment dissimule le pourquoi de l’aventure, tout en laissant des petits cailloux blancs , de peu d’utilité, on assiste surtout à des confrontations verbales, allusives, drôles parfois, mais qui ne font qu’infirmer le principe de base de cette histoire : en dire le moins possible tout en déliant le parcours de séquences amusantes, mais sans gravité pour le fond du problème. Qui semble être très important selon les conversations rapportées par bribes ( on parle de tribunal , d’une saisie possible, d’un départ dissimulé … ) mais toujours dans l’allusion et le doute. Panah Panahi qui cherche à se démarquer de ses aînés, joue donc la carte de l’originalité scénaristique. Mais très à l’aise derrière la caméra, il nous laisse pour l’heure l’empreinte d’un bon réalisateur . Et là c’est immanquable , le coup d’œil de Kiarostami ne lui a pas échappé
Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com

Je ne connaissais vraiment pas bien le cinéma iranien, mais ce film m'a définitivement conquis vis à vis de ce dernier ! Entre son humour subtil, ses dialogues aussi drôle qu'intelligent, ses scènes émouvantes et ses paysages somptueux, Hit The Road est l'un des film les plus beaux que je n'ai pu jamais voir dans cette période covid. Et qu'est-ce que j'en avais besoin !! Le scénario est magistral, la réalisation parfaite, d'autant plus qu'il s'agit là d'un premier film ! Un immense bravo à Panah Panahi qui démarre sa carrière avec une bonne avance ! Bref, Hit The Road est film magnifique, qui j'avoue, m'a fait lâcher une larme spoiler: lors de la scène dans laquelle le père, portant son plus jeune fils, allongé dans l'herbe, sanglote en se remémorant son fils parti. Soi disant passant, le fils turbulent m'a fait hurler de rire.
Film à voir, qui selon moi ne présente aucuns défauts, et ne laissera personne indifférent.

Horripilant . Parents nuls, , aucun intérêt, famille indifférente à la misère dés autres, , mère incompréhensible. par son comportement, Film pour les snobs et les nantis iraniens et français.

Heureusement qu'il y a les paysages pour sauver ce film. A un moment on ne s'interesse plus à l'histoire mais on regarde seulement les paysages qui sont magnifiques. Les personnages sont caricaturaux surtout le petit garcon qui est une véritable torture à regarder et écouter tant son agitation est pénible.
C'est long, inintéressant et le message que le film voudrait faire passer est noyé par des dialogues à la limite du ridicule.

Autant je trouve parfois le cinéma de Jafar Panahi trop intimiste et....franchouillard, autant j'ai adoré le film de Panah. Ce film est plein de poésie, de pudeur, d'humour, de profondeur, d'amour. Sans compter la beauté des paysages. Mais pourquoi le générique de fin indique- t-il une musique de Schubert, identifiée comme telle par le critique du Monde et d'autres contributeurs sur ce site ? Il s'agit du concerto italien de Bach, autant que ma culture musicale puisse en juger. Ce serait bien de rectifier cette erreur...

J'ai adoré. Mais pourquoi un tel mystère sur le départ de Farid en Turquie???
A ma connaissance daech est sunnite et pas chiite, donc aucune bonne raison de fuir.
Pourquoi la vente de la maison dont l'argent a été déposé en caution au tribunal?
Si c'était simplement fuir le régime des ayatollahs, cela n'explique pas la vente de la maison...

Bonjour je ne mets jamais d’avis, c’est mon premier.
Je trouve nécessaire de dire mon amour pour ce film et comme pour un acte politique je veux défendre ce film car quel courage pour faire ce qu’a fait Panah Panahi. Et quel résultat !
J’ai pris une claque émotionnelle ( rires et larmes).
Hit the road est une richesse et une expérience pour l’être humain. On en sort plus nourri.
Je ne vais pas développer et argumenter car des personnes plus affûtés le font très bien mais juste pour vous dire que vous pouvez faire confiance à Panah Panahi, qui pour son premier film créé un objet cinématographique magnifique.
Tout simplement Merci.