Il y a toujours chez ce réalisateur l'envie de nous transporter dans son univers, portée par de la poésie, comme le professeur qui la récite, mais aussi la réalité, la laideur de la guerre. Il y a toujours opposition entre ces deux mondes, entre l'innocence et le mal, ici les enfants que la vie n'a pas épargnés, et les hommes opportunistes, violents et cupides. On flirte toujours dans plusieurs univers, mi drame, mi fantastique, mi humain, mi décharné, et toujours la cruauté, plus que la violence, la cruauté humaine qui trouve son chemin. Elle nous ai montré sans complaisance, brut, ignoble et sans grandeur. Les enfants, qui pour survivre devront eux aussi se montrer cruels, comme si la vie était ainsi, que les hommes n'avaient pas d'autres choix que de choisir le mauvais chemin. Comme cet amour, sincère que le professeur porte à cette femme, infirme, mais qui se laisse aller dans les bras d'un jeune opportuniste, elle préfère la chaire, facilité, plutôt que de se laisser porter par des sentiments profonds et nobles. Toujours cet ambiguïté. Du beau cinéma, avec un réel style, poétique, envoutant et dérangeant.