Avis : Starman - Page 5

Bof. Un film de plus sur les extra-terrestres. Il pue le gnangnan. Il s'agit d'un road movie finalement. Il se laisse regarder quand même. Mais si vous avez mieux à faire.....

Le glas des années 80 a sonné, l'expérimentation pullule à Hollywood et certains metteurs en scène de seconde zone, tel notre bon vieux John Carpenter, en profitent pour y faire leur entrée. Starman est un film atypique dans sa filmographie, plus encore que son énorme biographie d'Elvis Presley avec Kurt Russel, car il déroge dans le fond à toutes les histoires tourmentées contées par Big John. Cela raconte une escapade terrienne d'un alien gentil, façon E.T., qui va vivre quelques aventures pour retourner dans l'univers d'où il vient. Ce pitch de départ fort simple résume ce qui était la grande mode en 1984. Starman peut rentrer dans la compétition sans souffrir d'aucune disgrâce liée à sa condition : Carpenter a accès à un gros budget pour ce film, et Jeff Bridges en vedette. Si son œuvre arrive trop tard pour être reconnu avec autant de foi que l'a été E.T., il faut reconnaître qu'en jouant dans le même registre il a obtenu un résultat tout aussi brillant. La séquence d'ouverture est magistrale, au niveau formel et rythmique, amorcée par de beaux effets spéciaux dépoussiérés comme on en voit peu dans les films usuels de Carpenter, filmée par un maître de la caméra qui sait grâce à son fabuleux cadrage entretenir un mystère initial avec brio. Par la suite, il faut bien avouer que le scénario n'a rien de bien exaltant, l'intrigue est molle, la durée des plans un poil excessive, en découle un film lent qui pourrait être classé au club des films-somnifères. Mais voilà, si on enferme son cynisme au placard, on peut profiter de Starman, du petit divertissement mignon qu'il nous offre. D'abord le film est drôle, surtout grâce à Jeff Bridges vraiment délirant en extra-terrestre, Karen Allen s'avère extrêmement touchante. Il y a de la magie qui scintille dans quelques très belles scènes, même si c'est souvent un peu gnan gnan, la somptueuse partition de Jack Nitzsche sublime tout ce qu'elle enveloppe. La photographie est bien sûr un modèle d'exemple à suivre, et contrairement à bon nombres d’œuvres de Big John il n'y a aucun effet qui sent le « cheap », ce qui contribue également à atténuer le côté guimauve. Finalement c'est la même chose qu'E.T. : une merveille formelle et musicale permet de véhiculer des émotions lacrymales qui auraient du mal à passer les remparts du ricanement autrement. Sauf que Starman présente une morale moins bêbête que E.T., et une mélancolie s'y développe lors de la dernière partie, augurant un final cédant assez stupidement aux sirènes du spectaculaire mais se clôturant sur un plan magnifique. Starman est un film gentil, naïf, mineur, mais tellement attachant lorsqu'on y abandonne son cœur.

Jeff Bridges campe ici un E.T. naïf qui va découvrir la culture humaine et donc l'amour. Carpenter propose ainsi un vision poétique du film de SF (pas de tentacules ou de laser) et nous montre des défauts de notre société, tout en nous émouvant ou en nous faisant rire. Le film se laisse donc regarder mais manque parfois d'action, à cause des rides qu'il a pu prendre (les effets spéciaux sont pourtants corrects).

Un extra-terrestre répond à l’amicale invitation interstellaire des sondes Voyager lancées en 1977. Et avec quelle ingratitude le reçoit-on ! Police et armée paranoïaques, bureaucratie et politique voraces et sciences avides lui promettent bien des péripéties. Heureusement il revêt l’apparence naïve du défunt mari d’une jeune veuve, et avec la complicité d’un savant marginal, il tentera de franchir la moitié des Etats-Unis en voiture pour atteindre un site spécifique de récupération photonique par les siens.
Cette randonnée romantique à la E.T. lui enseignera à comprendre l’humain, et à maitriser progressivement les qualités affectives, intellectuelles et physiologiques de son corps d’emprunt, y compris les plus primaires. Charmant petit film humain et très mignon, à la fois fantastique et d’actions, pour jeunes et moins jeunes, mais il s’agit surtout d’une jolie romance stimulant les sourires béats et les coeurs qui battent.

Suite à l’invitation lancée par les Terriens, un extra-terrestre prend une forme humaine pour nous rendre visite. Mais nos pacifiques intentions sont théoriques et l’armée américaine affolée le prend en chasse. Il se réfugie chez une jeune veuve avec laquelle il vivra une romance plutôt poétique, inhabituelle dans ce genre de film. Certes on ne comprend pas trop pourquoi il n’use pas de ses pouvoirs surhumains pour se débarrasser de ses poursuivants mais ça donne un résultat plutôt original et assez réussi.

Un film déroutant avec un Carpenter tout miel tout sucre qui prend le contrepied de ses précédentes réalisations en mettant en scène un road-movie SF dans lequel seule la romance entre Karen Allen et Jeff Bridges est mise en valeur. En dehors des mimiques de ce dernier apprenant à agir comme un humain, il ne se passe pas grand chose et on n'est jamais surpris par cette histoire classique sur la méfiance des hommes. Mignon, mais finalement sans grand intérêt.

Revoir "Starman" de John Carpenter en 2014 (soit 30 ans après sa sortie) m'a quelque peu étonné.
C'est toujours amusant de revoir des films avec une telle distance lorsque l'on se remémore la première vision du film à l'époque. Je parle d'un évolution sur le jeu des comédiens par exemple.
Même si Karen Allen et Jeff Bridges sont des acteurs que j'apprécies tout particulièrement, j'ai remarqué une certaine distance entre eux et les personnages qu'ils campent. Je précise qu'ils sont tous les deux justes mais l'implication émotionnelle est totalement absente.
Certains y verront là un atout particulier au film... personnellement j'y vois une grande force qui manque au projet final. Pourtant l'écriture est sans équivoque sur l'approche émotive.
A contrario, c'est la grande force d'un projet comme "E.T." par exemple (les deux projets sont nés en même temps même si sortis à deux ans d'intervalle).
Carpenter revendique le film de commande et lorsque l'on connaît son travail on le remarque immédiatement. C'est du travail propre mais impersonnel. Là aussi, regrettable lorsque l'on connaît les talent du réalisateur d'"Halloween".
Pour terminer, il faut souligner certains effets spéciaux absolument bluffants pour l'époque ! Quelle claque de ce point de vue. Il y a évidement beaucoup de plans datés mais certains sont vraiment remarquables.
Donc "Starman" reste pour moi un film des années 80 qui, dans la liste des Blockbusters de l'époque, reste une référence à découvrir sans sourciller.

Un petit peu niais pour du Carpenter quand même!! Bon un petit film gnan gnan ça fait pas de mal à un filmo mais bon... Pas mal sans plus

Un Carpenter qui dénote dans sa filmo mais qui est vraiment réussi. Tout y est simple et pourtant très efficace. Pas de violence, de peu bleue. Juste la bêtise des hommes et l'amour d'une femme. Jeff Bridges est très étonnant dans ce rôle et Karen Allen juste magnifique. Si l'on est un peu sensible, le film vous fera perdre quelques larmes de vos yeux. Pour moi et depuis sa sortie, ce film est et restera une réussite.

"Starman" est un film assez sous estimé et malheureusement beaucoup trop méconnu... Il s'agit pourtant là d'un très bon film de John Carpenter, qui s'éloigne du registre glauque ou horrifique auquel il été habitué ! (New York 1997, The Thing, Halloween, Prince des Ténèbres, L'antre de la folie, etc...) Jeff Bridges incarne un étrange extra terrestre ayant pris la forme du mari d'une veuve (Karen Allen), qui va l'emmener au point de rencontre... Un film poétique, beau (le moment avec le daim), mais aussi très pacifiste, où les hommes ont le mauvais rôle (les chasseurs et l'armée). Une sorte de "Rencontre du troisième type", mais quand même bien différent du film de Spielberg, malgré quelque similitude (notamment le scientifique qui change de bord). La musique (pour une fois pas composé par Carpenter) colle parfaitement au film. On ne s'ennuie pas durant toute la durée, même si on peut lui reprocher peut être un manque de rythme. En tout cas, il manque quelque chose, quelque chose qui aurais put en faire un grand film.

Bref, c'est vraiment dommage que ce film soit tombé dans l'oubli, car il mérite d'être vu.

Carpenter nous montre la une autre de ses facettes, en créant Starman, un film magnifique parlant d'amour et de l'Homme en général. Vraiment un superbe film.

Le message est sympathique, la mise en scène rondement menée et l'idée du road movie est bienvenue, mais l'ensemble dégage une certaine lourdeur, un déroulement convenu et un manque d'ambition flagrant. Dans la veine de E.T. qui s'adresse aux enfants et avant Cocoon et ses retraités, Starman parle d'adultes avec originalité mais sans prétention supplémentaire que d'émouvoir, à l'image de cet extraterrestre plus naïf qu'étranger (Jeff Bridges en fait beaucoup...) et dont on ne saura rien alors qu'il semble avoir tant appris sur les terriens.

Vu hier soir, c'était l'un des rares films de ce réalisateur que je n'avais pas vu. Il est bien, plus calme et moins violent que les autres réalisations du cinéaste, ce n'est pas un très grand film mais il est agréable à regarder.
L'histoire d'amour est certes un peu à l'eau de rose, mais les tribulations de cet extraterrestre égaré sur notre planète réservent leur lot de suspense, d'émotion, d'humour et de situations cocasses. Jeff Bridges l'interprète très bien, au début il semble froid et inquiétant puis on finit par s'attacher à lui au fur et à mesure de l'intrigue. Le duo avec l'actrice principale fonctionne très bien.
Pas l'un des meilleurs films du réalisateur (enfin selon moi) mais il occupe une soirée.

Quelle déception! Encoe un film vain au scénario plus que banal. Pourquoi certains réalisateurs persistent à croire que de tels films puissent sortir de l'ordinaire?? Carpenter va très très loin dans le ridicule, surtout quand Bridges alias Starman se retrouve à engrosser Allen.. Où va le cinéma parfois? Nulle part.

Jeff Bridges en extraterrestre complètement perdu sur Terre, quoi de plus naturel? C'est sans doute pour cela qu'il incarne Starman avec une telle sensibilité, qui ne laisse visiblement pas de marbre une Karen Allen bouleversée. John Carpenter parvient à insuffler une âme extrêmement généreuse à ses protagonistes, et cela rend le tout très plaisant à regarder et écouter, la bande son étant somptueuse. Mais à force de bons sentiments et en raison de quelques clichés (notamment, les méchants militaires qui veulent tuer le gentil extraterrestre) ça en devient parfois agaçant et bien qu'on ne puisse qu'aimer ce brave Starman, la niaiserie a des limites.