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    Léon Morin, prêtre
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    3,8
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    Elliot Lavis
    Elliot Lavis

    7 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 septembre 2021
    Histoire touchante, acteur brillant, c’est cela qui illustre le mieux la réalisation de Jean-Pierre Melville qui a maintenant près de six décennies d’existence, et qui n'a pas pris une ride pour autant.

    Leon Morin, Prêtre, c’est l’histoire de Barny jeune veuve vivant seul avec sa fille France, un village des Alpes pendant l’occupation. Ce pensant affranchi de tout devoir envers dieu, la jeune femme ferra la rencontre de Léon, jeune prêtre qui va lui apporter une vision non conventionnelle de la religion. C’est par de nombreux dialogue avec lui que Barny remettra en cause sa façon de croire et d’être.
    C’est la talentueuse Emmanuelle Riva qui est dans le rôle de Barny, partagent l’écran avec un très bon Jean Paul Belmondo pour une de ses premières apparitions au cinéma.
    Ce qu'il y a de plus frappent avec ce film c’est la qualité de la mise en scène des dialogues entre les deux protagonistes.
    On est pris d’admiration, tout comme Barny, par l’ouverture d’esprit dont fait peuvent Leon Morin, notamment au moment de le première rencontre au confessionnal. C’est un duo qui fonctionne à la perfection et permet en tant que spectateur de s’immerger dans la discussion de ces deux personnages. Le point de vue du prêtre est également très intéressé. Pensant le déstabilisé avec c’est remarque désobligeante vis-à-vis de la religion, Barny se retrouve face une personne doter d’une bonne reparti sans pour autant la blâmer de ses paroles.

    Cette approche est très agréable à regarder, les différents rendez-vous entre Barny et le prêtre sont rempli de bienveillance. Elle qui se penser éloigner de la religion se met à avoir des impressions contraires à ses convictions, sans même que Léon ne lui dit quoi faire et penser.
    C’est homme semblant si pure, n’aura de cesse de peu à peu déstabiliser Barny, spoiler: avec ses dialogue et l'effet de charme qu'il procure à Barny. Elle qui tombera également sous le charme Sabine, une femme travaillant dans le même lieu quelle.
    spoiler: A noter qu’il est peu commun pour un film l’époque de montrer l’amour qu’une femme a pour une autre femme, tout comme l’amour d’une femme pour un prêtre, ici c’est judicieusement fait.

    Ce qui est très réussi c’est également tout l’univers du prêtre, c’est un homme simple qui ce satisfait du nécessaire, a l’image de son appartement. Et au moment où Barny spoiler: lui avoue quelle est amoureuse de lui, il réagit de façon forte en la quittant énerver.

    spoiler: Cela a de quoi surprendre qu’un homme si ouvert et sympathique que lui réagissent de la sorte, mais
    cela prouve également la pureté de ce personnage joué par Bebel.
    Malgré cet évènement, il sera prendre du recul, et revenir vers elle et sa fille dont il possède une relation qui es ironiquement proche de celle d’un père avec sa fille.
    Le seul léger défaut que possède ce film, c’est quelques moment un peu plat et vide en action. Jean Pierre Melville nous a habitué a plus d’action en témoigne Le Doulos ou Un Flic. Mais dans ce film, ne voir ni flic ou voyou n’est pas très dérangeant.

    Léon Morin Prêtre est un classique du cinéma en noir et blanc français, abordant des sujets très en avance sur son temps, une œuvre magnifique de Melville.
    Trufette1
    Trufette1

    2 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 septembre 2021
    Quelle réussite !
    De tous les Melville, celui-ci restera de loin mon préféré.

    Contrairement à toutes ses autres oeuvres, Léon Morin, prêtre est à part entière ; le réalisateur ayant su se détacher du superflu, du tape à l’oeil. Il nous offre donc dans ce film, une mise en scène beaucoup plus sobre que toutes celles qu’il ait pu mettre en oeuvre autrefois. L’extravagance de Melville, dont nous avions l’habitude de voir, a donc disparu ; mais ce film n’en a aucunement besoin, il se suffit à lui seul.

    Une femme, athéiste, dans la quête de réveiller le semblant d’amusement qui sommeillait en elle, entre un jour dans le confessionnal d’une église, elle a pour but de raconter une farce de mauvais gout à un prêtre. Celui-ci ayant compris que la pécheresse n’étant en réalité qu’une femme troublée par la guerre, mais aussi par l’existence de dieu et les dogmes, il l’éclaira et l’incita à revenir vers lui. C’est comme ça que naquît une histoire d’amitié, de complicité, il lui prêcha la religion, le sens de la vie et sa valeur... Mais ce n’est que quelques temps après spoiler: qu’elle se rendit compte de son attirance pour lui. Elle finira par lui avouer les passions qui la rongeaient, et ce dernier l’incita à venir se confesser.


    Ce film est un bijou, drôle, morne, gai, Melville a su retransmettre toute l’énergie du livre en l’adaptant plus que parfaitement pour le 7eme art, un chef-d’oeuvre.

    Les acteurs jouent bien, plus particulièrement Belmondo, doté d’un charisme indéniable (des prêtres comme ça on en voit pas tous les jours) et les dialogues sont extraordinaires ! Pas un seul moment de répit pour le spectateur, le film est entrainant, captivant, et d’une beauté inégalable. On y ressent l’angoisse de la guerre, la détresse d’une femme en mal d’amour, et de tendresse. C’est aussi cette solidarité humaine qui ne cesse de briller, qui est montré primaire pour l’Homme est si touchante, émouvante, poétique...
    Annie Devaux
    Annie Devaux

    1 critique Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 12 novembre 2022
    Bon, j'ai aimé suivre le film. Je n'ai pas aimé l'impression qu'il ma laissé.
    Le film est très intéressant dans sa rhétorique, dans ses dialogues mais manque totalement du souffle et de l'énergie d'un film chrétien. On ne sent rien de la lumière, de la grâce, de le puissance du coeur, de l'énergie du christ ou du divin. C'est un film athée pour des athées qu ne dégage rien en terme de mystique ou de spiritualité. On comprend que les églises sont vide aujourd'hui ! La recherche spirituelle est quelque chose de vivant, de lumineux mais rien dans le film ne fait ressentir cela.
    On tourne en rond dans des questions assez basique de frustrations sexuelles et d'une amourette qui relève davantage de la psychanalyse (transfert & sublimation) que de l'expérience d'une conversion ou de l'effet de la grâce ou de l'esprit sain.
    Le film dégage donc quelque chose de limitant, de frustant et de vide. Belmondo est un anti-acteur. Il n'est bon que quand il s'éclate à être lui même alors là oui, il rayonnne et dégage de la joie, de l'amour, et plait. En ce sens, l'as des as est beaucoup plus "chrétien" qu'un Leon Morin qui ne dégage rien. Les athées veulent comprendre, débattre, convaincre, analyser , là où il n'y qu'a expérimenter avec son coeur. En ce sens, la démarche rationnelle, scientifique et académique relève de la maladie mentale et d'une forme avancée de shyzophrénie avancée même si fonctionnelle. Ce film relève de cette même schyzophrénie... Heureusement pour nous, Belmondo a évolué et décidé dès les année 1970 à faire du cinéma où il était lui-même... Il a lâché un pseudo cinéma élitiste pour donner de la joie aux autres. Et là quelle réussite; quelle carrière !
    Oui, ce monde est vraiment inversé. Belmondo est une étoile qui a su briller en étant lui-même, Leon Morin est vide de Belmondo, vide de Dieu, vide du Christ.
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