Premier film de Bong Joon-Ho qui est une demie réussite. C’est un polar où on suit une enquête policière, le tueur en série ne laisse aucune trace et semble bien difficile à elucider. Bien que l’intrigue soit parfaitement mise en scène, je reprocherais à « Mémories of murderer » son manque de singularité, tout est très classique et le tout traine vraiment en longueur. Malgré tout on sent le talent d’un très bon réalisateur en devenir.
Une pure harmonie que Bong Joon Ho a créé,comme Parasite celui-ci était du génie réfléchi de bout en bout ! Des décors poétiques,un acting doux et une réalisation parfaite ! Je préfère Parasite mais ça reste du grand cinéma ! Le cinéma coréen est magnifique...et ça depuis des années !
Bong Joon-ho retrace dans « Memories of Murder », l’enquête de la police sud-coréenne sur une série de meurtres inspirés de fais réels dans les 80, en insistant particulièrement sur son incapacité à retrouver le meurtrier. Tout d’abord, le réalisateur dresse un portrait assez comique de cette police, tout en soulignant le retard des provinces sud-coréennes par rapport à Séoul. En revanche, la dernière demie-heure du film est d’une noirceur glaçante, le spectateur ne rit plus et comprend que les policiers ont affaire à un problème beaucoup plus social et regarde alors les cadavres s’empiler, un constat terrifiant. « Memories of Murder » reprend les codes chers à son auteur : une ironie grinçante et une tristesse émouvante.
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1,0
Publiée le 21 mai 2021
C'est intriguant et ça avait le potentiel d'être un film très effrayant et glaçant. J'ai juste trouvé que la direction qu'il a prise a fait en sorte que tout le monde semble humoristique et décousu. Les flics locaux sont si incroyablement paresseux et si stupides que cela ruine tout réalisme dans l'histoire on espère simplement qu'ils ne sont pas comme ca en Corée. Le rythme du film est bien trop lent ou comique pour un sujet aussi lourd par endroits. J'espérais vraiment un grand rebondissement mais j'ai été déçu par une fin du genre ça pourrait être n'importe qui même vous qui pourriez trouver le tueur. Il y a beaucoup de trous dans la logique et j'ai vraiment besoin de lire sur quoi l'histoire vraie est basée parce que cela ne peut sûrement pas être l'histoire vraie complète. Il y a des moments intéressants et la réalisation et la musique sont assez obsédantes par endroits mais c'est tous il n'y a pas grand chose d'autre a se mettre sous la dent...
Après avoir vu Memories of Murder, je pense que l'on peut se dire, entre nous, que les meilleurs Bong Joon Ho sont ses films 100% coréens. Nous avons là un thriller haletant, basé sur une histoire vraie. Cette œuvre possède des plans mémorables et des séquences fortes, la police connaît le coupable mais ne peut pas l'arrêter, les personnages se livrent ainsi au défi de la morale.
Encore un très bon film signé Bong Joon Ho. Il réalise ici un polar vraiment passionnant, avec une enquête pleine de tension et un suspens insoutenable, et ce jusqu'à un final totalement glaçant. Je ne serai pourtant pas aussi dithyrambique que certains à propos de Memories of Murder, car je trouve quand même que ça reste un polar avec une structure très classique et peu révolutionnaire, et que l'enquête met un peu de temps à démarrer et devenir vraiment intéressante. Cependant, sur tout le reste, c'est un film franchement impeccable et ma critique ne sera pas très longue car il n'y a pas grand chose à redire : les acteurs font un excellent boulot, la mise en scène accompagnée des bruitages et des musiques donnent une ambiance super oppressante à certaines scènes et on sent toute la pression sur les épaules des enquêteurs, et qu'ils sont totalement à cran, ce qui appui encore un peu plus le suspens du film, puisque les enquêteurs peuvent faire une grosse bavure d'un moment à l'autre. Bref, pas grand chose à redire, c'est franchement un très bon film que je vous recommande !
Dès ses premiers films, Bong fait preuve d'une maitrise de la mise en scène étonnante. A partir d'un fait divers réel, il nous entraine dans une histoire de serial killer, qui démarre presque banalement, avec le flic de Seoul qui vient aider les minables inspecteurs locaux, adeptes du flair et des aveux extorqués. Du déjà vu, se dit-on. Sauf que…. la suite devient complexe, l'atmosphère angoissante, mais jamais voyeuriste, au lointain le pays est en tension, et le killer court toujours. Des images sont construites avec grand sens de l'esthétique alternent avec des scènes à "l'intérieur" de l'action. Le doute s'installe et repousse sans cesse le happy end. La pluie tombe. Jeunes filles ne sortez pas en tenue rouge! Chapeau monsieur Bong.. DVD vo - mars 2021
Si j’ai préféré les autre films de Bong Jong Hoo, simple question de sensibilité aux sujets abordés, il fait montre une fois encore de son talent. Les personnages (et les acteurs qui les portent) sont absolument extraordinaires, complexes et attachants meme dans chacune des aspérités qui en fait l’humanité. Ce qui m’a sûrement le plus saisis, c’est l’inscription de la narration dans l’observation ciselee d’un Corée appauvrie et productrice de drames singuliers. La question du mal, colonne vertébrale du film, prend des lors une plus forte densité.
L’un des premiers films de Bong Joon Ho : excellent film policier sur un tueur en séries au milieu des années 80 en Corée, Bong Joon Ho retranscrit parfaitement l’ambiance, l’état d’esprit de la société coréenne à cette époque avec les travers de la police.
Bong Joon-Ho est un grand cinéaste populaire. Il n'est pas du tout sûr que si il avait été Français ou Américain, les critiques lui auraient été si favorables. Avec Memories of Murder on retrouve les thèmes chers à Bong Joon-Ho : la violence sur toutes ses formes, la comédie (il y a toujours une grande part de dérision et de satire sociale dans ses films, qui vont jusqu'à la farce), et une référence décomplexée à un cinéma qui vise le grand public. Je suis toujours persuadé qu'à travers la violence sociale très présente dans ses films, la première source d'inspiration de Bong Joon-Ho est Charlie Chaplin, car c'est l'autre immense cinéaste qui filmait la misère sociale avec humour pour que son message soit compris par le plus grand nombre. Les personnages des films de Bong Joon-Ho sont souvent désespérés, et évoluent dans une société très dure et fermée, sans véritable espoir de s'en sortir. Bong Joon-Ho rejoint Charlie Chaplin. D'ailleurs les scènes d'interrogatoires odieuses et inadmissibles sont traitées avec dérision. On est dans la farce, le burlesque. Il y a aussi une certaine théâtralité dans le jeu des acteurs dans ces scènes. Uniquement dans ces scènes, car Bong Joon-Ho retrouve les codes du thriller dans les autres scènes du film avec les comédiens les armes à la main, les scènes de poursuites et de bagarres. Et Bong Joon-Ho fait appel à un acteur, grand, athlétique avec une belle gueule, pour ce genre de séquences. Kim Sang-kyeong est l'acteur idéal pour ces scènes. Il est dans le registre des rôles d'Alain Delon ou de Steve Mc Queen dans les films policiers classiques. Bong Joon-Ho assume complètement cette référence aux films policiers commerciaux. L'autre thème d'une importance capitale, est la place des médias et de l'image dans les films de Bong Joon-Ho. Dans Memories of Murder les policiers parlent souvent du rôle des journalistes. Une grande scène du film (sur le mode de la dérision et de l'humour) est cette incroyable reconstitution d'un crime avec ces dizaines de journalistes présents en arrière plan. Rien ne leur échappe visuellement. Et on se demande s'ils comprennent quelque chose à ce qu'il se passe ? Qu'est-ce qu'ils filment ? Il faut souligner aussi que les policiers redoutent plus les journalistes que la justice. Bong Joon-Ho est un cinéaste de la condition humaine.
Inspiré de faits réels, ce thriller est la preuve (s'il en fallait encore) qu'il n'est pas forcément nécessaire d'avoir un budget démentiel pour faire un excellent film. Aucune fusillade ni explosions grandiloquentes, n'est présent ici qu'une atmosphère pesante et réaliste, des fausses pistes que Bong Joon-ho n'a pas inventé dans l'univers du polar mais qu'il parvient à magnifier grâce à son immense talent de metteur en scène. Impossible de ne pas s'attacher à ce duo de flic, parfois ingénieux, souvent maladroit. dans leur quête. Il aurait même peut-être fallu approfondir un peu plus ces deux personnages pour définitivement se mettre à leur place.
Longtemps avant Parasite, Bong Joon Ho démontrait sa grande facilité à mêler les ambiances, tirant de la comédie presque satirique vers le polar glauque, le tout avec un savant dosage dans la mise en scène et la gestion des personnages. Un peu longuet quand même par moments (surtout à force de multiplier les fausses pistes de manière redondante), le film illustre toutefois avec brio les tiraillements de la société de l'époque (sans entrer dans le vif d'une explication) et la complexité des rapports de la Corée du Sud moderniste avec la ruralité, se servant assez habilement de sa toile de fond policière pour servir une critique sociale.
L'intrigue policière, mi-grotesque mi-horrifique, importe peu. Ce qui impressionne c'est la virtuosité des cadrages et de leur montage, sans temps mort. Avec une suberbe musique pour les accompagner. Techniquement éblouissant.
Un des films les plus copiés de l'histoire. Parce que c'est un très grand film. True detective, la isla minima, le département V, Zodiac et bcp d'autres n'auraient pas existé sans memories of murder.