Tout de suite, lorsque l'on regarde la bande-annonce, on se dit que l'on va être devant un ersatz de "Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu ?". Le premier film de Julien Hervé en tant que réalisateur parle en effet de deux familles bourgeoises (l'une plus que l'autre) se rencontrant pour l'union de leurs enfants et ces derniers décident de leur offrir un test ADN. L'excuse est donc bien-sûr toute trouvée pour faire des blagues bien grasses sur divers pays et leurs clichés (notons tout de même que ce sont majoritairement des pays européens, sûrement pour éviter d'être une énième fois taxé de racisme) parce-que bien évidemment, ils vont se rendre compte qu'aucun n'est tout à fait français (eh oui, sinon y'aurait pas film). Et c'est effectivement le cas, du moins dans la première partie qui est très théâtrale dans sa structure puisque tout se situe dans la même pièce. Pour autant, je dois bien avouer que j'ai ri, j'apprécie en effet beaucoup l'humour Clavier (même si son âge d'or se situe dans les années 90 avec ses collaborations avec Jean-Marie Poiré). Alors oui, on a toujours les mêmes mimiques de l'acteur, à savoir ce que j'appelle sa "tête choquée" avec ses gros yeux là, et toujours ce léger bégaiement en début de phrase. Et bien-sûr, il retrouve une nouvelle fois son personnage de prédilection depuis maintenant quelques années, celui du bourgeois de droite (et en même temps, quand il ne l'a pas, ça ne fonctionne pas ou plutôt plus ; on a bien vu ce qu'a donné dernièrement "Les Vengeances de Maître Poutifard" par exemple) mais c'est aussi pour ça que le public se déplace et sûrement le même d'ailleurs qui avait grandement contribué au succès commercial de "Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu ?". Mais le film repose cette fois également sur un autre comique, Didier Bourdon, d'ailleurs réunis pour la première fois à l'écran il me semble, qui fait également toujours le même personnage depuis quelques années. Les blagues sur les origines sont quelques fois bien trop longues (il y a carrément des moments de flottement dans l'histoire qui laisse complètement place à des échanges de blagues en pagaille) mais, encore une fois, ça fonctionne parce-que Clavier et Bourdon notamment sont très justes dans leurs répliques. Là où le bât blesse en revanche, c'est dans la seconde partie qui part dans un autre délire, qui va même trop loin, et qui n'est clairement là que pour rallonger le film, que pour donner de la profondeur à un sujet qui aurait pu facilement tenir dans un court-métrage. Ainsi, cette seconde partie met avant tout en avant les limites du scénario plus qu'elle ne les gomme, ce qui est bien dommage ! Malgré tout, je dois dire encore une fois que j'ai passé un très bon moment devant "Cocorico" mais avant tout pour ses acteurs.