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Un visiteur
1,0
Publiée le 6 octobre 2007
je veux bien qu'on soit fan d'audiard, et je le suis, mais on ne fait pas un bon film uniquement avec des dialogues. Alors oui, ce film contient quelques répliques mémorables mais il est d'un ennui monstrueux à regarder tant l'histoire est inintéressante. Bref, une grosse déception, j'ai arrêté de le regarder au bout d'une heure tellement je m'ennuyais.
Elle Cause Plus... Elle Flingue est un film dialogué et réalisé par Michel Audiard. Cette comédie loufoque n'est pas vraiment convaincante. Le scénario est assez brouillon et l'histoire est peu intéressante (si on arrive à s'y accrocher). Le film tient pour les scènes de présence de Bernard Blier qui est comme toujours formidable lorsqu'il joue des dialogues d'Audiard. Annie Girardot est convaincante mais ses répliques tombent souvent à plat, la faute à une réalisation très académique et peu enlevé. C'est un film mineur de Michel Audiard, pas vraiment recommandable.
Reprenant une recette qui a marché, Michel Audiard et Jean-Marie Poiré remettent le couvert avec Annie Girardot.
Le film s’ouvre sur une séquence où Roger Carel s’essaie à l’accent américain de manière pas trop mauvaise, exercice pourtant généralement voué à l’échec grotesque. Or, l’oeuvre entière d’Audiard repose sur les épaules des interprètes de ses dialogues et leur capacité à jouer juste le comique de situation et le burlesque, qui n’est pas une spécialité française, à l’inverse de la gouaille qui rythme ses histoires.
Outre Annie Girardot et Roger Carel, on retrouve des acteurs récurrents des audiardises (André Pousse, Jean Carmet, Bernard Blier, Maurice Biraud, Dominique Zardi) et quelques nouveaux issus d’autres « troupes » comme Darry Cowl (qui fait trop son Darry Cowl), Michel Galabru (qui fait du Galabru) ou le jeune Daniel Prévost (qui fait… ben rien, en fait).
Sur une idée de départ intéressante (la Cour des Miracles à Paris, ça a quelque chose de la tradition), le scénario, hélas, se délite vite par manque de nourriture et par une interprétation caricaturale que ne sauvent en rien des dialogues assez indigents. Du burlesque, on tombe dans le grotesque, comme ce fut déjà le cas pour « Une veuve en or ». Si les scénarios d’Audiard ne sont souvent que des prétextes, celui-ci s’avère en effet complètement délié et, à cause de l’interprétation faiblarde (notons que le canard joue juste) et du manque d’humour (enfin, ça veut mais ça le fait pas), on finit par être effaré par trop d’incohérences. L’absurde c’est bien quand c’est rigolo ou intelligent, ce que ce film n’est en rien. C’est mauvais.
Un autre ratage de Michel Audiard, qui a, semble-t-il, trop souvent privilégié la quantité à la qualité.
Magnifique film, plaisir totale pour des amateurs de vielle garde des grands acteurs. Faut avouer que je l'ai regardé 3 fois ce soir et je n'arrete pas a rire, il y a des moments de folie pure et phrases féeriques, a voir et revoir encore!
Avis personnel. Le scénario et les satires [flics et curés surtout] qu'il jette en pâture ne volent pas très haut mais l'intention n'était certainement pas là. C'est gros, parfois même très gros, mais s'il y a un point tout à fait remarquable selon moi, c'est le jeu des comédiens. Pour moi, Bernard Blier est ici juste énorme, parvenant même à l'être dans les scènes les plus farces et les plus tordues. Annie Girardot ne s'en laisse pas conter sur ce plan et quand ils s'y mettent à deux, il est quand même difficile de ne pas sourire. Leur duo d'Eurydice est en cela remarquable, …aussi remarquable que la vue plongeante qui nous est offerte par la robe d'Annie! Les autres seconds rôles, Darry Cowl en tête, sont dans la note et, quoique le film se fasse joyeusement mitrailler par les critiques, ils ont franchement l'air de bien s'amuser. A voir si l'on est prêt à accepter du farfelu à la mode Audiard, mais dosé cette fois à la pelleteuse. A l'occasion, cela ne dérange pas.