Avis : La 25ème heure - Page 4

Spike Lee fait son come-back avec un drame éprouvant, terrible et touchant avec ce dernier jour d'un délinquant avant la prison. Malgré quelques caricatures et facilités scénaristiques, le film témoigne de vrais sentiments sensibles, d'un bon suspens, Spike Lee sait filmer des acteurs et sait les rendre humain même quand ils sont détestables.

bon film, acteurs de qualité, un léger délai avant de comprendre ou le réalisateur veut en venir. Une sorte de réflexion sur la liberté, le destin ("pas de chance"), les relations. Spike Lee s'en sort donc plutot pas mal en considérant que la complexité du sujet.

Je ne saurais trop dire pourquoi je mets 3 sur 5 à ce film, peut-être tout simplement parce que je n'ai pas accroché pour mettre plus mais que ça ne vaut pas moins de 3 quand même.

Spike Lee est toujours aussi bouillonnant et fataliste."La 25ème heure" est un concentré de ces 2 adjectifs.Tourné au lendemain des attentats du 11 septembre,il nous présente une ville de New York sinistrée,timorée,qui a perdue toute sa position conquérante pour adopter des valeurs pro-républicaines.A ce titre,la séquence "J'emmerde..." où Edward Norton face miroir,dégueule toute la xénophobie possible,est l'une des plus radicales et éloquentes qu'il m'ait été donné de voir.Spike Lee,toujours manichéen donc.Il suit les dernières 24 heures de liberté d'un dealer désabusé,qui en profite pour faire la paix avec ses amis d'enfance et régler ses comptes avec la mafia russe(top cliché cette dernière!).Un tour d'horloge pour un défilé de vie.Ce qui vient après,ce sont 7 années de taule,le trou noir.Lee préfère une conclusion confuse et béate,en queue de poisson.Edward Norton,tout en rage contenue,renouvelle ses performances maousse de "Fight Club" et "American History X".Barry Pepper,yuppie gueulard;Philip Seymour Hoffman,prof inhibé;et Rosario Dawson,conjointe allumeuse,le secondent avec bonheur.Réussite intégrale de la partie dans la boîte de nuit branchée.Mais le reste de ce drame urbain est d'un niveau très inégal et à l'idéologie hasardeuse,pour ne pas dire scabreuse.Politiquement contestable,rattrapé des traits d'écriture incisifs et marquants.

Mon Spike Lee préféré. Magnifique récit de la dernière nuit d'un petit caid faisant le point sur sa vie et recherchant la personne qui la dénoncé pour arriver sur un poignant dénouement.

Spike Lee moins militant que d'ordinaire mais pas moins convaincant. L'histoire qu'il raconte d'une manière si poignante fait réfléchir. Edward Norton parfait comme d'habitude.

Ce film réalisé par Spike Lee et sorti en 2002 n'est pas mal mais je ne l'ai pas autant aimé que plusieurs critiques. Le film retrace la journée d'un homme avant de se faire emprisonner pour sept ans pour possession d'héroïne. Le scénario est donc très intéressant et il est d'ailleurs très bien fait mais je n'ai malheureusement pas assez accroché et j'ai eu beaucoup de mal à me mettre réellement dedans. Effectivement, j'ai trouvé le début assez confus avec la présentation de plusieurs personnages assez rapide et j'ai donc mis du temps à bien tout comprendre afin de rentrer réellement dans le vif du sujet. Je m'attendais également à voir un côté thriller mais il n'y en a pas vraiment ou très peu et c'est donc peut-être aussi pour ça que j'ai été un peu déçu, même si je sais que ce n'est pas la faute du film car il est clairement orienté vers le genre du drame. Malgré tout, j'ai finis par accrocher au film vers le milieu et j'ai d'ailleurs beaucoup aimé la fin mais j'aurais aimé que le film soit plus dans ce style là et non uniquement la fin. Elle est à interpréter librement mais je pense et comme beaucoup d'autre je suppose, que spoiler: Monty ou son père a fantasmer tout ce qui aurait pu être sa vie s'il n'avait pas été en prison et s'il avait changé de route mais il va finalement en prison
. La mise en scène est très bonne, surtout pour la scène vers la fin (encore une fois) où spoiler: tous les personnages sont à un moment donné en blanc, ce qui indique que Monty est dans un rêve/fantasme
. La réalisation est quant à elle plutôt bonne mais trop académique, il n'y a pas vraiment de prises de risque et pas non plus d'originalité. Le film aborde aussi le thème de la violence psychologique et également physique car nous avons la célèbre scène du miroir qui est d'ailleurs très bonne qui s'oriente donc plus vers la psychologie (entre autres) et la scène où spoiler: Frank frappe Monty
et qui s'oriente donc là clairement vers le physique. Pour ce qui est des acteurs, nous ne sommes pas en reste puisque que nous avons entre autres Edward Norton, Barry Pepper, Philip Seymour Hoffman, Rosario Dawson, Anna Paquin, Brian Cox etc. qui jouent tous très bien, comme à leur habitude. "La 25ème Heure" est donc un bon film mais qui ne m'a pas plus marqué que ça.

Commençons par le plus évident, le film est laid. Mettre trois tonnes de grain et des contrastes volontairement mal étalonnés, ça n'a rien d'artistique, c'est du cache misère.
Le scénario quant à lui est inexistant. Il se résume à "la dernière journée banale d'un criminel avant d'aller en prison".
Ça pourrait donner un vrai scénario si cette journée n'était pas incroyablement ordinaire. spoiler: Monty, le criminel, promène son chien, passe voir sa copine, saluer son père puis va passer la nuit en boite avec sa copine et deux amis, puis va en prison.
C'est tout, fin du film. Pour meubler les 2h14, on rempli le film de scènes inutiles qui n'ont aucun rapport avec le propos du film, sur les personnages secondaires. spoiler: Quel est l'intérêt des scènes sur le boulot de son amis trader ou de l'histoire de son ami, prof trentenaire, attiré par une de ses élèves, si ce n'est du pur remplissage?
Pour meubler encore, le film post 11 septembre 2001 nous balance des passages sur New York, Ground zero, les pompiers, les new-yorkais, etc. sans qu'on ne comprenne jamais le lien avec l'histoire de cette dernière journée d'un criminel avant la prison.
Les acteurs, habituellement bons voir excellents dans d'autres films sont tous incroyablement mauvais, essayant visiblement de s'inventer des archétypes de personnages qui auraient leur place dans d'autres films. Edward Norton joue une sorte de Robert de Niro dans Heat (jusque dans l'apparence physique et vestimentaire), Barry Pepper joue une sorte de Christian Bale dans American Psycho, etc. et tout semblent perdus dans des personnages qui ont l'air d'avoir été sortis de leurs films respectifs.
Le tout donne un mélange indigeste, sans intérêt et beaucoup trop long pour finalement ne rien raconter.

Le monologue d'Edward Norton, seul face à son reflet mériterait à lui seul 4 étoiles. Que dire de plus sur ce film? Pur chef d'oeuvre crépusculaire, portrait d'une Amérique désenchantée, frustrée, à l'ombre de tout bonheur. Traumatisée par les tous récents évènements du 11 septembre, Spike Lee se sert de ce film pour faire une magnifique et déchirante déclaration d'amour à sa ville de New York. En décrivant les 24 dernières heures de Monty, petit dealer de quartier à la fois attachant et qu'on ne peut pas non plus plaindre, avant que celui-ci ne rentre pour 7 ans au pénitencier, Lee dresse un portrait peu glorieux de l'Amérique, la vraie, celle trop souvent édulcorée et embélie des films hollywoodiens. Le rêve américain est bien loin. La prestation hallucinante de Norton, à la fois d'une sensibilité extrême, d'une rage dévastatrice et d'un désespoir profond est à classer parmi les prestations des plus grands acteurs, tels que Marlon Brando et surtout celui auquel le prénom de son personnage fait référence, Montgomery clift. Le Chef d'oeuvre de ce début de siècle. Sans aucun doute.

Un trés bon Spike Lee. Une oeuvre humaine et réaliste. La fin est magnifique.

la dernière journée d'un ancien malfrat avant son incarcération...un scénario beton, des dialogue et une realisation excellente..une gamme d'acteur incroyable! à voir absolument..

Un magnifique film dramatique réalisé par le talentueux Spike Lee (She Hate Me) et remarquablement interprété par Edward Norton, avec à ces côtés : Philip Seymour Hoffman, Barry Pepper & Rosario Dawson.
Un film dur, émouvant, touchant, accompagné d’une B.O excellente !
On retiendra aussi la fameuse scène devant le miroir où Edward Norton « fuck » tous les New-Yorkais : « J’emmerde cette ville et tous ces habitants, j’emmerde les zonars qui fond la manche aux feux rouges, j’emmerde les Shiks et les Pakistanais qui empestent le curry par tous les pores de leurs peaux, tous des terroristes en puissance, j’emmerde les épiciers Coréens, les blacks de Harlem, les Russes, les prêtres qui tripotent les enfants, j’emmerde tous ces enculés de chez Enron qui méritent tous d’allez en taule jusqu'à la fin de leurs jours et d’y crever, j’emmerde les vielles friquées avec leurs foulards Hermes, j’emmerde ces pourris de flics qui enculent leurs suspects avec leurs matraques, non, non je t’emmerde toi Monty Brogan, tu avais toutes les cartes en mains et tu t’es d’emmerdé pour tout foutre en l’air ! ».
Sans aucun doute, le meilleur film de Spike Lee.

un des polars les plus aboutis sortis récemment par le réalisateur "à part" d'Hollywood:
S. Lee tacle la basse cupidité des mafias russes mais tout en rêvant d'un autre monde et en nous faisant d'autre part contempler un monde bien envahi par la haine, ou par ailleurs ces boucs émissaires un peu trop aisés sont désignés tout le long en observant de plus des communautés aux comportements tribaux prédigérées ainsi que des autorités gangrenés par des petits vicieux pousses-aux-crimes faisant donc obstacle aux libertés fondamentales et justifiant le juste retour nostalgique de fin par rapport à l'époque de Kennedy ou de M.L King.

Que seraient les dernières choses que je ferais avant d'aller en prison, moi je ne sais pas..

J'ai été agréablement surpris par ce drame aux accents scorsesien, à la mise en scène sobre et au rythme posé. Un beau film qui se laisse tranquillement regarder...