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Muriel F.
46 abonnés
207 critiques
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3,5
Publiée le 20 mai 2022
On est en voiture avec une famille sur les routes iraniennes. Le parcours semble insolite avec ce couple curieusement assorti, leur fils ainé, taciturne et conducteur du véhicule, et le petit dernier avide de tout, espiègle et bavard à souhait. Le trajet n'a rien d'un départ en vacances. La direction choisie pèse lourdement. Mais malgré cette nouvelle destinée prévue pour le fils ainé, une atmosphère particulière parvient à nous attacher à cette famille. Il y a de l'émotion, de l'humour, de l'espoir, de l'amour entre ces êtres que l'urgence de la situation exhacerbe. A voir !
Un premier film réussi (de belles trouvailles de mise en scène intérieure et extérieure (plans serrés avec une parfaite maîtrise pour libérer l'émotion de ses héros, plans larges pour filmer les beaux paysages Iraniens en contraste avec cette atmosphère pesante installée). Le réalisateur contourne ainsi avec dextérité les limites de l'habitacle et alterne des temps drôles et tragiques. Ses comédiens sont parfaits et Rayan Sarlak dans le rôle du petit garçon est extraordinaire. Ne pas raconter le pourquoi de cette chevauchée ou ne pas donner plus de clés aux spectateurs, même si c'est le parti pris revendiqué du cinéaste, semble nuire à cette histoire qui aurait pu être un chef d'œuvre mais qui a de petites longueurs On attend un prochain film avec impatience !
Le film du jour, indéniablement, et peut-être un de mes préférés de ce début d'année bien entamé, est ce road movie familial déjanté, plus pop que rock, quoique, où chaque membre d'une même famille pousse la chansonnette pour mieux masquer, semble-t-il, une réalité difficile et triste à délivrer. On passe du rire aux larmes, du bordel et (plus rarement) à la sagesse, grâce ou à cause, d'un enfant intrépide qui n'a de cesse de faire le show provoquant des arrêts impromptus dans des décors d'une splendeur incroyable. Un enfant acteur qui a déjà tout d'un grand, une diction aussi efficace et impressionnante que le rôle qu'il interprète haut la main. Dans ce joyeux bazar(hommage à Arno)-trip familial qui se déroule la plupart du temps dans l'habitacle d'un 4x4, chacun occupe une place tellement importante qu'elle en devient évidente. J'ai adoré me promener dans les paysages du Nord de l'Iran, de la montagne au désert en passant par des plaines inhabitées mais pleine d'herbes folles, un film qui sous des airs de politiquement correct sous-entend, mais ce n'est pas ce que l'on retient, on passe un pur moment de bonheur, de joie mais aussi de tristesse. Voici donc le premier opus de Panah Panahi, digne fils du génie réalisateur Jafar Panahi, rien que ça, qui a déjà une route bien tracée en tant que très très bon metteur en scène. J'aurais envie de crier "Hit The Road, Panah"... Hommage (aussi) à Jessy 🐶!
Une famille voyage dans un 4x4 quelque part en Iran. Le père, la jambe plâtrée, s'est installé à l'arrière. C'est le fils aîné qui conduit sans dire un mot. Sa mère est assise à côté de lui. Le petit dernier, très turbulent, monopolise l'attention. D'où viennent-ils ? Où vont-ils ?
Panar Panahi est le fils de son père, Jafar Panahi, un cinéaste iranien adulé en Occident au double motif qu'il est persécuté par le régime des mollahs qui lui a interdit de tourner et que ses films sont excellents ("Sang et Or", "Hors Jeu", "Taxi Téhéran"...). Dans "Hit the Road", il s'inscrit dans la lignée du cinéma de son père en utilisant comme lui l'espace clos d'une automobile pour y filmer le microcosme familial et en traitant comme lui le thème très politique de l'exil.
Bien qu'il ne faille pas être grand clerc pour vite comprendre de quoi il retourne, le mot que je viens d'écrire en révèle déjà trop sur l'intrigue. Le film, comme le résumé que j'en ai fait tout à l'heure, se veut en effet mystérieux. Le problème est qu'il ne l'est guère. L'autre problème, plus grave encore, est qu'une fois ce mystère dévoilé, on réalise qu'il ne justifiait peut-être pas autant de cachoteries.
"Hit the Road", une fois délesté de cette hypothèque, se réduit à pas grand-chose : une route, un long trajet et, à son terme, la destination qu'on atteint. Le gamin qui anime de sa trépidante énergie cette triste procession pourra sembler à certains plein de gouaille et de vie. D'autres, dont je suis, l'enverraient volontiers se coucher avec deux claques et un comprimé de ritaline. Je ne suis pas sûr que cette dernière phrase soit politiquement très correcte et ne me vaille pas une descente de la DDASS...
1h33 passé avec une famille iranienne qui a décidé de prendre la route (hit thé road,) vers une destination inconnue. La performance du film : traiter d'un sujet illégal dans un pays où tout est surveillé. Donc c'est au téléspectateur de deviner le sujet du film qui ne sera jamais abordé,!! Ce qui fait le charme du film sont des paysages magnifiques mais aussi les personnages dont un petit garçon considéré comme insupportable par de nombreux spectateurs mais qui ne fait qu'exteriotiser le mal être et les non-dits de sa famille et sans qui on aurait parfois piquer un peu du nez. Car c'est ça le défaut du film un scénario un peu monotone.
La confrérie des critiques s'est une fois encore rassemblée pour encenser un film dont l'argument tient à ,un fil ..ténu, malgré une longueur génératrice d'ennui profond. Les acteurs semblent y croire , le gamin est insupportable , les dialogues souvent absurdes pourraient être drôles, parfois , ils sont simplement indigents, dignes d'une philosophie de comptoir...sans alcool! Seul le chien Jessy mérite qu'on s'attache à son triste destin. Il faut faire plaisir au père du réalisateur dont nous avons beaucoup aimé la filmographie (Taxi Téhéran,Le ballon blanc entres autres ....) mais le fiston ne tient pas la rampe! Même les paysages ne sont pas à la hauteur. Les plans fixes interminables, les cadrage appuyés dans une voiture qui se ballade dans un pays déserté...oui vraiment , quel ennui!
A part de magnifiques paysages et un petit garçon très bon acteur (malgré un côté un peu cabotin) je ne trouve aucun argument pour expliquer l’enthousiasme de la critique.
On se pose beaucoup de question sur le film et la destination des 4 protagonistes.. La bande annonce me laissait présager un bon moment. Mais petite déception en sortant de la salle.. Le réalisateur laisse planer le doute sur beaucoup de choses.... Un événement particulier est il a l'origine de ce départ, quelle destination...? Les traduction m'ont laissé perplexes... Malgré tout n'hésitez pas à prendre la route avec eux.
C’est un beau premier film qui relate le road movie d’une famille iranienne qui effectue en voiture un exode mystérieux à travers de magnifiques paysages remarquablement mis en valeur. Tout au long de ce film, nous suivons le voyage de cette famille dont les membres de cette famille exubérante sont pleins d’humour et de sympathie. Le petit garçon de cette famille, particulièrement plein de vie et de réparties, fait un numéro d’acteur remarquable. On a plaisir à visionner ce film malgrè un scénario pas très étoffé mais aux dialogues pleins de fantaisie et de spontanéité. J’ai trouvé ce film bien réussi pour une première œuvre cinématographique.
Une famille prend la route vers une destination inconnue. Panah Panahi raconte son histoire quasiment à hauteur d'enfant, donc on n'est pas mis dans la confidence. On tend l'oreille, on essaie de deviner les raisons de ce voyage et de cette méfiance puisqu'ils se croient suivis à un moment avant un peu plus tard de rencontrer une personne dans un lieu secret. Beaucoup de cachoteries pour pas grand-chose au final. Une fois que l'on a mis le doigt sur la raison de ce voyage, il faut se montrer patient et surtout supporter ces gens peu chaleureux, ce qui est loin d'être facile. C'est d'ailleurs ce qui a eu raison de moi. Le père est antipathique, la mère est assez neutre, l'ainé est amorphe et le gamin est insupportable. C'est ce dernier qu'il aurait fallu attacher plutôt que le chien. Je suis peut-être passé à côté de l'essence même du film, mais j'étais trop concentré à détester le brailleur. Bref, j'ai trouvé ça ennuyeux.
Le cinéma iranien se porte très bien, a beaucoup à dire, et prend des formes très diverses prouvant la richesse culturelle persane. Pour « Hit the road », Panah Panahi, fils de Jafar, prend des chemins de traverse pour un film hors sentiers battus ayant un langage bien à lui. Entre drame et comédie douce-amère, ce film est un OVNI. Dès l’entame dans une voiture traversant l’Iran, on est enfermé avec une mère oscillant entre rires et larmes, un père avec une jambe dans le plâtre dont ne sait s’il est réellement blessé ou s’il s’agit d’un subterfuge, du fils aîné mutique mais dont on sent la souffrance, du petit dernier électron libre source de légèreté dans un voyage qui semble pesant et lourd, et un chien dont on attend la mort prochaine. D’où viennent-ils ? Où vont-ils ? Fuient-ils et si oui quoi ou qui ? On se pose très vite ses questions ; on sent une tension, même si le film est très souvent léger. On attend des réponses que l’on n’aura jamais. C’est un road movie sans explication et hermétique tout comme le quatuor familial. La forme du film, décalé et entre rire et larmes, témoigne d’une volonté de Panah Panahi de faire du cinéma ; et on est reste captif du film, attentif mais surtout en attente de quelque chose qui ne viendra jamais. Du souffle tout au long du film mais un final asthmatique. Déçu au bout du compte par cette forme linéaire sans début ni fin. Heureusement que la mise en scène se renouvelle sans cesse ; et l’Iran est magnifié à chaque plan. Un bel hommage à ce pays souvent présenté sous un angle pesant par son cinéma national. TOUT-UN-CINEMA.BLOGSPOT.COM
Comme le disait un internaute, le film manque de péripéties, à l'image d'un road movie aux raisons quelque peu obscures. Hit the road est un film bien trop conceptuel, trop théorique, pour passionner. Il reste pourtant des personnages attachants dont les dialogues, forts cruels, sont bien assumés. Les paysages de nature variée se succèdent lors du récit et le film qui évoque Panahi père, plus intéressant sans donner de chefs d'oeuvre et le maître Abbas Kiarostami dont Ten et son seul décor était palpitant. Le film déçoit en grande partie mais sa conclusion émouvante et est servie par une belle poésie fantasmagorique. Un film dont on ignore les réelles motivations du cinéastes et qui prend trop de distance vis à vis du spectateur. Déceptif malgré de réelles qualités esthétiques.