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    Les Salauds dorment en paix
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    JoeyTai
    JoeyTai

    17 abonnés 428 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 janvier 2024
    Kurosawa brille encore par sa mise en scène et par son aptitude à diriger des acteurs par ailleurs talentueux. De nombreuses scènes sont très justes voire saisissantes. La psychologie des différents personnages rend l'ensemble captivant. Les motivations de chacun et ses relations avec les autres sont en effet bien définies, de sorte que l'on peut suivre aisément les intrigues, par exemple un personnage qui exerce une pression sur un autre afin que ce dernier agisse à son tour sur un troisième. Ce réalisme, pessimiste mais lucide, apporte grandement au récit. Toutefois, j'ai trouvé certaines séquences un peu trop étirées. Shirai par exemple n'en finissait plus de perdre la raison ! Le film aurait pu être plus resserré sans perdre de sa force.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 30 janvier 2009
    3 étoiles malgré que le film soit quelque peu gaché par des scènes ou le jeu des acteurs est assez ridicule, dommage car par ailleurs le film est d'une grande rigueur. Le sujet, la corruption a haut niveau est courageux, en France un tel sujet n'a pas du être abordé avant les années 70.
    Sergio-Leone
    Sergio-Leone

    160 abonnés 1 096 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 avril 2009
    Que dire de plus que ce film est un chef d'oeuvre du film noir? Une réalisation superbe avec des plans de toute beauté, une lumière exemplaire qui n'est pas sans rappeler "M le maudit" pour les scènes dans les ruines de l'usine, des acteurs comme toujours incroyables mais surtout un scénario, une vision noire de l'auteur qui mêle avec brio le polar et la tragédie... Sans doute l'un des meilleurs Kurosawa, ce qui ne veut rien dire tant presque tous ses films sont des chefs d'oeuvre.
    Benjamin A
    Benjamin A

    648 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 décembre 2015
    C'est lors du mariage de sa fille qu'Iwabuchi, président d'une grosse société, voit la police arrêter deux de ses employés dont son comptable, accusé notamment d'avoir reçu des pots-de-vin.

    C'est au cœur des grandes sociétés et des pratiques mafieuses que nous emmène Akira Kurosawa avec son premier film produit par ses soins. Il met en avant les failles des grandes industries, leurs dirigeants et de la société japonaise dans son ensemble mais aussi la noirceur humaine et, avec Les Salauds dorment en paix, il va la pousser à l'extrémité et la mettre face à ses limites. Entre meurtres, jeux de dupes, obscurités, il mène son récit avec brio, sachant retranscrire tous les thèmes qu'il aborde et leurs particularités.

    Alors, je reste tout de même légèrement déçu par le manque de tension en milieu de récit et ce malgré un début et une fin remarquable, orchestrant donc quelques longueurs évitables. De plus, Les Salauds dorment en paix manque d'une vraie puissance dramatique comme Kurosawa a su en mettre dans d'autres de ses œuvres et, sans être totalement préjudiciable, c'est tout de même dommage pour un film qui brille par plusieurs aspects. Excepté cela, il met sobrement en scène son récit et ce avec brio, ne manquant pas d'idées et surtout retranscrivant bien toute la noirceur de son oeuvre, tant dans les personnages que dans les thèmes. Il met en place une atmosphère aussi sombre que désespérée et oppressante et orchestre une véritable descente aux enfers dans un milieu pourri et corrompu jusqu'à la moelle.

    Il nous emmène dans divers chemins scénaristiques souvent surprenants, bien orchestrés et bénéficiant d'une grande qualité d'écriture, notamment pour ce qui est des personnages. Consistants, ambiguës, ils sont très vite rendu intéressants et il en fait ressortir la tragédie et noirceur, ils sont aussi bien interprétés et en particulier par Toshiro Mifune qui rend même son personnage émouvant. Plusieurs séquences sont mémorables et montrent à nouveau toute la maîtrise de Kurosawa derrière la caméra, notamment le mariage qui ouvre le film.

    Si certains points me laissent légèrement sur ma faim, l'aspect sombre, oppressant et la qualité d'écriture et de mise en scène de Kurosawa prennent le dessus pour une oeuvre qui ne manque pas de faire froid dans le dos une fois achevée.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 23 avril 2008
    Tout simplement le meilleur film qui m'est été donné de voir a ce jour... La tension du film est tout bonnement énorme... Tout concorde dans ce chef d'œuvre, la réalisation est dantesque, le jeu des acteurs absolument génial. Pour moi c'est réellement LE film ! Toshiro Mifune incarne un personnage assez unique dans le cinéma, et encore plus unique quand on replace ce personnage a l'époque où le film a été tourné... Un film d'une grande originalité, mais aussi à la fois très moderne ! J'ai été pris par le film durant les 2h30, et il m'a fallut facilement 1/4 d'heure pour m'en remettre ! Un film a voir de toute urgence, car des films comme lui, on en voit pas tout les jours !
    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    128 abonnés 675 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 juillet 2018
    « Les Salauds Dorment en Paix » est plus qu'un polar fiévreux. C'est une intense dénonciation de la corruption qui régnait dans le milieu des affaires au sortir de la Seconde guerre mondiale, dans un Japon en pleine reconstruction. Kurosawa mit un point d'honneur à dépeindre les trafics d'influence en tous genres, à une époque où il était de bon ton de louer le redémarrage d'une économie en plein boom... à n'importe quel prix.

    Le long métrage de Kurosawa fut donc incompris : pour son premier film sous la bannière Kurosawa Productions, sa propre société de production lui permettant de disposer d'une plus grande marge de manœuvre, le cinéaste nippon n'a pas choisi la facilité, qui aurait consisté à réaliser un « jidai-geki », ou film de sabre historique, genre dont il est le maître incontesté et dont le public asiatique comme occidental est si friand. Non, Kurosawa a décidé de tourner un long métrage contemporain sur un sujet qui peut sembler aride à première vue : des règlements de comptes au sein d'entreprises et de structures para-publiques, entre rétro-commissions, pots-de-vin et complots politico-financiers.

    Ce qui est très intéressant, et qui donne l'une de ses grandes forces au film, c'est que Kurosawa s'est bien documenté et qu'il semble savoir mieux que personne comment se déroule un appel d'offre public et quels en sont les biais. Il décortique les rouages économiques des grandes entreprises et de la puissance publique avec le bon niveau de précision pour être suffisamment crédible sans se perdre dans des détails abscons. Et il réussit à donner vie à toute une galerie de personnages pris dans l'engrenage infernal de la cupidité : directeurs, sous-directeurs, vice-président, secrétaire particulier... Rien ni personne n'échappe à son regard acéré.

    Mais la plus grande des forces de ce long métrage réside bien évidemment dans la mise en scène époustouflante de Kurosawa. Dans un noir et blanc contrasté, bien et mal sont en lutte frontale et en même temps, semblent inextricablement entremêlés. Les cadrages sont maîtrisés à la perfection, et la gestion de la profondeur de champ est comme toujours avec le Senseï magistrale, dans un refus obstiné du banal champ/contrechamp. Les personnages se déplacent dans le cadre, premier plan et arrière plan sont dynamiques, deux figures s'opposent et le troisième personnage, au milieu, passe du premier au second plan, etc. La gestion de la foule est tout autant impressionnante, à l'image de cet essaim de journalistes tel un chœur antique, agissant et réagissant comme un seul homme, commentant le déroulé des péripéties. Le tout tantôt dans de riches intérieurs, tantôt dans des ruines de bâtiments éventrés, dévastés par les bombardements, ce qui donne à ce film une identité visuelle extrêmement forte.

    Et bien sûr, comment ne pas citer la scène introductive du mariage, typique de l'art de Kurosawa, avant tout visuel et donc cinématographique : tout est dit en quelques images de la relation qui unit Nishi au clan Iwabuchi et à la fille du patriarche, qu'il s'apprête à épouser. Tout est dit de la tension qui règne, des non dits oppressants, des faux semblants qui rendent la cérémonie éprouvante pour les protagonistes comme pour le spectateur. Le moindre geste, le moindre regard devient ainsi une déflagration d'émotion. Seul John Ford savait créer des images aussi percutantes avec si peu de pellicule, tout en restant dans la sobriété et la retenue.

    Il faut également louer le talent des acteurs. Toshiro Mifune en tête, étonnamment sobre, bouillonnant intérieurement mais ne laissant rien transparaître, Tatsuya Mihashi en fils pourri gâté et en frère protecteur, Ky�ko Kagawa en femme blessée, Masayuki Mori, méconnaissable en patriarche corrompu jusqu'à la moelle, Kamatari Fujiwara en sous-fifre peureux et K� Nishimura, incarnant la folie d'une façon qui fait froid dans le dos. Seul l'habituel Takashi Shimura déçoit, trop gentil pour jouer de façon convaincante un pourri.

    Toutefois, n'oublions pas la colonne vertébrale de ce long métrage : le scénario. Un scénario bourré de rebondissements, tendu, haletant et plein de suspense. Kurosawa transpose « Hamlet » à l'époque contemporaine et qui plus est au Japon... et une fois encore, ça marche ! Dans d'obscures circonstances, il y a 5 ans, un employé de la société d'Iwabuchi s'est suicidé à la suite d'une enquête judiciaire sur un appel d'offre frauduleux. Et 5 ans plus tard, quelqu'un semble vouloir venger cette mort, et est prêt à tout pour cela.

    Mifune / Nishi devient un justicier inflexible, un héros des temps modernes pas tout à fait blanc, tendant même dangereusement vers le noir, gangrené par le mal contre lequel il veut lutter. Perdant peu à peu le contrôle d'évènements qui le dépassent, il se met à hésiter... et dès lors il court à sa perte. On ne joue pas avec le feu sans s'y bruler les ailes. Le bien et le mal ne sont pas ici véritablement distincts, et Nishi est dans cette zone grise où plus rien n'est clair. Quand les hommes de bien commencent à faire le mal pour le combattre, ils perdent peu à peu ce qui leur restait d'humanité.

    C'est alors que dans un film noir au possible, modèle absolu du genre, intervient une lueur d'espoir et de fraicheur en la personne de Keiko Iwabuchi, cette femme infirme, initialement moquée et méprisée. Les personnages féminins sont rares dans le cinéma de Kurosawa, et plus encore les histoires d'amour. Alors quand Nishi avoue à Keiko l'amour qu'il lui porte en dépit des évènements, cette déclaration est d'autant plus intense et forte. Hélas, ironie du sort, c'est l'amour de Nishi pour Keiko qui le mènera à sa perte, ultime tragédie qui fait que la boucle est bouclée. Oui, les salauds dorment en paix... et Kurosawa signe là l'un de ses plus grands films, un long métrage puissant et noir, désespérément noir.
    calamityJ
    calamityJ

    3 abonnés 21 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 février 2023
    Implacable dénonciation de la corruption en col blanc dans le Japon d’après guerre (en plein boom économique) et description sans fard d’une société qui bascule dans le libéralisme le plus sauvage, pervertissant toutes les valeurs, « Les Salauds dorment en paix » est un film noir. Noir par le propos (l’histoire d’une vengeance implacable), par le style (magnifique noir et blanc expressionniste), mais aussi par le ton adopté, résolument pessimiste. Pas de happy end ici : la condamnation est d’autant plus virulente qu’elle est désespérée (le titre l’annonce sans détour). Après une brillante série de films d’action historiques, Kurosawa se montre ici fortement engagé et courageux dans sa démarche (c’est le premier film qu’il produit intégralement). Cette radicalité force le respect, même si le film souffre de longueurs et d’une absence de nuance des personnage, un peu trop réduits à leur fonction. Il n’en demeure que « Les Salauds dorment en paix » bénéficie d’une grande tenue formelle et d’un discours sans appel.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 1 mai 2008
    Boulversant, profond, entrainant... Lorsque la société japonaise est depeinte par la laideur humaine par un maitre tel que Kurosawa: l'oeuvre a une veritable force. Sur fond de film noir, la haine contre l'hypocrisie du realisateur éclate et chaque séquence devient une lecon de cinema à elle meme et elle est renforcé par l'estetisme quasi picturale et l'interpretation de tout ces personnages detruit et meme inhumain. La mise en scène, meme si elle a legerement vieilli, nous captive tout de meme et nous emporte dans le rythme haletant des tensions humaines, de salauds à salauds, ou ici regne vengeance et mensonge. Chef d'oeuvre passé inapercu.
    jerome s.
    jerome s.

    1 abonné 82 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 novembre 2021
    Une œuvre touchante et fondamentale avec une fin incroyable mais prévisible. Le mélange entre le film romantique, espionnage et policier se marie tellement bien dans ce film avec des plans tellement travaillé au millimètre. La romance est touchante. Bref c'est une réussite globale ou on peut s'apercevoir du génie de Kurosawa (malgré un manque de plans à certains moments).
    Je vous le conseille a fond. Peut être que la durée du film vous fait peur mais dés les 30 premières minutes passé, les 2 heures qui suivront passeront tout seul.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 15 août 2017
    Un des plus mauvais Kurosawa qu'il m'ait été donné de voir. Toshiro Mifune n'est pas très bon et on ne peut pas lui en vouloir le rôle qu'il tient supportant mal les quelques contradictions du scénario qui font errer son personnage. Les décors sont eux aussi assez pauvres et le tout bien artificiel. Bref c'est l'anti Rashomon. Si vous aimez les bons films de samouraïs de Kurosawa, vous risquez d'être bien déçus ; ce n'est tout simplement pas son fort de faire autre chose que ce qu'il maîtrise à la perfection.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 9 mars 2008
    Un film à l’intrigue haletante, finement construit comme une partie d’échecs très kafkaïenne : long au démarrage: il faut réfléchir avant de jouer le premier coup ; dont la première pièce est précisément une « pièce » montée indiquant sans entrave que les blancs joueront contre les noirs ; une fois les stratégies posées, ce sera coup pour coup, à celui qui mangera le plus de pions… Et pourtant, pourtant, les salauds sont-ils vraiment ceux qu’on supposait ?
    Zoé I.
    Zoé I.

    1 critique Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 février 2018
    Palpitant, qui tient en haleine et superbement bien jouer ....et super plans de caméra . Le titre est vraiment le sujet .... bravo
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