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    Les Démons de la liberté
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    Benjamin A
    Benjamin A

    654 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 juillet 2015
    Dans une prison dirigée par un gardien sadique qui prend un malin plaisir à torturer les détenues, Joe Collins rêve de s'échapper, tout comme d'autres de ses compagnons, et est prêt à tout pour parvenir à ses fins.

    Film noir se déroulant dans l'univers carcéral, Brute Force nous fait suivre un groupe de détenues mené par Joe, rêvant, chacun pour diverses raisons, de s'enfuir de cet enfer symbolisé par ce gardien utilisant la répression, la recherche des mouchards et la force pour éviter toute révolte. Alors, si c'est légèrement dommage que le scénario soit teinté d'un certain manichéisme (les gentils prisonniers contre les méchants gardiens), il ne tombe pas non plus dans la lourdeur démonstrative et surtout ça n'enlève rien à la puissance du film, la qualité d'écriture ainsi qu'au constat social (d'ailleurs tant Jules Dassin que le scénariste Richard Brooks étaient des cinéastes de gauches) et à la dénonciation de l'injustice du système et ce, sans concession.

    La première réussite, c'est de nous attacher aux détenues et plus particulièrement à Joe, que ce soit grâce à leur description, aux regards que Dassin porte sur eux ou à leur intention, le pourquoi ils sont là et pourquoi ils veulent en sortir. C'est à travers eux qu'il arrive à nous faire passer par tout un panel d'émotion et, l'impression de voir des bons bougres enfermés dans un système injuste donne envie de les voir réussir et de s'extirper de cet enfer. Le film monte crescendo en puissante et ne manque aucunement de tension pour atteindre son paroxysme dans un final particulièrement réussi.

    Derrière la caméra, Dassin montre tout son talent, exploitant de belles manières l'univers carcéral et surtout, il met en place une atmosphère oppressante puis sombre avec un vent de liberté, et ce à n'importe quel prix, planant tout le long sur le récit. Plusieurs séquences sont particulièrement mémorables et des modèles du genre, en particulier celles mettant en avant les tensions sociales au sein de la prison. Il utilise bien les divers éléments qu'il a à sa disposition, que ce soit la bande-originale, la belle photographie en noir et blanc et bien évidemment les acteurs qu'il dirige à merveille.Le jeune Burt Lancaster est incroyable, fait ressortir tout l'humanisme de son personnage et arrive à merveille à nous faire passer par tout un éventail d'émotions, tandis que Hume Cronyn est impeccable en salaud de première.

    Jules Dassin démontre tout son talent en exploitant à merveille l'univers carcéral pour en dénoncer l'injustice à travers des personnages attachants, une grande qualité d'écriture et de mise en scène ainsi qu'une oeuvre qui monte crescendo en tension et puissance pour mieux nous faire passer par tout un panel d'émotion.
    yayo
    yayo

    55 abonnés 1 221 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 août 2013
    Un Très bon film sur l'univers carcéral assez rude pour l'époque. C'est aussi un film à l'aspect très politique, dont les arguments des deux camps valent encore aujourd'hui, preuve que les choses n'évoluent pas vraiment. J'ai bien aimé le fait que ce ne soit pas si manichéen que ça. Les prisonniers (qui ne se font pas de cadeaux) sont pour la plupart coupables des faits qui leur sont reprochés et ils ne le nient pas. De l'autre, le personnel est composé d'une palette variée de sensibilités, avec le directeur victime de la politique spectacle, le gardien ambitieux et sadique, le docteur réfléchit et pragmatique. La réalisation est très bonne, on ressent bien le poids de la prison. L'utilisation des flashback via le portrait de la femme dans la cellule est une excellente idée. Ceux-ci tels des rêves sont une passerelle vers un autre monde (on peut d'ailleurs penser que pas mal sont fantasmés). En tout cas on est dans le plus pur film noir de l'époque, où personne n'est épargné.
    Caine78
    Caine78

    6 069 abonnés 7 396 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 août 2007
    Du très bon film noir, comme Jules Dassin savait si bien les filmer. Ici, c'est le milieu carcéral qui est décrit, de manière minutieuse et profonde. Grace à des flashbacks sobres et de qualité, on arrive à s'attacher relativement facilement aux héros du film, tous bien typés. Le film n'a rien de manichéen, et arrive à capter notre attention pendant toute la durée du film. Les dialogues sonnent juste et le coté noir est très bien rendue, à l'image de ces héros, pris dans une impasse, dans un point de non-retour inévitable. Excellente interprétation, Burt Lancaster bien sur mais surtout les seconds roles, notamment Hume Cronyn, impressionnant. Magistral.
    kinophil
    kinophil

    19 abonnés 262 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 novembre 2011
    La réalisation est impeccable (décors, lumières), la maîtrise des scènes de foule est impressionnante (cantine, cour de prison, bataille finale), la mise en scène alterne scènes de prisons et flashbacks qui éclairent la vie intime des prisonniers, mais ce film est en deçà des grands films noirs de Dassin (La cité sans voile, Les bas fonds de Frisco ou Les forbans de la nuit) à cause d’une description un peu caricaturale des personnages et d’un scénario assez prévisible où chacun tient son rôle sans surprise.
    rogertg2
    rogertg2

    24 abonnés 762 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 septembre 2008
    Un très bon film noir sans temps mort, avec d'excellents acteurs, sur le monde carcéral où l'on voit que certains gardiens sont pires que les prisonniers qu'ils gardent, parfois même un peu trop car après tout, ceux-ci ne sont pas non plus des anges.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 17 octobre 2010
    Un film solide qui n'arrive cependant pas à créer l' ambiance de tensionqui aurait fait un grand film malgré tout la fin est pleinement réussie.
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    526 abonnés 2 526 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 mai 2017
    Un des grands classiques sur le thème ‘’Evasion carcérale’’. Peu de films ont su rendre avec une telle force l’ambiance close des prisons malgré que dans ‘’Brute Force’’ les détenus disposent de la liberté de circuler dans la journée. C’est un film très pessimiste sur la nature humaine, il ne laisse pas de place à un espoir proche d’amélioration de nos comportements, le besoin de domination et le désir incessant de toute puissance représenté par les individus comme Munsay étant ancré comme un instinct animal. La réalisation est impeccable avec de beaux plans originaux, l’interprétation professionnelle et les trouvailles très bien choisies pour autoriser les spectateurs à ressentir le destin. A ce titre, les 5 interventions oniriques concentrées sur les souvenirs suscités par un vague portrait féminin sont édifiantes et la malchance de Gallagher dans son choix final l’est tout autant. Quant à la séquence qui voit l’élimination absolue d’un mouchard cerné par 5 lampes à souder, elle a de quoi nous faire avoir des cauchemars. ‘’Brute Force’’ porte bien son nom. Enfin, le scénario est impeccable, il est difficile d’y trouver des failles.
    AMCHI
    AMCHI

    5 096 abonnés 5 934 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 mai 2013
    L'univers carcéral doit fasciner les Américains vu le nombre de films et série TV qu'ils s'y consacrent. Avec Les Démons de la liberté Jules Dassin réalise un remarquable film sur ce monde, les acteurs y sont tous prodigieux. La fin est particulièrement réussie.
    pierrre s.
    pierrre s.

    360 abonnés 3 238 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 2 avril 2017
    Un film carcéral de qualité, mais de facture classique et plombé par des longueur. Avec une réalisation néanmoins inspirée. Voilà comment résumer l'œuvre de Jules Dassin.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    934 abonnés 4 853 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 juillet 2017
    "Ni intelligence, ni imagination, rien que la force brutale".
    Un film dur et fort sur l'univers carcéral qui fait alterner face à la brutalité de la prison les scènes intimes où le détenu retrouve sa famille. Forcément terrible car ce bonheur fugace se paye très cher....... témoin cette fin assez impressionnante
    Henrico
    Henrico

    138 abonnés 1 270 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 septembre 2020
    Traduire en français le titre anglais « Brute Force » par « Les Démons de La Liberté » a été un choix très malheureux. Celui de « Force Brute » aurait mieux servi la thématique centrale de ce très bon film. En effet, la problématique subtilement développée par Dassin ne porte pas tant sur le désir de s’enfuir que sur l’usage de la force dans l’univers carcéral. Cette problématique prend tout son sens dans la scène entre le médecin plus philosophe qu’alcoolique et le brutal maton en chef vicelard du pénitencier de Westgate. Elle se termine en une apothéose apocalyptique dans la scène finale. C’est par ce type de film au scénario, pourtant archi conventionnel que l’on reconnaît les vrais créateurs. Dassin, transcende des données de départ plutôt ordinaires, et les magnifie par le biais de plans formidablement efficaces, une direction d’acteurs très imposants (Lancaster, Cronyn, et Bickford) brillamment canalisés, et surtout par une mise en valeur de dialogues excellents et savamment théâtralisés.
    halou
    halou

    103 abonnés 1 532 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 mars 2015
    Un classique des films d'évasion avec tous les ingrédients et notamment le chef virulent et sadique, le plan fou élaboré par le prisonnier déterminé et malin (excellent Lancaster). Rien de mirobolant mais du maîtrisé signé Dassin avec de l'efficacité grâce de belles scènes et des personnages forts.
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    6 236 abonnés 7 247 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 juin 2010
    Jules Dassin (père du célèbre chanteur Joe Dassin) réalise avec Les Démons de la liberté (1948) un sombre et violent film carcéral avec en tête d’affiche, une riche distribution où se côtoient Burt Lancaster et Charles Bickford.
    Ici, le cinéaste y dépeint un univers âpre et suffoquant où des détenus doivent faire face à un redoutable capitaine qui prend un plaisir sadique à les faire souffrir (on se souviendra longtemps de la séquence de tortures pendant laquelle il écoute du Wagner).
    Hume Cronyn incarne cet être ignoble qui sera à l’origine d’une mutinerie générale. Un personnage souvent vu et revu au cinéma, mais jamais interprété de la même façon (l’un des meilleurs exemples qui soit reste La Ligne Verte - 2000). La mise en scène pour le moins originale, alterne entre le passé et le présent par le biais d’innombrables flashs back nous permettant de mieux connaître les personnages clés du film. L’intrigue passionnante nous tient en haleine tout au long du film, grâce à un scénario captivant, des acteurs parfaits et un dénouement palpitant.
    cylon86
    cylon86

    2 272 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 février 2013
    Film qui établit Jules Dassin dans la cour des grands, "Les démons de la liberté" dépeint un univers carcéral impitoyable qui transforme les détenus soit en délateurs, soit en assassins. Dans ce monde cruel où règne un implacable capitaine qui jouit de sa puissance sur les détenus (Hume Cronyn, parfait de sadisme et d’ambiguïté), certains prisonniers ont encore l'espoir de s'évader. Dassin dépeint cette société carcérale comme une usine à assassins où le pouvoir ou l’oppression s'expriment toujours de manière violente. Il n'y a pas de sortie, pas d'issue possible si ce n'est la résignation et le profil bas. Parmi les détenus rêveurs, Burt Lancaster compose un personnage brave et déterminé et la mise en scène met en valeur chaque action ainsi que les rapports entre les personnages, plaçant toujours l'odieux capitaine en position de force. Tout est réglé comme du papier à musique et malgré le pessimisme qui en ressort, le film reste un chef-d’œuvre sur l'univers carcéral.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 018 abonnés 4 093 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 février 2014
    Un film de prison par le cinéaste social qu’était Jules Dassin ne peut qu’être intéressant et engagé. Comme de fait Dassin dénonce l’autoritarisme prôné par l’administration pénitentiaire américaine à travers le mano à mano engagé entre le directeur convaincu du rôle de réinsertion de la prison et son adjoint en prise directe avec les détenus qui profitent de son pouvoir pour assouvir ses instincts sadiques et sa soif de pouvoir. L’adjoint en question est joué par un Hume Cronyn pour le moins stupéfiant en gardien tendance fasciste qui tel le Duché n’hésite pas à prendre des poses extatiques en maillot de corps dans son bureau pour se convaincre que malgré sa frêle corpulence il est en capacité d’assouvir son ambition de prendre la tête de la prison. Dans ce débat inégal entre le directeur craintif et le garde chiourme aux crocs acérés, seul le vieux médecin alcoolique apporte la contradiction qu’il poussera à son terme lors d’une scène mémorable où Cronyn est en train d’investir avant l’heure la place de directeur en prenant place dans le fauteuil du chef. Parallèlement au drame qui se joue en haut de l’organigramme, les prisonniers avec Lancaster à leur tête se préparent à s’enfuir mais les mouchards ont déjà joué leur rôle et Hume Cronyn peaufine sa riposte. Dassin nous montre très bien les jeux de pouvoir au sein des prisonniers leur cortège d'alliances qui vont et viennent. Les flashbacks où il nous montre comment certains détenus sont arrivés dans leur geôle sont un peu angéliques et affaiblissent un peu le propos. En effet dans les prisons françaises ou américaines tous les détenus ne sont pas des braves types à qui le sort a joué un mauvais tour. Les dissonances dans le staff entraîneront une révolte des prisonniers qui se terminera dans un bain de sang au cours duquel Cronyn dictateur à peine promu sur son trône sera jeté tel Mussolini en pâture à la meute déchaînée par Lancaster dans un geste sacrificiel juste avant de rendre l’âme. Du grand Dassin qui nous montre qu’au-delà de ses préoccupations politiques qu’il entendait défendre dans ses films il savait parfaitement manier les codes du film de genre.
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