Avis : Les Valseuses - Page 5

Un film qui tourne un peu en rond, sans véritable but. A voir par curiosité, parce que ce n'est pas non plus un gros navet.

Les Valseuses, à l'origine, est un livre qu'avait écrit Blier qu'il a ensuite adapté au cinéma. La fin était d'ailleurs tragique puisque les personnages qu'incarnent Depardieu, Dewaere et Miou Miou mourraient dans un accident de voiture. Un studio américain, trouvant les personnages attachants et la fin trop glauque a demandé à Blier quelque chose de plus optimiste, ce à quoi il a cédé. L'histoire raconte la cavale de deux gentils délinquants récidivistes à travers la France en compagnie d'une shampooineuse, une femme peu farouche censée être leur otage. Les Valseuses est une des meilleures comédies françaises, même 35 ans après sa sortie. Tout ça, en grande partie, grâce à ses dialogues hilarants, parfois même poétiques, devenus cultes. On cite le plus souvent, le célèbre : "On est pas bien là, à la fraîche, décontractés du gland et on bandera quand on aura envie de bander" mais il y en a tellement d'autres...Blier a confirmé depuis, c'est sa principale marque de fabrique, qu'il est le digne successeur ou alter égo de Michel Audiard en la matière même si sa misogynie peut franchement gêner. Miou-Miou, dans le film, a des mœurs légères, Anouk Grinberg dans Mon homme est une prostituée tout comme Bellucci dans Combien tu m'aimes ? Surtout ce film a permis de révéler son réalisateur alors que l'on connaissait de Blier plutôt son père Bernard mais aussi deux futurs grands acteurs. Depardieu qui a eu la carrière que l'on sait et Dewaere mort beaucoup trop tôt. Le film a, bien sûr, fait scandale à cause de sa violence, des scènes de sexe et de sa vulgarité; et tout ça est la clé; de son succès. Il est aussi bien plus politique qu'il n'y paraît. Blier fait le portrait d'une France post soixtante-huitarde qui change, devenant pessimiste et désenchantée. Une France qui entre peu à peu dans le Giscardisme, une France qui commence à connaître le chômage, les Trentes Glorieuses, avec pour principale caractéristique une prospérité économique, qui s'estompe, une jeunesse qui s'ennuie et qui pour passer le temps commet des larcins et couche à tout va. A chaque vision, le plaisir est intact et on rit de bout en bout. Dommage que, par la suite, malgré de bons succès commerciaux dans les années 80, la perte de Patrick Dewaere ait rendu les films de Blier moins bons, comme si quelque s'était cassé dans son cinéma.

Un film anarchique, cru avec des dialogues plutôt drôles et très bien écrits et des personnages atypiques. Mais il est au final sans doute destiné aux anciennes générations.

Pas mal pour un film Français, bons acteurs avec des situations plus cocasses les unes que les autres.
Après, ça reste un film trash, immorale et avec un humour et des scènes souvent en dessous de la ceinture.
A voir au moins une fois quand même. 3/5

Un film où les femmes sont des objets sexuels de base. Les hommes (2 paumés sexuellement frustrés) harcèlent et insultent des jeunes femmes tout le long du film. Une impression de malaise règne dans une atmosphère lourde et anxiogène. Dégoutant !

Les Valseuses, rien que le titre promet un bon moment, en 1974 un certain Bertrand Blier, fils du bien connu Bernard Blier sort un film qui n'a pas plus à tout le monde, un projet qui bouleverse les codes, pour son deuxième film Blier nous plonge au cœur d'une amitié sauvage, deux jeunes ne trouvant pas leur place dans la société vivent comme ils l'entendent, ils bousculent, ils volent, ils traînent et surtout ils baisent, voilà pourquoi ce film n'a pas plus à tout le monde et a même choqué, car ça baise dans tous les sens dans ce film, mais bon quand on est jeunes, sans tunes et qu'on a rien à branler autant s'occuper comme on peut.

Ces deux jeunes marginaux en cavale sont incarnés par les géniaux et pas encore très très connus Gérard Depardieu et Patrick Dewaere, c'est d'ailleurs en bonne partie ce film qui les a vraiment révélé, ils sont accompagnés de le jeune et très mignonne Miou-Miou, et de nombreux acteurs bien connus maintenant apparaissent dans de petits rôles également.
Mais le principal c'est bien évidement le trio de tête, moi j'ai connu ce film après avoir connu les grandes carrières de ses acteurs, je n'ai pas eu la chance de les découvrir ici, ils incarnent en tout cas à merveille ces rôles de loubards aux cheveux longs et à la libido sur-développée, on prend plaisir à les suivre dans cet espèce de road movie "cochon", ils traverseront pas mal de choses et rencontreront du monde, moi qui pensais que le film se passer à la campagne et qu'il était du début à la fin vêtue de leur chapeau de paille, je me suis bien gouré, car avant d'arriver à ce moment il s'en passe des choses.

Blier nous livre une très bonne mise en scène, un scénario qui même s'il ne relève pas du génie propose quelque chose de nouveau, à savoir les reclus de la société, ceux qui ne trouvent pas leur place etc..., la bande son est très sympathique et même plaisante, l'alchimie entre les acteurs est elle aussi vraiment très plaisante, ils ne jouent pas, ils le vivent, l'humour n'est pas lourdingue comme on pourrait l'imaginer, en revanche le film n'est pas à mettre dans toutes les mains même si de nos jours les jeunes voient de plus en plus de violence et de sexe partout donc au final qu'il le regarde ou pas on s'en fout,
bref, Blier nous offre une ode à la liberté très bien trouvée et dépaysante.

C’est à juste que beaucoup de cinéphiles considèrent ce film, à priori modeste, de Bertrand Blier (qu’il adaptait d’un de ses romans) comme un pilier du cinéma français contemporain. S’il obtint une telle renommée c’est indubitablement grâce à son esprit libertaire qui dépeignait mieux qu’aucun autre film à l’époque l’esprit des années 70. Entouré d’une pléthore d’acteurs prestigieux assignés à des seconds rôles, le trio que forment les jeunes Gérard Depardieu, Patrick Dewaere et Miou-Miou (dont les prestations firent exploser la carrière) symbolise la libéralisation des mœurs et le choix de préférer vivre dans la marginalité plutôt que suivre une société refermée sur elle-même. Comme souvent chez Blier, les dialogues et les situations sont écrit avec énormément d’intelligence et réussirent, à l’époque, à provoquer la controverse attendue. Si aujourd’hui on peut dénigrer le film en jugeant qu’il ne choque plus, il ne faut surtout pas oublier qu’une œuvre aussi libertaire resterait irréalisable 40 ans après celle-ci.

Bertrand Blier se permet tout dans ce film, le scénario est excellent et les dialogues sont jouissifs! Le duo Depardieu / Dewaere sans morale est juste culte!

Tout est culte dans ce film irrévérencieux et paillard.

Un film plat, vide, qui n'a vraiment rien de particulier pouvant expliquer un tel engouement à son égard. Il prône des valeurs immorales : viol, vol, violence, ... (ce qui, vous me direz, colle bien avec le contexte de mai 68).
De plus le jeu d'acteur de Patrick Deware et de Gérard Depardieu n'a vraiment rien d'exceptionnel.
Un film donc, qui ne mérite pas la critique élogieuse qu'on en fait.

Essayez aujourd'hui de présenter un projet à un producteur qui raconte la vie de deux lourbards qui s'en battent les couilles du "Travailler plus patati patata..." et qui ne pensent qu'à voler et baiser, le tout intitulé "Les Valseuses", et vous verrez la tronche qu'il fera. Et bien pourtant à une période, c'était possible. Il y avait un fort vent de liberté qui soufflait, bref une époque où on aurait bien aimé avoir vingt ans, ceci avant que l'anticyclone du politiquement correct (qui fait chier sérieux celui-là !!!) l'atténue très très fortement. En attendant "Les Valseuses" c'est du Bertrand Blier qui se laisse regarder grâce à son insolence bien sûr, à quelques bons dialogues bien fleuris dans ce sens et à un trio d'acteurs qui s'en donne à coeur joie. Mais comme dans tous les Bertrand Blier, le sujet a bien du mal à tenir sur sa durée et l'ensemble manque souvent de rythme. Une oeuvre intéressante quand même en partie pour les raisons météorologiques citées ci-dessus.

Un film français rarement égalé avec des acteurs au summum de leurs talents, une vraie merveille.
PLV : on pourra croiser pléthore d'acteur désormais connus de tous mais qui ne font que des apparitions.

En 1974, Bertrand Blier balance un véritable pavé dans la mare en sortant « Les valseuses » sur les écrans de l'hexagone. Cette époque haute en couleur se prêtait d'ailleurs très bien à l'étonnante liberté de ton adopté par ce film atypique qui a su traverser les époques sans prendre la moindre ride. Certes, certaines scènes sont volontairement choquantes, voire outrancières, mais le discours sent bon la liberté et le scénario est bien moins « bête » qu'on aurait pu le craindre. Mais au delà de l'histoire, ce sont bien les acteurs qui font de ce film le chef-d’œuvre inclassable qu'il est devenu peu à peu. Depardieu et Dewaere sont évidemment impeccables mais ce sont bien les femmes qui emportent l'adhésion. Brigitte Fossey, Isabelle Huppert et Jeanne Moreau sont très surprenantes dans des rôles à contre emploi qui auraient pu les mettre en danger... mais c'est indiscutablement Miou-Miou qui étonne le plus dans un splendide rôle qui donne toute sa dimension à son charme naturel. Le résultat est une vraie bombe cinématographique qu'il serait idiot de snober. Magique !

J'ai détesté Les Valseuses. Je peux comprendre que ce film avait fait beaucoup de bruits à l'époque quand il est sorti mais je ne comprends pas comment on peut apprécier les deux personnages principaux. La violence gratuite règne pratiquement du début à la fin. Je ne recommanderai jamais ce film.

Le duo le plus insolent du cinéma français pour un Chef-d'œuvre d'une référence audacieuse inébranlable. Patrick Dewaere, destin brisé, nous confirme ici qu'il aurait eu une aussi belle et prolifique carrière que son acolyte Gérard Depardieu dans ce film signé Bertrand Blier de 1974. Regarder les Valseuses 40 ans après c'est clairement constater que l'on a "perdu" en esprit provocateur, c'est clair comme de l'eau de roche, personne n'oserait faire un film grand public comme ça aujourd'hui, de peur de se faite lyncher sur les réseaux sociaux, censurer par diverses associations conservatrices et même très peu distribuer... À quoi bon ? Déjà rien que le titre il fallait oser. Ah les années 70 hein. Bref. J'ai pas connu c'est normal, on souhaite toujours ce que l'on a pas et c'était toujours "mieux" avant. Enfin les Valseuses c'est l'arrogance fascinante, l'exemple type d'un romantisme pervers, incarné par les deux plus bels espoirs masculin du cinéma français de l'époque. Leur personnages vouent un culte sans pareil à l'immoralité et la décadence la plus plaisante, s'exprimant dans une grossièreté comique. Quand on voit la Miou-Miou, qui accepte avec une nonchalance sensationnelle sa non connaissance du nirvana, se laisser faire par les deux comparses c'est quelque chose quand même. Ça pouvait être complètement ridicule voire de mauvais goût mais non. Le génie habite ce film même. J'adore la scène avec Jeanne Moreau aussi, ils sont exceptionnels. Oui je finirais par ça : quelle présence, mais quelles présences ! Ils sont parfaits. De vrais comédiens en somme. Même si vous êtes étriqué d'esprit, voir ce film pour la prestance sans faille du duo qui ferait palir d'envie nos jeunes (mauvais) acteurs actuels. Ah... "On est pas bien là, paisible, à la fraiche, décontractés du gland ? ". Si ça c'est pas mythique, j'aimerais bien qu'on m'explique ce qui peut l'être.