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    JSA (Joint Security Area)
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    138 critiques spectateurs

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    pierrre s.
    pierrre s.

    350 abonnés 3 235 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 1 mars 2018
    Une histoire intéressante mais malheureusement noyée par trop de lenteur et qui donc, nous ennui. Dommage.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 15 mai 2010
    Park Chan Wok surprend véritablement sur ce coup! Touchant, terriblement humain (dans tous les sens du termes) , extrèmement bien filmé , Joint Security Area m'a beaucoup plu.
    Housecoat
    Housecoat

    102 abonnés 392 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 10 février 2018
    Cette prétention de faire mine d'enfoncer une porte alors qu'on ne fait que souffler dessus. Park Chan-wook profite d'un contexte de détente inespéré entre les deux Corée pour réaliser un film capable de communiquer un message hautement provocateur sur les frontières mais gâche complètement cette occasion tant il passe son temps à reculer pour ne pas froisser qui que ce soit. Sournoisement vendu comme un thriller politique tendu dans sa première demi-heure (artificielle et inintéressante) avant de ne réellement démarrer avec sa partie flash-back qui explique le déroulé du crime, Joint Secutiry Area penche plus vers la comédie dramatique humaine qu'une oeuvre à réflexion. Les quatre personnages concernés, habitants des deux Corée divisés, devenant amis et amenant à une séparation tragique, portant un message sur l'amitié capable de transcender les barrières. Mais dans tout ça, où se trouve l'audace ? Aucune remise en question des idéologies, aucune prise de risque sur le propos (à l'exception d'une tirade forcée ridiculement bouffonne), même l'élément déclencheur arrive par accident, la tragédie n'a même pas le mérite d'arriver par les personnages eux-même, ils ne sont que des bouts de cartons fonctionnels entre les mains d'un réalisateur qui hurle pour ne rien dire. Surcoté et mensonger, Joint Security Area adresse un message universel certes mais complètement vain.
    janisaire
    janisaire

    76 abonnés 1 895 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 mai 2011
    un tre bon film tre maconnu du grand public a voir
    Lord-Djiss
    Lord-Djiss

    19 abonnés 983 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 28 octobre 2011
    Un moment d'histoire de Corée très intéressant mais la production est loin d'être grandiose. Les acteurs jouent correctement ce qui rend le film suffisamment crédible pour être vu.
    velocio
    velocio

    1 164 abonnés 3 025 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 juin 2018
    On connait peu la filmographie du réalisateur coréen Park Chan-Wook antérieure à sa trilogie de la vengeance, commencée en 2002 avec "Sympathy for Mr. Vengeance" (2002). C’est ainsi que "JSA– Joint Security Area", le film précédant cette trilogie et qui date de 2000, n’avait eu droit, en France, qu’à une sortie en DVD, et seulement en 2009 ! Grâce à La Rabbia, il va être enfin possible de le voir en salle, qui plus est dans une version restaurée 4K.
    L’actualité 2018 concernant les deux Corée et les qualités cinématographiques de "JSA -Joint Security Area", à coup sûr un des plus beaux films de Park Chan-Wook, doivent inciter un grand nombre de spectateurs à profiter de l’aubaine offerte par La Rabbia.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 008 abonnés 4 091 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 décembre 2020
    C’est grâce à « JSA – Joint Securtiy Area », son troisième long métrage que Park Chan-wook est devenu un réalisateur important en Corée du Sud. La consécration internationale viendra trois ans plus tard avec « Old Boy » Grand Prix au Festival de Cannes en 2004. La JSA est une zone sous contrôle de l’ONU créée en 1953 dans le cadre de l’armistice de Panmunjeom mettant fin à la guerre de Corée. Le film inspiré d’un roman de Park Sang-yeon, prend la forme d’un thriller raconté en flash-back. Deux soldats nord-coréens ont été tués dans la zone par un soldat sud-coréen qui prétend avoir été kidnappé. L’incident diplomatique est d’importance. La zone étant sous la surveillance de la Commission de Supervision des Nations Neutres dirigée par la Suisse et la Suède, celle-ci délègue sur place une émissaire suisse d’origine (Lee Young-ae) coréenne afin de tenter d’apaiser les tensions. Elle procède à des interrogatoires qui vont progressivement livrer une toute autre explication du drame. Park Chan-wook montre de brillante manière comment la petite histoire finit toujours par trouver une lézarde pour s’infiltrer dans les murs « infranchissables » érigés par la grande histoire. Ici, l’amitié née du hasard entre quatre soldats des deux camps trop heureux de constater que par-delà les régimes politiques qui normalement les opposent, ils sont fabriqués du même bois. Le réalisateur maîtrisant parfaitement son sujet montre de manière subtile mais explicite qu’au-delà des différences idéologiques, le progrès technologique qui avance à grand pas de l’autre côté de la frontière, éveille la curiosité, voire l’envie chez les deux soldats vivant sous la dictature communiste. spoiler: Les rencontres se multiplient faisant oublier le danger. Jusqu’à ce que l’incident éclate.
    Durant sa survenue et dans sa suite, l’individualisme qui sévit au Sud aura des conséquences fâcheuses. Si l’exercice innovant mené par le jeune réalisateur est convaincant, on pourra malgré tout regretter que celui-ci ait tout d’abord éveillé l’intérêt grâce à la perspective d’une enquête sous haute tension pour ensuite l’abandonner au profit d’un récit assez convenu en flash-back forcément moins captivant. L’ensemble est toutefois de bonne tenue avec des acteurs particulièrement convaincants, notamment le très séduisant Lee Byung-hun et le chaleureux Song Kang-ho devenu peu de temps après l’acteur fétiche de Bong Joon-ho (« Memories of murder », « The host », « Snowpiercer le Tranceperceneige », « Parasite ») tout en continuant de travailler régulièrement sous la direction de Park Chan-wook.
    Redzing
    Redzing

    921 abonnés 4 296 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 avril 2021
    Avant de se lancer dans sa trilogie de la vengeance, Park Chan-wook réalisait en 2000 « Joint Security Area ». Un film sur les tensions entre les deux Corées, qui connut un gros succès à l’époque (au moins localement). Il raconte l’histoire d’une enquête réalisée par une commission neutre, après une fusillade dans la zone démilitarisée. Celle-ci a coûté la vie à deux soldats du Nord, et personne ne s’accorde sur son déroulement… Ne vous laissez pas berner par l’introduction, qui laisse penser que l’on va avoir affaire à un thriller militaire avec un soupçon de « Rashomon ». Car « Joint Security Area » est en fait une histoire d’amitié, traitée avec tendresse et humour, sur fond de tension intercoréenne. Malgré quelques éléments sombres qui rappellent la dure réalité du conflit (les deux pays sont techniquement toujours en guerre), cette relation chaleureuse, qui s’établit entre des hommes que tout oppose a priori, apporte une lueur d’espoir dans un environnement très hostile. A tel point que l’enquête passe totalement au second plan… ce qui n’est pas un mal, ses personnages étant peu attachants, et pas forcément toujours bien joués (surtout en ce qui concernent les acteurs Occidentaux). Heureusement, les protagonistes soldats sont eux très intéressants, et campés par des interprètes convaincants. Lee Byung-hun et Song Kang-ho perceront d’ailleurs avec leur rôle respectif, devant des acteurs majeurs de la nouvelle vague du cinéma coréen des années 2000. Et si visuellement le film est moins remarquable que d’autres œuvres coréennes des années 2000 (dont celles de Park Chan-wook), il compte tout de même son lot de scènes efficaces, avec quelques audaces graphiques.
    andika
    andika

    93 abonnés 320 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 juillet 2018
    JSA est un film immense. C'est dit. L'histoire est simple, deux soldats nord coréens sont abattus de leur côté de la frontière par un soldat sud coréen, qui avoue le crime. Mais devant les tensions que la situation engendre, une enquête internationale est diligentée, menée par une suissesse, d'origine coréenne alias Sophie Jean (sublime Yeong-ae Lee), et un officier suédois. Très rapidement, on se rend compte que les déclarations des différents protagonistes n'ont aucun sens, et qu'il y a anguille sous roche. On comprend ce qui ne va pas mais ça ne révèle pas pour autant la vérité. De nombreux flashbacks viennent palier ce qui est lacunaire dans un style de Rashomon. L'histoire de ce film est tellement banale que avec une mise en scène moins inventive, le résultat aurait pu être médiocre. Au contraire, ici, que ce soit la scène clef montrée à travers les yeux d'un hiboux, le cadre suggérant constamment l'idée de frontière, ou la caméra complice de ses protagonistes; on sent à chaque plan un réalisateur partie prenante. Il ne montre rien par hasard, et est véritablement acteur de cette histoire. On comprend rapidement que la vérité n'est pas dite et lorsque le fin mot de l'histoire est révélée dans un flashback central plus long que les autres, au lieu d'apporter une résolution, cela crée de nombreux problèmes. En effet, la fraternisation étant strictement interdite, comment soulager sa conscience en raconter une vérité inavouable ? Ainsi, on découvre avant tout l'histoire d'une amitié naturelle, humaine, entre des soldats du nord et du sud qui ne forment définitivement qu'un peuple, une famille et se découvrent de nombreux points de convergences. C'est ici que le film fait curieusement écho avec une actualité récente et n'en a que plus de pertinence. En oubliant la politique et la propagande, la banalité de ces hommes et leurs interactions deviennent les choses les plus belles au monde, beaucoup d'humour et de tendresse ressort de nombreuses séquences mais la tension ne retombe jamais. Sachant que le spectateur est constamment au courant de l'inévitable puisque l'incident a déjà eu lieu dès le début du film. Et pourtant, là est le tour de force, on croit tout savoir, tout comprendre alors qu'on ne sait rien. La frontière entre le nord et le sud semble artificielle mais il n'en est rien, elle s'efface pour mieux nous revenir à la figure dans un suspens insoutenable qui ne cesse pas jusqu'aux derniers instants. Le dernier plan est éloquent, entre ce que l'on voit, ce que l'on croit voir et la réalité. Une même image peut prendre de nombreux sens une fois qu'on connaît le fin mot de l'histoire. Un pied de nez mi humoristique mi tragique et pleinement brillant.

    On s'attache à chacun de ces personnages, même si l'unique personnage féminin semble un peu effacé, il a le mérite de représenter l’œil du spectateur. Mais comment ne pas saluer les performances de Song Kang-Ho et Lee Byung-Hung qui sont si touchantes, intenses, poignantes. Même si c'est la Corée, même si c'est loin, même si on est étranger à cette langue, à cette culture, on trouvera ici des frères en humanité. Ainsi, ce film est la preuve que les frontières n'existent que dans nos têtes mais qu'il ne tient qu'à nous de ne pas en tenir compte.
    David S.
    David S.

    57 abonnés 408 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 juin 2018
    « Joint Security Area » de Park Chan-Wook - La chronique qui réconcilie les frères ennemis !

    C’est un joli petit bijou serti d’émotions que nous propose le réalisateur coréen Park Chan-Wook avec « JSA (Joint Security Area) », son troisième film sorti initialement en 2000 et bénéficiant d’une ressortie remasterisée en 4K en France ce 27 juin 2018.

    En cette période de rapprochements des deux Corées, « JSA (Joint Security Area) » reste d’une actualité brûlante puisque le film raconte l’histoire d’amitiés interdites entre des soldats nord-coréens et sud-coréens. En 2000, les rapports entre les deux nations sont proches de la haine absolue, du moins au niveau des dirigeants respectifs.

    Démarrant sur une enquête touchy concernant le meurtre de deux soldats nord-coréens à la frontière séparant le Nord et le Sud, c’est en fait un tout autre voyage dans lequel nous embarque le réalisateur. Un voyage où il dissèque les comportements humains, une histoire étonnante et atypique qui résonne évidemment beaucoup dans l’actualité aujourd’hui.

    Même s’il n’oublie jamais d’être cruel et ne se dépare pas d’une certaine violence, le film parvient à proposer des plages de respiration en étant drôle voire volontairement naïf. Une merveille d’humanisme qui décrypte fort bien le dilemme entre les Sud et Nord-Coréens. Subtil. Et l’on se pâme devant ces moments attendrissants, à voir cette amitié contre nature prendre son envol.
    L’histoire arrive à te concerner même si tu n’es pas coréen car le réalisateur ne prend jamais partie dans le conflit qui oppose les deux frères ennemis.

    Il y a d’un côté ce que les politiciens imposent puis de l’autre comment les hommes sur le terrain en disposent. Park Chan-Wook dénonce l’absurdité de cet affrontement fraternel, de ces humains aux racines communes que les pouvoirs en place choisissent, peu importe les raisons, de séparer. Au final, les deux sociétés sont sclérosées par cet antagonisme, comme une sorte de piège à loup qui se referme sur la cheville la brisant et laissant des séquelles à vie.

    Les acteurs sont puissants de justesse, imprégnés par leurs rôles, probablement avec le sentiment de participer à un manifeste salutaire pour les deux pays.

    La caméra s’attarde longtemps sur les personnages privilégiant l’émotionnel au sensationnel. Les plans sont magnifiques et la photo sublime, le passage au 4K y étant certainement pour beaucoup.

    Le film n’évite pas certaines longueurs mais c’est pour mieux poser son postulat, laisser le spectateur reprendre son souffle entre deux scènes intenses et le laisser vagabonder dans ses pensées pour s’approprier le propos.
    weezlesanguinaire
    weezlesanguinaire

    56 abonnés 456 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 janvier 2022
    Un excellent film sud coréen. Ce film qui commence comme un thriller prend plus d ampleur au fur et à mesure que les zones d ombre de l enquête ne se dévoilent. Un film bien plus subtil qu'il ne paraît avec un message politique fort. Un grand film !
    Jean-luc G
    Jean-luc G

    46 abonnés 733 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 septembre 2018
    Ayant découvert sur le tard Chan-Wook lors du Festival Lumière 2016, je ressors de cette troisième projection encore plus séduit. Avec Old boy et Mademoiselle, voilà le tiercé gagnant de ce metteur en scène coréen. Vieux de 18 ans, ce film n'a pas pris une ride, et démontrait déjà à l'époque la grande maitrise du coréen. Le contexte de tension politique et idéologique, inchangé depuis des décennies, donne un cadre parfait à ce vrai film de guerre. De guerre fratricide qui plus est, puisque tout le monde parle et se sent coréen! Une mise en scène efficace, un style au réalisme esthétique- toujours à la limite du too much mais qui sait s'arrêter à temps-, un montage parfait qui rend le scénario très compréhensible, mais surtout une réelle empathie pour ces quatre soldats, tentés par la fraternisation, un chemin périlleux sur une crête bien étroite. Au milieu de cet équilibre de la terreur, surgit une enquêtrice suisse d'origine aussi coréenne. Idée lumineuse, ce personnage antinomique qui apprendra à ses dépens que l'on ne peut pas être vraiment neutre dans une ambiance de confrontation figée, qui peut-être arrange beaucoup de monde. Le monde de Chan-wook est sombre, le sang coule, que dis-je gicle à la figure des protagonistes. On n'est pas loin de l'excellence de Voyage au bout de l'enfer. Une grande réussite dans le genre. GE - septembre 2018
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 171 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 décembre 2018
    Réalisé en 2000, le troisième long-métrage de Park Can-Wook sort dans les salles françaises en 2018. « JSA (Joint Security Area) » décrit l’enquête de Sophie E. Jean, une suisse d’origine coréenne après qu’une fusillade ait éclaté dans la zone de sécurité séparant la Corée du Nord de la Corée du Sud. Cet incident diplomatique va pourtant mettre en avant une amitié possible entre les deux pays. En effet, un très long flashback va mettre de côté la recherche du coupable pour humaniser l’histoire avec des soldats qui se lient d’amitié en jouant aux cartes. Parfois stéréotypée et menée dans un rythme inégal, l’intrigue tient la route grâce à de remarquables prestations.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    Roub E.
    Roub E.

    732 abonnés 4 823 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 mai 2020
    Un des premiers films d’un grand, très grand réalisateur même. Jsa est un suspens qui a pour toile de fond une anomalie, un pays coupé en deux ou les frères se trouvent être des ennemis et semble être des extra terrestres les uns pour les autres alors que leurs racines sont identiques. La mise en scène est léchée et maintien la tension malgré certains passages plus creux.
    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    128 abonnés 675 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 avril 2021
    Si dans mon esprit « Memories of Murder » planait largement au-dessus de tous les autres longs métrages coréens qui l'ont suivi, je dois admettre que maintenant que je l'ai vu, « Joint Security Area » le rejoint à mon sens au panthéon des plus grands films du Pays du Matin Calme. C’est en effet l’un des rares longs métrages à cumuler toutes les qualités du cinéma coréen sans être affecté par ses défauts.

    « JSA » est un film multiple, comme tout film coréen qui se respecte. C’est tout d’abord un long métrage politique, qui dépeint la tension inouïe qui règne entre les deux Corée, et plus encore au sein de cette fameuse Joint Security Area, zone commune de sécurité administrée par l’ONU, à la frontière des deux états. On peut aussi qualifier ce long métrage d’œuvre de mémoire, tant il rend hommage aux habitants et aux soldats de ces deux pays, traumatisés par cette blessure intime qui déchire une même nation en deux.

    C’est également un film policier : un crime a été commis dans cette zone, mais personne n’arrive à l’expliquer. Il y a des coupables potentiels, mais on ne sait pas expliquer leur acte, et les deux pays cherchent à étouffer l’affaire au plus vite. Une enquêtrice helvético-coréenne est alors dépêchée sur place pour dénouer le fil de l’affaire. Mais très vite, elle comprend qu’elle ne doit pas faire de vagues et chercher moins la vérité qu’à clore tout débat qui pourrait s’envenimer. « Ici on préserve la paix tout en cachant la vérité ! » lui indique son responsable.

    De plus, « Joint Security Area » est un véritable thriller. En choisissant une structure fondée sur de nombreux flashbacks, Park Chan-wook fait monter régulièrement la tension et nous place à la fois dans les yeux de l’enquêtrice, troublée par cette histoire incompréhensible et violente, et dans la peau des différents protagonistes, qu’on voit vivre de façon insouciante alors que l’on sait que leurs jours sont comptés.

    Pour finir, et c’est ce qui fait sa véritable force, « JSA » est un film humaniste. Ce long métrage est profondément touchant, Park Chan-wook parvient à faire résonner en nous la douleur d’un peuple et la joie de potentiels ennemis qui se retrouvent par-delà leurs différences. Il lui faut passer par les différentes composantes de ce film pour en arriver là, mais c’est bien l’émotion qui a le dernier mot, démultipliée par les différents enjeux esquissés par le réalisateur.

    Ainsi, on s’attache complètement aux 4 personnages principaux, très bien écrits et magistralement interprétés par des acteurs talentueux. Une fois de plus, Song Kang-ho semble encore un cran au-dessus de ses collègues, avec un rôle puissant et un jeu impressionnant de charisme, tout en retenue. Park Chan-wook joue avec brio des différents registres, alternant comique et tragédie, faisant passer le spectateur par différents états, avant de l’achever par la scène finale, belle à pleurer.

    Un ami, qui m’a incité à regarder ce film, me disait que c’est un film de Park Chan-wook à part, peut-être le meilleur pour découvrir son cinéma. Il avait raison, et je dois dire qu’il restera peut-être le seul film de ce réalisateur à véritablement emporter mon adhésion. Mais plus encore, « Joint Security Area » me semble la meilleure porte d’entrée pour découvrir le cinéma coréen. C’est un film de très grande qualité, extrêmement ambitieux et totalement réussi, avec un scénario en béton armé, une réalisation inspirée et des acteurs géniaux. Je ne peux donc que vous recommander vivement ce superbe long métrage.
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