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    Les Diaboliques
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    stebbins
    stebbins

    458 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 31 mai 2010
    Magistral ! Le véritable tour de force des Diaboliques réside dans sa formidable capacité à contredire un genre : celui du polar. Avec un talent et un sens de l'anticonformisme détonnant Henri-Georges Clouzot signe un film policier dans lequel ce sont les meurtriers qui mènent l'enquête. Passionnante du début à la fin, l'intrigue des Diaboliques est la parfaite définition de la manipulation cinématographique : refusant le classicisme scénographique très en vogue à l'époque ( nous sommes encore en 1955, quelque temps avant la Nouvelle Vague ), Clouzot dirige sa caméra de main de maître, faisant la part belle aux panoramiques et à l'image centrifuge... L'interprétation de Paul Meurisse et celle de Simone Signoret valent rien qu'à elles seules le visionnage : conjuguant avec un naturel fracassant naturel, sobriété et cruauté, les deux acteurs atteignent des sommets de dramaturgie. On passera sous silence le dénouement du film, l'un des plus bluffants jamais conçus, puisqu'il y va de la volonté du réalisateur et de la nôtre. Noir comme le cyanure, Les Diaboliques est une véritable leçon de cinéma.
    jimmyc
    jimmyc

    136 abonnés 135 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 septembre 2013
    Michel Delasalle est un homme méprisable et tyrannique. Il dirige un pensionnat de garçons secondé par son épouse Christina et sa maîtresse deux femmes, poussées à bout, mettent au point un plan pour l’assassiner. Après l’avoir drogué, elles le noient dans une baignoire avant de jeter le corps dans une piscine. Pour autant, les deux femmes sont loin de trouver la paix que elles espéraient.
    On n 'évoquera pas ici Vertigo signé Alfred Hitchcock, basé sur le thème de la réapparition d’un mort.
    Là où le maître du suspense déploiera tout son coté lyrique, Henri- Georges Clouzot,lui, préférera rester froid et impassible. Son récit est maîtrisé de bout en bout, porté majoritairement par un duo d’actrices qui brillent par leurs différences. Il est impossible de ne pas affirmer que Simone Signoret a été dirigé avec brio
    son jeu est en adéquation avec le montage et la mise en scène de l’auteur: tendu, droit et efficace. Face à cette force de la nature, Véra Clouzot "épouse du cinéaste" reste impériale .. (il est bien regrettable que celui -ci fut tyrannique avec son épouse afin de l 'éprouver physiquement ....)
    La dominante et la dominée , preuve est faite, un duo comme celui-ci peut marcher aussi bien sur le pan de la comédie que sur le plan dramatique ...Pour autant, le réalisateur est loin de se reposer sur celles -ci il fait preuve de toute une palette d’idées propres à des genres divers. La ligne directrice est policière tandis que la secondaire est fantastique. L’une comme l’autre sont brillamment menées, le lieu "le pensionnat"n’ajoutant que plus de mystère à l’intrigue. Le réalisateur met d’ailleurs les enfants à contribution, un petit élève menteur pouvant toujours jouer un rôle de témoin douteux.
    Les spectateurs sont menés irrémédiablement par le bout du nez par cette intrigue d'une grande efficacité .
    Le fantastique et la terreur prennent une dimension obsédante..(les couloirs sombres ,la machine à écrire ,les bruits étranges ,sont des éléments véritablement oppressants )
    A noter que la musique signée Georges Van Parys est absente tout le long de l 'oeuvre .
    Détail amusant le personnage du commissaire Fichet incarné par Charles Vanel pourrait penser que les américains l 'ont adapté pour le petit écran en la personne de Colombo ..

    Un classique ...
    JamesDomb
    JamesDomb

    82 abonnés 1 061 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Un des plus grands films des années 50, une atmosphère angoissante qui étouffe le spectateur durant 2 heures. Prix Louis Delluc en 1954, Les Diaboliques d’Henr-Georges Clouzot est basé sur un roman du tandem Boileau et Narcejac. Tourné dans le secret le plus absolu, ce film demeure aujourd’hui LA référence du cinéma à suspense hexagonal. Simone Signoret, vénéneuse et démoniaque à souhait est sublime. Une beauté froide et d’une cinglante cruauté que n’aurait pas renié Alfred Hitchcock (qui par ailleurs était intéressé par le livre de Boileau-Narcejac qui lui écriront D’entre les morts qui deviendra Vertigo). A ses cotés, Vera Clouzot, tourne pour la seconde fois avec son mari. Son role beaucoup plus important que dans Le Salaire de la peur révèle la comédienne, sa fragilité et son talent. Enfin, Paul Meurisse est phénoménal en directeur d’école tyran et machiavélique. Les seconds roles sont exceptionnels, en particulier les géants Charles Vanel et Noel Roquevert. A l’époque les spectateurs hurlaient d’angoisse devant la violence et rebondissements. Je crois que rarement un film ne m’aura donné autant de frissons, surtout la première fois que je l’ai vu. Les Diaboliques est un film très sombre, magistralement réalisé et interprété, un chef d’œuvre du cinéma français.
    Estonius
    Estonius

    2 480 abonnés 5 227 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 décembre 2013
    Ce film porte bien son nom et constitue l'un des sommets du cinéma français, l'intrigue est géniale et le suspense fonctionne parfaitement (même quand on connaît la clé). Les acteurs sont au top et c'est un vrai plaisir de les voir jouer. La galerie de seconds rôles est parfaitement efficace. Et puis il y a cette prise de vue géniale avec des plans d'une beauté à couper le souffle, comme l'errance finale de Vera Clouzot dans ces couloirs interminables, simplement vêtu d'une nuisette dont la transparence ajoute l'érotisme à l'angoisse. Pas de musique (sauf au début et à la fin).
    JimBo Lebowski
    JimBo Lebowski

    361 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 mai 2014
    Un excellent Clouzot, le huitième long métrage du réalisateur sorti en 1955, deux ans après son très captivant "Salaire de la Peur". Il raconte l'histoire d'une femme tyrannisée par son mari, qui avec l'aide de sa propre maîtresse se décide à le faire disparaître. Ce film reste très abouti dans tout les domaines, la réalisation est, comme toujours chez Clouzot, impeccable de justesse et de précision, beaucoup de plans sont très travaillés; la mise en scène est admirable et l'interprétation du trio Vera Clouzot-Simone Signoret-Paul Meurisse sans reproches, tout comme les seconds rôles notamment Charles Vanel en commissaire pugnace et le jeune Michel Serrault. L'histoire met un peu de temps a se mettre en place mais une fois l'intrigue installée le film devient des plus immersif et captivant, la deuxième heure est même absolument géniale de tension avec une certaine dimension occulte, me rappelant un peu certains épisodes de "La Quatrième Dimension", que j'affectionne particulièrement. Le dernier quart d'heure est hitchcockien, avec une gestion du suspense, de l'image et de la mise en scène tout simplement jouissive, la conclusion laisse même sa dose de mystère. "Les Diaboliques" est un grand film, une des pièces maîtresses de la filmographie de Clouzot, qui aura inspiré nombre de thrillers passionnels dont le célèbre "Vertigo" du maître Hitch en personne.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 807 abonnés 3 956 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 juillet 2013
    Je n'ai pas vu tant de Clouzot que cela, mais j'ai aimé ceux que j'ai vu. Celui-ci ne déroge pas à la règle. Je trouve qu'il arrive à instaurer une certaine ambiance, même si en terme d'ambiance, je suis plutôt vorace et je suis toujours à réclamer plus. Ce film ne déroge pas à la règle.

    En fait pour moi le film ne fonctionne plus trop sur toute la fin parce que j'avais compris bien avant ce qui se tramait. Du coup, forcément le film perd de son intérêt, il n'y a plus de réel suspens, et ceci même si la mise en scène fait tout pour créer ce climat et cette ambiance terrifiante. Mais vu que j'ai compris la petite scène didactique à la fin est quand même foutrement pompeuse et inutile, j'ai l'impression d'être pris pour un débile.

    C'est pour ça que j'émets des réserves sur des films qui misent tout sur leur scénario et leur histoire, parce que si on découvre, si on comprend la logique du film, et bien on n'est pas surpris, forcément on s'en trouve déçu. J'aurai aimé être surpris, me dire : "oh putain oui". Mais non. Même la scène finale ne me semble pas si imprévisible que ça. Je tiens à dire que je n'ai pas été spoilé.

    Après je trouve le film bien construit, vraiment plaisant à suivre, mais surtout très bien réalisé. On sent que Clouzot est à l'aise, qu'il maîtrise tout son environnement et qu'il s'amuse avec les moindres détails. C'est assez jouissif à regarder.

    J'y retrouve finalement les mêmes qualités que pour le Corbeau, mais également le même gros défaut qui est l'absence de surprise. J'ai aussi envie d'être surpris moi. Enfin c'est bien voir très bien, mais j'en attendais plus, je voulais frissonner il aurait sans doute pu me faire frissonner d'où la déception. Tous les ingrédients étaient là, il manquait juste l'enjeu au frisson. Mais il n'empêche que toute la fin est un modèle dans la conception de l'angoisse, si seulement ce n'était pas vain.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 24 juillet 2013
    Un chef d'oeuvre intemporel. Vera Clouzot et Simone Singnoret sont diaboliquement bonnes.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Très en avance sur son époque, ce film de 1955 reste l'un des plus grands suspens de l'histoire du cinéma. Quand vous serez dans les pas de Christina Delasalle (Vera Cluzot), poursuivant le fantôme de son mari dans la pension, votre coeur va battre la chamade et vos mains devenir moites jusqu'à la révélation finale... Enorme! Et encore je devrais être habitué à ce genre de "twist", alors j'imagine ce qu'on dû ressentir les spectateurs de 1955 au moment de la sortie de ce chef-d'oeuvre. Dieu sait que je suis souvent méfiant envers les "vieux" films mais là je suis obligé de m'incliner: Bravo monsieur Clouzot vous m'avez eu!
    EricDebarnot
    EricDebarnot

    186 abonnés 1 262 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 mars 2017
    Alors, au début, il y a cette image véritablement traumatisante de Paul Meurisse émergeant de sa baignoire, les yeux révulsés : j'étais enfant, j'ai eu beaucoup de mal à m'en remettre. Surtout quand juste après, il retirait ses "faux globes oculaires" : là, mon innocence en a pris un coup, j'ai compris avec "les Diaboliques" que les gens mentaient, et pire, que les films mentaient eux aussi. Puis j'ai grandi, et avec mes chouchous de la Nouvelle Vague, j'ai rangé Clouzot dans la boîte bien étiquetée des cinéastes dépassés, qui ne savaient pas nous parler de la vie. Même si je ne comprenais pas bien comment ceux qui vénéraient Hitchcock d'un côté pouvaient ignorer Clouzot de l'autre, tant "les Diaboliques" est proche par instants de la syntaxe hitchcockienne… Sauf qu'à la perversion et à l'inconscient il substituait un réalisme froid et une noirceur implacable, digne d'un Céline : tous des salauds, tous des monstres. Aujourd'hui je sais. Je sais que si "les Diaboliques" n'est pas un divertissement aimable, malgré le scénario (exemplaire et) retors de Boileau-Narcejac, c'est "une sorte de grand jeu sadique, où Clouzot triture les débris sinistres d'une histoire d'amour déchue à coup d'images comme des lames de couteau" (comme l'avait écrit je ne sais qui…). J'imagine facilement - peut-être à tort - que Clouzot était lui-même pour le moins brutal, quand on voit comment il se caractérise en mari sadique envers sa propre épouse, qu'il humilie dans tous les sens du terme, et en particulier comme actrice en la rendant ridicule face aux deux monstres sacrés que sont Signoret et Meurisse, tous deux impériaux. Bref, il reste en 2017 beaucoup de choses à dire et à écrire sur ce film aussi impressionnant que foncièrement "dégueulasse" (comme le dit Michel à la fin de "A Bout de Souffle"). Mais je crois que je préfère toujours la Nouvelle Vague.
    ghyom
    ghyom

    69 abonnés 150 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 mai 2014
    Une atmosphère noire et inquiétante, une tension palpable et un suspens qui va crescendo font de ce film un grand polar qui mérite sa réputation de classique du cinéma. C'est seulement mon 2è film de Clouzot, et en 2 films il m'a fait forte impression. Je découvrirai sans doute assez vite d'autres de ses films.
    Pour en revenir aux Diaboliques, ce film apparaitra sans doute exceptionnel à qui ne devine pas la fin. Je l'ai deviné (je ne dis pas ça pour me vanter) environs aux 2/3 du films. Pourtant ça reste un très bon moment de cinéma. Déjà car Clouzot nous offre ici une réalisation de qualité, au rythme et à l'atmosphère maitrisés et une très belle mise en scène (avec de nombreux symboles dont celui de l'eau très important dans ce film) mais aussi une véritable étude du sentiment de culpabilité et de la relation dominant-dominé qui s'opère chez ces 2 femmes collègues et qui se soutiennent face à l'ignominie d'un homme. Une relation qui s'avèrera très trouble et perverse.
    Mais surtout, l'image qu'on retiendra de ce film c'est cette scène géniale de la baignoire qui offre au spectateur un fort sentiment d'effroi juste avant le dénouement, que l'on ait deviné la fin ou pas. A noter aussi, ce petit panneau, à la toute fin du film nous incitant, nous spectateurs, à ne pas dévoiler la fin pour ne pas gâcher le film aux autres. Un clin d’œil complice et assez amusant du réalisateur comme un signe de reconnaissance entre initiés.
    benoitparis
    benoitparis

    94 abonnés 1 277 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 avril 2010
    Un exemple (unique ?) de film « noir » au deux sens du terme, dans le sens policier, polar, et dans le sens de récit de terreur ou macabre. Juste avant le final on est dans le fantastique le plus strict, dans une situation impossible, où la réalité s’est totalement dérobée. Je dois dire que j’ai trouvé cela plus fort que tout ce que j’ai vu d’Hitchcock, puisque le final y fait irrésistiblement penser. Le sommet du haut du panier de tout le cinéma à coup sur…
    Backpacker
    Backpacker

    54 abonnés 780 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 septembre 2007
    Difficile de dire quoi que ce soit sur cette oeuvre impérissable et "cultissime" du grand maître du suspense français. Sinon qu'elle fait indubitablement partie des 10 meilleurs films français voire même mondiaux de tous les temps. Inutile d'en rajouter tant le verbe apparaît ici bien futile par rapport à une oeuvre aussi grandiose...
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    917 abonnés 4 837 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 avril 2015
    Excellent film de suspense et drame psychologique assez bluffant. C'est également fascinant de revoir l'école à l'époque.
    pierrre s.
    pierrre s.

    350 abonnés 3 235 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 septembre 2015
    Voilà un film qui porte très bien son nom. Pendant environ 2h, Clouzot, instaure un suspens et une tension d'une rare intensité. Un excellent thriller, aux acteurs irréprochables.
    Alexarod
    Alexarod

    238 abonnés 1 858 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 juillet 2020
    Un synopsis sympa, Simone Signoret et du suspens balancé d’emblée, ça promet davantage qu’un énième Taxi ou autres Disco et Maigret.
    Là en l’occurrence on est sur le stratagème de deux femmes pour faire disparaitre le directeur de l’école où elles officient. L’habituel scénario des « sœurs ennemies qui s’allient contre un rival commun » est bousculé ici car elles s’allient sans soucis. J’ai trouvé leurs rôles géniaux. Déjà ils sont bien joués, Signoret assure sa place de meneuse. On voit leur émancipation relative, dans une époque où elles étaient beaucoup moins libres, et leurs psychologies évoluent au fur et à mesure, en parallèle de l’intrigue qui fait monter le suspens. On a une belle brochette d’acteurs, tous bons d’ailleurs, mais Lefebvre et Serrault n’interviennent que peu. Pas de musique (sauf un peu au début et à la fin), sans doute pour accentuer le côté sombre et dramatique, des dialogues soignés, un montage clair, quelques longueurs (la morgue, les cours) et déjà une alerte au spoil bienvenue à la fin du générique.
    C’est monté comme une enquête au final, avec un inspecteur qui intervient d’un coup sans savoir d’où il vient ni pourquoi. Cependant il a son rôle à jouer surtout sur la fin, que je vois ouverte à un autre retournement vu ce que dit le gamin. En effet, Miss Delassalle spoiler: devinait peut-être le stratagème et aurait feinté la mort pour que Fichet découvre le pot aux roses
    . Enfin là on s’aperçoit que Clouzot a monté un plan machiavélique qui spoiler: termine en twist imprévisible (surtout à l’époque), en ajoutant une bonne dose d’angoisse et de peur, montant graduellement jusqu’à l’apothéose du mort qui sort de la baignoire dans un effet digne du meilleur Hitchcock.

    Donner de tels rôles à des femmes en 54 c’était osé mais surtout trop rare. Bonne initiative de Clouzot car cela débouche sur une histoire top. On me parle souvent de la nouvelle vague avec Truffaut mais là on est largement au-dessus, sans pour autant que ce soit connu ni reconnu… Bizarrement « Souviens-toi l’été dernier » parait moins inventif d’un coup.
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