Un film où l'on rentre avec hésitation, parce qu'il surprend par son image, et ce que l'on croit de lui. Il vous déroute, subtilement, il vous emmène où vous lui avez demandé d'aller : au cinéma pour voir autre chose, pour sentir, pour vivre une autre histoire, un non dit, un film où l'on sent jusqu'à l'air qui passe. Prenez votre temps, c'est un beau film : 2005 - 2021 et je le regarde encore....
Film avec peu d'action. Un mec sespoiler: retrouve magiquement enfermé dans un truc bourré de technologie dans le vaisseau.
On ne sais ni pourquoi, ni comment, et surtout on ne nous l'explique a aucun moment du film. Sans parler de pourquoi quand il tombe tout se met a cramer, mais avant que il tombe non ?
La fin est basique et prévisible, le cliché du spoiler: sacrifice pour les autres alors que ils auraient pu attendre quelques heures si l'incident solaire continuait.
On se laisse prendre par la sombre ambiance de ce film, les questions autour de la mort d'un frère et enfin le secret de famille qui émerge peu à peu... Tour à tour, grave, morne, lente, cette histoire n'est cependant guère originale, tout comme la réalisation... Bref, on peut facilement aussi passer son chemin.
Pas mauvais, mais un manque de rythme font de ce film, un film un peu longuet. Les acteurs me paraissent juste, mais je n'ai jamais réussi à m'intégrer à l'histoire, il m'a manqué un petit quelque chose pour que "ça passe".
Je n'avais pas vu ce film quand il est sorti, les critiques évoquant Chéreau, dont je n'aime pas le cinéma! Donc, agréable surprise lors du passage du film à la télé. C'est bien et sobrement filmé, les acteurs sont tous excellents, mention particulière à V. Rottiers déjà exceptionnel...Un beau film.
Le décor hors-saison, déjà vu ailleurs mais qui tient ici une force singulière grâce à son exposition sans effets et sans excès, ne découvre pas la zone d'ombre intégrale qui couvre cette histoire de troubles abandonnées de solutions. Eric Caravaca et ses comédiens, avec sa minute lacrymogène programmée pour chacun, donnent au "Passager" l'illusion d'avoir de la profondeur sans en avoir vraiment. C'est juste... Trop juste. Nous, pendant ce temps-là, on préfère regarder le paysage ou somnoler sur la banquette arrière.
Malgré les qualités évidentes de l'interprétation ,je ne suis jamais vraiment rentré dans ce film ,la faute a un scenario creux et glauque pas aidé par une mise en scène guère plus inspiré ,quelques belles phrases par ci par la et le jeu convaincant des comediens donne a l'ensemble des airs de gâchis général.
une fois encore je me suis plu à lire toutes les critiques, allant de 0 étoile à 4 étoiles. J'en donnerai 3. J'ai aimé le sujet, certes, bien que dur mais très intéressant ( et non pas rabaché comme certains l'ont écrit), l'atmosphère lourde, pesante, les photos, les acteurs (une Julie Depardieu inhabituelle,un Eric Caravaca sobre et convaincant et un jeune acteur remarquable dont je ne savais rien). Certes, ce n'est pas là un film à regarder en cas de déprime, mais un film ne doit pas seulement être bon à réconforter! il peut également être bon à faire réfléchir!!
"Le Passager" est l'un de ces films qui font que le cinéma français est ce qu'il est : l'un des meilleurs. Eric Caravaca nous propose plusieurs portraits entremêlés de personnages qui tous ont souffert et souffrent encore à des degrés divers. Mais il n'y a pas de misérabilisme dans son regard. Car finalement chacun d'entre nous conserve au fond de lui des blessures et c'est le lot commun que d'essayer de vivre avec.
Tout en douceur et en silences, le film de Caravaca nous dévoile une histoire lourde et blessante. Cette grande délicatesse du récit, c'est ce qui permet aux choses de se dire, de se comprendre, pour enfin se dénouer un peu, et rendre la vie plus vivable. L'important est nommé. Chacun s'en trouve accompli, en quelque sorte. Magnifique film dans lequel Julie Depardieu irradie. La musique est quelquefois un peu entétante, mais l'esthétisme des décors et de la photo nous font oublier quelques notes. Bravo!
Eric Caravaca est un des meilleurs acteurs français. Capable de passer à la pure comédie comme La voie est libre au drame de guerre de La Chambre des Officiers avec toujours autant de talent et de sincérité. Il livre ici sa première réalisation, Le Passager et s'impose instantanément comme étant un cinéaste singulier à suivre de très près. Le Passager est un film de non-dits, de regards blessés reflétant l'âme tourmentée de ses personnages tous remarquablement interprétés. Eric Caravaca lui-même parvient à en dire plus long dans son regard que ne le feraient certains dialogues, Julie Depardieu, en retenue, est belle, émouvante et s'impose définitivement comme étant une de nos meilleures actrices. Le jeune Vincent Rottiers incarne le fragile Lucas, véritable révélation du film, à la fois explosif, sensible, tourmenté, personnage en manque d'amour et désireux de s'épanouir. Le Passager raconte l'histoire de Thomas qui va essayer de se réconcilier avec son frère à la mort de celui-çi, à travers le regard de ceux qui l'ont aimé. Ces deux frères ne se parlaient plus depuis des années suite à un drame et un secret commun qui hante l'esprit de Thomas (Caravaca) depuis son adolescence. Caravaca joue avec les silences, créé une atmosphère troublante où on ressent les cicatrices encore ouvertes du personnage principal. Une quête identitaire à fleur de peau qui sera difficile et douloureuse pour ceux qui croiseront son chemin. Ce que j'ai aimé dans Le Passager c'est cette pudeur finalement assez rare dans le cinéma français, une délicatesse qui m'a touché en plein coeur. Caravaca s'impose comme étant un excellent directeur d'acteurs (tous excellents) et livre un film déchirant, intime, personnel. Certes, étant un premier film, Le Passager n'est pas entièrement réussi et le film pèche par ses scènes de flash-backs et le cinéaste aurait gagné à rester dans le non-dit plutôt que nous montrer la cause du traumatisme de Thomas. La musique semble aussi inappropriée. Sobre, sincère.
Eric Caracava signe ici une première uvre sobre et étonnante. Il donne à son film un rythme à la fois lent, mais soutenu, ponctué par une musique sourde et angoissante. Très vite nous avons limpression de courir vers le drame, hors cest linverse, il est derrière nous. Là est la genèse, et cest tout simplement amené avec beaucoup de maîtrise et de sensibilité. Lhistoire de Thomas qui revient sur les lieux de vie de son frère mais aussi de son enfance sinfiltre en nous et nous séduit. Avant de tourner la page, il sera confronté une dernière fois à cet un univers triste, glauque emprunt dune nostalgie sombre. Il est de passage dans cette petite ville comme dans la vie et rencontrera sur son chemin dautres personnes comme lui. Jeanne (enthousiasmante Julie Depardieu) qui semble avoir mis sa vie entre parenthèses, le jeune Lucas (extraordinaire Vincent Rottiers) qui nattend que le déclic pour enfin sassumer et partir, Suzanne (fiévreuse Nathalie Richard) qui semble rêver dune autre vie, moins brisée Tout participe à cet élan de morosité où remords et scrupules sont les maîtres mots : le décor de cette petite station balnéaire fantôme, les prises de vues granuleuses, les non dits Et la fin vient nous rassurer. Juste pour nous dire quenfin loubli est proche et quune nouvelle vie va naître. Un film très attachant.