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    Taxi Driver
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    Benjamin A
    Benjamin A

    648 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 mars 2022
    Un jour, il y aura une vraie averse qui nettoiera la rue de toute
    cette racaille

    Signé Travis, un chauffeur de taxi tourmenté et insomniaque, indigné par la déchéance physique et sociale qui l'entoure, et va se mettre en tête de sauver une jeune prostituée mineure de son mac violent.

    Martin Scorsese filme avec fascination la violente descente aux enfers de ce chauffeur de taxi perdu et solitaire depuis son retour du Vietnam. Il s'appuie sur une écriture de grande qualité, d'abord via le personnage principal, plutôt naïf dans un premier temps, attachant même dans la première partie du film, puis qui va vivre une vraie descente aux enfers face à ce monde qui ne le méprise et ne cherche pas à le comprendre. C'est sur lui que Scorsese braque sa caméra, ne laissant que peu de places aux autres malgré l'importance de certains, à l'image de ce jeune ange en qui il va voir sa rédemption.

    Taxi Driver permet à Scorsese d'aborder de nombreux thèmes, toujours avec fluidité et simplicité, et montre comment la folie de la société va affecter et se propager à travers cet homme. Il soigne son atmosphère qui va dans le sens de Travis, et ainsi rendre le récit fascinant, violent et envoûtant. Sa vision de New York, notamment nocturne, à travers son taxi, est sombre, crade et glaçante, montrant les marginaux de cette ville.

    Sa mise en scène est immense, rendant le film mystérieux, réaliste et sombre, nous emmenant dans la noirceur new yorkaise et dans la tête de Travis. Techniquement Scorsese est au sommet de son art, talentueux et inventif, avec une superbe photographie et une bande originale obsédante et envoûtante signée Bernard Hermann. Côté interprétation, Robert De Niro est fabuleux et habite littéralement son personnage, offrant une composition intense et époustouflante tandis que la jeune Jodie Foster lui donne superbement la réplique.

    Auréolé de la palme d'or, Taxi Driver est un immense, fascinant et puissant chef-d'œuvre, une obsédante et urbaine plongée en enfer, dans un esprit de plus en plus torturé par la ville qui l'entoure, permettant à Scorsese et De Niro de rentrer dans la légende du cinéma, pour ne plus jamais en sortir.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 008 abonnés 4 091 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 septembre 2015
    Martin Scorsese cinéaste n’est certes pas né avec « Taxi Driver » mais sans conteste, la Palme d’or de 1976 au Festival de Cannes et le choc que provoqua le film internationalement l’installèrent définitivement dans la cour des grands ainsi que Robert De Niro. Le propre des vrais chefs d’œuvre est de ne jamais subir les outrages du temps car la force de leur propos ou la singularité de leur esthétisme s’affranchissent des modes ou des courants. Comme on peut revoir avec la même fascination « Sunset Boulevard » de Billy Wilder soixante ans après sa réalisation, « Taxi Driver » dégagera la même sensation de malaise intense chez les spectateurs d’aujourd’hui. A travers le destin de Travis Bickle; Scorsese, Schrader et De Niro nous parlent de l’incommunicabilité entre les êtres qui ne fait que se renforcer à mesure que les villes grossissent et que le progrès technique isole les gens. De manière plus contemporaine au film, « Taxi Driver » nous interpelle sur le sort réservé aux GI’s à leur retour du Vietnam. Beaucoup ont vu en « Taxi Driver » bien avant « Le retour », « Apocalypse now » ou « Voyage au bout de l’enfer » le vrai premier film sur ce conflit qui à l’époque ronge encore l’Amérique. Le mode de narration de l’épopée du soldat Bickle voulu par Schrader avec la voix-off omniprésente prend ses ramifications dans « Le journal d’un curé de campagne » de Robert Bresson (1951), cinéaste français sur lequel celui-ci a écrit un livre. Comme le curé d’Ambricourt, Bickle se sent exclu et comme lui il souffre de terribles maux d’estomac. La référence au film est marquée par la crainte de Bickle d’être atteint d’un cancer, mal qui emportera le curé du film de Bresson. A travers un journal lu à voix haute , l’ancien GI entend lui aussi témoigner de son incapacité à entrer en contact avec ceux qui habitent la patrie qu’il est allé défendre dans les jungles asiatiques. Le New York qu’il parcourt avec son taxi jaune ressemble aussi à une jungle et le retour tant désiré là-bas n’en est pas vraiment un . De ce fait Bickle voit peut-être dans la faune bigarrée des rues malfamées les mêmes ennemis que ceux qui se cachaient potentiellement derrière chaque arbre lors des patrouilles de reconnaissance effectuées au Vietnam. C’est sûr quelque chose ne va pas, mais Bickle qui le sent bien n’arrive pas à mettre des mots sur ce mal-être qui le ronge et ce n’est pas la conversation absconse avec Wizard (Peter Boyle) son collègue, où il essaie de trouver une réponse chez un plus ancien, qui va lui remettre les idées en place. La volonté de se lier était pourtant bien présente chez le jeune homme qui maladroitement tentera une approche avec une jeune femme de bonne éducation (Cybill Shepherd) aperçue lors d’un meeting électoral. L’immense espoir sera assez vite déçu, le choc des cultures brutal ramenant Travis à sa condition de paria. Désormais il en est sûr, la source de tous ses maux vient de cette dégénérescence symbolisée par les marginaux qui hantent les rues qu’il arpente à longueur de nuit. La réaction de Bickle sera en droite ligne inspirée du discours militaire qui pour convaincre le simple troufion d’aller se faire trouer la peau, mise tout sur la haine de celui d’en face. Dans cette deuxième partie du film, Bickle a renoncé à s’adapter puisque tout le monde le rejette et c’est dès lors à un véritable entraînement militaire qu’il se livre dans sa minuscule chambre taudis ne sortant plus que vêtu de sa veste de treillis, dans l’attente du geste sacrificiel qui lui redonnera une identité. Une toute jeune prostituée (sublime Jodie Foster) à qui il a décidé de redonner son innocence à défaut de sa virginité qui servira à Bickle pour exprimer à la face du monde toute sa souffrance. C’est par une scène choc qui a beaucoup fait débat à l’époque que Scorsese clôt son film qui dans toutes ses composantes aura marqué l’ensemble d’une génération. Du scénario illuminé de Paul Schrader inspiré de son expérience personnelle, à la musique lancinante de Bernard Herrmann dont ce sera le dernier travail, en passant par le jeu habité de De Niro et jusqu’aux partis pris esthétiques de Scorsese, rien de tout cela ne fait en 1976 de « Taxi Driver » un film comme les autres. Si "Taxi Driver" parle tant aux jeunes gens de sexe masculin c’est sans doute que sans aller jusqu’au délire paranoïaque de Travis Bickle beaucoup de jeunes hommes se sont posés un jour avec angoisse , allongés sur leur lit, la question de leurs rapports aux autres et de la place qu’ils allaient occuper dans la société.
    Alain D.
    Alain D.

    493 abonnés 3 204 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 novembre 2014
    Travis à 26 ans. Ancien membre des "Marines" il prend un Job de chauffeur de Taxi de nuit. Il fréquente alors la faune de New York City.
    Travis, magistralement interprété par Robert De Niro, est insomniaque : il conduit la nuit et "drague" le jour. Il rencontre la belle blonde Betsie (Cybill Shepherd ) qui habite "Park Avenue", les quartiers chics. Mais ils sont trop différents, leur aventure tourne à l'échec.
    Dans le New York des bas fonds, l'ambiance est malsaine et Travis rumine des idées moches : il est seul, abandonné et dans sa tête germe le changement. Celui-ci va s'opérer avec la rencontre d'Iris, jouée par Jodie Foster. Iris est une jeune prostituée spoiler: à qui, le temps d'une "passe", il lui fait la morale puis se met en tète de la libérer pour la renvoyer chez ses parents. Dès lors, Travis se reprend en main, refuse le système et passe à l'action ; le nettoyage peut commencer.

    Le scénario de Paul Schrader est fabuleux, l'action très progressive nous montre parfaitement l'évolution du personnage principal. La photographie réaliste donne de belles scènes nocturnes du NY sombre de 1975.
    Une superbe réalisation de Martin Scorsese qui mérite bien sa Palme d' Or à Cannes.
    The Cinephile World
    The Cinephile World

    129 abonnés 607 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 février 2014
    Un très grand classique du septième art qui donne une image assez spéciale de la ville de New-York pendant la nuit, avec les prostituées et les taxis. Martin Scorsese s'est beaucoup éloigné du genre de film qu'il réalise d'habitude et offre un style un petit peu nouveau. Il s'agit aussi de la deuxième collaboration entre Martin Scorsese, Robert De Niro et Harvey Keitel, et cela donne un excellent résultat. Scorsese a voulu centrer son film sur la psychologie du personnage principal interprété par Robert De Niro, qui demeure parfois très mystérieux, mais on s'intéresse beaucoup à son histoire, en effet il s'agit d'une personne très spéciale. Le travail effectué sur le chauffeur de taxi, donc le personnage principal, est vraiment excellent, en effet, il est à la fois attachant, effrayant et émotionnel. La façon dont le chauffeur de taxi évolue est vraiment maîtrisée comme il le faut, en effet, cela se joue avec ce que pense et ressent ce personnage. Une chose que j'ai aussi adoré dans le film, lorsque le personnage se regarde dans la glace ou dans un rétroviseur, on voit une personne qui exprime de la violence, et qui ne peut se révolter qu'avec ceci. De plus, j'ai beaucoup aimé la vision de la ville de New-York pendant la nuit montrée dans le film, on voit une ville sombre, où des prostituées et des taxis. Cela offre des plans de cameras plus que bien trouvés, voir exceptionnels (comme la scène où le chauffeur de taxi traverse un jet d'eau, et l'eau se repand sur la vitre et lorsqu'elle disparaît, elle montre à quoi ressemble New-York en pleine nuit), bref le travail de Martin Scorsese est magistral. Parlons maintenant des acteurs, Robert De Niro offre une prestation exceptionnelle, personne aurait fait mieux que lui, de plus il nous balance une réplique culte, culte et encore culte, je veux bien sur parler de '' C'est à moi que tu parles ? '' ou '' You talkin' to me ? ''. Jodie Foster qui signe l'un de ses premiers rôles offre une excellente prestation pour débuter sa carrière d'actrice. Cybill Shepherd, Harvey Keitel et les autres acteurs secondaires offre aussi des prestations très satisfaisantes. Les musiques sont excellentes et collent vraiment bien à l'ambiance assez sombre du film.
    spoiler: Travis Bickle, un jeune homme du Middle West récemment démobilisé des marines, est chauffeur de taxi de nuit à New-York. Pour échapper à l'ennui et à la solitude, il décide de faire quelque chose de sa vie. Il commence à faire la cour à Betsy, l’assistante du sénateur Charles Palantine, candidat aux présidentielles, mais elle le repousse après qu'il l'a emmenée voir un film pornographique. Confronté à la violence et à la perversion de la nuit new-yorkaise, il devient fou et commence à s’entraîner au maniement des armes...
    En conclusion, '' Taxi Driver '' est un très grand film qu'il faut voir au moins une fois dans sa vie, en effet, des passages et répliques cultes sont au rendez-vous. Malgré un budget faiblard, on obtient un film qui atteint l'excellence. Un Chef d'Oeuvre, 5/5.
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 146 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 janvier 2014
    Certes il y a le talent de Scorsese dans ce film, mais il y a aussi et surtout le rayonnement éblouissant de Robert de Niro qui donne ici merveilleusement corps à ce parcours au cœur de l’humain et au cœur du cinéma absolument éblouissant. Encore une fois, le cinéaste new-yorkais frappe très fort quand il s’agit de peindre sa ville et d’en saisir l’esprit.
    elbandito
    elbandito

    315 abonnés 945 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 juin 2011
    New York, la nuit, la solitude vue par Martin Scorsese, au travers des errances de Robert De Niro dans l'un de ses rôles mémorables, qui en improvisant a créé une des répliques les plus célèbres de l'Histoire du cinéma, enfin Palme d'Or à Cannes en 1976... Que dire de plus sur ce chef d'oeuvre incontestable ?
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 14 juin 2013
    Chef d’œuvre ! Je ne vois pas ce qui peut mieux définir ce film. Tout au long de ce film Martin Scorsese nous montre le retour d’un ancien marines, Travis Bickle. Et comme tout vétéran sa vie n’est plus du tout la même. Il est devenu insomniaque et décide de faire « Taxi Driver » pour occuper son temps. Il fait alors la rencontre de Betsy, soutien actif de Palantine candidat à la présidentielle. Mais la nuit en redécouvrant le New-York qu’il a laissé il est sous le choc, tant de racailles, de prostitués, de merde comme il dit s’en est trop pour lui. Il va alors devoir agir par lui-même pour que cette violence et perversion qu’il voit chaque nuit en finissent ! Paul Shrader nous offre un scénario dramatique et bouleversant mais très entreprenant car il est l’un des premiers à nous montrer le retour d’un soldat de la Guerre du Viêt-Nam (une guerre encore toute fraiche dans les mémoires en 1976). Un scénario qui est d’ailleurs très proche de la réalité et qui peut rappeler certains évènements. La musique, elle, est formidable. Enfin le final ouvre à différentes interprétations. Car concrètement ce film et sa fin : spoiler: Dénonce-t-il le drame psychologique qu’est la guerre du Viêt-Nam ? Dénonce-t-il la xénophobie américaine post-Viet-Nam ? Dénonce-t-il une société qui fait d’un fou-psychopathe un héros ? La fin tellement peu réaliste, ne serait-ce pas les dernières pensées de Travis alors qu’il est à l’agonie ? Ce film n’est-il en fin de compte qu’une fresque de violence gratuite ?
    Autant de questions qui se posent et qui fait de ce film un chef d’œuvre laissant le spectateur maitre de l’œuvre. Tout ça accompagné d’un Robert DeNiro magique, grandiose et une Jodie Foster qui montre qu’elle va devenir une grande parmi les grandes. Un film à voir absolument, chef d’œuvre incontestable du cinéma !
    wesleybodin
    wesleybodin

    1 011 abonnés 3 864 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 mars 2009
    Terriblement puissant.
    Taxi Driver a un véritable impact dans l'univers du cinéma.
    La réalisation nerveuse du maître Martin Scorsese combinée à l'interprétation époustouflante d'un Robert De Niro incroyable donne un film saisissant, captivant.
    Taxi Driver met en évidence un mal être commun à cette génération perdue qui participa à la guerre du Vietnam.
    De Niro met magistralement ce malaise en avant avec notamment un crescendo de la folie.
    Les seconds rôles sont également très intéressants à l'image d'une Jodie Foster toute jeune mais déjà très prometteuse et un Harvey Keitel une nouvelle fois colossal.
    Le final est quant à lui fantasmagorique.
    Intemporel, Culte, Inoubliable.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 14 octobre 2015
    Taxi driver est indéniablement un grand film et Martin Scorsese un grand réalisateur. Les images fortes de ce film sont restées imprégnées en tout ceux qui l'on vu, que ce soit la scène du miroir, le flingue caché spoiler: et la à la fois violente et terrible scène du massacre final
    . Le film est une étude du personnage de Travis Bickle, un sociopathe violent, insomniaque et déterminé, qui, tout de même, fascine et garde une certaine classe. Au long du film on suit le personnage dont les pensées de meurtre prennent peu à peu vie sur son journal. Et le pire dans ce personnage, c'est que sa sociopathie se révèle de plus en plus tout au long du film et que ce fou veut nettoyer la " racaille " des rues de New York. Avec une excellente musique obsédante de Bernard Herrmann et porté par la prestation hors du commun de Robert De Niro ( selon moi une de ses meilleures ), Jodie Foster (14 ans !!!), Harvey Keitel et Cybill Shepherd, on doit à taxi driver la mythique réplique " You talkin' to me ? ". C'est également une critique indirecte de la guerre du Vietnam, et des traumatismes psychologiques qu'elle a engagé.
    Pour être franc, après avoir vu le film je n'étais pas sûr de l'avoir apprécié, mais en y repensant quelques jours plus tard, je me suis rendu compte que je l'avais adoré.
    Bref un film mythique à voir.
     Kurosawa
    Kurosawa

    513 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 octobre 2017
    "Taxi Driver" est-il nihiliste ? Sur cette question, le film est très ambigu. Il va sans dire que son personnage principal – Travis Bickle – possède une vision pessimiste du monde, jusqu'à souhaiter que toute cette merde qui l'entoure soit nettoyée. Travis ne voit donc autour de lui que prostituées, junkies, agresseurs et autres politiciens véreux : son désenchantement est total, jusque dans sa relation impossible avec la superbe Betsy (Cybill Shepherd), qu'il emmène au cinéma au cours d'une séduction normale. Sauf qu'il s'agit du mauvais cinéma, puisque Travis propose à la jeune femme d'aller voir un film porno, sous prétexte qu'il ne connaît pas d'autres films. Le personnage fait donc la confusion entre ses propres frustrations sexuelles et le désir sincère qu'il a pour une femme, qu'il décrit comme étant "la plus belle du monde". Cette erreur monumentale suffit-elle à affirmer la folie de Travis ? Ou plutôt, entre le Travis de la première demi-heure, charmeur et légèrement déphasé, et celui de la tuerie finale, quelle différence y a-t-il ? D'emblée, le personnage veut se faire justice lui-même, débarrasser New York d'une corruption insoutenable, comprenant très vite que les hommes politiques ayant le même discours que lui ne s'en tiennent, eux, qu'aux mots. Ainsi, le dernier mouvement du film est la réponse du citoyen poussé à bout, qui expulse hors de lui son vécu du Viêt Nam – même si l'on ne saura rien de ce qu'il s'y est produit – et sa désillusion présente. Le déferlement de violence est en un sens légitimé, surtout si l'on prend en compte que Scorsese lui-même fait une apparition, en mari psychopathe qui annonce très calmement au chauffeur de taxi qu'il est prêt à tuer sa femme; mais on ne peut également ignorer la distance du cinéaste avec Travis dans la mesure où il s'agit d'une figure solitaire, qui s'enferme dans un délire inquiétant, comme lors de cette scène culte où De Niro s'essaye à une improvisation face à un miroir qui débouche sur le fameux "You talkin' to me ?". L’ambiguïté autour du nihilisme du film rejoint donc celle autour de la distance de Scorsese vis-à-vis de son personnage, une division permanente qui se retrouve aussi dans la tonalité globale du film, à la fois très sèche dans ses silences ou ses meurtres, et planante avec le thème magistral de Bernard Hermann au saxophone, souvent accouplé à la voix-off fragmentée de De Niro. Mélange de réalisme cru et de rêverie romantico-macabre, "Taxi Driver" avance selon une logique d'association de scènes – une façon de représenter l'esprit torturé de Travis et la complexité de sa descente aux enfers – concilie brutalité et sensualité dans une esthétique novatrice et demeure, peut-être, le plus grand film de Martin Scorsese.
    Le Loubar
    Le Loubar

    36 abonnés 147 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 octobre 2017
    Une descente aux enfers absolument fascinante. Taxi Driver, réalisé par Martin Scorsese, raconte l'histoire de Travis, vétéran du Vietnam, qui décide de conduire le taxi pour combattre ses insomnies. Un jour, il va sortir avec une fille qui va vite l'envoyer bouler ; suite à cet évènement, il va peu à peu sombrer dans une quête de violence lorsqu'il va essayer d'arracher une jeune fille de 12 ans à son métier de prostituée. La première chose qui marque avec Taxi Driver, est le réalisme avec lequel Scorsese retranscrit l'horreur de New York. On y voit un cinéma porno, un réseau de prostitution, un vendeur d'armes illicites avec des penchants de dealers, des politiciens corrompus.. Tout ceci est filmé de manière à entourer le comportement de cet homme, qui va devenir aussi pourri que le monde dans lequel il vit. Il y a des jeux sur la lumière vraiment somptueux, et le jeu d'auto-regard du personnage dans les miroirs ou rétroviseurs est juste génial. C'est un véritable portrait de l'aliénation d'un homme solitaire par une jungle monstrueuse, sombrant dans la folie de manière tragique. Robert de Niro est vraiment époustouflant dans ce rôle, jouant à la perfection l'homme solitaire victime de son environnement, et les acteurs secondaires comme Jodie Foster et Harvey Keitel sont tout aussi brillants. Pour les amateurs d'aliénation tragique, de descente aux enfers et de films véritablement noirs.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 807 abonnés 3 956 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 novembre 2007
    Film mythique, DeNiro y a un de ses meilleurs rôles et qui lui va comme un gant, la réalisation fait froid dans le dos, une oeuvre majeure du cinéaste.
    fandecaoch
    fandecaoch

    957 abonnés 2 232 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 septembre 2013
    Taxi Driver : Un film qui dégage une sacrée atmosphère (les baffons de New York, la nuit dégelasse et sombre, les prostituer, tout les taxis…) grâce en duo de choc : le réalisateur Martin Scorsese et son acteurs phare Robert De Niro. Ils nous livrent un film choc et psychologique. Un film ou on est plongé dans la tête de ce chauffeur de taxi (vétéran de la guerre du Vietnam) qui va devenir complètement obsédé et oppressé par cette violence et cette injustice dans les villes. Et il va donc ce révolté et faire ça propre vendetta. Vraiment, j’ai adoré le travaille qui a était faire sur ce personnage que je trouve vraiment bien foutu. Avec un super boulot sur sa psychologie et son évolution pendant tous le film (du petit être insignifiant et l’homme qui va ce révolté). Et vraiment, l’histoire a travers les yeux de ce personnage est vraiment génial et assez profond, avec une bonne vision des choses (la violence, la folie d’un homme a cause de la société corrompu par tous ça…). Et avec comme fond arrière un New York montré d’une bien belle façon (de nuit surtout, juste magnifique). Car, c’est magistralement bien filmé par Martin Scorsese qui fait vraiment des merveilles. Les plans sont magnifiques, ainsi que les jeux de lumière de nuit qui sont absolument sublime. Et parlons maintenant des acteurs et du casting. On a le droit à une magistrale interprétation de Robert De Niro qui est juste ultime dans ce rôle devenu culte avec cette fameuse phrase improvisé par lui (You talkin’ to me ? : c’est a moi que tu parle ?). Et on a le droit au casting a la très connu mais très, très jeune a l’époque Jodie Foster qui est vraiment étonnante et excellente dans ce film. Et les autres acteurs sont tous aussi convaincant (Harvey Keitel …). Et pour finir, les musiques sont vraiment bonne et colle parfaitement a l’ambiance du film, le thème qui on entend souvent est génial mais on l’entend un peu trop souvent ^^ mais ce n’est pas grave. Voila, comme avec un petit budget (un million trois cent mille dollar) on peut faire un grand film qui est tout simplement culte maintenant. J’ai vraiment adoré ce film qui ma envouté et prit aux trips et donc je vous le conseille absolument ce petit bijou du 7 art.
    NeoLain
    NeoLain

    4 238 abonnés 4 741 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 septembre 2008
    You talking to me ? chef-d'oeuvre du cinéma américain. Indémodable. La réalité de la rue reste la même aujourd'hui et le monde est peuplé de Travis Bickle (De Niro grandiose). L'ultra moderne solitude est éternelle. Oeuvre incontournable à redécouvrir encore et encore... et cerise sur le gâteau : Jodie Foster !
    reymi586
    reymi586

    402 abonnés 2 444 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 juin 2010
    Un film culte de Martin Scorsese avec un De Niro toujours au top! A voir au moins une fois dans sa vie!
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