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selenie
5 437 abonnés
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5,0
Publiée le 19 février 2014
Après "Les Bas-Fonds" (1936) Renoir et Gabin se retrouve pour un énième chef d'oeuvre qui marque respectivement leur meilleur période, l'un comme l'autre étant à l'apogée de leur oeuvre (1935 à 1939)... Ce film est souvent cité comme l'un des plus grands films français, ce qui est effectivement le cas. On suit donc en 14-18 des prisonniers français, tous officiers mais d'origine sociale bien différente. Mais Jean Renoir ne signe pas là un film de guerre classique, point de batailles et de tranchées mais le quotidien en stalag de prisonnier de guerre où le cinéaste peaufine un message à la fois pacifiste et pessimiste. Le groupe d'officier est un juste panel du peuple (un aristo militaire de carrière, un ingénieur, un ouvrier...) où chaque individu est un homme bon à l'instar des allemands ; pas le moindre bourreau, juste des hommes qui font leur devoir. Si la plupart voit clairement le message certains y verront toutefois l'inverse, à savoir un antisémitisme (le personnage de Rosenthal montré trop cupide) et une amitié franco-allemande qui annonce la future collaboration de Vichy !... Mais ça reste heureusement limité. Renoir reste focalisé sur la lutte des classes (fin des aristos entre autres). Néanmoins à y regarder de plus près on peut tout de même être surprise par le confort des camps de prisonniers même si les camps d'officiers étaient plus "sains". Aucun personnage désagréable donc, si cela peut surprendre ce parti pris permet au message d'être plus clair, à savoir que la guerre est la même d'un côte comme pour l'autre et que malgré la fraternité sous-jacente la paix est une illusion. Chef d'oeuvre.
Figurant dans les manuels d'histoire, "La Grande Illusion" s'impose comme un chef-d'oeuvre de l'époque. Renoir réalise une oeuvre parfaite, à voir absolument, transmettant un message d'égalité, d'humanité et de fraternité universelle.
Chef-d'œuvre humaniste, pacifiste, et tout simplement esthétique, ce monument du petit théâtre de Renoir frappe aujourd'hui par son modernisme sur la forme (construction en deux parties, sous-titrage partiel...) et son propos audacieux pour l'époque : discours sur les frontières, le racisme, la lutte des classes. Le cinéaste maitrise l'art de la nuance en étant bien épaulé par ses stars et excentriques : Gabin, Fresnay, Stroheim, Dalio, Carette... Indispensable.
Film étonnant et monumental. On perçoit bien toutes les absurdités liées à la guerre et comment elles peuvent lasser toutes les classes sociales. Erich Von Stroheim impose une grande classe et une présence remarquables. Les brins d'humour sont aussi au rendez-vous et on peut se contenter d'avoir un film sur la guerre sans violence et très instructeur.
L'oeuvre française la plus connue hors héxagone, nous montrant que malgré les nationalités, les classes persistent toujours. Deux ans avant la seconde guerre mondiale, Renoir nous avertis sans doute que la plus grande des illusions serait de croire que 14-18 serait la dernière des guerres. Un chef d'oeuvre majeur du cinéma français, complexe et jouissant d'une mise en scène tout particulière dont seul ce grand maître qu'est Renoir a la secret.
La guerre est une absurdité, une redoutable et abominable absurdité. La plupart des films traitant le sujet la montre impitoyable et sanglante, spectaculaire, atroce, telle une tragédie où certains ne trouvent que le déséspoir, d'autres la haine et certains la gloire. "La Grande Illusion" n'est rien de tout cela. C'est l'histoire d'un conflit, celui de 14-18, où les classes sociales sont supprimées pour la survie, où Français et Allemands peuvent s'apprecier mutuellement, où les rapports humains sont nettement plus harmonieux que dans la vie réelle: ici, la guerre se fait entre hommes et non entre animaux, elle n'est plus le visage le plus bestial de l'humanité mais un message d'espoir et de dignité. Pour soutenir cette reflexion un très bon Jean Gabin, mais aussi et surtout un face-à-face imperial entre deux immenses acteurs, Pierre Fresnay et Erich Von Stroeihm. Malgré ses 68 ans et ses techniques cinématographiques d'antan désormais archaïques, ce film, grandiose, deumeure un chef-d'oeuvre éternel.
Un immense classique du cinéma francais. Ce chef d'oeuvre humaniste, magnifiquement mis en scène par Jean Renoir, qui signe sans aucun doute son plus beau film, est un très grand moment de cinéma, ou les relations entre les différents personnages sont fascinantes et ou tous les acteurs dégagent une émotion vraie. De plus, ce film n'est pas manichéen, ce qui renforce encore plus son intérêt. Jean Gabin est très convaincant, même si on peut lui préférer Dalio, Von Stroheim et Fresnay. Un film à ne manquer sous aucun prétexte.
Un chef d'oeuvre parmi les chefs d'oeuvre! La force d'évocation du film le dispute avec la virtuosité des acteurs et l'élégance de la mise en scène...indémodable
Je le conseille fortement à tous les amateurs de films en noir et blanc traitant la guerre comme sujet ! La grande illusion atteint la quasi-perfection avec un scénario grave et drôle à la fois, des acteurs merveilleux (comment Gabin pourrait-il jouer autrement que merveilleusement ?), en résumé, Jean Renoir nous mène dans un film plus qu'attendrissant et poignant, où l'amour et l'espoir sont les véritables vainqueurs de ce fléau qu'est la guerre !
Le Magicien commence par mettre en place les éléments qui interviendront (temps, lieu, personnages...). Puis, il attire l'attention du Spectateur sur quelques objets en particulier (BOELDIEU, MARECHAL). La magie opère parfaitement lorsque le face - à - face arrive (BOELDIEU, RAUFFESTEIN) et s'estompe quand deux assistants fuient...