Bong Joon-Ho est le réalisateur coréen dont j'attends le plus film après film puisqu'il ne m'a jamais déçu en 4 long-métrages; même le méconnu barking dog, plus mineur et méconnu est à voir absolument.
Dans memories of murder, on retrouve ses acteurs fétiches ( qu'on retrouvera, notamment, dans the Host), d'une justesse inouïe. Certains plans valent le détour à eux-seuls. Les images sont magnifiques, l'esthétique est froide et pluvieuse.
Le scénario, inspiré d'une histoire vraie, est terrifiant; on retrouve dans ce film les thématique chères à Bong Joon-Ho, à savoir l'incapacité policière dans une coréen en pleine mutation et en proie au changement ( on retrouvera les même dénonciations dans the host et mother).
Les dialogues sont croustillants, parfaitement écrits et joués.
La mise en scène est propre, fluide, belle et intelligente, sans ostentation, mais Bong Joon-Ho est un grand réalisateur et sait prouver sa grande virtuosité lors de quelques scènes absolument géniales ( course-poursuite, scène sur les rails, interrogatoires, bagarre dans la bar).
Les personnages sont justes, construits, chamboulent les codes du films policier tout en conservant certaines thématiques.
Le film, dans sa globalité, est assez lent, quasi-contemplatif par moment, et c'est là, la grande force du film.
L'épilogue (tournure qui est chère à Bong Joon-Ho puisqu'il l'utilise également dans the Host, et dans une moindre mesure, avec la scène finale - sublime- de Mother dans le bus) apporte son petit plus bienvenu.
Un dernier regard magnifique.