Derniers Avis sur El Perdido

ALDRICH S'EN VA EN GUERRE. Western intéressant pour ceux qui s'y intéressent. Inégal et hésitant comme son titre. Le jour s'exténue quand les vautours s'acharnent. Juste pour voir se lever l'aube d'un autre jour. Sergio Leone a aimé.

Un très beau western, un peu daté certes, qui nous fait revoir avec grand plaisir de grandes stars de l’époque. Et qui jouent fort bien – Kirk Douglas en particulier, qui était co-producteur, qui s’était bien chicorné avec Robert Aldrich et qui avait imposé le grand scénariste, Dalton Trumbo, black-listé par le fou furieux Maccarthy, (voir le film éponyme (2015) . Un western très particulier car on pourrait le qualifier de western romantique… et noir. Au-delà de l’action, bien menée, de nombreux passages évoquent les beaux sentiments ou les moments de délicatesse (par exemple, les feux de Saint-Elme ou le bouquet final… un vrai… avec des fleurs ! On y retrouve aussi les classiques valeurs du western, le sens des responsabilités, les rivalités masculines, les femmes fortes mais sensibles. On y admire aussi de beaux paysages et de belles cavalcades – pauvres chevaux ! Un western à revoir sans retenue.

Un bon western, bien qu'alourdi par plusieurs éléments. Des scènes sont trop étirées, par exemple celles nombreuses où on voit le bétail convoyé. Autre point, la relation entre O'Malley et Belle ne m'a pas totalement convaincu. J'ai trouvé Dorothy Malone sous-employée. Le réalisateur se contentait de la filmer la bouche ouverte durant la plupart des scènes d'action. Kirk Douglas campe avec talent son personnage de baroudeur charmeur mais peu scrupuleux. Rock Hudson était relativement effacé, contrairement à la prestation très réussie de Joseph Cotten. J'ai également pu apercevoir Jack Elam dans un petit rôle, quelques années avant qu'il ne fasse l'ouverture d' "Il était une fois dans l'ouest" ! Le rebondissement de la dernière partie est venu rebattre habilement les cartes et modifier l'enjeu. J'ai trouvé la fin très réussie.

Robert Aldrich offre selon moi un western riche et particulièrement distrayant. D'abord il faut louer Kirk Douglas et son personnage, O'Malley, hyper intéressant et complexe. A côté, les autres personnalités sont bien développées aussi, autour d'un carré amoureux qui se forme au fil du récit. Le rebondissement surprenant avant la conclusion finale dont la mise en scène classique est maîtrisée à la perfection mettent en exergue les qualités de l'ensemble du film. Très savoureux !

Superbe western avec un duo exceptionnel. Le scénario apporte une tension haletante avec le troupeau à emmener et la rivalité des deux hommes.
Tout est concentré dans cette fin digne des plus grandes tragédies hollywoodiennes.
Captivant et prenant.

Des images grandioses et une opposition de styles de jeu entre Rock Hudson et Kirk Douglas, sans oublier des rôles féminins suffisamment étoffés et l'écriture aiguisée d'un Dalton Trumbo: s'il y a bien certaines facilités pour faire tenir l'ensemble, ce western signé Aldrich réserve de fort beaux moments, bien plus axé sur la psychologie et le drame que sur l'action gérée par fulgurances. La mise en scène parvient à surprendre dans l'exposition des éléments traditionnels du western, sur un faux rythme lancinant mais habilement mesuré.

Une curiosité, rare pour l'époque : un vieil aventurier de 50 ans ( Kirk Douglas) est amoureux d'une gamine de 15 ans !!
Dialogues affligeants, personnages creux ou caricaturaux ,scénario simpliste, c'est d'une nullité abyssale !

un western du début des années 60 avec ses grands espaces, sa musique illustrative et ses personnes bien typés. Tout cela date un peu et n'est guère emballant. Malgré tout cette histoire d'amour avec sa révélation finale et sa fin un peu à contre-attente se laisse regarder, ne serait-ce que pour le magnifique Kirk Douglas en héros sombre et romantique poussant parfois la chansonnette et le Coucouroucoucou mexicain.

Franchement, j'attendais beaucoup mieux d'un film réalisé par Robert Aldrich sur un scénario de Dalton Trumbo ! C'est lent, ça baigne dans un sentimentalisme gnan gnan !

L'impression que le réalisateur s'est un peu perdu dans ce film. En dehors de Kirk Douglas, les autres acteurs restent assez ternes. Si tous les ingrédients du western sont présents, il manque un certain liant et une vraie émotion. Les dernières dix minutes donnent un peu de profondeur qui manquait jusque-là.

Dans le brillant et psychologique "El Perdido" (1961), Kirk Douglas et Rock Hudson sont ennemis mais sont pour ainsi dire liès l'un vers l'autre, s'èprenant chacun de la même femme incarnèe par Dorothy Malone! Le script de Dalton Trumbo, l'un des plus grands humanismes de Hollywood, est tirè du roman de Howard Rigsby! Autant dire que les deux hommes connaissent parfaitement le sujet! S'ensuit un convoiement de bètail dans une règion accidentèe, infestèe de pillards et d'Indiens! Douglas trouve ici l'un des ses plus grands rôles, dèchaînant la tempête partout où son personnage passe! Toute la palette de l'acteur èclate dans ce grand western de la Universal! Quant à la scène des marais, balayèe par le vent, elle dèmontre, si besoin ètait, toute la maîtrise de la mise en scène de Robert Aldrich! Même le duel final est mèmorable...

Ecrit par Dalton Trumbo, un western mélodramatique aux allures de tragédie grecque, porté par le trio charismatique Kirk Douglas, Rock Hudson et Dorothy Malone.

J’aime plutôt ces westerns qui sont construits comme des tragédies grecques ou shakespeariennes. Généralement, deux personnages masculins que tout oppose et une femme « fatale » qui va s’immiscer entre les deux. On se doute d’entrée que cela va mal se terminer. J’avoue que dans « El Perdido », la somptueuse Dororthy Malone, qui n’a rien demandé, elle-même coincée entre son mari alcoolique et sa fifille ado, va subir les assauts de Kirk Douglas, séducteur carnassier, et de Rock Hudson, plus sobre mais tout aussi déterminé pour conquérir la Belle. « El Perdido » est un western dramatique et itinérant dominé par une intrigue amoureuse brouillée par l’amitié masculine qui va se développer entre les deux Don Juan. S’ajoutent d’autres éléments perturbateurs, des Indiens, des salopards (avec l’incontournable Jack Elam), mais surtout une sous-romance à base d’une robe jaune et d’un bouquet de primevères et, là, le drame tourne à la tragédie. Mention spéciale à Kirk Douglas qui transcende ses rôles et à Dororthy Malone en femme solide face à un environnement « mâle » un peu chaotique. Pas de la grande psychologie, mais une indéniable maîtrise dramatique de la part de Robert Aldrich et de son scénariste, Dalton Trumbo.
Retrouvez mon amour du Far West dans le roman WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU - Eds VERONE - TOME 1.

Une grosse poignée d'années après le génial "Vera Cruz" Robert Aldrich revient au Western et là encore il bouscule les codes du genre aidé encore en cela par deux acteurs aussi dissemblables que pouvaient l’être Lancaster et G. Cooper et un scénariste hors normes Dalton Trumbo tout juste sorti (avec Spartacus, l'année d'avant) de la quarantaine McCartyste

Réalisé par Robert Aldrich et emmené par Kirk Douglas et Rock Hudson, « El Perdido » est un western quelque peu maladroit empoté et au sentimentalisme surfait. Peu travaillé, le scénario est par ailleurs beaucoup trop prévisible au point que les scènes et révélations finales s’avèrent sans surprise.