Bad Lieutenant, un film vendu comme un chef d'oeuvre est juste un mauvais film, le scénario est quasi inexistant, seul Harvey Keitel sauve ce film de la dérive, sa prestation en flic ripoux est sublime. Je n'arrive toujours pas à comprendre ce que Abel Ferrara voulait nous transmettre à travers ce film, quel est l'intérêt de ce film ? Heureusement que ce film ne dure qu'une 1h40, je n'aurais pas tenu au delà ! Bref, si vous êtes fan de Harvey Keitel, un film à voir absolument, pour les autres, passez votre chemin, ne vous fiez pas aux critiques élogieuses.
Mais quel petit enfoiré ce Harvey Keitel... Abel Ferrara nous offre les aventures d'un flic ripoux avec ce film noir qui s'avérera être un billet simple pour l'enfer. Harvey Keitel livre une excellente prestation, et malgré cette sombre réalisation, ce sera la principale chose que l'on retiendra de ce long-métrage. "Bad lieutenant" aura le mérite de bousculer quelques codes par sa provocation, sans pour autant en faire un film trash et jouissif.
Lourd. D'un coté, on a un flic froid, conduit par le plaisir, insensible à la marche du monde et de l'autre on le retrouve en pleine croisade judéo-chrétienne, recevant les visites régulières de la sainte vierge. Mouais...ca fait surtout philosophie de bazar. Et puis, ca sent la volonté de choquer pour choquer.
Si Martin Scorsese considère "Bad lieutenant" comme "le film new-yorkais ultime", c'est qu'il n'a pas du regarder ses propres long-métrages ! Sérieusement, je ne comprends pas l'émerveillement que semble suscité ce film auprès de la plupart des spectateurs. Mis à part la bonne restitution de l’ambiance sombre et poisseuse des bas-quartiers new-yorkais, le film ne m’a pas du tout convaincu tant dans son écriture que dans sa réalisation. Bien que classique, ce personnage de flic pourri désabusé aurait pu être intéressant mais je l’ai trouvé absolument insupportable, Abel Ferrara insistant tellement sur les défauts de son personnage, qui possède absolument tous les vices imaginables, que cela devient caricatural et que l’on croit plus en cette histoire. Ce manque se subtilité se traduit également dans la mise en scène très directe de Ferrara qui insiste lourdement sur chaque scène de débauche et appuie tellement ses métaphores qu’on ne plus les considérer comme telles. Même Harvey Keitel, que j’aime pourtant beaucoup, a fini par m’insupporter tant les dernières scènes où il fond en larmes m’ont paru excessivement surjoué. Prenez un métrage de Scorsese, videz le de sa subtilité, son ironie et son tact et vous obtiendrez « Bad lieutenant ». Certains apprécieront surement ce parti-pris qui m’a, pour ma part, rendu le film insupportable.
Un polar extrêmement glauque et malsain, Abel Ferrara n'y va pas avec le dos de la cuillère, il filme des scènes vraiment taboues et il n'y va pas de main morte (viol, masturbation, les délires du lieutenant...). Un film qui ne peut pas plaire à tout le monde. Des plans quasiment toujours fixes, qui s'éternisent, très recherchés, on a l'impression de regarder une image mobile. Politiquement très incorrect, provocateur, bizarre, et même parfois choquant, ce Bad Lieutenant est un film qui se doit d'être vu, pour le genre qu'il est et pour l'étonnante interprétation de Harvey Keitel. Encore mieux que de sniffer un rail de coke; regarder Bad Lieutenant (mais ça a le mérite d'être inoffensif pour la santé, mais sauf peut-être pour le mental...)
Un des films les plus étonnants et les mieux maitrisés d'Abel Ferrara, mais sans concession. Et surtout, l'un des rôles les plus forts du grand Harvey Keytel. Un film choc sur une mystique et douloureuse rédemption.
Un film très dur avec un Harvey Keitel réellement shooté pendant le tournage... Au final c'est vraiment glauque et on ne sait trop que penser. Une curiosité très délicate à apprécier
Faisant un portrait au vitriol de la société américaine, le tableau désenchanté de Ferrara pêche par l'absence d'un scénario digne de ce nom. Reste la performance incroyable d'un Harvey Keitel proprement dantesque.
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1,0
Publiée le 5 avril 2021
Un flic new-yorkais dissolu (Harvey Keitel) trouve la rédemption en enquêtant sur le cas d'une religieuse (Frankie Thorn) qui a subi un viol collectif et a pardonné à ses agresseurs. La petite épopée d'Abel Ferrara a été qualifiée d'audacieuse de courageuse et de controversée par ses nombreux admirateurs comme si frotter le nez du public dans la fange pendant 98 minutes qualifiait automatiquement le film pour la sainteté. La performance de Keitel est étonnamment naturelle et convaincante et ses divers actes d'avilissement qu'il s'agisse de se droguer, de se masturber devant deux jeunes femmes qu'il a arrêté pour une infraction mineure du code de la route ou de régresser dans un comportement infantile induit par les produits chimiques pendant que la caméra de Ferrara fixe impassiblement la nudité intégrale de l'acteur sont assez audacieux. Cependant le film n'est guère plus qu'un test d'endurance et après une heure entière à regarder Keitel prendre des drogues encore des drogues et encore plus de drogues de nombreux spectateurs comme moi auront envie de lever les mains et de crier ca suffit. Et lorsque la dernière scène est enfin atteinte après un long et pénible voyage à travers le plus sordide sentiment de culpabilité que vous ayez jamais vu elle ne semble guère en valoir la peine. Bad Lieutenant est un long chalutage dans un sale caniveau...
Vraiment bien ce film ! Au départ, je n'ai pas trop aimé mais bon, par la suite, c'était bien ! La mise en scène de Abel Ferrara est pas mal ! Ce que je n'ai pas aimé, ce sont certaines scènes (trop de scènes longues sur la drogue), le montage, les décors, la luminosité du film ! Mais bien entendu, Harvey Keitel sauve tout le film avec son interprétation magnifique !!! Malgré une histoire décevante, ça reste un film culte !
Ferrara délaisse volontairement l'intrigue policière de ce drame pour se centrer sur le personnage joué par le charismatique Harvey Keitel : un flic joueur, buveur, drogué, profiteur, etc... On le suivra donc dans cette descente aux enfers brillament filmée (l'anti-héros est présent dans toutes les scènes), et accompagnée de séquences brutales qui renforcent le propos du film décrivant en fait un monde rongé par les vices humains. Le rôle de la religion parait d'ailleurs nuancé : elle est montrée à la fois comme décalée par rapport à notre univers, mais peut aussi le transformer. Quoi qu'il en soit, "Bad lieutenant" reste un polar de haut niveau.
ce film est un chef d'oeuvre pourquoi!!! car c'est la quête d'un ripoux qui veut sauver sa place au paradis , un type hargneux corrompu jusqu'a l'os et tout ça pour harvey keitel acteur génial culte , abel ferrara est un génie dans sa conception du cinéma et sa vision torturé de notre monde
Excellent film aussi sombre qu'optimiste où l'on suit les pérégrinations d'un flic pourri (Harvey Keitel, remarquable) qui aime tout ce que sa religion lui interdit et s'adonne à tout ce que sa profession opprime. Abel Ferrara nous livre encore une fois un film très abouti à la croisée du pollar et de la théologie.
C'est le rôle de sa vie, et quand je dis sa vie je parle bien sur de Harvey Keitel. Ce film sonne comme la véritable descente aux enfers d'un homme censée représenté le bien, la loi et l'ordre. Sorte de combat manicheiste au sein d'un homme tellement tourmenté, tellement au bout du roulot que les scénes que l'on offre à nos yeux nous apparaissent comme sans espoir et parfois sans valeurs , Quelles valeurs ? Ici il vaut mieux rester dans l'observance et oublier tout processus d'identification au risque de ne pas sortir indemne de son ... canapé.