Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Gaspard Conan
5 abonnés
10 critiques
Suivre son activité
2,5
Publiée le 20 juin 2023
Le dernier film de Guy Ritchie n'est pas un tournant, et finit même par manquer d'élan. Dans les plaines arides d'Afghanistan, le scénario paraît enivrant : un interprète de l'armée de l'Oncle Sam et son commandant se retrouvent seuls dans les dédales montagneux après un guet-apens de talibans impétueux. Comme nos deux personnages, Guy Ritchie sort des sentiers battus et échafaude un film audacieux, qui met à l'honneur le rôle longtemps sous-estimé des traducteurs pendant les conflits, comme le fait avec brio le film éponyme "Le traducteur", cette fois-ci en Syrie. Le pari est tenté, mais finit par s'effondrer ! Le relief des paysages afghans est mis en exergue par des plans aériens, et le creux des visages des survivants se dessine sur la caméra du réalisateur londonien. Toutefois, le duo entre Jake Gyllenhaal et Dar Salim manque cruellement de vigueur et de profondeur, et les rebondissements sont loin de provoquer la stupeur. Les actions s'enchaînent et se répètent dans le même leitmotiv, avec des effets spéciaux inventifs mais tout de même attendus dans une production Amazon Prime.
Finalement, le scénario ne prend pas de risques ni de tournures alambiquées parmi ces chemins escarpés, et nous livre une histoire plate, sans aspérités, qui nous laisse un sentiment de "déjà vu" à l'esprit. Le film reprend les principes du genre, et s'en contente quelque peu, avec le même message sur les failles de l'administration américaine. Le manichéisme règne donc en maître dans le dernier film de Guy Ritchie, avec la figure des ennemis qui ne sont pas approfondis alors que la situation géopolitique actuelle au Moyen-Orient est aussi riche que passionnante, et des soldats américains implacables engoncés dans des clichés éternels. Si The Covenant parvient à divertir, il ne semble pas conquérir.
Sur fond de guerre, un film superbe sur le dévouement, l'honneur, le respect, la promesse tenue, accompagné par une bande son envoûtante qui colle aux images, une excellente réalisation, et une interprétation magistrale des deux protagonistes. C'est un vibrant hommage aux interprètes afghans, compagnons d'armes des soldats américains.
Un film remplit d'incohérences. Au niveau acting et l'indéniable charisme que dégage les deux acteurs principaux c'est plutôt le minimum syndicale. Quelques scènes d'action bien ficelées. Les méchants sont bien sur pas très malins et aiment mourir la fleur au fusil. C'est dommage d'avoir traiter un sujet intéressant de manière aussi basique G. Ritchie nous a habitué à bien mieux.
La première heure impose la routine dans une troupe de ce genre, sorte d'enquêteurs de terrain dans un pays où les alliés et les ennemis sont interchangeables. Une partie classique mais efficace et prenante. La partie survival est tout aussi efficace, même si le "surjeu héroïque" de Ahmed/Salim est parfois caricatural cette partie évite judicieusement tout manichéïsme. Le retour maison est tout aussi classique, le syndrome post-traumatique est logique, par contre on s'agace en même temps et pour les mêmes causes que notre héros soit coincé dans la machine à broyer administrative. La mission de sauvetage est par contre presque trop courte tant on est habitué à des superhéros quasi immortel style "Tyler Rake" (2018-2023). Cette fois on reste dans un action movie beaucoup plus réaliste même si on s'étonne de talibans aussi mauvais au tir tandis que les ricains font toujours mouche. Les scènes d'action sont courtes mais intenses, sans fioriture et sous tension palpable car à hauteur d'homme. Un très bon film de guerre, ni bourrin ni inutilement gore, qui met en place les choses de façon claire nette et précise. Un bon moment. Site : Selenie.fr
Guy Ritchie s'essaie au film de guerre, en l'occurrence celle d'Afghanistan.
De prime abord, je suis un peu déçu de ne pas y retrouver le style si marqué de l'auteur de "Snatch". La réalisation n'en reste pas moins solide et le cinéaste nous propose des scènes d'action haletantes mêlées à de véritables moments de tension, le tout dans une ambiance immersive.
Bref, une réussite malgré un scénario mince et peu original.
Depuis The Gentlemen, Guy Ritchie alterne exercices de style et productions sans esbroufe, inaugurant une phase de sa carrière pour le moins salutaire malgré des résultats inégaux. The Covenant est la quatrième collaboration entre Ritchie et les scénaristes Ivan Atkinson et Marn Davies après Un Homme en colère (bon remake du Convoyeur) et Opération Fortune (médiocre relecture de Mission : Impossible). Il est heureusement plus proche du premier, dans le sens où Ritchie se met en retrait. Même un peu trop. C'est frustrant parce que le réalisateur anglais fait une clé de bras aux clichés du film de soldats. À rebrousse-poil du patriotisme qui va trop souvent de pair, The Covenant envoie plusieurs dragées aux administrations américaines. Il ravive les bons souvenirs de son dernier polar avec des scènes d'action rudes et sans frime. Particulièrement durant la fuite du sergent John Kinley et l'interprète afghan Ahmed, où la violence est viscérale. Cependant, le meilleur passage est entièrement tourné vers Ahmed (Dar Salim, magnétique). Grisé par la perspective d'offrir un nouvel exemple de héros total, Ritchie atteint son meilleur niveau. Sensibilité, suspense auquel s'ajoute un sincère respect pour ces alliés dont la bonté et le courage sont régulièrement occultés par les États-Unis (c'est pas mieux en France). Après ça, on s'étonne de voir le long-métrage retomber dans un ton aussi monocorde en dépit des compositions magnifiques signées Chris Benstead (lui aussi en est à son 4ème partenariat avec le cinéaste). Comme si le réalisateur voulait éviter tout pas de côté ou effet d'emphase au point de rendre la mission de sauvetage froide. Cela confirme, après Opération Fortune, que Ritchie n'a pas encore trouvé le bon équilibre pour servir au mieux le genre qu'il investit.
"Un pavillon d’alliance est dressé par un Guy Ritchie en exploration. Malheureusement, la route qu’il emprunte avec The Covenant est balisée par une démarche didactique. Qu’est-ce que l’héroïsme, si ce n’est une dette à payer ? Ça, le metteur en scène en est conscient, mais il intervient trop tard pour exploiter le filon dramatique qu’il convoque de manière anecdotique."
"Le cinéaste retrouve Ivan Atkinson et Marn Davies à l’écriture. Depuis leur version adaptée du Convoyeur de Nicolas Boukhrief, Un Homme en Colère suscitait une vague de modestie pour un cinéaste qui a su refouler ses émotions, à l’image de son héros ténébreux. Ici, on pense également à retenir son souffle, mais moins à laisser un quelconque inhibiteur agir sur la conscience de soldats et de civils, en infiltration dans un pays qui ne leur appartient pas, ou plus du tout."
"Entre un récit guerrier épique et un drame qui sonde les traumatismes que les États-Unis ont laissés en Afghanistan, même après leur départ, Guy Ritchie’s The Covenant ne parvient pas à choisir son sujet et achève son chemin de croix avec un ange de la mort mécanisé à qui les héros doivent à peu près tout. On prie pour nos frères d’armes, on prie pour les étrangers qui ne sont que des outils à l’échelle militaire, mais que dire de ces deux discours contradictoires qui nous restent en travers de la gorge ?"
Retrouvez ma critique complète sur Le Mag du Ciné.
Waouh, les scènes de combat sont réussies et les acteurs interprètent bien leur personnage. L'histoire est touchante et on sent beaucoup de stress. Notons quand même que spoiler: transporter un homme dans un chariot sur 100km de chemins montagneuses n'est pas très réaliste mais à part cette exagération, ce film de guerre est très beau du début jusqu'à la fin.
Une bonne surprise, ne connaissant pas l'existance d'un tel projet. Même si je n'ai pas retrouvé la "patte" des débuts du réalisateur, j'ai trouvé l'ensemble très efficace, la tension bien menée, les acteurs justes et impliqués.
Peut-être une deuxième moitié de film moins prenante que la première, je conseillerais malgré cela largement ce film.
Vu les avis, il y en a qui ont aimé. Pas moi. D'abord, l'histoire que l'on veut nous faire croire vrai ne l'est pas puisque tout à été scénarisé. Et cela se voit car incohérences sur incohérences. Je ne vais pas les nommer, les téléspectateurs s'en rendront peut-être compte ( ce que je doute maintenant vu le nombre de personnes qui ont aimé ce film ). " Fast and Furious ", " John Wick "... cartonnent ; alors je n'y comprends plus rien. Tous ces films ont cessé d'être crédible. C'est leur défaut majeur. Ce film lorgne du côté du film " Du sang et des larmes " en afghanistan. J'ai trouvé ce film assez grotesque. Les héros américains tuent les talibans avec un tir et les rafales des méchants talibans n'atteignent jamais nos acteurs principaux. La chasse à l'homme dans le désert est ridicule et manque de réalisme. Le pire est que le héros retourne dans le bourbier vietnamien ( pardon afghan ). C'est vrai que les américains sont allés partout dans le monde... Il y en a qui auront passé un bon moment de détente. Pas moi. Film cliché à oublier.
La guerre en Afghanistan filmée de manière réaliste, mais on ne sent pas vraiment la patte de Guy Richie. Jake Gyllenhaall fait le job. On est quand même loin du soldat Ryan.
Guy Ritchie s’attaque au film du genre guerre , mais pourquoi ?! Absolument pas son registre et tellement risqué ! Mais finalement merci Guy ! Tu es rentré directement dans le top 5 des films du genre ! On est pas loin du chef d’œuvre, le film m’a carrément rappelé «du sang et des larmes», inspiré de faits réels, le duo jake gyllenhaal - Dar Salim (que je découvre) vous scotch , le film n’a clairement pas eu le buzz qu’il méritait, c’est dispo sur Amazon, faites vous plaisir.
Nouveau genre pour Guy Ritchie en terres Afghanes. Plus qu'un devoir, une dette devra être payée. Le pitch à lui seul suffit à évoquer la testostérone, les frères d'armes et l'armée américaine comme seule famille. Mais voilà, les traumas, les manques de moyens ajoutés à une critique sévère de l'administration militaire et logistique font de The Covenant l'anti-production stylisée à laquelle on s'attendait. Les ralentis marquent les tensions, non plus l'action. Le réalisateur semble avoir appris de ses derniers films de commande et après avoir renoué avec l'élégance passée dans l'univers des paumés et des truands, le réalisateur en vogue semble vouloir aborder les genres différemment. The Covenant ne reste pas sans proposition mais son final des plus convenus, gâche la réflexion derrière ce rendez-vous finalement trop arrangé.