Avis : Clean - Page 2

Déçue par ce film privé d'émotion, d'intensité et de profondeur
qui le rend limite ennuyeux. Aucune scène forte ni dérangeante comme le sujet le laissait présager ni de bouleversement en tous genre pouvant rendre interessant l'histoire, pourtant, une ex-junkie qui s'en sort seule et arrive à refaire sa vie c'est costaud!et il y avait matière à dire et à faire mais au final rien, que des scènes plates et dénuées de toutes émotions.

Chronique douloureuse mais lumineuse d'une rédemption pour l'amour d'un enfant, portée par l’interprétation hyper-émouvante de Maggie Cheung, récompensée à Cannes.

Comment dire ? Ce film est incroyable ! J'aimerai une tournure de phrase qui marque indélébilement cela, que l'on soit directement assimilé à cet état en une seule intonation tant le cinéma est ici magnifique. Des fois, çà doit venir, mais ce n'est pas le cas, alors faisons fi des attentes de la critique, et n'utilisons que le peu en stock, oui, Clean d'Olivier Assayas est foutrement grand !

Maggie Cheung, dont l'absence à l'écran depuis bien trop longtemps est encore plus vive après avoir vu ce film signe une composition rare de fragilité et de courage. Elle vacille, se redresse, cambre à nouveau, cours, s'arrête, son chemin captive autant qu'il saisit à bras le corps. Le film est beau aussi car elle l'irradie de sa présence et de son charisme. Nick Nolte, quand à lui, viens s'infiltré dans un non identique tracé, mais similaire toutefois. Il y'a un chancèlement ordinaire rendu extraordinaire par la voix et la surprise de cet homme aimant, dont la compassion pour tous chamboule les idées préconçus. Béatrice Dalle et Jeanne Balibar, entre autres, ont quand à elles également de quoi venir titillés le récit, merveilleux aussi.

Vancouver, Londres ou Paris, le film vogue et relate le voyage avec ses langues, couleurs, dans le ton choisit par un Olivier Assayas vraiment impeccable. Selon moi, l'un de ses longs-métrages les plus jolies !

Un très beau film !

Le synopsis de « Clean » faisait craindre le pire : la rédemption nécessaire d’une Junkie pour une hypothétique récupération de son fils. Bref une fois de plus un pathos larmoyant à l’issue tragique, bruité et perdu dans le délire visuel et sonore de la rock musique. Donc raté, connaissant le côté cérébral et souvent glacial d’Assayas. En fait, il n’en est rien, script et réalisation vont éviter tous les écueils. Maggie Cheung, ancienne épouse du réalisateur, (ils ont divorcés en 2001) incarne avec conviction Emily, chanteuse de rock déchue et ancienne animatrice à succès d’une émission musicale sur le câble français, qui sort de prison pour détention de stupéfiant, paumée à la suite de la mort de son compagnon et père de son fils. Cette descente aux enfers et l’âpre et lente bataille de la remontée sont filmés avec retenue, tout en retranscrivant tous les états d’âmes avec une justesse qui forcément parle au cœur du spectateur. Emotionnellement très fort, sans jamais donner dans le larmoyant (la boite de Kleenex peut rester dans la salle de bain), Ayassas réussit enfin à nous embarquer dans une histoire, et de rendre crédible un happy end qui, en y réfléchissant, est au delà de l’improbable. Un miracle ne venant jamais seul, l’abandon des gros plans récurrents et des séquences raccourcies, offrent au film une lisibilité inhabituelle chez le cinéaste. Par conséquence, l’élégance de la mise en scène et la lumière bleutée accordent forme et fond. Avec des plans et des scènes d’une simplicité évidente, l’humanité des situations en sort renforcée, sans délire visuel inapproprié venant les parasiter. Maggie Cheung est habitée par le rôle (son meilleur à mon sens), délaissant son côté belle et distante pour nous faire partager toutes les facettes de ce personnage sombre et complexe, transcendé par les morceaux qu’elle interprète elle même, fragile et pleine de grâce. Nick Nolte lui donne la réplique, dans un rôle à contre emploi, triste et tragique, riche en nuances et tout en douceur. Enfin, du reste du casting, dirigé de main de maître par le cinéaste, Béatrice Dalle émerge par sa présence, évidente dès le premier plan. Bouleversant « Clean » est un grand film qui confirme enfin qu’Assayas a dépassé le stade du laborantin attardé pour devenir un cinéaste à part entière.

Un Drame intense en émotion interprétée magnifiquement par une Maggie Cheung (en mère junkie en quête de rachat pour récupérer son fils) au top (Prix interpétation à Cannes), si le scénario n'a rien inventé, la mise en scène soignée, l'intensité de chaque scène offre un vrai beau moment de cinéma.

Olivier Assayas réalisait en 2004 ce film à l’atmosphère très internationale, qui nous fait voyager entre Vancouver, Londres, Paris et San Francisco. Mettant en scène la comédienne hong-kongaise star Maggie Cheung (son ex-femme dans la vraie vie), il nous proposait un beau portrait d’un ancienne rockeuse camée obligée de se sevrer pour revoir son jeune fils. La comédienne, par ailleurs excellente, a parfois un peu de mal à rentrer dans son rôle, en particulier dans la « partie parisienne » du film. Ce long-métrage à l’ambition évidente est efficace, émouvant et rythmé.

Peut-être la plus belle réussite d'Assayas, une histoire pas du tout lisse filmée avec maestria et sensibilité. Maggie Cheung porte le film de façon magistrale, offrant une palette de sentiments et d'émotions infinie. Après le punk et la new wave, le cinéaste donne l'illustration la plus pertinente de la "no wave", où musique et vie personnelle se réinventent malgré tout.

c'est beau, c'est émouvant. Les acteurs sont incroyables (Nick Nolte en particulier avec son charisme incroyable) ... ou la vie d'une jeune femme qui a eu le malheur de ne pas être "clean" et qui se revele etre une malediction pour acceder au bonheur, aussi simple soit il. Vraiment interessant (attention, rythme lent !)

Prix d'interpretation à Cannes pour Maggie Cheung non démérité! Elle est tout simplement bouleversante,emouvante...On retrouve Nick Nolte dans un role tout en douceur et calme pour une fois et il est sublime.Olivier Assayas filme quasiment pendant toute la durée caméra à l'épaule pour s'approcher au maximum des comediens,ne rien louper de leur regard, de leur echange,de leur evolution...De Vancouver,à Paris en passant par Londres à San Francisco,Assayas fait preuve d'une maestria indeniable et d'une direction d'acteurs exemplaire.Un film bouleversant et humain.

Clean de Olivier Assayas est un film qui prend le spectateur aux tripes pour ne plus le lacher pendant près de deux heures intenses et magiques qui deviendront alors inoubliables. Olivier Assayas, pour coller au plus près de la vérité, a mis en scène Clean à l'aide d'une caméra majoritairement portée qui colle aux personnages principaux, notamment et surtout à Maggie Cheung qui ne vole pas son prix d'interprétation cannois, pour rendre leurs jeux plus intenses et naturels.
Quant à Nick Nolte, il campe un personnage plein de grâce et d'humanité qui casse son image de flic dur sortant de 48 Heures par exemple.
Clean est un grand film français à voir et à revoir absolument en DVD...

Pour commencer, il faut reconnaître que Maggie Cheung est incroyable en junkie irresponsable à la recherche de son fils. Nick Nolte est crédible et Béatrice Dalle charmante. Clean est un très bon film sur l'univers de la toxicomanie et traite sans complaisance de ce sujet difficile. On suit donc le parcours d'une star héroïnomane qui, suite à la mort par overdose de son mari et à six mois de prison ferme, entame un traitement à la méthadone qu'elle finit par lâcher. Elle décide de recommencer sa vie en s'installant à Paris...Même si l'on aurait aimé un style plus abouti au niveau de la réalisation d'Olivier Assayas et au niveau de l'épaisseur des personnages, on admire la qualité du scénario qui est pour le moins original. La musique donne à l'ensemble un souffle de liberté que le personnage incarné par Maggie Cheung aura du mal à respirer. De ce contraste naît un film touchant et efficace, ponctué de petites notes d'humour et savamment interprété. Mention spéciale aux acteurs donc...

Pas de feux d'artifice. Que des étoiles. Clean, c'est l'histoire d'une femme déchirée, d'une toxicomane dont les matins sont blêmes, d'une vraie junkie allant sans but, snobée par l'amour confiant et sincère. Délaissée alors par un monde déchéant (superbe scène de la voiture aux abords de la ville!) sur lequel on crache en toute impunité, Emily ayant tout perdu, refuse de mener une vie d'anachorète et s'arme, avec ce qu'on appelle peut-être une onde de courage espéré contre les infortunes de la vie, pour récupérer l'unique bien qui lui reste: son fils.
Maggie Cheung, en chute éternelle autour de la drogue et ses méfaits, jette des étincelles, joue avec une élasticité drastique et beaucoup d'abnégation, l'âme grisée qui hante toutes les peines et malheurs du monde.
On reprochera seulement à Olivier Assayas de ne pas assez mettre en valeur ce changement si convoité (si ce n'est peut-être dans la toute dernière scène) que l'on sent tout proche, prisonnier d'une bulle prête à éclater, mais qui finalement n'éclate jamais. Quand Emily part en Europe pour ériger sa nouvelle vie, on a parfois trop l'impression qu'elle est parti là-bas simplement pour y calquer sa vie d'avant sous un ciel nouveau.
Mais l'amour change tout, on pardonnera cette petite négligence à Assayas, car il nous offre tout de même là un film presque parfais en son genre.

"Clean" est un film qu'il faut considérer, après hésitations, comme français. Après avoir hésité, non seulement du caractère international de l'oeuvre, mais surtout de sa qualité de film d'auteur si rare dans les productions hexagonales comptemporaines. Qualité de film d'auteur avec une recherche de mise en scène, de qualité d'images, de lumières, de couleurs. Il y a un élément qui est néanmoins difficilement contestable, c'est que c'est surtout l'Asie qui est au coeur de ce film, comme de celui d'Olivier Assays. Il semble avoir écrit et réalisé "Clean" uniquement par amour pour sa muse Maggie Cheung, qui illumine tout le long métrage de son talent. Elle incarne une Junkie à la recherche de soi, face à la drogue, avec pour finalité son enfant et la musique comme moyen de rédemption. Un personnage riche et autant de thèmes intéressants tous traités de façon intelligente et ouvrant de nombreuses pistes de réflexion. J'insisterai sur la place qu'occupe le rock dans le long-métrage, qui permet à l'héroîne de se libérer (une conception que l'on peut étendre à l'art en général). Mais la musique occupe surtout une place importante en tant que bande-son du film. On a droit a plusieurs longs plan séquences où les personnages parlent peu, mais où la musique envahit l'écran. Séquences savoureuses, qui créent involontairement des baisses de tension dans les autres scènes. Dommage que le rythme ne soit pas parfaitement géré, cela crée parfois l'ennui chez le spectateur. Un film au thème similaire et de moindre qualité possède pourtant un triatement du rythme mieux réussit, "le livre de jérémie" par Asia Argento. Maggie Cheung est donc ce personnage solitaire qui se cherche à l'aide de rencontres, selon le principe du road-movie. L'occasion pour nous de voir défiler plusieurs personnages attachants et bien interprétés, notamment Béatrice Dalle et Nick Nottle. En conclusion, "Clean" est un grand film d'auteur, et je le répète un film français artistiquement réussit.

Maggie Cheung et Nick Nolte sont excellents. On a un petit sourire aux lèvres lorsque que le fils de l'héroine ne trouve que le DVD de "Maniac" à choisir dans la collection... CLEAN est un drame juste et émouvant, mais pas bien affolant pour autant.

J'ai pu enfin voir Clean au hasard d'une diffusion Arte alors que je l'avais bêtemment raté lors de sa sortie. Effectivement, le film est boulversant. Assayas aborde le mélo avec une justesse rare. Maggie Cheung est extraordinaire mais mon coeur va à un Nick Nolte dans tout son génie.