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Philippe C
78 abonnés
1 005 critiques
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3,0
Publiée le 2 avril 2023
Ce film, certes un peu long, retrace la vie d'un jeun américain; engagé volontaire dans les Marines, blessé au Vietnam et qui doit se reconstruire après son retour au pays où il doit affronter le regard, l'incompréhension, voire l'hostilité des autres, car le temps a tourné, la bravoure et l'engagement américain dans la lutte contre le communisme ne sont plus soutenus par la population... petit à petit, Ron va prendre conscience de la vanité de son sacrifice, se révolter, purger ses remords et assumer ses nouvelle convictions. Le film est plutôt bien écrit, Ton Cruise plutôt performant dans les différentes facettes et looks de son personnage. Oliver Stone prend manifestement partie pou les pacifistes, contre l'absurdité de la guerre
Un minable Tom Cruise, dans le pire des films de la pseudo-trilogie. Baigné de cliché sur les douleurs de la guerre et de stéréotype contextuels le film traine la patte et se meurt lentement pour un final boulversant ... de platitude.
Le film évoque la guerre du Viet Nam et ses conséquences sur le peuple américain à travers les yeux d'un jeune engagé dans les marines qui ressort paralysé de la guerre. C'est assez complet et explique bien le traumatisme du soldat dans cette guerre entre les feux alliés, les erreurs de tirs, les embuscades, l’hôpital et le je-m’en-foutisme de beaucoup d'américains. Il y a une bonne BO et un bon ressenti de l'état d'esprit de l'époque.
Tandis qu'avec Platoon, Oliver Stone réalisait une véritable anthologie du conflit sur le terrain, ce Né un 4 Juillet s'en vient interroger le patriotisme des lignes arrière, donnant à voir la fracture entre les générations qui s'est dessinée à la fin des années 60. Énorme performance de Tom Cruise (très loin de ses rôles de héros indestructible qu'il affectionnera par la suite), donnant corps de façon formidable à la destinée de Ron Kovic qui contient en elle ces deux Amériques en train de s'affronter. Le sens de l'image d'Oliver Stone fait merveille, jouant du symbolisme avec une grande habileté. Une autre manière de faire craquer le vernis de l'Amérique reaganienne des années 80.
Il faut rendre à césar ce qui est à césar, ce film est puissant, et l'interprétation de Cruise est impressionnante, même si aujourd'hui il est toujours au top, et qu'il sait choisir ces projets, il faut reconnaitre qu'il prenait plus de risque dans cette période. Le film ressemble réellement au style de Oliver Stone, il va chercher le spectateur là, où cela pourrait lui déplaire, il connait cette guerre, il l'a vomis, et il se met en devoir de nous montrer toute son horreur et ses abus. Il faut redécouvrir ce film pour la performance des acteurs, et même s'il souffre de quelques longueurs, il bouleverse sur bien des points.
Sans doute un des meilleurs films sur l’Amérique et son traumatisme vietnamien ! Oliver Stone pointe d’ailleurs du doigt la connerie de la guerre (les bavures, les discours stupides sur "l’importance d’être un homme"…) et les politiques manipulateurs d’opinion qui agitent l’épouvantail du communisme mais aussi les citoyens (et particulièrement la famille) qui poussent ses enfants à s’engager pour l’amour de la patrie. Un portrait au vitriol qui permet également à Tom Cruise de livrer une de ses prestations les plus intenses avec ce rôle de vétéran symbole d’une génération sacrifiée. Voir ce jeune patriote idéaliste cloué sur un fauteuil roulant et affronter l’hostilité de ces compatriotes (quelque soit le camp qu’il choisisse d’ailleurs) résume parfaitement cette époque. Un grand rôle qui laisse peu de place aux autres acteurs même s’il est amusant de retrouver dans de petits rôles Willem Dafoe, Tom Sizemore, Frank Whaley, Tom Berenger et une partie de la famille Baldwin. Néanmoins, je reprocherais au film d’être trop grandiloquent par moment avec une utilisation poussive des ralentis et de la musique. De plus, au lieu de se concentrer quasi-exclusivement sur la critique des va-t’en-guerre américains, Stone aurait pu mettre davantage en avant l’hypocrisie d’un peuple qui rejette les soldats qu’elle a pourtant envoyé au combat. Reste un film indispensable pour mieux comprendre l’Amérique et ses contrastes…
Oliver Stone a le coeur déchiré sur sa participation à la guerre au Vietnam et crie sa colère avec ses films. "Né un 4 juillet" dans une trilogie du Vietnam narre le traitement et les désillusions de ce qu'un gouvernement a vendu comme idée patriotique d'un écorché vif, blessé à la guerre et détruit dans ses opinions. Tom Cruise y joue magnifiquement dans ce rôle pas si facile à interpréter. Le réalisateur y mets tout son amour pour son pays, ce qu'il fait d'ailleurs dire à son personnage principal, c'est justemetn parcequ'il est un vrai patriote et qu'il aime l'Amérique qu'il dénonce ces dirigeants corrompus et inconscient de ce qui est entrain de se jouer à 20.000 kilomètres de leur pays pour un combat flou et perdu d'avance. Pas le meilleur film sur la guerre du Vietnam, "Né un 4 juillet" reste une profonde réflexion sur l'engagement et ses mensonges, sur la façon d'aimer et servir son pays et sur la vision du peuple envers ceux qui se sont sacrifiés. Oliver Stone est un de ces réalisateurs qui mets le doigts là où cela fait mal justement par amour pour son pays.
Oliver Stone est un réalisateur et cinéaste engagé qui n’a jamais caché son attrait pour son pays et surtout, son histoire. Deux ans après « Wall Street », le voici installé en pleine guerre du Vietnam et plus précisément, dans le quotidien d’un blessé de guerre qui a de nombreuses revendications à faire valoir. Au travers d’un Tom Cruise touchant et cruellement sensible, Stone n’idéalise pas son pays et le rend d’ailleurs plus effrayant qu’à l’habitude. Si le sujet traité n’est pas connu de tous, le talent d’une équipe vouée à faire s’entendre la vérité force le respect. La reconstitution d’une Amérique en plein doute ne fait qu’ajouter de la plus-value au drame.
Nouvelle radiologie nationale d'un Oliver Stone toujours aussi remonté, Born on the Fourth of July fait partie de ces films bien trop transparents dans leurs intentions pour me surprendre et venir me chercher complètement. Pourtant, c'est un film habile dans sa démolition des illusions américaines pré-guerre du Vietnam, jamais trop lourd même si son pathos privilégie une forme d'hystérie à la finesse et aux émotions souterraines. Certes, on est très loin de la vision hallucinée que fut The Deer Hunter, mais Stone adaptait aussi une autobiographie, et devait avant tout rendre une copie propre sur un plan historique, en sachant trouver de la virulence sans sembler faire preuve d'un excès qui pourrait finir par devenir mensonger. Je trouve que l'équilibre est dans l'ensemble convenablement atteint, mis à part lors du passage au Mexique qui s'enlise quelque peu. En fin de compte, s'il n'a rien du chef-d'oeuvre puisqu'il se veut avant tout très lisible et perd en profondeur ce qu'il gagne en clarté (la narration et l'imagerie n'ont rien d'étonnant, reprenant pour les déconstruire des canons bien connus du cinéma américain, cette machine à exalter le patriotisme comme aucune autre), ce pamphlet est propre, et bien servi par un Tom Cruise qui s'efface très bien derrière le personnage. Pas un chef-d'oeuvre, mais quoi qu'on en dise plutôt juste, je trouve.
"Né un 4 Juillet" est le deuxième film d’Oliver Stone sur la guerre du Vietnam, dans "Platoon" il décrivait de façon presque palpable le quotidien traumatisant de ces soldats envoyés loin de chez eux dans un pays où tout leur était hostile. Ici le réalisateur se concentre sur l’après, une fois que les soldats blessés rentrent dans une Amérique en plein mouvement hippie, répudiant cette guerre que seul le gouvernement américain souhaitait. Si le parcours et le lien étroit de Ron Kovic avec son pays demeurent un bon exemple de cette dure réalité, l’angle de réflexion d’Oliver Stone n’est pas assez cinématographique à mon goût et l’intensité de "Platoon" n’est pas retrouvée. L’interprétation de Tom Cruise est vraiment bonne dans l’ensemble malgré quelques colères que la version française rend pénible. "Né un 4 Juillet" est une critique nécessaire d’une Amérique au patriotisme exacerbé dont les jeunes générations, éblouies par les exploits militaires de leurs ancêtres, s’engagent pour l’amour de la patrie sans même y réfléchir à deux fois sur l’utilité de cette guerre. Un bon film sans aucuns doutes, néanmoins l’impact n’est pas le même.
Le chef-d’œuvre qui m’a touché, c’est l’histoire de ce jeune homme aux forts idéaux moraux s’engageant dans cette guerre de l’anticommunisme au Vietnam, dans une fière Amérique blanche et conservatrice en effervescence où la place en avant de la religion y joue beaucoup dans leur combat idéologique. Il fut désabusé après son infirmité et le retour au pays dont personne ne s’attendait à une cinglante défaite américaine exceptés les protestataires et hippies du mouvement des droits civiques, c’était le seul choc connu qui marqua leur histoire guerrière. Le vétéran après mainte tumulte dans sa vie et le poids de la culpabilité se rangea du côté de la paix pour mettre un terme à la désillusion d’un gouvernement borné dans leur conviction politique. Un grand film poignant sur les préjugés, l’agitation de la menace communiste, les mouvements sociaux et raciaux qui agita le pays.
Oliver Stone est certainement l'un des mieux placés pour parler de la guerre du Vietnam comme en témoigne "Platoon". Mais en s'emparant de l'histoire d'un autre, il trouve le moyen de la dramatiser au maximum et de l'alourdir par la même occasion. De toute façon, il était dur de ne pas tomber dans le piège du larmoyant avec cette histoire de jeune homme qui s'engage avec entrain dans la guerre du Vietnam et en revient paralysé pour ensuite, petit à petit, militer contre cette guerre qui l'a privé de son corps. C'est bien beau à raconter mais à filmer pendant 2h20, c'est carrément chiant. Stone ne fait pas dans la subtilité (la première partie est abominable) et il faut bien la prestation de Tom Cruise qui incarne ici un personnage plein de contradictions, pour porter le film à bout de bras et maintenir l'intérêt. A lui seul, il mérite que l'on s'attarde sur le film mais il nous en faudra bien plus pour l'apprécier.
Superbe film. Oliver Stone décrit admirablement l'univers détestable dans lequel sont acceuillit les soldats en revenant d'une guerre non désiré par son pays. Tom Cruise profite également de ce film pour jouer son plus beaux rôle, poignant et touchant dans se personnage passant du patriotisme absurde à une ouverture d'esprit totale. Ce film est absolument magnifique et est à classé dans les référence du genre américain, tel Easy rider, etc...