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inspecteur morvandieu
14 abonnés
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1,0
Publiée le 23 novembre 2023
On ne peut pas dire que Boisset maîtrise son sujet. Cette intrigue politico-policière, à l'échelle municipale, doublée d'une histoire de vengeance -où l'on voit Jean Yanne quitter sa retraite thailandaise pour venger à Marseille ses trois frères assassinés par un candidat à la mairie- ne vehicule guère que des clichés, une violence complaisante et une action pauvre. Avec une maladresse qui confine à la naiveté. Déjà le contexte d'élections avec notables peu recommandables est tellement superficiel ou caricatural qu'il en est insignifiant. Ce sont surtout les personnages qui témoignent de la faiblesse et des insuffisances du film. Du commissaire de police joué par Daniel Ivernel au rôle de vengeur déterminé tenu par Jean Yanne, en passant par l'emploi aussi vain que grotesque de la "guest star" Sterling Hayden, tous les protagonistes sont des stéréotypes poussiéreux dépourvus d'authenticité. Jean Yanne joue les durs sans convaincre. Ce type en colère,spoiler: dont on vient d'assassiner frères mais aussi femme et enfant, n'exprime rien, ni nuances, ni douleur. C'est un personnage très creux auquel l'acteur, visiblement indifférent au rôle, ne donne que sa grosse voix et son accent franchouillard, mal adaptés au registre du film d'action. Le dénouement relève du Grand Guignol et souligne plus cruellement encore la mise en scène balourde de Boisset.
Je m’attendais à un Yves Boisset tendu et dénonciateur comme à son habitude avec ce début d’histoire qui promettait une plongée dans les liens entre politique, affaires et gangstérisme. Las « le saut de l’ange » ressemble plus à un Vigilante sans grande imagination et même quelques aspects qui ont très mal vieillis (comme les rétroprojections pour les scènes de voiture, et des scènes d’action assez mal exécutées). Heureusement le film bénéficie d’un impeccable Jean Yanne en tête d’affiche qui sauve un peu les meubles. Mais cela reste clairement un film mineur dans la filmographie de son auteur.
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2,5
Publiée le 18 janvier 2023
La scène d'intro donne le ton : règlement de comptes, assassinat, passage à tabac...Pas de doute nous sommes dans un film d'Yves Boisset! Une histoire de politique entre Marseille et Bangkok sur fond de violence et guerre des gangs! Le monopole des Corses c'est fini, maintenant ce sont les hèritiers qui ont le pouvoir! Le sujet est brûlant d'actualitè, la mise en scène est efficace et le rythme ne faiblit pas! Pourtant "Le saut de l'ange" (1971) n'est pas une oeuvre majeure de Boisset! Bien sûr on retrouve un peu l'image et le caractère bien trempè de Jean Yanne, mais dans sa voix, dans ses gestes, il arrive à faire passer - comme Gordon Mitchell - tout ce que Sterling Hayden ne rèussit pas à dire ou à faire dans ce film! Le fait de ne pas parler sa langue, d'avoir un bras en charpie la moitiè de l'histoire et d'être portè sur le cafè à la chicorè n'aident sans doute pas non plus! Au moins Boisset aura tournè avec la star mythique de "The Asphalt Jungle". Senta Berger n'est pas à l'aise non plus, pas assez habitèe par son personnage de femme fataliste! Mais la fin est rèussie, amère et typique du cinèaste! Musique composèe par le regrettè François de Roubaix qu'on ne prèsente plus aujourd'hui...
Un bon casting et un sujet chaud pour l'époque, à travers cette fiction Boisset vise directement l'exécrable S.A.C et indirectement ceux qui s'en servent et le protège. Dommage que sa réalisation manque totalement de rigueur, il sabote en parti un film qui avait de bons atouts.
Règlements de compte sanglants sur fond de campagne électorale à Marseille. Un Boisset du début des années 70, soit sa bonne période, d'une violence primaire qui emprunte tous les codes de la série noire. Au passage, le film s'attaque aux magouilles politiques (Le SAC est impliqué, pour ceux qui se souviennent de cette funeste organisation). Evidemment, ce n'est pas du Rosi, mais c'est fichtrement efficace. Jean Yanne est crédible en justicier au sang froid, Sterling Hayden s'ennuie avec style et la pulpeuse Senta Berger joue les utilités avec grâce. Ca se regarde.
Un film réalisé par le cinéaste engagé politiquement Yves Boisset qui pose ses caméras les 3/4 du film à Marseille ou la mafia sévissait dans les quartiers de la ville, chose qui n'a pas changé aujourd'hui quand on regarde les informations !! Des cibles tombent une par une par un tueur glacial, les prochaines tètes à tomber sont des frères qui ont de l'argent et des hommes de la part d'un politicien véreux de pouvoir sur le vieux port. Un des frères revient à Marseille pour savoir qui veut l'éliminer. Un long métrage qui se suit avec des fusillades, une bonne intrigue, de la violence, de la vengeance, de la compréhension, le scénario est bien construit. Par contre, j'ai eu un peu de mal à suivre ce long métrage par l'interprétation des acteurs, j'ai eu du mal à voir Jean Yanne dans ce type de film, je trouve qu'il est plus à l'aise dans les comédies, même Sterling Hayden ("Johnny Guitar") avec son accent Franco- Américain n'est pas terrible. Un film qui se regarde mais sans plus.
.Un film méconnu et qui mérite d'être découvert. Jean Yanne, Stirling Hayden y sont excellents.La psychologie des personnages et leur passé aurait mérité d'être approfondis. Musique de qualité de François de Roubaix.
Un polar habile et mouvementé sur un " justicier " formidablement interprété par Jean Yanne ... Le reste du casting est excellent ( Daniel Ivernel et Sterling Hayden notamment ) . et bien sur , je fais connaissance avec le talentueux réalisateur Yves Boisset dont j' avais tant entendu parler ...A voir pour Jean Yanne .
C'est concrètement le premier long-métrage ou Yves Boisset commence à mettre l'enjeu politique. C'est pas encore le must de sa part. L'histoire est raplapla, les personnages sont pas en reste, c'est idem. Un homme sur une civière, entendre un figurant dire mais ou l'emmène t-il ?, alors qu'une ambulance est sur place, euh... Bref. Sinon, concernant Jean Yanne, il fait un mauvais saut et retombe mal, pas vraiment fautif, son personnage lui, oui.
On ne parvient pas à entrer dans cette histoire dont le fond s'inspire d'une triste réalité méditerranéenne, tout simplement parce que les acteurs eux-mêmes n'y croient pas. Des personnages un peu ridicules, des situations téléphonées, une absence totale de suspense, un final inutile et faussement dramatique... voilà qui n'arrange rien.
Un Boisset bien décevant ! Scénario particulièrement médiocre, seconds couteaux asiatiques ridicules, musique insupportable et, pour ne rien arranger, un Jean Yanne peu crédible en justicier solitaire. Le côté "engagé - dénonciation des magouilles immobilières et de la répression violente contre les jeunes gauchistes - semble complètement plaqué sur une histoire ultra conventionnelle et un héros qui fait plutôt partie de la mythologie colonialiste. Seule la splendide Sanda Berger, totalement sous-utilisée, tire un peu son épingle du jeu. On peut supposer que Boisset a du ressentir une certaine fierté à faire tourner Sterling Hayden, mais on se demande vraiment ce que le héros de Asphalt jungle, grand classique du film noir de John Huston, est venu faire dans cette galère...
Quand politique locale et pègre locale collaborent main dans la main devant la caméra d'Yves Boisset, ça donne «Le Saut de l'ange», qui est véritablement le premier film politisé de son auteur qui montre ouvertement et avec une certaine violence que des pointures de la politique n'hésitent pas à employer des moyens radicaux pour parvenir à leurs fins c'est-à-dire: éliminer des personnes gênantes ou qui pourraient le devenir. Et là, c'est Louis Orsini qui est pour les principaux intéressés la personne gênante alors que celui ci n'entretient plus aucun rapport avec sa famille et a définitivement tourné le dos à la politique. Mais un tragique événement va pousser Orsini à sortir de son silence et à mettre au point une vengeance qu'il sera déterminé à exécuter et ce, par tous les moyens nécessaires. Emmené par un Jean Yanne revanchard et sobre, «Le Saut de l'ange» est le premier film très contestataire de Boisset mais aussi l'un des moins connus malgré un succès d'estime en 1971. Un polar nerveux et osé pour l'époque.
Bon ça partait bien avec réglements de compte et magouille politique, en fait il ne s'agissait que d'un vague habillage pour un film "d'action" à l'américaine hors Boisset reste assez limité par moments et Jean Yanne n'est pas Delon.
Boisset après la réussite du « Condé » en 1970 surfe sur la vague avec « Le saut de l’ange » qui démontre comme c’était courant à l’époque que politique locale (nous sommes à Marseille !) et mafia sont étroitement liées. Jean Yanne tout auréolé de ses rôles de méchants chez Chabrol campe un parrain que l’on vient réveiller jusque dans sa retraite de Thaïlande pour finir d'éliminer le clan Orsini qui règne sur la ville. On est tout surpris de le voir donner le coup de poing et le trouver plus convaincant dans les rôles à dominante psychologique où il faisait merveille. Boisset mélange un peu tous les genres et toutes les imageries, empruntant tantôt au films noirs tantôt aux films d’espionnage à la OSS 117, ce qui fait de son film un objet assez bizarre souvent heurté et parfois indigeste même si l’on peut y prendre un certain plaisir grâce à sa distribution cosmopolite qui mélange des acteurs typiquement français comme Raymond Pellegrin ou Daniel Ivernel avec Santa Berger ou l’immense Sterling Hayden alors sur le versant déclinant de sa carrière. On connaît le grand respect de Boisset pour le cinéma policier américain qui le fera enrôler Lee Marvin pour une de ses dernières apparitions à l'cran dans "Canicule". Le message du film peut paraître manichéen mais quand on voit ce qui se trame actuellement autour du camp Guérini à Marseille, on se dit que décidement l’histoire ne fait que se répéter.