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Jonathan M
111 abonnés
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1,0
Publiée le 3 juin 2016
Bourgeoisie vieillotte, scénario ronflant. On est sur une première partie plus que banale et bien fade. Tout change, ou presque, avec l'arrivée de l'irritante Sabine Azéma. Elle est allumée, pas franchement du ton du film. C'est le film de famille par excellence. Or ne ressentant pas d'empathie pour l'histoire et d'identification au contexte, je passe à côté.
"Un dimanche à la campagne" (1984) France 5 le 30.05.2016
Ceux qui n'aiment pas la poésie n'aimeront pas ce film. Signé de surcroit Tavernier, on ne s'attendra pas à voir des inondations d'hémoglobine. Donc, c'est certain, les passionnés d'action, de stocks-cars vont s'ennuyer à mourir devant cette histoire dans laquelle il se passe qu'il ne se passe rien ! Les plus romantiques s'attarderont devant les superbes prises de vues superbes et les images délassantes. Les autres se réjouiront d'un casting signé aussi Tavernier, c'est à dire bénéficieront d'une distribution de rôles soignée à l'extrême : le choix de Louis Ducreux comme patriarche familial en témoigne car voici un grand comédien qui n'a jamais joué pour le grand écran et qui délaisse momentanément le théâtre pour passer au cinéma. On découvre aussi Monique Chaumette en sachant moins qu'elle est aujourd'hui la veuve de Noiret. Quant à Michel Aumont, il joue un rôle difficile avec la sobriété de ton qu'on lui connaît. Tout le contraire de Sabine Azéma qui pulvérise l'écran dans son rôle de fofolle extravertie "que son papa regrette de ne pas voir assez !" Une alchimie mélancolique se dégage de ce film que les hyper-actifs vont détester, c'est sûr ! willycopresto
Une merveille ! Voilà un film qui se respire par sa beauté ! Un film qui ne possède pas vraiment d'intrigue mais qui est mis en valeur par une mise en scène parfaite de Bertrand Tavernier, par une sensiblité à fleur de peau qui se dégage des sujets évoqués et par des acteurs MAGNIFIQUES !!! La pétillante Sabine Azéma trouve l'un de ses plus beaux rôles et nous bouleverse totalement par cette joie de vivre qui l'anime et par l'amour qu'elle porte à son père ! Louis Ducreux se révèle parfait dans le rôle de cet homme au soir de sa vie ! Et enfin Michel Aumont excelle en digne représentant d'une bourgeoisie trop sérieuse et aux principes dépassés ! Cette alchimie prenant forme dans les superbes décors du Vexin Français, nous donne une oeuvre remarquable et belle !
On attend vainement qu'il se passe quelque chose, et il ne passera rien sinon l'arrivée de Sabine Azéma qui va un peu (un tout petit peu, n'exagérons rien) bousculer tout ça ! Alors on peut s'intéresser a autre chose. C'est vrai que Louis Ducreux qui nous la joue un peu à la Pierre Larquais est excellent, Aumont en beauf bourgeois n'est pas mal et Azéma est adorable. C'est vrai aussi que la photographie, les cadrages, les mouvements de caméra sont exceptionnels, l'hommage à Monet (Monet pas Manet) et surtout à Auguste Renoir est flagrant. Des bonnes choses donc, mais pourquoi diable, ne pas avoir assorti tout ça d'une véritable intrigue qui aurait pu propulser le film vers le chef d'œuvre ?
Bertrand Tavernier livre un film sur la nostalgie dans lequel un vieil homme au crépuscule de la vie accueille ses enfants. dans sa demeure. D’un côté, le fils engoncé dans son comportement conformiste et sans cesse rabroué pour son manque de témérité. De l’autre, la fille pleine de fraîcheur et d’audace qui cache ses blessures en emportant tout sur son passage. Sans parler d’ennui, ce long-métrage ne propose aucune intrigue et comporte uniquement quelques réflexions sur la vieillesse et la solitude assorties d’un hommage à l'univers impressionniste du début du XXème siècle. Heureusement, la prestation de Sabine Azéma (César de la meilleure actrice en 1985 pour son rôle) apporte un peu de folie. Bref, un pur produit du cinéma français où la caractère intello efface toutes les émotions.
Un jour d'été 1912, comme chaque dimanche, un vieux peintre tendre et malicieux accueille sa famille chez lui à la campagne. Une chronique d'une nostalgie folle sur le temps qui passe et la solitude qu'on peut ressentir à l'aube de la mort.
Comme si Bertrand Tavernier avait trouvé un point d'équilibre entre les peintures de Monet, le cinéma de Jean Renoir et l'écriture de Marcel Proust. Récit de peu, le film dresse les portraits d'une famille bourgeoise au début du XXeme siècle en abordant le thème du temps. Les mouvements de caméra sont sublimes, de long travelling débutant par les courses de deux jeunes garçons pleins d'entrain et les terminant dans les pas du patriarche de la famille, en un seul et même plan le passage de la vie et la présence lancinante de la mort. C'est fort, on sent la tristesse qui étreint tour à tour les adultes, de l'inquiètude du fils ainé, qui imagine la fin prochaine de son père à la fille ainée espiègle et tourmentée jouée par la radieuse Sabine Azéma, ou le patriarche saisi par des réminescences de son passé. Cet après-midi à la campagne n'oublie aucun des bruits de la nature, les bourdonnements des insectes, le crépitement des feuillages, le grincements des chaises ou les cloches de l'église. Un film impressionniste et impressionnant sur le passage du temps, à la fois inquiet et apaisé.
Je ne suis habituellement pas friand de ces chroniques où il ne se passe généralement pas grand chose. Mais ici, il s'agit d'une chronique sur la vie qui passe, entre un grand père au crépuscule de sa dite vie, ses deux enfants dont sa fille, pétillante à souhait, qui est manifestement sa préférée, et ses trois petits enfants virevoltants. Tout est décrit avec une infinie tendresse, une photo superbe. En plus, le rendu d'époque (1912) est somptueux. On passe un très agréable moment en compagnie de cette famille où chacun reconnaitra son propre environnement et ses souvenirs. Cible pour une fois une clientèle de seniors.
Très beau film social et contemplatif de Tavernier, ce "dimanche à la campagne" est reposant et ressourçant jusqu'à l'arrivée de Sabine Azéma dont le personnage donne un coup de fouet à la tranquillité campagnarde et familiale. Rôle admirable qui révéla la comédienne auprès du grand public, "Un dimanche à la campagne" permet à Tavernier de communiquer son amour pour la création et pour l'innovation.
Voici un film étonnant à plus d'un titre. D'abord il ne s'y passe absolument rien, nous rentrons dans l'intimité d'une famille dont le quotidien est l'ennui à titres divers. Ensuite il est totalement intemporel quant à sa vision: Tavernier à réussi le film parfait qui ne vieillira jamais, le soin apporté à l'exactitude des moeurs d'un milieu particulier est absolument exemplaire, les années s'écouleront, les spectateurs se renouvelleront mais la mise en scène soignée et réflèchie restituera toujours avec précision les moeurs de ce temps passé. C'est d'autant plus vrai que le recul nécessaire du tournage (70 ans) en a dégagé l'essentiel. Enfin, c'est un film constamment beau, un peu impressioniste même, aucune laideur n'apparaît jamais avec un grand moment de tendresse lorsque Irène invite son père à danser. Quelle bonne idée d'avoir introduit cette jeune femme aussi adorable que insupportable, aussi généreuse que cassante, aussi spontanée que tourmentée dans sa tête! C'est sur que Sabine Azema à trouvé là un rôle à sa mesure. Le titre '' Un dimanche à la campagne'' est parfait. En ajoutant 1912, en France, dans une lointaine banlieue; tout est dit certes, mais rien n'est vu. Paradoxe étrange; selon notre sensibilité et notre age les ressentis seront fort différents. Ce film peut enthousiasmer les jeunes cinéphiles et désespérer les plus anciens car la mort y rode mais inversement il peut profondément ennuyer les plus jeunes et apaiser le coeur de ceux qui auront déjà passé l'age de monsieur Ladmiral...Il me semble nécessaire de le savoir avant de le découvrir.
Si le film présente un réel intérêt esthétique (de véritables tableaux), le scénario est pour le moins ennuyeux. En effet l'ensemble manque de rythme faute d'une histoire qui ne contient aucune surprise, aucun retournement de situation. Alors ça peut plaire à certains, peut être est ce un genre de film qu'il faut voir à un certain âge mais on sombre vite dans l'ennui dès les premières minutes. Cependant saluons l'énorme travail au niveau de la photographie et le jeu des acteurs qui est tout de même de qualité.
Bertrand Tavernier réussit bien à retranscrire l'atmosphère lente et lourde d'une journée d'été à la campagne, où tout coule paisiblement, paisiblement... rrrrrhh... trop paisiblement, on s'endort presque ! On se raccroche toutefois aux scènes vivantes avec Sabine Azéma. Louis Ducreux est touchant.
J'aime beaucoup B. Tavernier, mais ce film a vraiment beaucoup vieilli. J'ai eu beaucoup de difficultés pour m'intéresser à quoique ce soit. C'est long et ennuyeux; dans le style contemplatif champêtre, je préfère largement Bergman ou Tchékov. De plus, je n'ai pas vraiment apprécié les élucubrations de S. Azéma. Le seul point positif est une très belle photographie.
Superbe époque entre comtesse de Ségur et Maupassant auréolé d’une touche d’impressionnisme musical et pictural. C’est totalement attachant, romantique et si nostalgique.