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Un visiteur
5,0
Publiée le 16 novembre 2006
un huis-clos tient sa puissance à une dialectique sentiments/amour de façade Un huis-clos grand standing parce quil filme le combat de deux mariés contre une fêlure irréversible. On se lasse progressivement puis on est happé de nouveau par ces vérités crues mises à nue, par ces rôles coupés au couteau.
La réalisation de Patrice Chéreau est très belle. La reconstitution du Paris de la Belle Epoque est irréprochable et le noir et blanc est de toute beauté. Patrice Chéreau se penche sur le couple, ses incompréhensions et ses passions. Le film est techniquement très réussi, les costumes en passant par les décors, les salons et diners de la haute bourgeoisie du début du siècle sont un régal pour les yeux. Mais alors quel film bavard ! Bien que l'immense Isabelle Huppert semble très impliquée et impeccable dans ce role de femme en quete d'amour et de liberté, elle n'arrive pas à toucher le spectateur qui se sent enfermé, cloitré dans un cadre doré et luxueux. Pascal Greggory est beaucoup trop théatral dans son jeu pour etre tout à fait crédible et la voix-off commence à un moment donné à taper sur les nerfs. Gabrielle est un film tellement « emmuré » que les émotions ont du mal à percer l'écran et toucher le spectateur. Chéreau utilise les cartons pour rendre hommage selon ses dires au cinéma muet mais vu la fin on est en droit de penser qu'il a en fait utiliser ce procédé parce qu'il n'arrivait pas à clore son histoire. La forme est donc plus intéressante que le fond et on ressort de ce film sceptique.
Encore un film de Patrice Chéreau (après la reine margot) qu'il me faudra voir une bonne trentaine de fois avant d'en saisir toutes les nuances... Globalement, sur la longueur, je suis moyennement convaincue, c'est long, sans l'être, c'est très bizarre.. Quelques accents théâtraux dans les sorties de Pascal Greggory dont on se demande un peu ce qu'elles font là, Isabelle HUppert qui m'a rappelé La comédie de l'innoncence, et une musique qui tombe mal, quelquefois.. Le début est long et lent, mais l'échange qui suit le retour de Gabrielle est très drôle.. Utilisant un registre qui veut que les mots qui blessent ne sont jamais prononcés, qu'on tourne à n'en plus finir autour du pot... oui cette partie est presque comique. Dans l'ensemble.. ben pour moi il manque un truc. Ou 2/3.
Ennui total du début à la fin ..Isabelle Huppert nue , une scene bien trop longue à mon gout ! Mauvais film , mauvaise histoire, personnages navrants ...
il existe des drames non passionnels bien plus violents que les drames passionnels! d'un esthetisme hallucinant le film heurte par le réalisme cruel des sentiments, servi par des acteurs magnifiques!
Au secours! Film à fuir pour ne pas mourir d'ennui. Mais est-ce un film ou une émission de France Culture? Tous les plus mauvais tics des films de l'intelligentsia française sont là: intimisme carcéral, interminables discussions oiseuses pseudo psychologico-intellos, ennui chic, étude sur le couple qui se déchire après dix ans de vie commune (mais étions nous fait l'un pour l'autre ou bien n'étions-nous pas conditionnés par notre culture bourgeoise)... Bref, un cinéma fait pour quelques poignées de décadents branchés du Marais.
Lincessant dialogue analytique de ce couple, réduit à néant la force et la beauté suggestive de limage. Alors u ne fois la logorhée en place, le reste nest que redondance autrement dit limage. Les effets de style et la photographie soignée naident malheuresement en rien, sauf à surligner cette redondance. Cela constitue presque un aveu Ne pouvant raconter une histoire et décrire des personnages à travers limage, Chéreau se cache derrière lesthétisme vide. Et si il est compréhensible pour certains que le dialogue riche est un élément nécessaire dans le cadre spécifique de la séparation au contraire dune rencontre comme celle dUn dernier Tango à Paris celui de Gabrielle reste néanmoins plus proche dun discours de séminaire psychologique sur lamour bourgeois quun dialogue organique et réaliste.
Le scenario est d'une nullité totale : pauvre, ininteressant, peu realiste. J'ai passe mon temps a bailler et regarder ma montre. Vivement la fin. Pour une fois Isabelle Huppert d'est plantée dans le choix son film.
Une uvre dart ? Un film ? Une peinture ? Il est difficile de qualifier ce film Isabelle Huppert y est sublime et machiavélique Lhistoire est très forte Film interressant à voir.
Un film magnifique avec de très bons acteurs. C'est vrai qu'Isabelle Huppert est moins choquante que dans "La pianiste", mais elle joue très bien. Elle est mon actrice préférée, je l'ai aimé dans "La pianiste", "Ma mère", "8 femmes", "I heart Huckabees".....elle était toujours crédible dans ses roles.
Chéreau est le seul acteur de son dernier film. Il nous joue le metteur en scène de théâtre. Les effets dans l'écriture cinématographique sont fatigants (alternance noir/blanc et couleur, texte à l'écran, mouvements de caméra à en donner le vertige). Pourquoi Chéreau a t'il porté à l'écran toutes ses recettes scéniques avec de grands acteurs de théâtre ? Honnêtement, on entre dans ce film avec l'impression d'avoir été pris en otage par le réalisateur: on a payé une place au multiplexe mais on nous représente une pièce du théâtre de l'Académie Française. D'où le malaise et l'incompréhension que j'ai éprouvés durant ce film. Franchement, j'aurai bien voulu voir "Gabrielle" jouée par Isabelle Huppert au Grand Théâtre de Bordeaux. Mais là, j'étais dans une salle climatisée sentant le pop-corn, et j'étais vraiment frustré de ne pas avoir ressenti toute la force des sentiments de ce drame psychologique.
Gabrielle est une admirable composition intemporelle sur le couple, qui, les années aidant, voit parfois le vernis se craqueler faisant apparaître amertume, lâcheté et courage. Amertume dune vie ratée, lâcheté de ne vouloir rien changer et courage de savouer que rien na existé et de partir plutôt que de faire semblant. Pour accentuer ce discours en clair obscur, Patrice Chéreau a opté sur un traitement de limage très pictural et théâtral. Il joue sur le noir et blanc et toutes les tonalités qui en découlent et il incruste la couleur pour mieux appuyer chaque état dâme ou situation. Chez ces époux là tout est représentation : le décor baroque dans lequel ils évoluent, les dîners vipérin quils donnent et surtout leurs propres visions du couple. Entre lhomme suffisant, gonflé dorgueil par sa réussite totale qui considère sa femme comme lune des plus belles pièces de sa collection de statues et son épouse qui semble s'être résignée de mettre entre parenthèses dix années dexistence sans être sûre elle-même davoir un jour trouvé mieux, on se rend compte combien ils ont sur joué leurs vies. Mise en scène quils pousseront à lextrême devant les domestiques voire même face à leurs relations. On pense à Bergman, à Visconti mais Chéreau ne plagie pas. Il possède sa propre vision des choses, celle dun ascète précieux qui souffle sur les sentiments comme on le ferait sur la braise. Cest un film sensible, intense et puissamment flamboyant. Isabelle Huppert est à lapogée de sont art, le visage et le corps sertis dun fatalisme désespéré et Pascal Grégory tient sans doute le rôle de sa vie tant il est juste, attendrissant et éloquent. Du grand Art !
Gabrielle : un huit clos magistral...mais assez long! Ce film est à voir : pour sa reconstitution historique le début du 19ème, le monde de la bourgeoisie...mais surtout pour ces deux acteurs...Chapeau particulier à Isabelle Huppert au sommet de son art!!!!
Cest du théâtre filmé, empesé, maniéré. Dans un très long préambule en noir et blanc et voix off pour situer lhistoire sintercalent un dîner et une soirée en couleur, mondanités sinistres dont les propos vides et les plaisanteries namusent que les invités. Le décor est planté et la crise du couple peut éclater mais elle se perd dans le labyrinthe dun hôtel particulier morne. On en explore les recoins dans des séquences muettes esthétisantes qui najoutent pas grand chose à lintrigue, sur fond de musique discordante particulièrement pénible. Décors certainement authentiques mais pourquoi de grands bourgeois fortunés vivent-t-ils au milieu de peintures fanées avec baignoire écaillée ? Sans parler du personnel pléthorique devant lequel se déchire le couple avant de penser un peu tard à fermer la porte. Bizarres aussi les éclairs blancs et les répliques écrites façon cinéma muet. Je nai pas trouvé la nouvelle de Conrad. Dommage, il serait intéressant de savoir quelle est la part d'invention de Chéreau dans ladaptation. Ces deux bons acteurs auraient mérité un scénario moins ampoulé.