Derniers Avis : Man to Man - Page 6

Je m'attendais à voir un film qui, tout en offrant le spectacle grandiose de la nature auquel nous a habitués Régis Wargnier aurait fourni une dénonciation claire et sans appel de l'inanité des théories racistes. Or si l'aspect visuel du film ne m'a pas déçue j'ai éprouvé un sentiment de malaise car la morale du film est ambiguë.
La recherche du chaînon manquant entre le singe et l'homme est présentée comme une tâche scientifique qui nécessite la capture de deux Pygmées. Les chercheurs finiront-ils par les considérer vraiment comme leurs égaux et non comme des êtres plus proches du singe? Le film a certes le mérite de nous rappeler qu'à l'époque victorienne on exhibait encore des êtres humains en cage avec un alibi scientifique.On songe à la controverse de Valladolid: et l'on constate avec effroi qu'à un peu plus de 300 ans d'écart l'humanité n'avait pas progressé dans sa connaissance de ce qui fait la différence entre l'animal et l'homme. Le racisme est si profondément ancré en l'homme blanc que l'égalité et le statut d'humain des Pygmées, qu'il accepte intellectuellement, lui répugne encore viscéralement, provoquant sa folie à cause d'un acte dont il est obligé de s'accuser. On nous offre des scènes faites pour susciter notre émerveillement devant de grands bébés qui feraient des progrès étonnants, de plus les réactions prêtées aux Pygmées dans les scènes de captivité suggèrent trop celles d'un animal malgré les bonnes intentions du réalisateur. Régis Wargnier a voulu stigmatiser le racisme encore présent à notre époque en tournant ce conte, nous dit-on. Mais le résultat n'est pas à la hauteur de ses ambitions. C'est un fouillis dramatique, les personnages changent d'avis à chaque scène à tel point qu'on ne sait plus qui veut faire quoi. Même Kristin Scott-Thomas, obligée de jouer le rôle d'une femme lunatique sans consistance, nous déçoit. Les deux magnifiques personnages principaux, les Pygmées, sont les seuls à susciter de véritables émotions.

C'est sûr, c'est un film divertissant, mais sans plus. Pas d'originalité, plein de bons sentiments,... Ce film doit être génial... pour les gens de l'époque. Avec notre regard actuel, ça ne fonctionne pas, on a du mal à croire que des scientifiques aient pu considérer les pygmés comme des animaux.

Très belle histoire, film bien tourné mais on en attend plus, plus de réalité, moins de conformisme.
A voir toutefois.

Bon film classique.paysages grandioses.l'histoire est cousue de fil blanc mais on se prend au jeu.

J'ai apprécié ce film sans trop de surprise. L'histoire était émouvant et triste. On prend du recul sur la vision des comportements de nos ancêtres face à la curiosité et découverte ...

Pathétique. Et le mot et faible. J'avoue que je me suis décidé à aller voir ce film "avec la fleur au fusil", plein de bonnes intentions: j'atttendais naïvement que me soient livrés clés en main quelques outils de compréhension sur les motivations de ces pseudos anthropologues à deux pounds. Et bien non, je me suis retrouvé face à un nid de clichés à la limite de l'irrespectueux pour ces pygmées (qui n'avaient rien demandé d'ailleurs): Car ne vous y trompez pas, c'est encore une fois "l'homme blanc généreux" qui sort vainqueur de ce sous Greystoke. Joseph Fiennes , faute de sauver les pygmées, ne parvient qu'à faire peser partiellement la balance du côté du bien et ouvre dès lors la porte à une avalanche de situations stéréotypées et malsaines. Le propos est louable (c'est le moins que l'on puisse exiger): la paix des peuples ne peut se concrétiser que dans le respect des cultures respectives et non dans la soif éternellement insatisfaite de connaissances pseudoscientifiques et unilatérales. Mais la réalisation digne des plus tristes Disney sombre dans un clacissisme qui fait mal à la tête, le tout accompagné d'une musique (P. Doyle) digne des Aventuriers de l'Arche Perdue. Une étoile donc parce que le sujet ne sera jamais suffisamment traité, mais une seule car Wargnier est passé complètement à côté de son sujet.

Mais qu'est il arrivé à Régis Warnier, le réalisateur de deux excellents premiers films ("La femme de ma vie" et "Je suis le seigneur du château"). Sa filmographie tombe peu à peu dans le roman photo truffé de dialogues lourdingues surlignés par une musique pompière et incarné par des acteurs peu convaincus.
Le propos est sincère mais la naiveté de l'ensemble est désarmante ...
Passez votre chemin.

Edifiant! Et malheureusement vraisemblablement assez proche de la réalité de la fin du 19ème siècle.
R. Wargnier réussit presque toujours son challenge (sauf le début du film qui démarre un peu lentement et la fin presque inutile)
avec un sujet aussi casse gueule, et à aucun moment ne tombe dans la caricature.
Les acteurs sont suffisamment bons pour se mettre au service de cette histoire (sans tirer la couverture à eux) qui nous est racontée sans concession.
Ce n'est pas "INDOCHINE" (un des meilleurs films des années 90), mais il est à découvrir tout de même absolument!

Cela démarre très fort, dans la jungle, avec des scènes d'action convaincantes et un rythme assez trépidant. L'ambition du metteur en scène est donc posée dès le départ : réaliser un grand film d'aventures qui soit aussi un plaidoyer humaniste. Pour arriver à ses fins, le cinéaste dispose d'un budget conséquent qui se voit sur l'écran. Son casting paraît un peu moins prestigieux et il faut avouer que la principale erreur du cinéaste a été de confier le rôle principal à Joseph Fiennes, acteur peu expressif et trop peu charismatique. La réplique lui est donnée par une Scott-Thomas peu concernée par ce qui se dit et se passe. Malgré ce casting peu glamour, le film reste intéressant et dénonce de manière judicieuse le racisme scientifique qui existait à la fin du XIXème siècle. Par contre, le cinéaste échoue dans la dernière demi-heure, bien moins réussie. La faute à un montage sabordé qui passe trop vite sur certains éléments fondamentaux de l'intrigue et qui s'étend trop sur des scènes futiles. Du coup, l'évolution psychologique de certains personnages devient incompréhensible ou même absurde. C'est bien dommage car on aurait vraiment voulu dire à Régis Wargnier, d'homme à homme, qu'on a adoré son film.

Réussie : l'illusion créée autour de ce film constamment et malencontreusement prétendu humaniste. Quelle déception alors face au scénario où rien d'émouvant ne passe puisque ces savants écossais ne mesurent pas du tout l'Humanité d'autres personnes simplement différentes car Noir, car Pygmée, ... des êtres inférieurs à protéger : car c'est cela que dit le héros à la fin... j'aurais tant voulu la protéger... eh ben après tout le mal qu'il ne s'est pas donné plus tôt! J'ai baillé souvent donc durant la séance. Ce film ne contient pas une once de pertinence par rapport au projet de Wargnier. Rien de neuf donc sur la planète ciné pour un thème pareil. Que de clichés non dépassés! C'est inquiétant... (surtout quand on voit les critiques positives)! J'ose le zéro pointé!

bon film contre le racisme "scientifique", car 1/instructif, voire édifiant mais au bon sens du terme (tout en finesse: héros non manichéens) 2/ on ne voit pas le temps (plutôt long) passer. Peu de personnages afin de mieux se focaliser sur la personnalité de ceux existants. A la première scène, on craint un film à grand budget avec ce que ça implique de débauche de décors, etc, mais il n'en est rien.

Film qui se laisse regarder mais qui reste dans l'ombre de Greystoke.
L'histoire est peut etre un peu trop romancée pour moi, et je me suis ennuyé à certains moments.

Régis Wargnier réalise un film d'aventure dramatique à vocation historique. Man to Man est un très beau film, visuellement irréprochable mais malheuresement loin d'etre émouvant et trop linéaire. J'ai étrangement beaucoup pensé à Jean-Jacques Annaud et plus particulièrement à son dernier film Deux Freres quant à l'approche visuelle, la photo (splendide) et la critique de l'homme. Les acteurs sont irréprochables, Kristin Scott Thomas, Iain Glen, Hugh Bonneville en tete, les deux acteurs pygmées Lomama Boseki et Cécile Bayiha sont de veritables révélations. Joseph Fiennes manque quant à lui de charisme et son visage reste figé...On pense également aux productions du genre réalisées dans les années 80 nottament Greystoke. Wargnier rappelle que des hommes ont exposé d'autres hommes jugés différents, ces premiers essayant de justifier leurs actes par la science. La mise en image est belle quoi que académique, la photo de Laurent Dailland superbe et dépaysante, les acteurs impliqués...manque malheuresement ce souffle nécessaire à tout film d'aventure et l'émotion quasi inexistante.

Désolé pour les 4 étoiles, mais on ne peut pas mettre 4 étoiles à Million Dollar Baby, Hôtel Rwanda et à ce film.... les 2 premiers les méritent amplement, celui-là est beaucoup trop moyen...
Il faudrait quand même que les critiques revoient un peu leur façon de noter ! On ne peut et ne doit pas mettre des 4 étoiles pour la promotion d'un film ! 4 étoiles ce doit vouloir dire EXCEPTIONNEL !
Si ce film (qui n'est pas désagréable) est exceptionnel, alors ....
Tout n'est pas forcément et obligatoirement génial ! Et tant mieux du reste !
Man to man est un film correct qui se laisse regarder, mais sans surprises, sans originalité ... sans émotions vraies... y a mieux... beaucoup mieux... alors revenons sur "terre" avec les étoiles !

C'est un film de facture correcte. D'un grand classissisme visuel.Sobre avec une réelle volonté de bien faire : pour preuve, son esthétisme de boiserie et de verdure. Où l'homme est redevable à la nature et que nous en sommes tous ses descendants finalement. Bien qu'un des thèmes majeurs soit le racisme, ce qui ma le plus percuté n'est pas tant son traitement que cette esprit de "nature" que je perçois à travers tout le film et qui y donne toute sa beauté. Les acteurs sont décents et l'acteur qui joue le pygmé est très bon, naturel, sincère, pas encore au fait des techniques d'acteurs qui marquent peut-être un peu trop M fiennes et Mme THomas. La BO est inexistante à mon oreille, je n'y ai pas prété attention le moins du monde.