De beaux paysages, ..., je commence par le positif. Mais que c'est long, que c'est long !
Et ces insupportables gros plans, sur la barbe de Gilles, que c'est barbant, les yeux bleus de Mélanie, à pleurer d'ennui !
Le film est vaguement inspiré de l'aventure d'Ernest SHACKLETON dans l'antarctique au début du 20e siècle, entre 1914 et 1917 exactement : ça ce serait un bon scénario : le bateau de Shackleton, l'Endurance, fut pris dans les glace, dériva quelques mois, se brisa et sombra. Shackleton et son équipage essayèrent de gagner une ile habitée en traineaux à chien, sur la banquise. Échec, ils durent manger les chiens. C'est en canot que finalement Shackleton gagna une ile déserte, l'ile de l'Eléphant, et il y organisa la survie de l'équipage. Ils mangèrent des manchots (comme Mélanie et Gilles), et du phoque et au printemps avec un canot et 5 hommes, Shackletonil prit la mer, promettant aux 23 autres rescapés qu'il reviendrait les chercher. Par une navigation improbable sur ce canot à rames et une mauvaise voile, avec une simple boussole, il réussit à garder le cap pour atterrir en Georgie du Sud. Mais sur la cote Est déserte. Donc, ils se firent alpinistes et traversèrent l'ile dans sa largeur (comme le fait Mélanie), par d'immenses glaciers crevassés, pour atteindre la cote Ouest, et une base baleinière chilienne (comme celle, abandonnée, où se sont réfugiés Mélanie et Gille). Rapatrié au Chili, puis en Angleterre, SHACKLETON affréta un nouveau bateau et organisa l'expédition de secours. Ce nouveau bateau arriva au printemps suivant devant l'île de l'Eléphant et délivra les 23 rescapés (pareil pour Mélanie et Gilles, délivrés par un cargo de la relève, au printemps). L'équipage attendait en confiance le commandant SHACKLETON dont le charisme exceptionnel les avait galvanisé durant cette attente. Toute l'expédition revint en Angletterre saine et sauve .... comme Mélanie et Gilles, finalement.
Et bien au lieu de nous ennuyer avec les histoires de couple à l'eau de rose aigre douce de Mélanie et de Gilles, hautement improbables et qui m'ont fait bailler, Pascal BIDEGAIN eut mieux fait de mettre en image l'épopée de l'ENDURANCE, de SHACKLETON, et de son équipage. La réalité de cette aventure vraie est bien supérieure à la pauvre fiction du film ... ah, c'est vrai, il manque dans l'histoire de l'ENDURANCE un peu de romantisme amoureux, il n'y a que des hommes dans l'équipage, ..., mais du coup ça nous aurait évité ces scènes d'étreintes ridicules entre Mélanie et Gilles qui tombent comme des cheveux dans la soupe.
Du bien mauvais cinéma.