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    Jumeaux mais pas trop
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Jumeaux mais pas trop" et de son tournage !

    Un phénomène rarissime !

    L’idée de départ vient d’un article que le producteur Jérôme Corcos avait lu, expliquant qu’il existe une chance sur un million de donner naissance à des jumeaux de couleur de peau différente. Le metteur en scène Olivier Ducray explique :

    "Un phénomène rarissime ! On est donc parti de là avec mon coscénariste Jean-Paul Bathany et on a ensuite imaginé l’histoire de deux frères jumeaux – l’un noir, l’autre blanc – qui ne se connaissent pas et qui se rencontrent à l’âge de 33 ans."

    Inverser les clichés ?

    Olivier DucrayWilfried Méance et Jean-Paul Bathany voulaient inverser les clichés en faisant du Blanc le personnage au bas de l’échelle sociale et du Noir celui qui a réussi. Mais ils ont vite compris qu’il valait mieux partir du cliché pour le désosser en faisant évoluer la situation :

    "On a donc délibérément adopté le principe que Grégoire devait être un peu caricatural, sans pour autant en faire un candidat extrémiste ou un membre du Rassemblement National. On voulait qu’il soit de droite, propre sur lui, sans susciter beaucoup d’empathie au départ."

    "Il fallait qu’on sente qu’il a les dents qui rayent le parquet pour mieux faire exploser les a priori du spectateur par la suite : quand il est chamboulé dans ses certitudes, ses objectifs politiques passent au second plan et il se met à s’interroger sur son identité. On se rend compte qu’il a un cœur qui bat !"

    "Pour Anthony, on voulait éviter le cliché du jeune de banlieue, même s’il vit dans une cité. Il fallait qu’il évolue dans un environnement assez soft et on a d’ailleurs réellement tourné dans une cité d’Angoulême plutôt tranquille. Anthony est un garçon débrouillard, qui vit de combines, sans être un délinquant."

    Une histoire de famille et de classes

    Olivier Ducray et Jean-Paul Bathany voulaient évacuer assez vite la problématique raciale pour raconter une histoire de famille et de classes sociales : "Si Anthony et Grégoire sont nés du même berceau, ils ont eu des destins radicalement différents : le premier a été ballotté d’un foyer d’accueil à l’autre et le second a grandi dans une famille bourgeoise."

    "Au-delà d’un film sur les rapports entre Noirs et Blancs, c’est surtout un film sur l’égalité des chances. On souhaitait raconter que ce qui nous construit au-delà de notre ADN, ce sont les rencontres, l’éducation, le milieu où on évolue."

    Contexte électoral

    Olivier Ducray a souhaité inscrire Jumeaux mais pas trop dans un contexte électoral pour déterminer des bornes temporelles : de la sorte, le spectateur sait qu’à la fin de cette semaine décisive, l’enjeu est de taille pour le personnage qui a le plus à perdre et qui en sait le moins :

    "En effet, Grégoire a fondé tout son discours sur les valeurs familiales et il a tout à perdre en apprenant, à une semaine de l’échéance, que ses parents ne sont pas ses vrais parents et qu’il a un frère jumeau qui n’est pas du même milieu que le sien."

    "Par ailleurs, cela nous permettait de parler un peu des parachutages en politique, même si ce n’est pas le sujet principal du film. Dans le cas de Grégoire, son parachutage est logique puisque son père était maire de la ville", raconte le metteur en scène."

    Les réalisateurs d'"Intouchables" comme modèles

    Côté références, Olivier Ducray et Wilfried Méance citent le cinéma de Xavier Dolan et la trilogie Very Bad Trip, mais surtout le tandem Olivier Nakache/Éric Tolédano : "Ce sont nos cinéastes rêvés car ils savent faire des comédies qui distillent une humanité derrière le rire et une vérité sur une situation ou un personnage."

    Choix esthétiques et techniques

    Olivier Ducray et Wilfried Méance voulaient faire un film chaleureux en termes d’image et de décors. Ils ont ainsi tourné l’été à Angoulême, en mettant en valeur l’architecture de la vieille ville : "On aime être au plus près des comédiens et on a donc tourné à l’épaule, avec de longues focales."

    "On ne voyait pas la nécessité de tourner en Scope car il ne s’agit pas d’un film de grands espaces. Les premiers films font souvent l’erreur de choisir le Scope pour donner un côté majestueux à l’image."

    "On a tourné à deux caméras, ce qui permet de multiplier les axes et de faire en sorte que tout le monde soit en tension pendant la scène. Dans la mesure du possible, on a filmé le champ et le contrechamp pour qu’on soit constamment avec les comédiens. C’est plus fluide pour eux et ils s’amusent en permanence."

    2 profils bien différents

    Olivier Ducray et Wilfried Meance expliquent pourquoi ils ont fait appel aux comédiens Ahmed Sylla et Bertrand Usclat pour jouer les deux personnages principaux : "Ahmed était parfaitement taillé pour le rôle et on avait une affinité évidente avec lui."

    "On a connu Bertrand grâce aux vidéos de Broute où il joue un député de droite. Le plus important pour nous, c’était que leur tandem fonctionne. Au-delà du texte, cela permet aux acteurs de s’appréhender, de se connaître, de voir s’ils peuvent fonctionner ensemble."

    "Ce sont d’ailleurs souvent les temps de pause, entre les essais, qui sont les plus révélateurs. Très vite, Bertrand a accepté de jouer le clown blanc face à Ahmed qui, de toute évidence, était l’Auguste. Ahmed a eu la grande intelligence d’accepter de jouer face à un acteur qu’il ne connaissait pas."

    "Ils ne viennent pas du tout du même microcosme : Bertrand faisait partie des personnalités de Télérama 2021, alors qu’Ahmed est davantage un comédien populaire."

    Bertrand Usclat et la politique

    Bertrand Usclat avait déjà étudié les politiques sur le long terme pour ses sketchs pour Broute. À la différence près qu'il avait cette fois le confort d’explorer leur fonctionnement sur 1h30 et d’entrer dans une vraie psychologie de personnage en s’attachant à ses mimiques, ses postures et ses problématiques :

    "Je me suis surtout servi d’Édouard, mon pote de droite, documentaire consacré à Edouard Philippe qui retrace sa dynamique au moment où il est élu maire du Havre et où on le voit à la batterie. J’aime beaucoup voir les politiques qui jubilent sur des projections de résultats."

    "C’est un peu la même chose lorsque Grégoire fait un petit swing quand il voit les sondages remonter", précise le comédien.

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