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Ricco92
175 abonnés
2 085 critiques
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5,0
Publiée le 14 novembre 2015
Film ayant participé à la reconnaissance d'Eastwood en tant qu'auteur, Pale rider, le cavalier solitaire est un western parfaitement abouti à la fois commercial et personnel. Avec ce film à la photographie crépusculaire signée Bruce Surtees, Eastwood développe le thème du justicier revenant d'entre les morts qu'il avait effleuré avec Sudden impact : Le Retour de l'inspecteur Harry et avec L'Homme des hautes plaines (Pale rider peut d'ailleurs être considéré comme une variation de ce dernier). Plus le cinéaste avance dans sa carrière et plus l’ambiguïté prend une place prépondérante : le héros est à la fois un pasteur et un justicier redoutable; Sarah vit presqu'en couple avec Hull mais désire le pasteur, qui déclenche aussi la passion de Mélanie, la fille de Sarah... L’ambiguïté des personnagesspoiler: (le pasteur est très certainement un fantôme revenu pour se venger comme le prouve les traces de balles dans son dos et comme le laisse penser une phrase de Stockburn) , l'aspect sombre de la réalisation d'Eastwood et de la musique de Lennie Niehaus, l'efficacité d'un scénario très fortement marqué par la Bible et la justesse de l'interprétation font de cet avant-dernier western du cinéaste un grand Eastwood et un chef-d’œuvre du genre toujours aussi plaisant à revoir.
Un mystérieux cavalier prend la défense de modestes habitants d'une bourgade maltraîtés par un exploitant minier véreux. Clint Eastwood continue d'explorer un genre qu'il connaît par coeur en transcendant la figure du cavalier solitaire défenseur de la veuve et l'orphelin. Une dimension nouvelle remplie d'humanité qu'il continuera d'exploiter par la suite. Comme souvent c'est simple mais bien senti. Et l'élégance avec laquelle il filme cette histoire séduit instantanément. Un western véritablement à part mais dans lequel on retrouve le sens humaniste de son auteur.
Un bon Western, en dessous d'Impitoyable, mais même si le style d'Eastwood à la réalisation et certains choix qui peuvent laisser perplexe, l'intelligence du scénario (qui peut paraître banal de prime abord) et Eastwood en sauveur (en tant qu'acteur cette fois) en fond un bon film avec quelques défauts, mais qui ne gâchent ni le plaisir, ni la qualité du film.
Il est venu, il a vu, il a vaincu et il est repartit aussi vite... Jolie résumé mais ce film vous scotch de part sa facilité à ne jamais expliquer les origines de ce personnages envoutant. Cela peut être dangereux mais Clint endosse à merveille cet etrange personnage.
Dix ans avant "Impitoyable", Clint Eastwood avait déjà réalisé un monument avec ce sublime "Pale rider", déjà cavalier et justicier solitaire surgi de nulle part pour porter la mort et la justice. Crépusculaire, violent, quasi mystique, "Pale Rider" demeure l'un des monuments du western moderne, éloigné des clichés du genre et dominé par une idée directrice... L'homme est un loup pour l'homme dans une société violente, cupide et décadente. Un chef-d'œuvre.
Des galopades, un petit chien paniqué, la terreur sur les visages, la tension du film qui vous saisit et ne saurait vous lâcher... Facture classique, c'est justement ça qui accroche, pas besoin de gros effets spéciaux avec une bonne histoire. Clint Eastwood s'approprie le mythe initialisé par Sergio Leone, "le bon", mais avec la discrète ironie que le recul permet. Franchement, il reste le seul des rescapés du western spaghetti à pouvoir se permettre les prolongations. Cavalier miracle en attente posé sur le paysage ou réduit à un chapeau posé par terre... Sourire du spectateur au début de "l'apparition" : encore possible d'adhérer ou est-ce que l'égo du cinéaste va transpirer et reléguer ce mythe du vertueux insaisissable au rayon Jeunesse ?... Tergiversation momentanée : voici l'inquiétude pour ce voyageur déboulant dans le génocide local, trop beau qu'il arrive à ses fins, va se faire avoir... Fripouilles éliminées, population terrifiée, femmes (devant et derrière l'écran) tétanisées... Eastwood est ici pasteur, l'être impossible à détourner, l'interdit qui doit rejoindre les drogues dont il faut vite se sevrer. Hymne à la séduction naturelle, à l'intensité de communication, à la responsabilité des personnes une fois le minimum de protection recouvré. On sent une équipe choisie avec minutie et dirigée en toute autonomie de A à Z par Eastwood... Chaque plan, chaque dialogue, sèment de la profondeur et mettent le nez dans les ravages du profit, d'actualité à toutes les époques, en 2008 aussi... Pour ceux qui aiment l'action émaillée de suspense, pour celles qui raffolent d'un romantisme de fait plus que de bla-bla. Faussement racoleur sur la forme, percutant sur le fond. L'équivalent d'un message biblique de la part d'un homme libre, et au talent qui ne lasse pas de surprendre !
C'est pour moi, l'un des tous meilleurs western de Clint Eastwood avec ceux de Leone et Impitoyable. Le personnage est à la fois très mystérieux et charismatique (rendu possible grâce à l'excellente interprétation de Clint Eastwood). Pale rider c'est aussi une bonne histoire qui tient bien la route, et également des paysages superbes, notamment ceux dans la neige, chose pas forcément courante dans un western où on est plus souvent habitué à voir des décors arides. Pale rider est un film que je ne me lasse pas de revoir.
(...) En fait, le film est assez obscur voire fruste en explications. Comme à son habitude, le réalisateur dispense peu d'indices et préfère travailler sur l'atmosphère du film et sur les personnages secondaires. En renouant avec le genre du western et du Héros sans nom, il signe un film plus complexe qu'il n'en a l'air, divertissant et assez commercial certes mais aussi parcouru de quelques personnages forts, à la puissance évocatrice immédiate mais qui resteront peu développés à la fin. Il brosse aussi le portrait d'un Ouest sauvage à une période charnière, quand la ruée vers l'Or vivait ses derniers feux et que les gros propriétaires prenaient le pouvoir, asservissant institutions, terres et hommes grâce à l'argent. Les différents protagonistes restent intéressants car rarement vu ainsi. Outre le héros, sur lequel je reviendrai, on trouve donc le brave Hull Barret, homme bon, honnête et assez courageux pour tenir tête à LaHood. Il vit avec Sarah et sa fille Megan, issue d'un précédant mariage. Le mari de Sarah s'est sauvé sans laisser d'adresse et cette femme forte doit élever sa fille dans ce monde dangereux, peuplé de prédateurs. Cette même Megan est une forte tête, à l'origine de l'arrivée du Preacher (est-ce un rêve ? une apparition mystique ? une réponse à sa prière ?) et qui est bien décidée à vivre sa vie. 2 rôles de femmes très puissants, chacune d'elle vivant leur vie comme elles l'entendent, d'une manière libre et honnête envers elles-mêmes. Du côté des méchants, la subtilité est moins de mise, contrairement à ce qui se fera plus tard dans "Impitoyable". (...) Si le scénario n'est pas aussi brillant que sur certains de ses opus suivants, il reste tout de même bien construit, intéressant et assez riche. La mise en scène est également splendide, avec une lumière magnifique, des paysages sublimés et un découpage d'une lisibilité et d'une simplicité exemplaire. Eastwood signait là son 11ème film derrière la caméra et sa maîtrise était déjà presque à maturité. (...) Au final, un excellent western donc, qui respecte les codes du genre tout en sachant se démarquer de ses modèles, soit à travers ses paysages, certains archétypes revisités ou bien grâce à ses scènes d'action loin des clichés du genre, renouant un peu avec la violence sèche du western européen. Un film divertissant qui n'oublie pas d'être profond, jouant avec les passages obligés du genre, prenant de bout en bout, avec des acteurs convaincants et une vraie portée humaniste, le credo de la carrière du réalisateur. La critique complète à lire ici
Voici donc le dernier western filmé par un de ses rois, Clint Eastwood, où celui-ci s'offre également le premier rôle, qu'il me restait à voir, le troisième par ordre chronologique. Dans une veine moins originale que Josey Wales, ce Pale Rider se rapproche de l'Homme des hautes plaines et son héros à la fois humain et mythique, cette dernière dimension prenant l'avantage sur la première dans un final anthologique. Eastwood s'est totalement approprié le genre, et ses plans sont d'une classe infinie, retranscrivant de façon effarante les figures, les symboles et la mystique qu'il souhaite offrir à son oeuvre. Le rôle est sur-mesure, l'assemblage digne des plus grands couturiers. Bref, Pale Rider a le goût du chef-d'oeuvre. Dans l'ordre de mes préférences en matière de western, il ne doit s'incliner que devant Once upon a time in the West, rivalisant avec Open range et Unforgiven. Du grand art.
Moi qui ne suis à la base pas attiré par ce genre quest le western (jai dû en voir cinq à tout casser pour linstant), jai apprécié "Pale Rider". Clint Eastwood confère une allure biblique à la venue de son héros. "Je regardais et voici que parut un cheval de couleur pâle et celui qui le chevauchait se nommait Mort Et lEnfer laccompagnait". Filmée de la sorte, larrivée du cavalier au village produit son petit effet (on en frémit). Pasteur dun type particulier, il tient tête aux puissants, frappe et prêche une bonne parole plutôt sensée. "Quand on attend quune femme prenne la bonne décision, on peut attendre longtemps" est par exemple une réplique qui ma mis en joie tellement elle ma paru vraie dans le contexte ! Le scénario est classique : de braves gens exploitent leurs concessions mais un patron avide de domination (LaHood) cherche à accaparer leurs terrains aurifères en usant de méthodes musclées. Eastwood insiste sur la disproportion du combat, avec dun côté des chercheurs dor qui tamisent la rivière et de lautre un industriel qui se livre à lextraction hydraulique tant quelle nest pas illégale. Cette histoire reprend bon nombre déléments de limagerie traditionnelle du Far West. Bagarres et duels ne manquent pas à lappel John Russell représente idéalement le shérif corrompu et froid (Stockburn). Clint Eastwood a un charisme fou, son personnage de pasteur galvanise la population et les amène à ne pas se laisser écraser. Cest ainsi que le discours décisif pour la suite des évènements sera tenu par Barret. A la lumière dun feu de camp, la scène y gagne en solennité. La présence au casting de Richard Kiel est assez mal utilisée à mon sens. La jeune et belle Megan -Mélanie dans la VF- (Sydney Penny) fait montre dun sacré tempérament. Les développements qui lui sont consacrés enrichissent le film. Sa mère, Sarah, a un petit quelque chose de ce que sera Francesca dans "The bridges of Madison County". Un long-métrage de qualité et captivant.
Western teinté de mystère et bourré de références bibliques, Pale rider revisite avec un certain succès la figure du héros total – incarné par Clint Eastwood lui-même – qui va sauver des griffes d'un richissime entrepreneur et de ses sbires une petite communauté de chercheurs d'or dans les États-Unis du XIXème siècle. La mise en scène de l'acteur-réalisateur est réussie, et offre au long-métrage une atmosphère sombre et envoûtante.
Un superbe western dans la veine de "L'Homme des hautes plaines" du même Eastwood qui exploite avec habilité cet énigmatique prêcheur qui tel un fantôme abat la foudre sur les pêcheurs. Il y a dans ce film une sorte de mystique présence qui en fait un western à part, empreint de religiosité. On retrouve tous les ingrédients qui font un bon western, d'après un remake de "L'homme des vallées perdues" avec Alan Ladd. Les hommes de main du Marshal Stockburn ressemblent à ceux de Fonda de Il était une fois dans l'Ouest, en tout cas c'est une scène fabuleuse (quant ils abattent le pauvre homme ivre). Par contre j'ai l'impression qu'on a un peu bâclé la fin, c'est plus léger et les méchants sont tous portés au ridicule. Et puis il y a aussi cette voix française insupportable de la fille (la fin en VF avec l'écho est horrible). Hors mis cela ce film est un classique du genre.
Très inspiré de l'Homme des Vallées perdues, souvient qualifié de remake de ce dernier film, Pale Rider est un très beau western à dimension humaine que son traitement conduit à la frontière du fantastique. Les images et la mise en scène sont magnifiques et Clint Eastwood est impressionnant comme jamais. L'émotion est aussi au rendez-vous avec la scène où la jeune fille exprime son amour pour le justicier et lui dit au revoir dans un final émouvant. Un chef-d'oeuvre du genre et, avec Josey Wales hors-la-loi, mon western préféré de Clint Eastwood en tant que réalisateur.