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    La Vie d'O'Haru, Femme Galante
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    4,4
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    19 critiques spectateurs

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    Buzz063
    Buzz063

    63 abonnés 919 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 décembre 2010
    Derrière la forme d'un pur mélodrame historique, Mizogushi brocarde une nouvelle fois la nature humaine. Enième portrait de femme, encore une fois soumise au diktat social et contrainte à la prostitution. Le cinéaste n'épargne que peu les personnages masculins, quasiment tous lâches, interessés et libidineux, O'Haru étant même vendue comme courtisane par son propre père. La scène, filmée en travelling arrière, où le messager du daimyo passe en revue toutes les courtisanes de Kyoto, les rend rend même grotesques. La description de la déchéance sociale progressive du personnage permet à Mizogushi d'offrir de nouveau une vision à charge d'une société japonaise culturellement très phallocratique et patriarcal. La multiplication des épreuves et des humiliations qu'endure le personnage sont ainsi toutes provoquées par soucis du conformise, de la bienséance, par malentendu, jalousie ou vengeance. Cette tendance culmine avec la terrible scène ou un prêtre expose O'Haru à un groupe d'hommes, faisant d'elle un exemple de ce qu'une vie de débauche peut provoquer comme ravages. Révoltante en elle-même, cette séquence, située à la fin du film, prend encore plus de force pour le spectateur qui connait le parcours de l'héroïne et les circonstances qui l'on amené à se prostituer.
    leon2
    leon2

    35 abonnés 14 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 février 2009
    Le destin tragique , d'une fille de bonne famille qui passera de fille indigne envoyé , elle et sa famille dans la campagne profonde à la génétrice du futur prétendant au trone du royaume , pour terminé sa vie comme prostitué puis mendiante . L'un des films phare de ce réalisateur , la vie d'Oharu est aussi un pamphlet sur la condition de la femme et de sa liberté , au milieu de famille aservi par le pouvoir et l'argent . Remplie de poèsie mais aussi de mélancolie , constitué de beaux plans et de mouvements de caméra interréssant et accompagné d'une bande musicale traditionnelle , ce film est considére par beaucoup comme un chef d'oeuvre , terme qu'il lui va comme un gant soyeux
    Anaxagore
    Anaxagore

    114 abonnés 135 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 décembre 2008
    Lorsque Mizoguchi vint à Venise pour présenter «La vie d'Oharu, femme galante» (1952), on l'y congratula en lui disant que ses films étaient aussi beaux que ceux de William Willer. Surpris, Mizoguchi répondit qu'il ne connaissait pas le réalisateur américain, sur quoi on l'invita à découvrir, le soir même, un film de Willer dans une salle de la ville. Mizoguchi accepta et, le soir venu, au sortir de la salle, il affirma de manière lapidaire à son scénariste qui l'interrogeait sur ses impressions: «ça va, je n'ai rien à craindre!»... Prétentieux, diront certains. Peut-être. Mais surtout lucide et ... tellement vrai. À mes yeux, Mizoguchi est en effet l'un des dix plus grands réalisateurs de l'histoire et «La vie d'Oharu» en est une éclatantes illustration, ... parmi tant d'autres. Le film, qui raconte comment une jeune fille de petite noblesse connaît une déchéance progressive jusqu'à devenir une prostituée de bas étage, constitue l'une des plus violentes dénonciations de la condition de la femme dans le Japon traditionnel, l'un des thèmes favoris du réalisateur. La thèse de celui-ci est en effet que, dans le Japon féodal, l'homme, qu'il soit le père, le seigneur, le mari, l'amant, le client, voire le fils, traite toujours la femme comme une marchandise et la ravale, ce faisant, au rang d'esclave ou de prostituée. Et la thèse est ici défendue dans une splendide tragédie lyrique qui mobilise toutes les ressources de l'art du réalisateur. Composition du plan, mouvements de caméra, montage, photographie, musique, tout ici est parfait! On retiendra, en guise d'exemple, les deux séquences dans le temple aux mille Bouddhas, qui servent de prologue et d'épilogue; et en particulier, la seconde, où Oharu et ses compagnes constatent en riant que les visages des Bouddhas ont l'expression de tous ces hommes qu'elles ont connus et qui les ont humiliées: charge finale de Mizoguchi contre le ciment religieux de la structure patriarcale qu'il dénonce! Inoubliable!
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Le plus beau film de Mizoguchi, c'est vous dire de la qualité de ce poème tragique et incontournable où le plan-séquence et mouvements de caméra sont à étudier séance tenante.
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