Pour un premier film c'est une réussite. Acteurs, décor, ambiance, scénario, un vrai plaisir à regarder. Et à écouter : la musique jouée par Raphaël est sublime et la bande- son très agréable. Mention particulière à la maman se Raphaël, un vrai personnage ! Je recommande vivement ce film, qui fait passer un très bon moment. On attend le second film d'Anais avec impatience
Film étonnant, L'homme d'argile m'a ému, impressionné et même bouleversé lors de sa scène finale complètement inattendue. Raphaël Thiéry en est le personnage principal, fort, taiseux mais d'une présence terriblement prenante. Il irradie un film tourné dans un château qui joue aussi son rôle avant qu'Emmanuelle Devos ne débarque et fasse basculer une histoire qui va aller crescendo. J'ai aussi bien aimé la musique et cette cornemuse jouée réellement par Raphaël Tiéry qui, là aussi, n'a rien à dire, mais captive, envoûte même. Anaïs Tellenne prouve, avec ce premier long métrage, qu'elle peut se faire une place parmi les réalisatrices les plus prometteuses. J'ai vu ce film dans le cadre du Festival International du Premier Film d'Annonay (Ardèche) et j'en garde un souvenir ébloui.
Un film avec un duo d'acteurs qui vaut le détour juste pour leurs performances Emmanuelle Devos, Raphaël Thiéry. Un film qui arrive à capter une intensité au niveau des séquences de pétrissage avec une scène vers la fin du film qui lie ce duo sur un moment magnifique de cinéma. Un film à découvrir.
Une pépite esthétique et émouvante avec deux acteurs terriblement touchants . A la frontière de La Belle et la Bête, du conte fantastique (certaines scènes font clairement penser au Portrait ovale d'Edgar Allan Poe), de Frankenstein et du mythe de Pygmalion et Galatée, ce film qui sort de l'ordinaire bouleverse par son intensité contenue sur l'amour et la passion qui brûlent et consument. Les musiques sont envoûtantes et continuent à l'atmosphère onirique du film. Une bulle hors du temps... A voir absolument....
Ce premier long métrage d’Anais Tellenne est absolument prometteur ! Tout d’abord, une intrigue qui sort des sentiers battus qui est filmée avec énormément de sensibilité et qui laisse aux spectateurs la possibilité de se positionner par rapport aux personnages. Cette rencontre improbable entre deux mondes, deux sensibilités ,nous touchent et nous interroge aussi. Car ,à travers ce film il y a un véritable questionnement sur la beauté, l'art, l’amour. On ne peut rester indifférent à cette brève relation entre une plasticienne névrosée et suicidaire et ce colosse monoculaire aux pieds d’argile, à la sensibilité à fleur de peau. Emmanuelle Devos rapporte, une fois de plus, la preuve de son talent à se glisser dans la peau du personnage. Garance n’est pas à proprement parlé sympathique, ce n’est pas une sentimentale, elle verse plus de larmes pour un déménagement que pour un divorce. A côté, il y Raphaël magistralement interprété par Raphaël Thierry , le factotum dévoué, éperdument amoureux. Ce grand gaillard, peu gâté par la nature,même une vie tranquille et équilibrée auprès de sa mère Lucienne dont le rôle est formidablement portè par Mireille Pitot,sa maîtresse Samia dont il satisfait les phantasmes en plein air, personnage à qui Marie Christine Orry apporte humour, piquant mais surtout sensibilité..Sans oublier sa cornemuse qui offre des scènes superbes. L’arrivée imprévue de Garance va tout chambouler, rebattre totalement les cartes. Sous les doigts de Garance Raphaël devient une œuvre d’art ,il gagne l’immortalité, la beauté. Mais Garance ne fait que passer, Raphaël reste seul mais il a connu la fièvre amoureuse et trône dans un musée sous le regard des visiteurs en restant pour l’éternité un rêveur...
Un très joli premier film, un conte sensuel, plein d'humanité, piquant, parfois même drôle. Et ce que j'ai trouvé particulièrement émouvant, c'est cette sensation d'un œuvre chorale, d'un accord profond et sincère entre les images et la bande son, entre la réalisatrice et ses acteurs, entre les acteurs eux-mêmes. Du cousu main avec les petites imperfections que j'aime.
"L'homme d'Argile", est-ce un film sur l'art et particulièrement sur le lien entre le modèle et l'artiste? Un remake de "La Belle et la Bête" ? Une étude sociale sur l'impossibilité de rencontre réelle entre milieux sociaux différents? Sans doute un peu de tout cela. Le film est curieux, inventif, et peut laisser imaginer une belle carrière à la réalisatrice. Cependant son rythme manque de corps, on est souvent happé par des anecdotes qui s'enchaînent mais donnent un côté disloqué, peut-être volontaire, mais pas toujours évident pour le spectateur. Les personnages secondaires (la mère, la factrice) sont trop caricaturaux et ne servent que de faire-valoir aux deux personnages principaux. Que dire aussi de la vision très schématique du monde de l'art? Les quatre personnages fantomatiques mais néanmoins présentés comme des extra-terrestres parisiens semblent finalement être de vrais manipulateurs aux côtés de l'artiste évidemment. On se dit, à la fin du film, que tout compte fait, l'art ne peut rien changer, ni à la vision des spectateurs, ni même à ceux qui en sont acteurs, artistes comme modèles. Ca n'est pas l'aspect le moins gênant du film.
C'est hyper beau. Une histoire d'amour complexe, où il y a surtout du fantasme, du désir, et du rêve. Le film est inventif (la cornemuse dans une piscine, les taupes, la postière... Je me suis laissé emporté par cette romance dans le monde de l'art. Je ne saurais que le recommander...
un film poétique et délicat, qui manque cependant très rythme et d'intensité par moment. mais une promesse de beaux films à venir de la part de cette réalisatrice