Après la trilogie "Matrix", d'une inégalité certaine, les frères Wachowski reviennent avec "V For Vendetta", pamphlet sur la société moderne, à travers la quête d'un vengeur masqué déterminé à venger son pays qui a sombré dans le totalitarisme néo-nazi. D'une noirceur certaine dans le propos, le film s'engage et s'assume. Radical, profond et lyrique, ce film est une merveille. Un peu laborieux dans son tout début, le film s'envole dans les airs de la magnifiscence des dialogues au bout d'un dizaine de minutes. Le personnage d'Evey est génialement interprété par Natalie Portman, qui montre encore son talent certain, un an tout juste après STAR WAR Ep. III. S'ajoute, et pas des moindres, le charisme vocal de Hugo Weaving, dont la justesse des mots et de son intonation en passant par sa clarté , font de lui le pilier du film. Centré sur un pays en proie au déclin du à son régime très agressif et totalitaire très empreinté au nazisme et au troisième Reich (les symboles, la couleur rouge, la virulence du chancelier, la propagande, et surtout le génocide et le mensonge). Rare un film aura été au bout de ses idées afin de dénoncer une société, un système certes exagéré mais pas tant que celà. De plus, la qualité de la réalisation de James Mc Teigue apporte un rythme à son histoire, et livre des scènes d'une beauté sidérante (Valérie, les dominos, le dénouement, en passant par la renaissance d'Evey), tout se conjugue pour faire de ce film une merveille du cinéma actuel, qui réveille en nous cette peur de vivre dans un monde qui a connu, et qui vivra sans doute le pire.