Derniers Avis sur Une Corde pour te pendre

Jack G, ci-dessus, qui a lu les mémoires de Kirk Douglas, nous dit que l'acteur a détesté jouer ce film. C'est plus facile à dire quand on le sait, mais ça se voit un peu. Un Kirk de 34 ans avec une Virginia de 30 cela aurait dû faire tilt. Pas du tout. Ils ont des dialogues amoureux laborieux et manquant de spontanéité. Rien à voir avec le duo de Virginia avec un Joël Mac Crea de 44 ans un an avant dans "la fille du désert". Il faut dire que le scénario y était plus consistant et que les deux amants pourchassés mouraient comme Bonnie and Clyde. Kirk se rattrapera cinq ans après dans "l'homme qui n'a pas d'étoile" de King Vidor où il donne libre cours à son exubérance et où ses relations avec deux femmes n'ont rien de sentimental. L'étonnant Walter Brennan fait une prestation haute en couleurs, comme il savait faire. Ici il est encore svelte et sportif alors que huit ans après dans "Rio Bravo" il sera un vieillard claudicant. C'est ça le talent. Virginia Mayo a fait l'essentiel de sa carrière d'actrice en 1949 et 1950, avec un sommet en 1949 pour "l'enfer est à lui" en compagne fatale de l'inoubliable James Cagney. C'est une danseuse de formation, bien faite, belle, bonne actrice, physique, beaux yeux mais avec un léger strabisme qui ne sont pas sans rappeler ceux d'une jeune politicienne française actuelle. Ce film vaut surtout pour la qualité de ses images en noir et blanc, ses vues désertiques, ses cavalcades, ses cascades, ses duels, et ses chevaux. Les chevaux ont beaucoup de talent et ils sont bien montés, y compris par Virginia, mais on le savait pour elle depuis "la fille du désert". Pas le meilleur western de Walsh mais c'est visible.

« Une corde pour te pendre » est un western qui, malgré une trame assez classique, parvient à intéresser grâce à une mise en scène efficace et un suspense bien construit. Kirk Douglas y est impressionnant (il est toujours impressionnant), incarnant avec force et charisme ce cow-boy déterminé à rendre justice, tandis que Walter Brennan offre une prestation remarquable. L'histoire tient en haleine, emportant le spectateur dans une fuite périlleuse à travers le désert, magnifiquement captée par la caméra de Raoul Walsh, évoquant par moments la grandeur d'un film de John Ford. Les paysages désertiques, sublimement filmés, ajoutent une dimension presque mystique à ce voyage dangereux. Bien que certains aspects du scénario puissent sembler conventionnels, le film brille par sa capacité à engendrer tension et émotion, faisant de cette œuvre une expérience western passionnante et visuellement saisissante. WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU (TOME 1) et LE CIMETIERE DES SQUAWS (TOME 2) (Amazon Kindle).

Un western classique des années 50 de Raoul Walsh avec un Kirk Douglas droit dans ses bottes qui va avoir fort à faire pour accomplir sa mission : ramener à bon port un homme accusé de meurtre qu'il a lui même auparavant sauvé d'un lynchage.
Un road movie en bonne et dûe forme, avec sa traversée du désert, ses multiples trahisons et rebondissements (souvent prévisibles mais néanmoins intéressants) et sa mise en scène maîtrisée (rendant l'ambiance vraiment sympathique).

Excellent western sur la justice et le dilemme d’être loyal envers et contre tout.
On peut peut-être regretter le retournement final (qu’on attendait d’ailleurs) mais la partie du voyage du condamné est très intéressante et un casting royal également

Surtout connu pour être le premier western dans lequel joue Kirk Douglas, Une corde pour te pendre reste dans les mémoires des cinéphiles comme un film mineur, avec des latences dans le scénario et un manque de profondeur psychologique chez ses personnages, mais cette réputation, qui n’est d’ailleurs pas entièrement infondée, est tout de même assez sévère.
Après son dernier western en 1949, La Fille du désert, Raoul Walsh réitère l’expérience deux ans plus tard avec Une corde pour te pendre. Ce film est ainsi censé poursuivre la trilogie de « western psychologique » initiée par le cinéaste avec La Vallée de la peur (1947). Mais cette fois, pour une raison inconnue, le cœur n’y est pas. Des échos du tournage rapportent ainsi que Walsh se désintéressait de ce qu’il filmait, lâchant la direction d’acteur et oubliant même des pages entières du scénario. De plus, ses relations avec Kirk Douglas sont délétères et l’acteur lui-même ne prend aucun plaisir à participer au tournage. Dans son autobiographie intitulée « Le Fils du chiffonnier », Kirk Douglas déclare abhorrer Une corde pour te pendre : « Je détestais le film suivant de la Warner Brothers dans lequel je tournais : Along the Great Divide. Je le fis seulement pour remplir l'obligation qui m'était faite par contrat de tourner un film par an pour eux. […] Walsh adorait la violence. Je fus dégoûté un jour de le voir excité presque jusqu'à l'orgasme en observant une dangereuse cascade au cours de laquelle un cascadeur manqua d'être tué [...] Sur ce tournage, les animaux furent maltraités. Une corde pour te pendre a été mon premier western : je l’ai détesté de bout en bout ! »
Depuis, ce jugement défavorable envers le film a été partagé de nombreuses fois, plusieurs critiques ayant pointé le doigt sur ses faiblesses scénaristiques, tout en soulignant néanmoins la qualité de sa mise en scène. S’il est vrai que cette dernière est réussie, il faut préciser qu’elle est tout de même sérieusement contrariée par quatre zooms hideux que l’on croirait sortis tout droit d’un film de série Z. Quant au plan de Virginia Mayo tirant la langue, on se demande ce qu’il fait là.
Du reste, ce western ne démérite pas. Les séquences dans le désert sont dépaysantes et la fuite en avant de la troupe menée par le marshall Len Merrick (Kirk Douglas) est bien développée, à un rythme captivant. Toutefois, les personnages manquent de profondeur psychologique et le scénario est empreint d’un manichéisme assez consternant. Les rares tentatives pour donner de la consistance à Merrick sont peu convaincantes, comme cette scène de nuit où il se confie à la belle Ann Keith (Virginia Mayo).
Avec ce rôle, Kirk Douglas fait une entrée remarquée dans le western. Ayant commencé sa carrière cinématographique seulement quatre ans plus tôt, il n’est alors pas encore une star confirmée mais compte déjà quelques beaux rôles à son actif, comme dans La Femme aux chimères, l’année précédente, réalisé par Michael Curtiz. Entretenant des relations conflictuelles avec Raoul Walsh, désintéressé du film, Douglas s’en sort plutôt bien malgré le rôle fade et sans nuance qu’il a obtenu. De même, le personnage de Virginia Mayo ne présente aucun intérêt notable, et si sa beauté est toujours agréable à regarder, parfois mise en valeur dans certaines scènes sensuelles, sa performance reste passable. John Agar, déjà connu pour ses apparitions dans les deux premiers volets de la trilogie fordienne consacrée à la cavalerie américaine, n’est pas plus convaincant, tout comme Walter Brennan, qui nous a habitué à des interprétations bien plus réussies.
Une corde pour te pendre est donc un western difficile à classer. Son scénario manichéen peut susciter l’exaspération, les personnages sont inintéressants et les jeux d’acteur laissent à désirer. Néanmoins, la mise en scène est de qualité (la fusillade dans les rochers en témoigne), les décors valent le détour, le rythme ne lasse jamais et le happy end, peut-être trop niais et bâclé, reste cohérent. Dommage que le jugement final soit traité en seulement deux minutes.
Un western qui ne mérite donc pas sa réputation défavorable et qui, bien qu’étant loin d’être incontournable, est agréable à regarder.

Scénario simpliste. Un shérif empêche un riche éleveur de pendre un soi-disant meurtrier de son fils, et l'obligera à remettre cet homme à la justice. C'est ce parcours à travers montages et désert que raconte ce film, avec la présence de la fille du soi-disant coupable, fille qui fera tout pour délivrer son père.

Réalisation classique de Walsh. Travail bien fait mais sans excès de style. Kirk Douglas est excellent, Viriginia Mayo, très belle, les trognes des autres protagonistes sont bien choisies. La mise en scène est efficace, la photographie en noir et blanc est belle pour l'époque. Le problème de l'obéissance à la loi est bien posé ici, et la fin est morale.

Ce film est méconnu dans la grande filmographie du cinéaste Raoul Walsh mais personnellement je trouve qu'il manque d'originalité, l'intrigue a été souvent vu au cinéma mème si le film date de 1951 !! L'histoire d'un vieil homme qui doit ètre pendu pour meurtre par des cowboys civils mais un jeune shérif en décide autrement et emmène le prisonnier se faire juger par la justice avec un long voyage éprouvant et dangereux avec la fille du condamné et un collègue mais au fil de l'aventure, le prisonnier n' est tout sauf violent ce qui lève un doute. Un Western ou Raoul Walsh signe un réalisation soignée en faisant correctement son travail avec des décors et des collines désertiques qui donnent soifs, j'avoue (rire). Ce long métrage est le premier Western de Kirk Douglas qui est excellent et se fera une spécialité dans le genre. A ses cotés, on retrouve la belle Virginia Mayo et l'ancien Walter Brennan. Regardable mais qui n'entrera pas dans les mémoires.

Le genre de western simple et efficace comme c’est sympathique d’en voir. Rien de révolutionnaire, mais une belle mise en scène, de bons acteurs, et une histoire qui roule.
Kirk Douglas est un acteur toujours aussi excellent. Il se loupe vraiment rarement dans ses prestations, et ici il se montre encore fort convaincant. Sobre, juste, charismatique, bref, c’est un héros solide. Il est entouré d’une charmante Virginia Mayo, qui campe un personnage féminin intéressant, et de seconds rôles bien campés. Walter Brennan est spécialement bon dans ces seconds rôles, lui aussi très juste et doté d’un personnage bien vu, autour duquel plane quand même le suspense jusqu’au bout.
Le scénario est simple et pas complètement original. C’est le genre d’histoire assez classique, qui ne surprendra pas vraiment. On s’attend aux rebondissements, le suspense sur le final est quand même assez faible, bref, ce n’est pas spécialement génial. Néanmoins c’est efficace et bien mené. C’est fluide, sans temps mort, il y a un peu d’humour, de l’émotion, de l’action, Walsh mène sa petite barque sans prétention mais avec sérieux et simplicité. C’est agréable à suivre en somme.
Formellement le métrage séduit clairement par ses décors, vraiment bons. De beaux paysages, des coins très exotiques (le chaos rocheux), le film ne manque pas d’allure, servit par un travail très propre de Raoul Walsh, et par une photographie qui ne démérite pas. Le film a de l’élégance, et s’avère plutôt classieux, ce qui séduira les amateurs de grandes étendues de l’Ouest ! La bande son comme souvent dans les films de cette époque n’est pas exploitée pleinement comme un acteur du film, c’est toujours un peu dommage.
Enfin Une corde pour te pendre est un métrage propre et plaisant du réalisateur. C’est un bon divertissement tout à fait recommandable, à défaut d’être un jalon marquant du genre. 3.5

Ce qui est bien avec ce genre de film, c'est leur simplicité. D'ailleurs les quelques défauts du film viennent qu'il s'écarte de sa simplicité pour tenter de faire de la psychologie nuisant ainsi au rythme du récit, à sa fluidité et à son universalisme. Parce que le type profondément juste, croyant en son travail de représentant de la loi et voulant tout faire pour l'accomplir, ça suffisant... Pas besoin de lui rajouter un passé avec son père. Je veux dire du coup c'est explicatif, voir un peu lourd... Alors que sans ça, sans ce père fantôme que l'on évoque sans arrêt, quelque part le personnage aurait été bien plus beau et deviendrait ainsi une figure beaucoup plus intéressante et imposante. De même, le deus ex machina gros comme une maison à la fin n'était pas des mieux venus. Si le dernier plan est très beau, une fin à la Dirty Harry aurait été plus que bienvenue...

Mais c'est du pinaillage, parce que c'est vraiment bien... J'adore cette ambiance, cet homme voulant faire ce qui est prévu par la loi et ce qu'il croit juste, même s'il doit se mettre tout le monde à dos et où les gens, petit à petit vont se retourner contre lui... jusqu'à qu'il se retrouve seul contre tous dans son convoi ! ça c'est magnifique ! Quelque part ça rappelle High Noon ! (mais juste quelque part). Et il y a cette relation faite d'amour/haine, comme toutes les vraies relations, avec la fille, ce qui la rend réellement touchante, forte et fragile à la fois... très vrai ça !

J'aime ce climat de paranoïa où le danger peut venir de partout et surtout du groupe lui-même, ce moment où la confiance se perd petit à petit...

Bref ça ne paye pas de mine et c'est un bon film qui a beaucoup de qualité, dont surtout une photographie vraiment magnifique, surtout dans le désert, certains plans feraient penser au chant des oiseaux de Serra.

Un western vraiment sympa de Walsh.

Le bulldozer de charisme Kirk Douglas dans son premier western, le second rôle de génie Walter Brennan, la très séduisante et excellente Virginia Mayo, ce bon vieux briscard Raoul Walsh derrière la caméra, quatre très bonnes raisons de ne pas chercher la moindre raison de ne pas regarder ce western.
Et la suite donne raison... Comme très très souvent chez Walsh, le rythme est d'une grande efficacité et ne laisse pas de place aux temps. Les personnages sont loin de manquer de complexité, je pense à celui de Walter Brennan en vieil crapule sympathique qui peut s’avérer au besoin être un redoutable manipulateur. Et les scènes d'échanges de coups de feu sont impeccablement mises en scène. On notera aussi l'emploi du zoom, peu fréquent dans le cinéma américain de cette époque, et une réflexion pertinente sur le crime et la loi.
On peut reprocher quelques raccords peu subtils au début entre plats décors de studio et superbes extérieurs désertiques ainsi qu'un final au tribunal un peu vite expédié, mais dans sa globalité "Une Corde pour te pendre" est encore une belle preuve du talent et de la solidité du réalisateur de "La Charge fantastique".

Le premier western de Kirk Douglas, c’est immanquable pour les westernophiles puisque Kirk fait partie des 10 plus grands acteurs de ce genre qui domina par son nombre de films le cinéma américain de 1910 à 1970. Avec Walsh aux manettes le risque de rater était infime , c’est visuellement très bien de bout en bout avec un suspense réussi. L’attirance exercée par Virgina Mayo sur le serif ne peut se discuter malgré le terrible conflit qui les éloigne, l’érotisme est présent dés qu’elle change de tenue à la suite de la remarque entendue lors des soins de sa jambe. Ce qui me gène, c’est le coté psychologique que je trouve d’une grande lourdeur, la situation parlant d’elle-même pour ne pas en rajouter. Pourquoi poser des questions puisque les réponses manqueront toujours ou ne seront valable qu'au cas par cas? Ce scénario est trop ambitieux, d’autant qu’à cette époque les voleurs de bétails étaient pendus juste pour cela. Il faut savoir rester simple pour faire un chef d’oeuvre dans ce genre difficile qui se prête si facilement à toutes les situations. Je retiens un détail qui est anecdotique mais m’amuse: John Agar que je considère comme l’acteur montant le mieux à cheval au cinéma va se trouver en situation de rendre son dernier soupir sur sa monture.

Tourné dans de magnifiques décors naturels, ce western de Raoul Walsh se visionne avec plaisir d’autant que la mise en scène ne manque pas de tensions et que le trio que forme Kirk Douglas, Virginia Mayo et Walter Brennan nous propose beaucoup d’émotions dans leurs interprétations. Un long métrage donc assez palpitant et que j’ai vraiment pris plaisir à revoir.

Une poignée d'homme vont pendre un vieillard pour se faire justice eux même, mais Len Merick, shérif, va intervenir pour qu'il soit jugé par la loi.
A travers le désert, il va être poursuivit part ces dernier et le chemin les menant à la ville sera semé d'embuche entre fusillade, chaleur et traîtrise ...
Raoul Walsh réalise un western dans la plus grande tradition américaine des année 50, la mise en scène est relativement simple, la présentation des personnage également, mais la direction des acteur est très bonne, suffit de voir Kirk Douglas, qui apparaît pour la première fois dans ce genre de film, et c'est une réel réussite, charismatique a souhait, homme viril, sure de lui représentant la justice, incorruptible, il est le point fort du film. Film qui est soutenu par une chansonnette qui marque nos esprit et aussi un noir et blanc d'une grande propreté. Les décors apportent bien entendu un surplus de beauté, l'esthetisme est simple mais efficace, a l'image de l'oeuvre de Raoul Walsh, car oui, "une corde pour te pendre" est loin d'être une oeuvre majeur de la filmographie du grand cinéaste, mais c'est un film d'une grande efficacité, sobre, net, sans bavure qui se veut a la fois drôle et touchant contenant tout les codes du grand ouest, qui n'oublie pas de défendre la justice, sans être génial, c'est un très bon film qui est porté part un excellent Kirk Douglas.

Voici un western de Raoul Walsh qui vaut le détour! Tout fonctionne d'une façon très efficace. Un justicier sauve un homme d'une exécution arbitraire et s'oppose ainsi à un clan de bouviers très belliqueux. S'en suit une périlleuse fuite dans le désert pour livrer le présumé coupable à la justice. Comme d'habitude, Kirk Douglas place la barre très haut, accompagné d'un Walter Brennan au sommet de son art. Nous sommes captivés dès le premier plan dans cette histoire, assez conventionnelle dans sa forme, mais si passionnante (avec de grands moments de suspense et de bravoure). Le film bénéficie aussi d'une superbe mise en scène digne d'un John Ford avec de belles images du désert qui hantent l'esprit.

Ed Roden a été assassiné. Le marshall Lane Merrick et ses assesseurs sauvent in extremis Pop Keith d'une pendaison voulu par le clan Roden. Le marshall est déterminé à ramener le prisonnier à Santa Loma pour le juger mais une tempête et le clan Roden à ses trousses lui mènent la vie dure.
Un western de bonne facture, Raoul Walsh à la caméra, des acteurs confirmés et la magnifique Virginia Mayo sont au programme de ce film plaisant à voir.