Avis : Ce jour-là - Page 2

L'ensemble tient bien la route...et malgré le caractère un peu déconcertant voire totalement décalé que diffuse ce film, on s'y accroche sans même s'en rendre compte. On se demande vraiment si c'est un film tant il paraît "ailleurs". C'est donc un vrai bon moment de cinéma, un pur instant de décalage.
Certes, si on accroche pas dès le départ, on doit vraiment s'ennuyer sec mais me concernant, je n'ai pas pu... je me suis littéralement laissé aspiré tant les premières images que j'en ai vu m'ont intrigué!
Les acteurs sont à la hauteur, le scénario bien que simple est admirablement bien traité au travers de cuts très bien orchestrés. Et l'humour enfin est au rendez-vous, finement ciselé voire corosif...

Quel film lourd !!! Je n'ai pas du tout aimé même si quelques points m'ont fait resté dans la salle... L'actrice principale se contente de jouer le rôle cliché de la femme mystique et abstraite avec des phrases bateaux du genre "vous êtes un ange " (phrase qu'elle répète 250 fois) Si c'est ça la définition de la pureté et de la foi, je préfère fuir ! Ce qu'elle peut être tarte cette actrice ! Pareil pour les deux policiers qui débobinent avec lourdeur et sans réelles convictions leur dialogues monotones et endormant au possible... Le reste j'en parle même pas, tant ces acteurs m'ont paru plats et insipides (en particulier le fou qui m'a enervé au possible) Au sujet du scénario, celui-ci est mou, sans évolution, sans rebondissements, sans rien du tout... Tout se traine lamentablement, le réalisateur rame, bref, c'est une catastrophe... Néanmoins, comme je l'ai dit au début, deux élements m'ont aidé à suivre ce navet : l'ambiance sonore qui, quand elle présente comme dans ce film (les oiseaux, les chiens, les arbres, le vent, l'orage) ajoute un réel plus au film, et l'atmosphère gothique (avec du bois, du marbre, des statues, du brouillard et des couleurs très tranchés comme le noir, le rouge, le blanc et le brun)

Ce film est un mauvais moment à passer, un peu comme une visite chez le dentiste. Le scénario tient sur un post-it, les dialogues sont d'une platitude et d'une bêtise rare. Elsa doit répéter 47 fois "vous êtes un ange", pousse des cris stridents toutes les 15 min auxquels Bernard répond par des hurlements gutureaux. Les décors sont moches, les cadrages ridicules (comme si la camera était tombé et continuait à tourner) et le film réussit l'exploit d'enlaidir Elsa. Il n'y a pas une once de profondeur ni de finesse là dedans, aucune poesie non plus, la symbolique de la pureté est outrée.

Ce film est tout sauf vide d'intérêt! Il est fantasque, décalé, très drôle si on sait comprendre la subtilité de cet humour noir là. Je le conseille vivement aux personnes attirées par les univers surréalistes.

Le film est délirant, complètement fou.
Des camions de la croix rouge passent et repassent sans s'arrêter à côté d'un massacre, des policiers jouent au billard dans un café alors qu'on leur dit qu'un fou furieux s'est échappé de l'asile, sous pretexte que "il faut avoir l'air de rien faire mais agir dans l'ombre"...
Dans la première demi-heure, il y a quelques difficultés à adhérer au film où la note est donnée d'emblée : un personnage s'appelle Ubus , les dialogues sont beckettiens, les images très soignées mais d'une beauté mélancolique, les dialogues systèmatiquement surréalistes, voire incohérents. Une forte envie de partir, à vrai dire, pendant la première demi-heure...

Et puis on rentre peu à peu dans le film
le massacre commence, et les fou rires...
les acteurs jouent magnifiquement, Elsa Zylberstein et Bernard Giraudeau ont un regard incroyablement vides par moment...
la famille de la pauvre Lyvia a une vague ressemblance avec une certaine famille Addams
les plans très rapprochés sur les visages, qui n'épargnent ni les rides, ni la moindre petite expression, un décor splendide qui donne parfois plus envie de regarder la magnifique statue que les personnages... Surréaliste, vraiment!
à voir, un soir où la folie vous guette...